Appuyons les défenseurs de la terre Wet’suwet’en
Actions en solidarité avec les Wet’suwet’en
Le 31 décembre 2019, la juge de la Cour suprême de la Colombie-Britannique, Marguerite Church, a émis une injonction contre les membres de la nation Wet’suwet’en qui gardent et protègent leurs territoires traditionnels contre la destruction causée par plusieurs pipelines, dont le gazoduc de Coastal GasLink (CGL) qui transporte du gaz naturel liquéfié (GNL). Les chefs héréditaires des cinq clans Wet’suwet’en ont rejeté la décision de la juge Church, qui criminalise Anuc ‘nu’at’en (la loi Wet’suwet’en), et ont édicté et mis en oeuvre l’expulsion des travailleurs de CGL de leur territoire. Le dernier entrepreneur de CGL a été escorté par les chefs des Wet’suwet’en le samedi 4 janvier.
Les défenseurs de la terre Wet’suwet’en ont appelé à une semaine d’actions de solidarité « Tous les yeux sur Wet’suwet’en » du 7 au 12 janvier par les communautés autochtones et non autochtones du monde entier qui défendent la souveraineté autochtone et reconnaissent l’urgence d’arrêter les projets d’extraction des ressources qui menacent la vie des générations futures.
Le 7 janvier, la ministre de l’Énergie de la Colombie-Britannique, Michelle Mungall, a déclaré à CBC News que le gouvernement provincial espère que « toutes les parties concernées pourront trouver bientôt une solution pacifique » et qu’elle continuera à engager des discussions séparées, de gouvernement à gouvernement, avec les chefs héréditaires « qui cherchent à faire avancer la réconciliation de manière significative ».
Lors d’une conférence de presse tenue le 7 janvier, les chefs héréditaires ont déclaré qu’ils ne souhaitent pas rencontrer CGL, mais qu’ils veulent rencontrer les gouvernements provincial et fédéral et la GRC, et ont exigé que le gouvernement de la province arrête la construction du gazoduc et que la GRC se retire de leurs terres.
L’expulsion de CGL intervient un an après que l’État canadien ait effectué un raid violent de la GRC au poste de contrôle de Gidumt’en. En décembre 2019, il a été révélé que la GRC avait plaidé pour le recours à la force meurtrière et avait demandé à ses agents d’ « avoir recours à autant de violence que vous le voulez à la barrière » pendant cette action.