149e anniversaire de la Confédération
Dotons le Canada d’une
Constitution moderne et d’une
définition moderne des droits
Le 1er juillet est le 149e anniversaire de la Confédération, date à laquelle l’Acte de l’Amérique du Nord britannique de 1867 est entré en vigueur, fusionnant quatre colonies de l’empire britannique en Amérique du Nord en un Dominion du Canada. Cela comprenait la nation du Québec contre son gré et les nations autochtones non cédées sur le territoire, lesquelles continuent à ce jour de subir les pires affronts de la politique de diviser pour régner de l’État canadien.
L’Acte de l’Amérique du Nord britannique de 1867 demeure le cadre constitutionnel du Canada malgré les nombreux amendements apportés au fil des années, que ce soit lorsque le Canada a acquis son indépendance formelle, lorsque le suffrage a été étendu au-delà des hommes de propriété de race blanche, suite au développement d’une base industrielle socialisée ou après la formation à l’échelle du pays d’une classe ouvrière forte et instruite constituée de gens provenant de tous les coins du monde.
Cet aspect appelle en soi à réflexion. Après près de 150 ans, deux guerres mondiales et la fin de la division bipolaire du monde, la constitution et la définition des droits qui en découle doivent être modernisées pour répondre aux exigences de l’époque. Au lieu de reconnaître cette réalité, le gouvernement liberal de Justin Trudeau a lancé un programme pour le 150e anniversaire de la Confédération en 2017 pour « célébrer nos valeurs communes, nos réalisations, la richesse de notre environnement et notre place dans le monde ». Les thèmes officiels proclamés par le gouvernement pour les célébrations sont « la diversité et l’inclusion, la réconciliation avec les peuples autochtones, l’environnement et la jeunesse ».
Un groupe privé appelé Celebrations Ottawa Inc. a reçu 210 millions $ du gouvernement pour organiser les événements officiels. Par le biais de cette organisation le gouvernement « investira de façon stratégique dans des activités qui soutiennent la vision du 150e anniversaire et encouragent la participation des Canadiens », dit Patrimoine Canada. Autrement dit, ceux qui soutiennent la « vision » épousée par les institutions d’État de 1867 auront droit à un soutien du gouvernement.
Qui a décidé de cette vision ? Et qu’arrivera-t-il aux activités qui épousent une autre vision que celle-là ? N’ont-elles pas droit au même soutien gouvernemental? Le gouvernement a décidé que ceux qui partagent sa vision respectent les «valeurs canadiennes». Cela laisse entendre que ceux qui ne partagent pas cette vision ne respectent pas les «valeurs communes» des Canadiens. C’est absurde. S’il y a une valeur commune que partagent les Canadiens, c’est bien le droit de toute personne humain à la conscience, à sa vision du Canada. Le gouvernement dit que notre force est dans notre diversité, mais pour lui la diversité ne tient qu’à certaines caractéristiques relatives à l’apparence, la langue, la religion, la couleur de la peau, la race, l’origine ethnique, les capacités, etc. Le droit de conscience de chacun n’y figure pas. Le droit de conscience, ce caractère propre à l’être humain, ne serait pas une «valeur commune». Si c’est le cas, on est en droit de se demander sur quelle base sont conférés les droits de citoyenneté aujourd’hui. Le droit d’être de chacun doit être la base à partir de laquelle les droits sont définis au XXIe siècle, mais le gouvernement n’en tien aucun compte.
Le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) a lancé un programme d’un an pour engager les Canadiens, les Québécois, les citoyens et résidents de tous les milieux dans le travail pour le renouveau démocratique et pour moderniser la Constitution suivant le principe que les droits nous appartiennent du fait que nous sommes des êtres humains et que le Québec, les nations autochtones et le reste du Canada doivent établir entre eux une union libre et égale.
Le PCC(M-L) croit qu’il s’agit d’une tâche historique, pas une affaire de choix de politique. Cette modernisation est nécessaire pour que ceux et celles qui produisent toute la richesse puissent occuper la place qui leur revient au centre de l’histoire et apporter les changements nécessaires pour surmonter les problèmes auxquels la société est confrontée aujourd’hui sur le plan de l’économie et sur le plan de l’environnement naturel et social.
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