Numéro 41 - 20 juin 2020
Des sujets de préoccupation pour le corps
politique
Ne laissons pas le changement devenir
encore une fois la victime aux États-Unis
- Pauline Easton -

Les débardeurs à Oakland débraient et manifestent
pour célébrer le Juneteenth en
solidarité avec le mouvement Black Lives Matter.
Les travailleurs de 29 ports des États-Unis
ont mené des actions semblables.
Le Juneteenth et la fin de
l'esclavage
• Tout
en oeuvre pour investir le peuple du pouvoir de
décider!
Assez attendu! Mettons fin à l'injustice
MAINTENANT!
- Dougal MacDonald -
• Ce
que veut dire « racisme systémique »
- Steve Rutchinski -
Chantel Moore abattue par la police à Edmundston,
au Nouveau-Brunswick
• Pas
une vie de plus! Les attaques racistes
organisées par l'État et la violence policière
doivent cesser!
Le solstice d'été et la Fête nationale du Québec
• 186
ans de célébrations de la Fête nationale
• Les
patriotes ont inauguré la Fête nationale en 1834
• Solstice
d'été et Fête nationale du Québec
Mise à jour sur la COVID-19
• Survol
de la situation actuelle
• Résultats
préliminaires de l'utilisation de la
dexaméthasone pour le traitement des patients de
la COVID-19 gravement malades
- L'Organisation mondiale
de la santé -
• La
pandémie mondiale la semaine se terminant le 20
juin
Supplément
Reportage photo
• L'opposition
militante aux attaques racistes
organisées par l'État se poursuit
Des sujets de préoccupation pour
le corps politique
- Pauline Easton --
« Les phénomènes sociaux
sont parfois comme les eaux harnachées
d'un grand fleuve retenues par le
barrage de l'histoire. Lorsque le
barrage se rompt soudainement, ce n'est
pas l'histoire qui se brise et
disparaît. Non, au contraire, chaque
goutte du déluge provoqué par la rupture
radicale vient fermenter le sol d'où
l'histoire renaît ... Ce sont les êtres
humains qui font la différence, c'est
leur capacité à reconnaître et à saisir
la nécessité du changement, la nécessité
des transformations en profondeur
réclamées par l'histoire. » -
Hardial Bains
|

Le nouveau jardin créé à l'endroit où Geoge Floyd
a été tué à Minneapolis est entretenu par les gens
du quartier.
La principale caractéristique de la crise
multilatérale qui s'approfondit aux États-Unis est
que toutes les institutions d'État, y compris les
institutions de la gouvernance, la bureaucratie,
le système militaire et politique, sont brisées.
Les divisions dans les rangs des cercles
dirigeants sont profondes et ceux-ci sont plus que
jamais hostiles au peuple et à ses revendications,
malgré la prétention de plusieurs d'être du côté
du peuple, du côté de la justice.
Les grands partis
politiques et leurs médias sont méprisés par la
multitude, mais la désinformation omniprésente
plonge le corps politique dans un sentiment de
colère réprimée mêlée à l'indifférence, une
caractéristique de la dépolitisation qui laisse le
peuple en proie à la pire démagogie. Les élites
politiques et économiques revendiquent le droit de
parler au nom du peuple en leur qualité de leaders
autoproclamés, une « aristocratie naturelle »
qui a le droit de gouverner et de revendiquer les
privilèges de la fonction. Elles s'accordent
l'immunité pour se protéger des atteintes à leur «
droit » de détenir le monopole de la force
par lequel elles s'imposent.
C'est ce que nous voyons à l'occasion du 19
juin 2020, le 155e anniversaire de
l'abolition de l'esclavage aux États-Unis, au
sujet de laquelle le grand leader afro-américain
W.E.B. Du Bois déclarait : « L'esclave a été
libéré ; il s'est tenu un bref moment au
soleil, puis a avancé de nouveau vers
l'esclavage. »
La dégénérescence aux États-Unis a fait que le
choc entre la condition et l'autorité est plus
évident que jamais. Le président Donald Trump
tient son premier rassemblement électoral à Tulsa,
en Oklahoma, le lieu du massacre racial de 1921,
le pire de l'histoire des États-Unis. Ce
rassemblement sera un cauchemar pour la santé
publique à un moment où il y a plus de 2,2
millions de cas confirmés de coronavirus et plus
de 120 000 décès aux États-Unis. C'est
aussi une provocation délibérée digne du Ku Klux
Klan, qui montre à quelles profondeurs de
dépravation descend la classe dirigeante
américaine aujourd'hui. Impuissante à interdire le
rassemblement, la ville de Tulsa a d'abord déclaré
un couvre-feu, mais cela ne minimisera pas les
dangers pour la santé publique et servira
certainement à contrôler la protestation du peuple
et à criminaliser sa demande de « justice
maintenant ! »
Partout aux États-Unis, le peuple américain,
appuyé par les peuples du monde entier, continue
de parler en son propre nom, et la lutte pour
s'affirmer et réclamer ses droits atteint de
nouveaux sommets dans la résistance à la violence
policière et militaire. Différentes actions ont
lieu depuis une semaine pour exprimer les
revendications du mouvement, y compris durant les
parades de la fierté gaie et les célébrations de
l'anniversaire de l'abolition de l'esclavage,
notamment des manifestations de débardeurs dans
une trentaine de villes portuaires. Le monde a
également été témoin d'autres cas encore de «
suicides par pendaison » de jeunes Noirs,
soupçonnés d'être en réalité des lynchages.

