À titre d’information
Le clan des Gidimt’en met en garde contre une attaque de la GRC sur le territoire Wet’suwet’en
Le 5 janvier la page Facebook du clan des Gidimt’en informait que la GRC planifiait « une opération de guerre » contre les protestataires autochtones qui ont érigé un barrage pour empêcher la construction d’un gazoduc dans le nord-ouest de la Colombie-Britannique.
Le clan a maintenu un poste de contrôle pour empêcher l’entreprise Coastal GasLink, une filiale de TransCanada Corp, d’accéder au territoire ancestral de la nation Wet’suwet’en situé au sud de Houston. Il est mentionné sur la page affichée que la GRC a informé qu’elle va déployer des agents spécialement formés de son escouade tactique pour expulser de force les membres de la nation Wet’suwet’en de son territoire souverain.
La page affichée par les Gidimt’en mentionne qu’ils ont rencontré vendredi le 4 janvier des agents de liaison de la police autochtone de la GRC et ont appris qu’une intervention était en préparation pour faire respecter une injonction des tribunaux. « La police a refusé de fournir des détails de son opération dont le nombre d’agents impliqués, la méthode d’expulsion et à quel moment cela se ferait », ont dit les Gidimt’en.
« En refusant de répondre à leur requête, la GRC a indiqué qu’elle avait l’Intention de surprendre les membres de la nation Wet’suwet’en et de neutraliser ceux qui protègent sur le terrain leur territoire », lit-on sur la page affichée.
« L’ultimatum de la GRC de permettre l’accès à TransCanada aux terres non cédées des Wet’suwet’en sinon d’être confrontés à une invasion policière est un acte de guerre. »
Le poste de contrôle se trouve à 20 kilomètres du campement des Unist’ot’en établi il y a 10 ans le long du tracé de trois gazoducs proposés, dont celui que Coastal Gaslink est en train de construire, dans le but de les arrêter. Depuis, il est devenu un centre de bien-être situé sur les rives de la rivière Morice, à proximité du tracé du gazoduc. Le gazoduc transportera du gaz naturel issu de la fracturation hydraulique sur une distance de 647 kilomètres, allant de Dawson Creek à la côte près de Kitimat, où il sera traité puis expédié.
Les membres du camp ont refusé d’autoriser les employés de Coastal GasLink à traverser le pont sur la rivière Morice. Ils ont l’appui des cinq chefs héréditaires pour rejeter le développement des énergies fossiles.
L’entreprise qui a affirmé par le passé qu’elle ne souhaitait avoir accès qu’à son chantier de construction et ne demandait pas que le chantier soit démoli, s’est adressée aux tribunaux et a obtenu une injonction provisoire le 14 décembre lui donnant accès au pont traversant la rivière Morice ainsi qu’à un couloir d’un kilomètre sur la route menant au chantier où le gazoduc sera construit. La juge de la Cour suprême de la Colombie-Britannique, Marguerite Church, a convenu que le projet de construction d’une valeur de 40 milliards de dollars ne devrait pas être davantage retardé.
L’injonction donne à la GRC le pouvoir de faire respecter l’ordonnance du tribunal.