Les ruines du massacre racial de Tulsa
en 1921, au cours duquel plus de 300
Afro-Américains ont été tués.
En attendant, il est clair qu'à l'heure actuelle
les pouvoirs en place sont incapables de
s'entendre sur un sauveur capable de leur livrer
le peuple, la bureaucratie et l'armée pour appuyer
l'affirmation que les États-Unis sont la « nation
indispensable » en droit de dominer le monde
entier. Le « taux de désapprobation » de
Trump serait supérieur à 55 %. Selon
différents rapports, une majorité de républicains,
soit 63 %, pense que le pays avance dans
la mauvaise direction. Or, il faut s'intéresser
non pas au caractère ou à la personnalité des
candidats à l'élection, mais à la logique du
mécanisme derrière le processus de sélection et
d'élection. Le mécanisme, c'est le système
politique basé sur la Constitution. Il n'est pas
possible de comprendre comment un homme comme
Donald Trump peut s'emparer de la présidence des
États-Unis, considérés comme la plus grande
démocratie du monde, sans analyser la Constitution
américaine et son système politique dans le
contexte de la situation historique actuelle.
Sinon, comment
expliquer ce qui se passe ? Les principaux
médias américains souhaitent désespérément ne plus
étaler les revendications des manifestants. Leur
cynisme est tel qu'ils présentent des événements
comme un spectacle à la manière de Néron :
l'empereur romain dépravé qui a assassiné sa mère,
sa première épouse et peut-être sa seconde, aurait
été un dirigeant si inefficace qu'il aurait joué
de la lyre pendant que Rome brûlait.
ABC News rapporte : « Le président Trump a
déjà reporté son rassemblement d'un jour pour
éviter d'entrer en conflit avec une fête nationale
célébrant la fin de l'esclavage. Bref, vous pouvez
vous attendre à de nombreuses manifestations. Le
risque d'affrontements est si évident que Tulsa
fait appel à la Garde nationale et au FBI pour
assurer la sécurité, en plus de la cohorte
habituelle des services secrets. Les
rassemblements de Trump n'ont jamais été que des
rassemblements, mais celui-ci donne l'impression
d'un baril de poudre. [...]
« Il reste 137 jours avant l'élection. Ce
qui se passera à Tulsa cette fin de semaine
pourrait s'avérer un des plus critiques. Les
experts parleront du virus sur un ton d'urgence.
Les meilleures forces policières du pays
s'efforceront de garder les manifestants et les
partisans dans des enclos séparés. Des milliers de
personnes, peut-être des millions, regarderont de
la maison ce qui advient du baril de poudre. Et
Trump montera sur scène, parfaitement à l'aise et
sourire aux lèvres, pour faire ce qu'il aime le
mieux : dire tout ce qui lui passe par la
tête. »
Voilà comment opère la désinformation de l'État.
Le but est de faire oublier que le problème n'est
pas Trump, sa personnalité et ses bouffonneries.
Dans la situation historique actuelle, c'est le
conflit entre les forces productives et les
rapports sociaux qui est à la base de
l'aggravation de la crise économique, de
l'instabilité et du déséquilibre. Les forces
productives, y compris la classe ouvrière moderne,
débordent les rapports sociaux de production
capitalistes dans lesquels elles seraient
prétendument contenues en toute sécurité. Cela est
particulièrement vrai pour les révolutions
scientifiques, technologiques et industrielles en
cours, dont le développement est principalement
impulsé par la concurrence entre les différentes
sources du capital. Le développement de ces forces
productives qui n'est pas au service des peuples
menace maintenant la durabilité de l'environnement
naturel et social. La menace vient des rapports
sociaux capitalistes qui entravent les forces
productives. Les forces productives entravées ne
peuvent pas être organisées par la société pour
satisfaire les réclamations de ses membres, pour
répondre à leurs besoins à un niveau compatible
avec le stade de développement social.
Si ce problème n'est pas résolu, de grandes
tragédies attendent le peuple. Le gouvernement
américain, avec son armée et sa bureaucratie, n'a
aucun intérêt à régler ces questions à l'avantage
du peuple. Il en va de même pour le Canada, le
Royaume-Uni, la France, l'Allemagne et d'autres
pays réputés être des démocraties avancées. Leurs
États-nations constitués il y a longtemps ont
échoué parce que, quand seules les réclamations
des propriétaires du capital sont jugées
légitimes, ceux-ci rivalisent pour s'emparer du
monopole de la force. C'est également ainsi que
ces forces agonisantes et corrompues établissent
leur prétention à la légitimité et, selon elles,
leur autorité à utiliser cette force au nom de la
société.
Les détenteurs du
capital font leurs réclamations à la société en
s'attribuant le monopole de la force de l'appareil
d'État. De même, en revendiquant la légitimité et
l'autorité de contrôler le droit d'utiliser le
monopole de la force et de la coercition, ils
restreignent et limitent les réclamations de la
classe ouvrière et du peuple. Mais les prétentions
à la légitimité sont nécessairement sapées si la
capacité du peuple à satisfaire ses besoins dans
ses conditions de vie est complètement bloquée.
Sur cette base, la légitimité de la prétention de
ceux qui détiennent l'autorité à contrôler le
monopole de la force au nom de la société est
remise en question.
C'est ce qui se passe aujourd'hui. C'est ce qui
est au coeur des revendications du peuple
américain qui demande que les fonds soient retirés
à la police et que la police soit désarmée.
Afin d'éviter cette situation, d'importantes
sommes d'argent sont dépensées pour résoudre le
problème de donner un air de légitimité à
l'élection présidentielle qui se déroulera au
cours des 137 prochains jours. Des milliards
de dollars sont consacrés à la recherche d'un
sauveur, et cela se fait d'une manière apparemment
publique pour une fonction apparemment publique.
La recherche d'un sauveur est elle-même censée
conférer une légitimité au processus de sélection,
mais les cercles dirigeants semblent incapables de
trouver quelqu'un qui puisse donner un vernis de
légitimité à la demande du droit à un monopole sur
le recours à la force. La machine d'État a
désespérément besoin d'un sauveur ayant les
attributs d'un intendant, capable de veiller au
bon fonctionnement des rapports et des
arrangements de la vaste bureaucratie, des
institutions militaires et de la gouvernance et
d'en assurer la loyauté, la promesse de loyauté
envers les détendeurs du capital en tant que
classe. Leur problème est que dans la situation
actuelle de crise, du point de vue des élites, le
leadership présidentiel veut dire, agir et décider
avec une « énergie » préemptive, justement
celle attribuée à la dictature présidentielle qui
a donné naissance à Donald Trump, un président qui
est préemptif dans la navigation de conditions
instables en déséquilibre. Mais dans un moment
historique déterminant comme aujourd'hui, le
parcours est semé de dangers.
Trump ne s'est pas avéré être le maître
prestidigitateur que les dirigeants américains
espèrent en ces temps de crise, avec un
gouvernement divisé et un conflit intense entre
les sources rivales du capital. Cela va au coeur
du problème aux États-Unis - le problème de la
légitimité. Si ceux qui gouvernent apparaissent
comme une clique intéressée, la revendication
d'une autorité légitime pour exercer le pouvoir
d'État, avec un monopole sur les instruments de la
force et de la coercition, commence à ressembler à
la vanité de l'usurpateur. L'existence de
revendications alternatives de légitimité et
d'autorité présage un pouvoir souverain qui ne
passe plus pour entier et indivisible. Dans cette
situation, ni ceux qui gouvernent ni ceux qui sont
gouvernés n'acceptent les vieux modes de vie et
vieilles façons de faire des affaires ; ni
les uns ni les autres ne peuvent continuer comme
avant.
Le fait est
qu'il n'est plus exagéré de parler d'un état de
guerre civile aux États-Unis. Les fondements
constitutionnels régissant la gouvernance ne
peuvent plus être harmonisés avec les forces
productives. La constitution du XVIIIe siècle ne
jette pas les bases d'un système politique capable
de faire face à la crise globale qui émerge du
choc des forces productives et des rapports
sociaux capitalistes. Aujourd'hui, c'est la classe
ouvrière qui doit constituer la nation. La
Constitution telle qu'elle est sortie de la guerre
civile américaine ne donne pas une conception
moderne de la démocratie qui éradique le racisme,
parce qu'elle n'a pas aboli l'esclavage. Elle a
fusionné le système esclavagiste et le système de
l'esclavage salarié. L'harmonisation des intérêts
individuels, collectifs et généraux qui entrent en
conflit les uns avec les autres à cause du choc
entre les forces productives et les rapports de
production n'est plus possible dans les confins de
ces arrangements. Même s'il a eu ce qu'il faut
pour affronter les situations historiques qu'ont
été la grande dépression, la guerre mondiale et la
défaite du fascisme, aujourd'hui le leadership
américain déchire le tissu social des États-Unis
comme jamais auparavant. La critique des
usurpations présidentielles en tant que déviations
perçues du cadre constitutionnel n'empêchera pas
l'extrême réaction de la classe dirigeante aux
demandes de justice. Elle ne créera pas non plus
l'illusion de gouvernants aptes à gouverner.
La lutte de résistance aux États-Unis continue de
soutenir de manière militante les demandes de
justice et d'être l'expression d'un peuple qui
s'affirme et réclame ses droits, malgré la grande
désinformation des cercles dirigeants et de leurs
experts et médias. Il est donc plus que jamais
nécessaire de regarder les choses calmement et
d'analyser la situation historique réelle afin de
trouver la ligne de marche qui informe le corps
politique. Il est de notre responsabilité à tous
de veiller à ce que le changement qui favorise le
peuple ne soit pas une fois de plus la victime aux
États-Unis.
(Photos: Xtine Cameron, Paul
Becker, David Geitgey)

Le Juneteenth et la fin de
l'esclavage
- Dougal MacDonald -
Le 19 juin 1865, le
Juneteenth (également appelé le Jour de
l'émancipation) est célébré partout aux États-Unis
en reconnaissance de la contribution vitale des
Afro-Américains à l'émancipation des quatre
millions de personnes réduites en esclavage par le
système esclavagiste et à la poursuite de la lutte
pour la justice et l'égalité avant et depuis la
Guerre civile américaine. Cette année, les actions
menées dans l'ensemble des États-Unis ont salué la
résistance déterminée et inébranlable à la
violence policière, à l'impunité des
gouvernements, et les revendications de
responsabilité et de changement qui favorisent le
peuple.
Le 19 juin 1865 est le jour où toutes les
personnes encore réduites en esclavage à la fin de
la guerre civile ont gagné leur liberté. Alors que
des centaines de milliers de ces esclaves ont
combattu pendant la guerre civile pour mettre fin
à l'esclavage, beaucoup sont restées en esclavage
même après la fin de la guerre, le 9 avril 1865.
L'esclavage est resté en vigueur au Texas jusqu'à
ce que les soldats de l'Union arrivent à
Galveston, au Texas, le 19 juin, pour annoncer à
tous que toutes les personnes réduites en
esclavage avaient gagné leur liberté. Des
célébrations ont immédiatement éclaté et le 19
juin a été célébré dans les États du Sud et du
Nord, avec une résurgence et une ampleur nouvelle
des manifestations dans les années 1960 et depuis.
Les Noirs ont joué un rôle décisif pour gagner
leur émancipation et vaincre les propriétaires
d'esclaves. Ils ont mené de nombreux mouvements
insurrectionnels de masse dans les plantations
avant et pendant la guerre. Les abolitionnistes
comme Frederick Douglas et Karl Marx ont longtemps
préconisé d'intégrer les Noirs au sud et au nord
dans l'armée, mais Lincoln a d'abord refusé. Ces
esclaves ont organisé des actions de masse pour
s'évader des plantations et rejoindre les lignes
de l'Union pour s'engager dans la lutte de
diverses manières. En 1862, avant même la
Proclamation d'émancipation de 1863, les Noirs ont
formé leurs propres milices armées pour lutter
contre l'esclavage au Kansas, en Louisiane, au
Missouri et en Caroline du Sud -- ces régiments
ont été intégrés par la suite dans l'Armée de
l'Union. Les « U.S. Colored Troops » ont été
officiellement constituées au printemps 1863, ce
qui a permis d'intégrer dans l'armée plus de 180
000 hommes libérés de l'esclavage et des Noirs du
Nord. Plus de 29 000 ont servi dans l'Union Navy
et beaucoup d'autres se sont joints au combat en
assurant le ravitaillement, en détruisant les
plantations, en servant d'espions et d'agents du
renseignement, etc. Les soldats noirs ont combattu
dans plus de 200 batailles pendant la guerre et
étaient reconnus pour leur courage et leurs
capacités de combat ; le taux de mortalité des
troupes noires était de 35 % supérieur à celui des
autres troupes.
Les millions de personnes qui ont été libérées
de l'esclavage ont dû relever d'énormes défis
sociaux. Les esclaves libérés ont véritablement dû
reconstruire leur vie à partir de zéro, notamment
en rejetant les noms donnés par les maîtres
d'esclaves et en en adoptant de nouveaux. Ils ne
possédaient aucune propriété, aucune maison,
aucune terre, aucun animal de ferme, aucun outil
et peu de vêtements. Ils étaient en grande partie
illettrés, car c'était un crime d'apprendre à lire
et à écrire aux esclaves. Pour beaucoup d'entre
eux, leur vie avait été entièrement limitée aux
plantations et peut-être aux plantations
environnantes. Ils avaient été largement exclus de
la vie politique, mais avaient organisé leur
résistance par l'entremise des églises, des chants
et du chemin de fer clandestin. Compte tenu de
cela, leurs progrès juste après la guerre ont été
extraordinaires. Ils ont fait face à l'opposition
des anciens propriétaires d'esclaves, toujours
puissants, qui voulaient les maintenir en
esclavage et continuer de les exploiter, notamment
en formant des groupes terroristes pour la
suprématie blanche comme le Ku Klux Klan (KKK)
(1865) qui sont toujours actifs aujourd'hui.
La libération de millions d'esclaves et la
défaite des propriétaires d'esclaves ont engendré
les grandes batailles pour la démocratie pendant
la Reconstruction de 1865-1877. Les anciens
esclaves aux côtés de fermiers pauvres, dont de
nombreuses femmes, se sont unis pour exiger une
représentation de leurs intérêts, le droit d'être
des membres égaux du corps politique, y compris le
droit de vote. De nouvelles communautés ont été
fondées et des débats sur les constitutions des
États ont été menés alors que les gens
s'engageaient, au Sud comme au Nord, pour faire
avancer la lutte pour la démocratie engendrée par
la défaite du système esclavagiste. Ils luttaient
pour un avenir meilleur. Cependant, comme l'a dit
W.E.B. Dubois, « L'esclave a été libéré ; il s'est
tenu un bref moment au soleil, puis a avancé de
nouveau vers l'esclavage. »
Les anciens propriétaires d'esclaves,
généralement des démocrates, ont repris peu à peu
le pouvoir dans les assemblées législatives du Sud
avec l'aide du gouvernement fédéral et en
recourant au terrorisme, à la violence, aux
perturbations, à la fraude électorale pure et
simple et à d'autres formes d'intimidation. En
1876, l'élection présidentielle est contestée et
un compromis est nécessaire pour préserver
l'union. Samuel Tilden avait remporté le vote
populaire, mais les votes des collèges électoraux
étaient contestés. En 1877, le Congrès a manigancé
le compromis par lequel les troupes fédérales se
retiraient du Sud et les anciens propriétaires
d'esclaves pouvaient reprendre leurs plantations
en échange de la nomination de Rutherford B. Hayes
comme président. Les démocrates blancs détenaient
désormais le pouvoir politique dans tous les États
du Sud et ils ont rapidement fait marche arrière
en utilisant le KKK, en procédant à des
incarcérations de masse, en promulguant les lois «
Jim Crow » et d'autres lois qui imposaient la
ségrégation raciale des Noirs de la population
blanche, et en forçant beaucoup d'entre eux à
retourner dans les plantations comme métayers. En
1905, presque tous les hommes noirs étaient privés
de fait de leurs droits par les assemblées
législatives des États dans tous les États du Sud,
avec l'appui du gouvernement fédéral.
Pendant près de 90 ans, l'utilisation des lois
Jim Crow, les lynchages et le terrorisme du KKK
sont restés répandus jusqu'aux mouvements de masse
des années 1950 et 1960 qui ont abouti à la
déségrégation dans plusieurs domaines et
l'adoption du Civil Rights Act de 1964 et
du Voting Rights Act de 1965. Mais la
violence du KKK a persisté et d'autres formes
d'inégalité et de génocide ont eu lieu comme
l'incarcération de masse. De l'adoption des lois
Jim Crow jusqu'à aujourd'hui, les Noirs ont
continué à se battre pour leurs droits par
l'intermédiaire de leurs organisations, dans les
tribunaux, les assemblées législatives et les
autres organes gouvernementaux, par les arts, les
églises socialement actives, par des
manifestations de masse et par l'autodéfense armée
contre la violence raciste de l'État et de ses
organisations secrètes pour la suprématie blanche.
Pour donner un exemple, en juin 1961 à Monroe, en
Caroline du Nord, le dirigeant noir Robert F.
Williams et ses alliés ont organisé la légitime
défense armée contre le Ku Klux Klan qui voulait
empêcher la déségrégation d'une piscine. Robert F.
Williams a été contraint à l'exil par le
gouvernement américain jusqu'en 1969. Il s'est
expliqué plus tard : « J'ai préconisé
l'autodéfense violente parce que je ne pense pas
vraiment que l'on puisse se défendre contre des
racistes violents et contre des terroristes à
moins d'être prêt à répondre à la violence par la
violence, et ma politique était d'affronter la
violence par la violence. » Les Black Panthers et
Malcolm X ont également appelé à l'autodéfense
armée.
Une question fondamentale concernant l'héritage
criminel de l'esclavage est celle des demandes de
réparation. Nombreux sont ceux qui reconnaissent
que les inégalités auxquelles font face les Noirs
aux États-Unis aujourd'hui sont directement
imputables à l'esclavage et à la discrimination
continue sanctionnée par l'État. Certains disent
que l'histoire aurait été différente si le
gouvernement fédéral avait donné suite aux lois et
aux promesses de la Reconstruction de distribution
des terres et avait défendu le pouvoir politique
pour lequel avaient combattu les blancs et les
Noirs pauvres, hommes et femmes.
À l'époque et aujourd'hui, le gouvernement
fédéral a agi pour bloquer la démocratie en
privant le peuple du pouvoir. Cela s'est produit
en partie parce qu'il a été permis aux anciens
propriétaires d'esclaves de récupérer leurs terres
qui étaient censées être données aux esclaves
libérés et à cause de décennies d'oppression et de
violence sanctionnées par l'État. Alors que des
causes de réparation liées à l'esclavage ont été
gagnées au niveau local, par exemple à
l'Université de Georgetown, la revendication est
l'adoption d'une loi fédérale sur les réparations
qui porte non seulement sur l'indemnisation des
individus, mais aussi celle des collectivités et
des communautés. Des réparations et des excuses
officielles pour la perpétration de violations
flagrantes des droits humains et de crimes contre
l'humanité contre les esclaves africains et leurs
descendants sont la juste demande d'aujourd'hui.
Face à l'exigence croissante de réparations, la
sous-commission judiciaire de la Chambre des
États-Unis sur la Constitution, les droits civils
et les libertés civiles a tenu une audience l'an
dernier, le 19 juin, dans le but déclaré «
d'examiner, par des échanges ouverts et
constructifs, l'héritage de la traite d'esclaves
transatlantique, son impact continu sur la
communauté et la voie vers une justice réparatrice
». Comme Washington et Jefferson et seize autres
présidents des États-Unis possédaient des
esclaves, et que certaines des familles les plus
riches des États-Unis, comme les Cabot, ont
largement profité de la traite des esclaves, une
grande partie du discours semble très hypocrite.
Diverses organisations afro-américaines se sont
battues sur cette question, notamment en
organisant des réunions publiques. De plus, la
question a été portée devant les Nations unies. En
2016, l'ONU a demandé aux États-Unis de payer des
réparations pour l'esclavage. Son rapport
soulignait que « la compensation est nécessaire
pour lutter contre les désavantages causés par 245
ans d'autorisation légale de la vente de personnes
sur la base de la couleur de leur peau ».
Les destructions des symboles de l'esclavage et
le déboulonnage des statues qui glorifient
l'esclavage et célèbrent les trafiquants et les
propriétaires d'esclaves font partie de la
résistance actuelle. Par exemple, la statue du
propriétaire d'esclaves Philip Schuyler a été
enlevée du devant de l'hôtel de ville d'Albany.
Les statues de plusieurs dirigeants de la
Confédération ont également été enlevées en raison
de leur lien avec l'esclavage. Par exemple, une
statue commémorative confédérée a été enlevée à
Portsmouth, en Virginie. Des appels ont également
été lancés pour que de nouvelles statues soient
érigées à leur place à la gloire de ceux qui ont
lutté contre l'esclavage pour remplacer celles
d'individus qui se sont enrichis de l'esclavage.
Dans tous les États-Unis, les
manifestations qui ont commencé le 26 mai pour
demander justice pour la mort de George Floyd aux
mains de la police se poursuivent alors qu'une
résistance organisée se développe. À Minneapolis,
où Floyd est mort, et dans tout le pays, les
appels à la justice pour les nombreux cas de
brutalité policière et de meurtres, en particulier
d'Afro-Américains, retentissent. Les appels
exigent également des changements profonds des
corps policiers afin que les gens ne soient plus
victimes d'une force militarisée qui ne représente
pas leurs intérêts. Ce n'est pas une coïncidence
si les forces de police du Sud ont été créées pour
protéger le système de l'esclavage, comme, par
exemple, les patrouilles de chasseurs d'esclaves
pour capturer les esclaves fugitifs.
Cette année, le Juneteenth est célébré en
saluant ces nombreuses actions et en exigeant que
tous les vestiges de l'esclavage, sous la forme
d'une large inégalité à laquelle font face les
Afro-Américains sur tous les fronts, ainsi que la
violence policière et les incarcérations de masse,
soient éliminés. Des personnes de toutes les
nationalités et de tous les milieux continuent
d'affirmer ensemble leurs convictions pour de
nouveaux arrangements et leur propre émancipation,
par des manifestations et par d'autres formes de
résistance.
(Photos: Veterans for Peace)

- Steve Rutchinski -

Manifestation à Toronto pour demander la fin de la
violence et de l'impunité policières,
et appuyer les manifestations aux États-Unis qui
réclament justice pour George Floyd,
le 6 juin 2010
En ce moment, l'expression « racisme
systémique » est utilisée à toutes les sauces
selon ce qui sert l'intérêt du moment. Mais
suggérer que le racisme est « systémique »,
c'est dire qu'il est partout et nulle part à la
fois, c'est imposer l'idée que la société doit
vivre avec lui.
Cette perfidie a débuté au Canada au début des
années 1990 lorsque le gouvernement
néodémocrate de Bob Rae a mandaté Stephen Lewis de
tenir une enquête sur les huit meurtres en quatre
ans de jeunes Noirs en Ontario. Cela a donné
naissance à la Direction générale de l'action
contre le racisme visant « à créer une société
plus inclusive et à prévenir, à cerner et à
éliminer le racisme systémique dans les
politiques, mesures législatives, programmes et
services du gouvernement ». Cette direction
générale a organisé des réunions partout en
Ontario centrées sur l'incapacité de régler le
problème du racisme institutionnel. En 1993,
à l'issue de cette enquête et d'une panoplie de
recommandations, l'Assemblée législative
ontarienne a mis sur pied la « Commission sur le
racisme systémique dans le système de justice
pénale en Ontario ». Dans une lettre, les six
membres de la Commission ont invité les «
communautés touchées par cette enquête » à
donner leurs opinions sur ce qui devait être
étudié, ainsi que sur les solutions proposées aux
problèmes.
La Commission a dit que son objectif était
d'examiner « l'étendue du racisme systémique dans
le système de justice pénale de l'Ontario et faire
des recommandations afin de l'éliminer là où il
est identifié ». Elle avait aussi le mandat
d'examiner « la procédure, les pratiques, et les
politiques dans les institutions du système de
justice pénale en Ontario qui pourraient être la
cause du racisme systémique ou le refléter ».
Elle devait cibler le « racisme à l'endroit de la
population noire dans les communautés urbaines, en
se penchant particulièrement sur la situation des
femmes et des jeunes, tout en tenant compte de la
vulnérabilité de toutes les communautés de
minorités raciales ». Elle précisait
clairement qu'elle n'avait aucune autorité à
enquêter sur « les allégations individuelles de
méfaits ».
La Commission a défini le « racisme
systémique » comme étant des « procédures et
pratiques, certaines, non intentionnelles, qui
désavantagent et discriminent les minorités
raciales ». Dans une note de bas de page au
sujet de cette définition, elle ajoute : « Le
terme minorité raciale fait partie des points de
référence de la Commission. Celle-ci reconnaît que
beaucoup de gens le trouvent inapproprié. »
La définition de racisme systémique de la
Commission remet en question sa propre existence
et ses propres termes de référence. Elle a été
obligée d'abandonner le terme « minorité
visible » qui avait été utilisé dans
l'enquête présidée par Stephen Lewis en juin 1992
et qui paraissait encore plus offensant à cette
époque. La définition officielle de « minorité
visible » dans le Livre vert sur
l'Immigration de 1975 est « de personnes,
autres que les Autochtones, qui ne sont pas de
race blanche ou qui n'ont pas la peau
blanche ». N'en demeure pas moins que la
Commission définissait les individus en fonction
de la couleur de la peau, ce qui veut dire qu'elle
aussi utilisait une terminologie que les gens
trouvent « inappropriée » précisément parce
qu'ainsi, ils sont définis comme étant autre chose
que des membres du corps politique ayant des
droits égaux.
En institutionnalisant des concepts comme «
minorités visibles » et « minorités
raciales » par le biais de lois et de
diverses agences et commissions, la notion a été
ancrée dans la société qu'il existe des « droits
des minorités » et des « droits de la
majorité » et qu'entre eux il y a une tension
constante. L'État se présente comme le défenseur
des « droits des minorités ». Une société
démocratique ne reconnaît pas ce genre de
catégories de droits. Au contraire, elle reconnaît
des citoyens qui ont tous les mêmes droits et
responsabilités, sans égard au sexe, à la race, à
l'origine sociale, à la richesse, à l'habileté, à
la religion, à l'origine nationale, à la croyance,
etc. Tous sont égaux devant la loi.
La Commission provinciale mise sur pied
en 1993 tentait de donner l'impression qu'il
est difficile de confirmer si un individu est
traité différemment devant la loi, par exemple en
ce qui a trait à la durée d'une peine
d'incarcération ou à une libération sous caution.
Tout visait à cacher qu'il ne peut y avoir que
deux possibilités : soit que les lois et
procédures sont tellement arbitraires que les
responsables de la justice peuvent administrer la
« justice » sans véritables critères établis,
ou que l'État viole les droits des citoyens avec
impunité et que les individus sujets à de telles
violations subissent diverses entraves lorsqu'ils
tentent d'obtenir réparation. Lorsque la
réparation est niée, c'est la justice qui est
niée.
(Sources : Archives du
CRHB, Présent et Avenir 1993. Photo: Xtine
Cameron)
Supplément
Reportage photo
|
|

Chantel Moore abattue par la
police à Edmundston, au Nouveau-Brunswick

Le 4 juin, Chantel Moore a été abattue par
balle par la police à Edmundston, au
Nouveau-Brunswick. Âgée de vingt-six ans, Chantel
était membre de la nation
Tla-o-qui-aht/Nuu-chah-nulth de l'île de
Vancouver. Sa jeune fille a perdu sa mère et sa
grande famille et son cercle d'amis ont perdu une
fille, une soeur, une tante, une amie.
En moins de trois mois depuis avril, au moins
cinq autochtones ont été tués par la police :
Chantel Moore, Rodney Levi, Eishia Hudson, Jason
Collins et Stewart Kevin Andrews.
Un autre autochtone, Everett Patrick, est décédé
en garde à vue. Regis Korchinski-Paquet, une femme
autochtone noire, est tombée de son balcon à
Toronto alors que la police était chez elle. De
plus, il y a le cas d'un autochtone délibérément
heurté par un véhicule de police au Nunavut dont
la scène a été prise en vidéo.
Dans le cas de
Chantel, alors même que les chefs de police et les
forces de l'establishment s'empressent de se
distancier des accusations de racisme, les
autorités policières nous donnent une fois de plus
des récits des événements qui sont contraires à ce
que la famille a vu sur les lieux. Les faits d'une
réalité brutale sont cachés par la suggestion que
cette mort aux mains de la police est une
exception et non la règle, une aberration - «
quelque chose qui ne suit pas le cours attendu ou
qui n'est pas typique ou normal ». Un
policier pas comme les autres, dans des
circonstances par comme les autres, une mort pas
comme les autres - un résultat non voulu.
Judith Sayers, de la Première Nation Hupacasath
de Port Alberni, en Colombie-Britannique, et
présidente du Conseil tribal Nuu-chah-nulth, écrit
dans The Tyee [1] :
« Le policier qui est venu après minuit pour
faire un bilan de santé martelait sa porte pour la
réveiller. La police avait été envoyée
pour vérifier comment elle se portait parce
qu'elle avait fait l'objet de harcèlement.
« Imaginez être dans votre propre appartement et
quelqu'un frappe à votre porte au milieu de la
nuit. La police dit que Chantel avait un couteau à
la main. Est-ce étonnant qu'elle ait ressenti le
besoin de se protéger ? »
« La famille ne comprend pas comment un gros et
grand agent de police n'a pas pu repousser une
femme toute petite sans lui tirer dessus, et
pourquoi il n'a pas été capable de désamorcer la
situation. Il n'y avait pas de témoin, nous
n'avons donc que la déclaration du policier.
Personne ne peut parler au nom de Chantel. Ce
n'est tout simplement pas correct. Ce n'est
acceptable pour personne. C'est mal. Cela n'aurait
jamais dû se produire. »
Sayers soulève la question qui est dans l'esprit
de tous : « Plusieurs réclament justice pour
Chantel, mais qu'est-ce ça veut dire ? »
Sayers énonce ce que tous veulent : « [...]
la justice pour Chantel, cela veut dire que les
attaques armées contre les peuples autochtones
doivent cesser et ne plus jamais se reproduire.
Nous devons changer la façon dont le Canada opère
au niveau de la police, car cela ne fonctionne
manifestement pas. »
Entre autres choses, l'auteur souligne la
nécessité de « premiers intervenants formés, non
armés et non violents pour répondre aux situations
de crise concernant le bien-être, la santé mentale
et les dépendances - pas la police. Nous avons
besoin de personnes qui savent comment travailler
avec des personnes qui ont des problèmes de santé
mentale et des équipes de personnes formées pour
intervenir quand des personnes se portent mal ou
quand il y a des problèmes de santé
mentale. »
Sayers souligne que pour les peuples autochtones,
« il s'agit d'un acte d'autodétermination. Nous
devons déterminer comment nous prenons soin de nos
communautés et de nos gens. Et cela doit refléter
et reconnaître l'héritage du colonialisme et le
sous-financement de l'éducation, du logement, de
la santé et le développement économique de nos
collectivités.
« Les peuples autochtones doivent participer à
cette réévaluation afin de changer la façon de
faire des services de police dans les
collectivités où nous vivons. Nous devons
réexaminer le Programme des services de police des
Premières Nations et investir dans des solutions
de rechange autogérées. Nous devons également
souligner l'importance d'investir dans les
services économiques et les programmes sociaux
pour les membres des réserves et les autochtones
vivant hors réserve. »
Soulignant qu'à la base de cette violence
policière est le colonialisme, Judith Sayers
écrit : « Cette violence est un rappel brutal
que le rôle historique de la police dans le
contrôle et le déplacement forcés des peuples
autochtones se poursuit à ce jour. Les peuples
autochtones sont brutalisés, criminalisés et tués
de manière disproportionnée par la police au
Canada. Quel est notre crime ? Être
autochtone.
« Nous demandons à tous les Canadiens d'appuyer
les peuples autochtones et revendiquons une action
des gouvernements canadien et provinciaux en
matière de police. Nous devons sécuriser nos
maisons et nos communautés et ne pas avoir à
craindre la violence policière.
« Nous sommes à un tournant. Nous devons
reconnaître cette violence comme un problème et
travailler ensemble en tant que nations pour dire
que c'est assez. Pas une vie de plus. »
LML exprime ses sincères condoléances à la
famille, aux amis et à la nation de Chantel. Nous
offrons nos condoléances à tous ceux et celles qui
souffrent de la mort de parents ou d'amis et
exigeons que cessent les attaques racistes
organisées par l'État et la violence policière.
Note
1. « A Nation Mourns for
Chantel Moore », Judith Sayers, The
Tyee, 17 juin 2020
(Photos: J. Green, D. Carr)

Le solstice d'été et la Fête
nationale du Québec

Le 24
juin 1834, voilà 186 ans, Ludger Duvernay,
fondateur de l'institution patriotique «
Aide-toi le ciel t'aidera » inaugurait cette
journée comme étant la Fête nationale de la
nation naissante du Québec et dédiait le premier
toast au « peuple, source primitive de toute
autorité légitime ». Depuis lors, cette fête, «
dont le but est de cimenter l'union entre les
Canadiens »[1] est l'occasion de célébrer
par la musique et la chanson, les rencontres,
les défilés et les activités de quartier ce que
nous sommes en tant que peuple, d'où nous venons
et où nous allons. C'est une célébration
multidimensionnelle de la saison, qui
s'apparente beaucoup au solstice d'été et
célèbre le besoin de se rassembler pour faire le
point, ensemble, toutes origines sociales et
nationales confondues, sur notre histoire
commune et nos relations sociales.
Les événements de la Fête nationale
cette année sont adaptés aux mesures de
distanciation physique imposées par la pandémie.
Une prestation avec plus de 40 artistes
accompagnés de 14 musiciens, de choristes et de
danseurs sera filmée et télédiffusée le 23 juin
par les 4 principaux réseaux de télévision du
Québec. Le thème de cette année est « Tout le
Québec à l'unisson » et l'affiche, telle que
décrite par les organisateurs, représente « deux
personnes à deux mètres de distance, qui portent
un regard d'espoir et de solidarité vers
l'avenir, sous cet arc-en-ciel qui dépeint si
bien ce moment historique vécu malgré nous.
L'effet peinture vient cristalliser les
protagonistes des affiches pour qu'un jour, nous
puissions nous rappeler que même dans ces
moments de grande vulnérabilité, le Québec tout
entier s'est uni pour mieux regarder vers un
avenir prometteur et des jours plus heureux. »
L'élite dirigeante clame que le «
Québec est uni » dans la lutte à la pandémie. En
fait, le peuple est uni, mais les dirigeants
prennent des décisions qui vont contre les
intérêts du peuple. On le voit aux ordonnances
ministérielles donnant tout pouvoir à l'exécutif
gouvernemental d'annuler les arrangements
précédemment négociés avec les travailleurs de
la santé et des services sociaux afin de changer
unilatéralement leurs conditions de travail qui
sont les conditions assurant la santé et la
sécurité de tous. Le conflit entre les
conditions et l'autorité est devenu encore plus
aigu. Cela place plus que jamais à l'ordre du
jour le besoin d'établir un État moderne du
Québec sur une base nouvelle où le peuple est
investi du pouvoir de décider de toutes les
affaires qui le concernent.
La Fête nationale est l'occasion de
réfléchir à comment assurer l'édification d'un
Québec moderne qui défend les droits de tous et
de toutes, qui est aux premières lignes pour
inspirer le peuple canadien dans son ensemble à
aller de l'avant et construire une société
nouvelle qui investit le peuple du pouvoir
souverain et défend les droits de tous et de
toutes.
À l'occasion de la Fête nationale
du Québec, le Parti marxiste-léniniste salue le
peuple, en particulier les jeunes, pour leur
détermination avec laquelle ils défendent les
droits de tous et de toutes, sans égard à la
couleur de la peau ou aux croyances religieuses
des êtres humains qui forment le Québec moderne.
La volonté de parler en son propre nom, en
défendant la voie du progrès de la société, pour
le peuple québécois, canadien et tous les
peuples, s'exprime avec force et est matière à
célébration en cette occasion de la Fête
nationale.
En puisant dans sa riche histoire
et sa riche expression du vivre-ensemble, le
peuple québécois et canadien et les peuples
autochtones s'orientent vers le renouveau. Il
faut régler la question d'investir le peuple du
pouvoir de décider de toutes les questions qui
le concernent. Trouver une solution au problème
de qui décide est la quête la plus unificatrice
qui soit.
Bonne Fête
nationale !
Note
1. La Minerve, 26 juin
1834


24 juin 1834 : Ludger Duvernay et les
membres de la société Aide-toi et le ciel t'aidera
déclarent le 24 juin Fête nationale du
Québec. (www.fetenationale.qc.ca)
Au sujet d'un banquet tenu le 24 juin 1834, le
journal patriote La Minerve, dont le but
est de « répandre l'éducation surtout dans la
classe agricole et de défendre les Justes Droits
des Canadiens »[1], publie un
article dans lequel on lit: « Cette fête dont le
but est de cimenter l'union entre les Canadiens ne
sera pas sans fruit. Elle sera célébrée
annuellement comme Fête Nationale. » C'est
Ludger Duvernay, fondateur de l'organisation
patriotique Aide-toi et le ciel t'aidera, qui en a
pris l'initiative. Duvernay était également le
rédacteur et l'éditeur de La Minerve.
Célébration éminemment politique, la première
Fête nationale est instaurée dans le contexte de
la lutte des habitants du Bas-Canada pour affirmer
leurs droits face à la Couronne britannique. En
effet, en février 1834, 92 résolutions
sont adoptées par la Chambre d'assemblée du
Bas-Canada lesquelles revendiquent un plus grand
contrôle des citoyens sur les décisions
économiques et politiques qui sont prises dans la
colonie.
Sans attendre la décision de Londres, la première
Fête nationale est organisée dans le jardin de
l'avocat MacDonnell et plus de 37 toasts et
prises de parole y sont faits, tous saluant les
idées éclairées de l'époque et les personnes qui
les défendent. On salue tout d'abord « Le peuple,
source primitive de toute autorité légitime, et le
jour que nous célébrons. »
Loin de la division selon la langue ou l'origine
nationale qui nous est imposée par l'État
anglo-canadien passé et présent, on souligne la
contribution des patriotes irlandais et celle de
Daniel Tracey, fondateur du journal Irish
Vindicator and Canada General Advertiser
qui appuie les demandes du peuple du Bas-Canada
visant à exercer un contrôle sur sa destinée.
On salue aussi la lutte de William Lyon Mackenzie
et des « autres réformistes du Haut-Canada »
qui participent à la lutte pour affirmer les
droits de la jeune nation de l'époque. On
accueille de même l'arrivée au Bas-Canada de
citoyens britanniques. En effet, les patriotes
présents à ce banquet déclarent : «
L'émigration : puissent les milliers de
sujets britanniques qui viennent chercher chaque
année sur nos plages un asile contre les abus et
l'oppression qu'ils éprouvent dans leur pays
natal, n'en pas créer parmi nous et trouver ici
l'accueil qui leur est dû ! Ils formeront
avec les habitants du Canada une phalange
impénétrable et irrésistible contre la
tyrannie. »
Un toast formel est aussi porté aux « artisans
et classes ouvrières de Montréal et de ce pays en
général. Puisse l'éducation continuer de se
répandre parmi les membres utiles de la
société ; et puissent-ils se procurer le
bien-être et l'aisance que méritent leurs
travaux. »
La première Fête nationale a également donné
naissance à une autre tradition, aujourd'hui bien
vivante, qui consiste à offrir des chansons et des
poèmes comme formes de célébration de la nation
québécoise.
Note
1. La Minerve, 12
février 1827

À l'origine, la fête de la Saint-Jean-Baptiste
était intimement liée aux célébrations entourant
le solstice d'été. Les journées entre les 21
et 24 juin étant les plus longues, toutes
sortes d'activités étaient organisées pour rendre
hommage au soleil, et ce, dès l'antiquité. Les
feux de joie, hommage à la lumière, servaient de
réjouissances publiques, principalement dans ce
qui était la Gaule et le nord de l'Europe. Le
solstice d'été est encore célébré dans plusieurs
pays, notamment en Irlande, en Écosse, en Islande,
en Angleterre, au Pérou, en Équateur et au Canada.
Dans ce qui allait
devenir le Québec, la tradition était remarquée
sur les bords du Saint-Laurent dès 1636 par
le Jésuite Louis LeJeune. En 1646, le Journal
des Jésuites rapportait que « le 23 juin se
fit le feu de la Saint-Jean sur les huit heures et
demie du soir... On tira cinq coups de canon et on
fit deux ou trois fois la décharge des
mousquets ». Dans le milieu rural qu'était la
Nouvelle-France à cette époque, le rythme des
travaux est lié à celui des saisons, et la
Saint-Jean permettait de prendre quelques instants
de répit et de divertissements avant que ne
débutent les gros travaux de fenaison et de
moisson.
Avec le Concile de Trente (1545-1563), l'Église
avait tenté de christianiser cette coutume de la
célébration de la lumière autour d'un grand feu de
joie pour lui substituer une représentation de
soumission en la personne de Saint-Jean-Baptiste,
« l'agneau de Dieu ». Dans cette même lignée,
en 1702, monseigneur de Saint-Vallier, dans
son Catéchisme du diocèse de Québec à l'intention
des Canadiens, signalait que l'Église catholique
au Nouveau Monde (entendre dans les colonies de
l'empire français) dit qu'il s'agit d'une
cérémonie parfaite pourvu qu'on en bannisse les
danses et les superstitions, sous-entendues les
croyances des nations autochtones.
Quand Ludger Duvernay et les députés du Parti
patriote instaurent le jour de la Fête nationale
de la nation naissante du Québec, ils le font avec
un esprit fort différent de l'orientation
souhaitée par l'Église. Des historiens, comme
Léopold Gagner, cité dans la biographie de
Duvernay de Denis Monière, ont dit que Duvernay a
été influencé par la Saint-Patrick qui est pour
les Irlandais « un précieux instrument dans la
revendication de leur liberté et de leurs
droits. »
Il est intéressant de noter qu'aujourd'hui,
le 21 juin, lors de la Journée nationale des
peuples autochtones, est organisé le « Solstice
des Nations, une manifestation d'échange et
d'amitié entre les nations qui peuplent le
Québec ». À cette occasion, les nations
autochtones organisent la « Cérémonie du feu pour
le rapprochement des peuples vivant sur le
territoire québécois » afin que « les braises
de ce feu allument le feu de joie du Grand
spectacle de la Fête nationale du Québec, sur les
plaines d'Abraham ».
La célébration de la Fête nationale du peuple
québécois inclut la célébration des patriotes qui
ont lutté pour l'indépendance face à l'Angleterre
au milieu du XIXe siècle, les Nelson, De Lorimier,
Côté, Chénier, Duvernay, O'Callaghan et plusieurs
autres, qui ont combattu pour une patrie
indépendante et une république qui investit le
peuple de la souveraineté. Elle inclut la
célébration de tous ceux et celles qui ont épousé
la cause des patriotes du Québec, et en
particulier ceux et celles qui sont résolus à
élaborer un projet d'édification nationale
conforme aux exigences de notre temps.

Célébrations du solstice d'été à Kinawit, Val
d'Or, le 21 juin 2019
 
Autres célébrations du solstice d'été lors de la
Journée nationale des peuples autochtones
2019. À gauche : Québec ; à
droite : Saguenay
Références
- La Saint-Jean-Baptiste, 1634-1852, Mélanges
historiques Études éparses et inédites de
Benjamin Sulte, compilées, annotées et publiées
par Gérard Malchelosse
- Le réseau de diffusion des archives du Québec

Mise à jour sur la COVID-19
Le 15 juin, le directeur général de
l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros
Adhanom Ghebreyesus, a fait un survol de la
pandémie en soulignant que la situation mondiale
et dans les différentes régions est toujours
grave. Il a souligné qu'il « a fallu plus de deux
mois pour que les 100 000 premiers cas soient
signalés. Plus de 100 000 nouveaux cas
ont été signalés presque chaque jour au cours des
deux dernières semaines. » Cette dernière
semaine, le nombre de cas a varié
entre 124 300 et 145 890 en
date du 17 juin, le plus haut niveau jamais
atteint.
Au sujet de ces régions les plus touchées, le
docteur Tedros a dit : « Près
de 75 % des cas récents de COVID-19
proviennent désormais de 10 pays,
principalement dans les Amériques et en Asie du
Sud. » Il a ajouté que l'OMS « constate
également un nombre croissant de cas en Afrique,
en Europe de l'Est, en Asie centrale et au
Moyen-Orient.
« Même dans les pays qui ont démontré leur
capacité à supprimer la transmission, les pays
doivent rester attentifs à la possibilité d'une
résurgence », a prévenu le chef de l'OMS. À
cet égard, la Chine a signalé la semaine dernière
un nouveau foyer de cas dans la capitale Beijing,
après plus de 50 jours sans aucun cas dans
cette ville. Plus de 100 cas ont maintenant
été confirmés. »

- L'Organisation mondiale de la
santé -
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) se
réjouit des premiers résultats d'essais cliniques
menés au Royaume-Uni qui montrent que la
dexaméthasone, un corticostéroïde, pourrait sauver
la vie de patients gravement malades de la
COVID-19. D'après ces données présentées à l'OMS,
le traitement a démontré sa capacité à réduire la
mortalité d'un tiers environ pour les patients
sous respirateur, tandis que pour les patients
ayant seulement besoin d'oxygène, la mortalité a
été réduite d'un cinquième environ.
Ce bénéfice a été observé uniquement chez les
patients gravement malades de la COVID-19, et non
chez ceux présentant des formes plus bénignes.
« C'est la première fois qu'un traitement
démontre sa capacité à réduire la mortalité chez
les patients COVID-19 ayant besoin d'oxygène ou
d'une ventilation mécanique » a déclaré le Dr
Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de
l'OMS. « C'est une nouvelle formidable et je tiens
à remercier le gouvernement du Royaume-Uni,
l'Université d'Oxford et les nombreux hôpitaux et
patients du Royaume-Uni qui ont contribué à cette
avancée scientifique d'importance vitale. »
La dexaméthasone est un stéroïde employé depuis
les années 60 pour réduire l'inflammation
pour toute une gamme d'affections, y compris des
troubles inflammatoires et certains cancers. Ce
médicament figure depuis 1977 sur la Liste
modèle OMS des médicaments essentiels, sous de
multiples formulations. Désormais dans le domaine
public, il est disponible à un prix abordable dans
la plupart des pays.
Les chercheurs ont communiqué à l'OMS de premiers
éléments sur les résultats de l'essai et nous
attendons avec intérêt l'analyse complète des
données qui devrait nous être présentée dans les
prochains jours. L'OMS coordonnera une
méta-analyse pour améliorer sa compréhension
globale de l'intervention. Les orientations
cliniques de l'OMS seront actualisées afin
d'indiquer quand et comment le médicament doit
être utilisé contre la COVID-19.
L'annonce faite aujourd'hui [16 juin] trouve son
origine dans la réunion sur le schéma directeur de
l'OMS pour la recherche-développement, tenue à
Genève mi-février pour accélérer le développement
des technologies sanitaires contre la COVID-19,
lors de laquelle les recherches complémentaires
sur l'utilisation des stéroïdes ont été définies
comme un axe prioritaire. Ces résultats soulignent
une nouvelle fois l'importance d'essais contrôlés
randomisés capables de produire des données
exploitables. L'OMS continuera de collaborer avec
l'ensemble des partenaires pour mettre au point
des traitements et des vaccins salvateurs contre
la COVID-19, notamment sous l'égide du Dispositif
d'accélération de l'accès aux outils de lutte
contre la COVID-19.

Nombre de cas dans le monde
Au 20 juin, les statistiques mondiales sur
la pandémie de COVID-19 telles que rapportées par
Worldometer étaient les suivantes :
- Nombre total de cas
signalés : 8 757 734.
C'est 982 744 de plus que le total
déclaré le 13 juin
de 7 774 990. Cela se compare à
l'augmentation du nombre de cas la semaine
précédente de 1 722 729.
- Total des cas
actifs : 3 669 770.
C'est 310 747 de plus que le nombre
annoncé le 13 juin de 3 359 023.
L'augmentation du nombre total de cas actifs par
rapport à la semaine précédente était
de 97 238.
- Total des dossiers
fermés : 5 087 964.
C'est 671 997 de plus que le nombre
déclaré le 13 juin
de 4 415 967. Cela se compare à une
augmentation de 653 798 la semaine
précédente.
- Total des décès : 462 519.
C'est 33 566 décès de plus qu'au 13
juin, alors que le bilan était
de 428 953. Cela se compare à une
augmentation la semaine précédente
de 30 367.
- Total des cas
rétablis : 4 625 445. Cela
représente une augmentation de 638 431
par rapport au chiffre de 3 987 014
du 13 juin et se compare à une augmentation
la semaine précédente de 623 431
rétablissements.
Il y a eu 181 005 nouveaux cas
le 19 juin, un nouveau record historique, qui
se compare à 143 421 atteint le 5 juin.
Le nombre de nouveaux cas quotidiens variait
entre 124 455 et 181 005 la semaine
dernière. Dans l'ensemble, ces chiffres indiquent
une augmentation du taux de nouveaux cas actifs au
cours de la semaine précédente.
Il y a 28 pays/territoires sans cas actifs
cette semaine, contre 29 la semaine
précédente. Il s'agit de l'île de Man (336
cas ; 312 rétablis ; 24
décès) ; Monténégro (324 cas ; 315
rétablis ; 9 décès) ; Îles Féroé
(187 cas, tous rétablis) ; Gibraltar (176
cas ; tous rétablis) ; Brunei (141
cas ; 138 rétablis ; 3
décès) ; Aruba (101 cas ; 98
rétablis ; 3 décès) ; Saint-Martin
(71 cas ; 62 rétablis ; 15
décès) ; Polynésie française (60 cas, tous
rétablis) ; Macao (45 cas ; tous
rétablis) ; Timor-Leste (24 cas, tous
rétablis) ; Grenade (23 cas ; tous
rétablis) ; Nouvelle-Calédonie (21 cas ;
tous rétablis) ; Laos (19 cas, tous
rétablis) ; Dominique (18 cas ; tous
rétablis) ; Fidji (18 cas, tous
rétablis) ; Saint-Kitts-et-Nevis (15 cas,
tous rétablis) ; Groenland (13 cas, tous
rétablis) ; les Malouines (13 cas, tous
rétablis) ; les îles Turques et Caïques (12
cas ; 11 rétablis ; 1
décès) ; Cité du Vatican (12 cas ; tous
rétablis) ; les Seychelles (11 cas, tous
rétablis) ; Montserrat (11 cas, 10
rétablis ; 1 décès) ;
Papouasie-Nouvelle-Guinée (8 cas ; tous
rétablis) ; Îles Vierges britanniques (8
cas ; 7 rétablis ; 1
décès) ; les Antilles néerlandaises (7
cas ; tous rétablis) ; Saint-Barth (6
cas, tous rétablis) ; Anguilla (3 cas, tous
rétablis) ; Saint-Pierre-et-Miquelon (1 cas,
rétabli).
Les cinq pays ayant le plus grand nombre de cas
au 13 juin sont indiqués ci-dessous,
accompagnés du nombre de cas et de décès par
million d'habitants :
États-Unis : 2 297 190
(1 219 722
actifs ; 956 077
rétablis ; 121 407 décès)
et 6 941 cas par million ; 367
décès par million
- 13 juin : 2 118 693
(1 159 752
actifs ; 842 068
rétablis ; 116 873 décès)
et 6 403 cas par million ; 353
décès par million
Brésil : 1 038 568
(469 118 actifs ; 520 360
rétablis ; 49 090 décès)
et 4 887 cas par million ; 231
- 13 juin : 831 064
(361 502 actifs ; 427 610
rétablis ; 41 952 décès)
et 3 911 cas par million ; 197
décès par million
Russie : 569 063
(236 816 actifs ; 324 406
rétablis ; 7 841 décès)
et 3 899 cas par million ; 54
décès par million
- 13 juin : 520 129
(238 659 actifs ; 274 641
rétablis ; 6 829 décès)
et 3 564 cas par million ; 47 décès
par million
Inde : 395 812
(168 636 actifs ; 214 206
rétablis ; 12 970 décès)
et 287 cas par million ; 9 décès
par million
- 13 juin : 310 760
(146 575 actifs ; 155 290
rétablis ; 8 895 décès) et 225
cas par million ; 6 décès par million
Royaume-Uni : 301 815 (N/D
actifs et rétablis ; 42 461)
et 4 447 cas par million ; 626
décès par million
- 13 juin : 292 950
(N/D actif et rétabli ; 41 481
décès) et 4 316 cas par
million ; 611 décès par million
Si l'on examine la tendance au cours de la
semaine dernière pour les 10 pays ayant le
plus grand nombre de cas, le nombre de nouveaux
cas aux États-Unis a tendance à augmenter de 20
161 à 33 539 d'ici la fin de la semaine. En
Russie, le nombre de nouveaux cas quotidiens a
légèrement baissé, passant de 8 835
à 7 790 la semaine dernière. Au Brésil
et en Inde, le nombre de nouveaux cas quotidiens
continue d'augmenter. Le Brésil variait
de 17 086 nouveaux cas le 14 juin
à 55 209 le 19 juin, ce dernier
atteignant un nouveau sommet. L'Inde est passée le
15 juin de 11 134 nouveaux cas à 14 721 nouveaux
dcas le 19 juin, ce qui représente un nouveau pic.
Dans l'ensemble, les pays européens ont enregistré
une baisse marquée des nouveaux cas et des décès
quotidiens. Les nouveaux cas quotidiens au Pérou
et au Chili semblent avoir atteint un sommet au
cours de la dernière semaine. L'Iran est toujours
aux prises avec une deuxième vague.
Cas dans les cinq premiers pays par région
En Europe le 20 juin, les quatre autres pays
européens avec le plus grand nombre de cas
signalés après le Royaume-Uni, énumérés ci-dessus,
sont l'Espagne, l'Italie, l'Allemagne et la
France :
Espagne : 292 655 (N/D
actifs et rétablis ; 28 315 décès)
et 6 259 cas par million ; 606
décès par million
- 13 juin : 290 289 (N/D
actifs et rétablis ; 27 136 décès)
et 6 209 cas par million ; 580
décès par million
Italie : 238 011
(21 543 actifs ; 181 907
rétablis ; 34 561 décès)
et 3 936 cas par million ; 572
décès par million
- 13 juin : 236 305
(28 997 actifs ; 173 085
rétablis ; 34 223 décès)
et 3 908 cas par million ; 566
décès par million
Allemagne : 190 660
(7 300
actifs ; 174 400 ; 8 960
décès) et 2 276 cas par
million ; 107 décès par million
- 13 juin : 187 256
(6 493 actifs ; 171 900
rétablis ; 8 863 décès)
et 2 235 cas par million ; 106
décès par million
France : 159 452
(55 718 actifs ; 74 117
rétablis ; 29 617 décès)
et 2 443 cas par million ; 454
décès par million
- 13 juin : 156 287
(54 341 actifs ; 72 572
rétablis ; 29 374 décès)
et 2 395 cas par million ; 450
décès par million
Le 16 juin, la Commission européenne a
recommandé de prolonger jusqu'au 30 juin les
restrictions de voyage déjà en place pour tous les
voyages non essentiels vers l'Union européenne
(UE) en provenance de pays tiers.
La semaine dernière, la commissaire européenne
aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, a
exhorté les 26 pays qui composent la zone
Schengen en Europe à lever les contrôles aux
frontières intérieures d'ici le 15 juin, afin
de permettre une réouverture progressive vers
d'autres pays à partir de juillet, rapporte
Reuters. L'espace Schengen se compose de 22
pays de l'UE, ainsi que de l'Islande, du
Liechtenstein, de la Norvège et de la Suisse, qui,
dans des circonstances normales, permettent des
passages frontaliers sans contrôle. Les rapports
de presse indiquent que les gouvernements sont
pressés de lever les restrictions sur les
déplacements pour que l'industrie du tourisme
puisse rouvrir.
Les pays européens ont levé les restrictions de
voyage par diverses mesures au cours de la semaine
dernière. En général, de nombreux pays imposent
toujours des restrictions aux pays qui ont un
nombre élevé de nouveaux cas par jour, soit en
interdisant purement et simplement l'entrée aux
voyageurs en provenance de ces pays, soit en
exigeant une quarantaine de 14 jours à
l'entrée.
En Asie occidentale le 20 juin :
Iran : 200 262 (31 678
actifs ; 159 192
rétablis ; 9 392 décès)
et 2 385 cas par million ; 112
décès par million
- 13 juin : 184 955
(29 477 actifs ; 146 748
rétablis ; 8 730 décès)
et 2 204 cas par million ; 104
décès par million
Arabie saoudite : 150 292
(53 344 actifs ; 95 764
rétablis ; 1 184 décès)
et 4 319 cas par million ; 34
décès par million
- 13 juin : 123 308
(39 828 actifs ; 82 548
rétablis ; 932 décès) et 3 545
cas par million ; 27 décès par million
Qatar : 85 462 (19 960
actifs ; 65 409
rétablis ; 93 décès) et 30 437
cas par million ; 33 décès par million
- 13 juin : 78 416
(23 094 actifs ; 55 252
rétablis ; 70 décès) et 27 928
cas par million ; 25 décès par million
Émirats arabes unis : 44 145
(12 849 actifs ; 30 996
rétablis ; 300 décès) et 4 465
cas par million ; 30 décès par million
- 13 juin : 41 990
(14 941 actifs ; 26 761
rétablis ; 288 décès) et 4 248
cas par million ; 29 décès par million
Koweït : 38 678 (8 175
actifs ; 30 190
rétablis ; 313 décès) et 9 062
cas par million ; 73 décès par million
- 13 juin : 35 466 (9 295
actifs ; 25 882
rétablis ; 289 décès) et 8 311
cas par million ; 68 décès par million
En Asie du Sud le 20 juin :
Inde : 395 812
(168 636 actifs ; 214 206
rétablis ; 12 970 décès)
et 287 cas par million ; 9 décès
par million
- 13 juin : 310 760
(146 575 actifs ; 155 290
rétablis ; 8 895 décès) et 225
cas par million ; 6 décès par million
Pakistan : 171 666
(104 780 ; 63 504
rétablis ; 3 382 décès) et 778
cas par million ; 15 décès par million
- 13 juin : 132 405
(79 798 actifs ; 50 056
rétablis ; 2 551 décès) et 600
cas par million ; 12 décès par million
Bangladesh : 108 775
(63 357 actifs ; 43 993
rétablis ; 1 425 décès)
et 661 ; 9
- 13 juin : 84 379
(65 413 actifs ; 17 827
rétablis ; 1 139 décès) et 513
cas par million ; 7 décès par million
Afghanistan : 28 424
(19 563 actifs ; 8 292
rétablis ; 569 décès) et 731 cas
par million ; 15 décès par million
- 13 juin : 24 102
(19 450 actifs ; 4 201
rétablis ; 451 décès) et 620 cas
par million ; 12 décès par million
Sri Lanka : 1 950 (493
actifs ; 1 446
rétablis ; 11 décès) et 91 cas par
million ; 0,5 décès par million
- 13 juin : 1 882 (619
actifs ; 1 252
rétablis ; 11 décès) et 88 cas par
million ; 0,5 décès par million
En Inde, le confinement à l'échelle nationale a
pris fin le 31 mai, tandis que dans certaines
zones de confinement, il a été prolongé
jusqu'au 30 juin. Le 8 juin, les
temples, les mosquées et les églises ont été
autorisés à rouvrir ainsi que les restaurants et
les hôtels, dans le cadre d'un processus baptisé «
Déconfinement 1 ». Le taux de nouveaux
cas quotidiens continue d'augmenter, avec un
nouveau record sans précédent de 13 103
cas établi le 17 juin. Le nombre de cas
confirmés doublerait tous les 18 jours. Les
décès quotidiens continuent également à augmenter,
généralement autour de 400, mais avec un
énorme pic d'une journée de 2 006 morts
le 16 juin, qui serait dû aux détails
techniques liés au décompte.
Le magazine Time a rapporté le 18
juin que « Lundi [15 juin], le ministre en chef du
Tamil Nadu, l'un des États les plus touchés du
pays, a déclaré qu'un confinement sévère de [12
jours] serait réimposé dans la ville du sud de
l'Inde de Chennai et ses districts environnants, à
partir de vendredi [19 juin]. Les cas confirmés
dans la ville ont maintenant
dépassé 48 000. Et plus tôt en juin, le
vice-ministre en chef de Delhi a averti que le
nombre de cas dans la capitale pourrait
atteindre 550 000 d'ici la fin de
juillet, ce qui va exiger 80 000 lits
d'hôpital, soit plus de huit fois la capacité
actuelle de la ville. La situation est pire dans
les régions pauvres et rurales à cause de
l'absence d'infrastructures ou de la densité de la
population.
Pourtant, le premier ministre Narendra Modi lors
d'une réunion virtuelle le 17 juin, « a
conseillé aux ministres en chef de se préparer
pour la prochaine phase de déconfinement du pays,
dissipant les rumeurs d'une nouvelle vague de
confinement à l'échelle nationale à la suite de la
pandémie de la COVID », rapporte le New
Indian Express.
« En demandant aux ministres en chef d'accélérer
les activités économiques, il a déclaré :
'Nous devons maintenant réfléchir au
déconfinement 2.0 et à la façon de minimiser
toutes les possibilités de préjudice envers notre
peuple.' Modi les a exhortés à prendre des mesures
pour stimuler les activités liées aux
infrastructures et au secteur de la
construction. »
L'Inde ne semble pas avoir satisfait les six
critères de l'OMS pour commencer à lever les
mesures de confinement : 1. la
transmission de la maladie doit être
maîtrisée ; 2. les systèmes de santé
doivent disposer de moyens pour « détecter,
tester, isoler et traiter chaque cas et pour
rechercher chaque contact » ; 3.
les risques de flambée doivent être réduits autant
que possible dans certains lieux particuliers,
comme les établissements de santé et les maisons
de retraite. ; 4. des mesures de prévention
doivent être appliquées sur les lieux de travail,
dans les établissements scolaires et dans les
autres lieux essentiels pour la
population ; 5. les risques
d'importation « doivent être
gérés » ; 6. les populations
doivent être formées, impliquées et dotées des
moyens nécessaires pour s'adapter à la « nouvelle
norme ».
Le gouvernement indien s'ingère également dans le
travail des journalistes. Un reportage du 18
juin de The Wire, informe que « Un rapport
récent a indiqué qu'au moins 55 journalistes
et rédacteurs en chef ont été détenus ou arrêtés
ou menacés par différents services de police et
administrations de district pour des reportages
liés au confinement causé par la COVID-19. La
police de l'Uttar Pradesh s'est montrée
particulièrement agressive contre les scribes qui
ont dénoncé cet état de choses pendant le
confinement.
« Fin mars, alors que le confinement venait de
commencer, deux journalistes, Vijay Vineet et
Manish Mishra, du quotidien local Janadesh
Times ont reçu des avis de justification
provenant du magistrat du district de Varanasi,
Kaushal Raj Sharma. Ils avaient tous deux fait un
reportage à propos d'une vidéo virale montrant des
enfants de la communauté de Musahar mangeant de
l'herbe pour survivre dans le village de Koiripur,
situé dans la circonscription du premier ministre.
« De même, en avril, la police de l'Uttar Pradesh
a déposé deux rapports d'information de première
instance contre l'un des rédacteurs fondateurs de
The Wire, Siddharth Varadarajan, pour un
reportage sur le ministre en chef Yogi Adityanath
qui a violé le confinement national en participant
le 25 mars à un événement religieux à
Ayodhya.
« Si forte était la volonté de la police de
l'Uttar Pradesh d'entrer en action dans ce cas
qu'une équipe de fonctionnaires de la police de
l'État a parcouru 700 kilomètres le 10
avril au milieu du confinement jusqu'à la
résidence de Varadarajan à New Delhi pour lui
signifier une assignation à comparaître. »
En Asie du Sud-Est le 13 juin :
Indonésie : 45 029
(24 717 actifs ; 17 883
rétablis ; 2 429 décès) et 165
cas par million ; 9 décès par million
- 13 juin : 37 420
(21 553 actifs ; 13 776
rétablis ; 2 091 décès) et 137
cas par million ; 8 décès par million
Singapour : 41 833
(8 348 actifs ; 33 459
rétablis ; 26 décès) et 7 152
cas par million ; 4 décès par million
- 13 juin : 40 197
(12 132 actifs ; 28 040
rétablis ; 25 décès) et 6 874
cas par million ; 4 décès par million
Philippines : 28 459
(19 951 actifs ; 7 378
rétablis ; 1 130 décès) et 260
cas par million ; 10 décès par million
- 13 juin : 25 392
(18 612 actifs ; 5 706
rétablis ; 1 074 décès) et 232
cas par million ; 10 décès par million
Malaisie : 8 556 (289
actifs ; 8 146
rétablis ; 121 décès) et 264 cas
par million ; 4 décès par million
- 13 juin : 8 445 (1 014
actifs ; 7 311
rétablis ; 120 décès) et 261 cas
par million ; 4 décès par million
Thaïlande : 3 147 (71
actifs ; 3 018
rétablis ; 58 décès) et 45 cas par
million ; 0,8 décès par million
- 13 juin : 3 134 (89
actifs ; 2 987
rétablis ; 58 décès) et 45 cas par
million ; 0,8 décès par million
Le taux de nouveaux cas quotidiens en Indonésie a
augmenté au cours du dernier mois, atteignant plus
de 1 000 au cours de la semaine
dernière, ce qui fait que l'Indonésie a maintenant
le plus de cas rapportés dans la région, dépassant
Singapour la semaine dernière. Il y a un taux
décroissant de nouveaux cas quotidiens à
Singapour, environ 250 ou moins la semaine
dernière, et en Malaisie, qui le 19 juin
n'avait que six nouveaux cas. Pendant ce temps,
les Philippines ont ajouté plus de 500
nouveaux cas par jour en juin.
En Asie de l'Est le 20 juin :
Chine : 83 352 (308
actifs ; 78 410
rétablis ; 4 634 décès) et 58
cas par million ; 3 décès par million
- 13 juin : 83 075 (74
actifs ; 78 367
rétablis ; 4 634 décès) et 58
cas par million ; 3 décès par million
Japon : 17 740 (797
actifs ; 16 008
rétablis ; 935 décès) et 140 cas
par million ; 7 décès par million
- 13 juin : 17 332 (917
actifs ; 15 493
rétablis ; 922) et 137 cas par
million ; 7 décès par million
Corée du Sud : 12 373
(1 237 actifs ; 10 856
rétablis ; 280 décès) et 241 cas
par million ; 5 décès par million
- 13 juin : 12 051 (1 083
actifs ; 10 691
rétablis ; 277 décès) et 235 cas
par million ; 5 décès par million
Taïwan : 446 (5
actifs ; 434 rétablis ; 7
décès) et 19 cas par million ; 0,3
- 13 juin : 443 (5
actifs ; 431 rétablis ; 7
décès) et 19 cas par million ; 0,3
décès par million
Du 11 au 17 juin, Beijing a
rapporté 158 cas de transmission domestique
de la COVID-19.
L'OMS a signalé le 13 juin qu'elle a
effectué un suivi auprès des autorités chinoises
au sujet d'un groupe de cas de la COVID-19 à
Beijing, en Chine. Au 13 juin, 41 cas
symptomatiques confirmés en laboratoire et 46
cas confirmés en laboratoire sans symptômes de la
COVID-19 avaient été identifiés à Pékin. L'OMS a
été informée par la Commission nationale de la
santé de la Chine et la Commission de la santé de
Beijing a informé le bureau de l'OMS en Chine,
afin de partager les détails des enquêtes
préliminaires en cours à Beijing. L'OMS a offert
son soutien et son assistance technique, et a
demandé de plus amples informations sur la grappe
d'éclosions et les enquêtes en cours et prévues.
Le premier cas identifié le 9 juin
présentait des symptômes et a été confirmé
le 11 juin. Plusieurs des premiers cas ont
été identifiés dans six cliniques de traitement de
la fièvre à Beijing. Des enquêtes préliminaires
ont révélé que certains des premiers cas
symptomatiques avaient un lien avec le marché de
Xinfadi à Beijing.
Le 18 juin, les autorités municipales ont
publié des mesures visant à resserrer le contrôle
de la circulation du personnel.
Tous les cas sont confinés et pris en charge au
besoin, et la recherche des contacts est en cours,
rapporte Xinhua. Le séquençage génétique des
échantillons est également en cours et le partage
rapide de ces résultats est important pour
comprendre l'origine de cette grappe d'éclosions
et les liens entre les cas.
En Amérique du Nord le 13 juin :
États-Unis : 2 297 360
(1 219 876
actifs ; 956 077
rétablis ; 121 407 décès)
et 6 942 cas par million ; 367
décès par million
- 13 juin : 2 118 693
(1 159 752
actifs ; 842 068
rétablis ; 116 873 décès)
et 6 403 cas par million ; 353
décès par million
Mexique : 170 485
(22 759 actifs ; 127 332
rétablis ; 20 394 décès)
et 1 323 cas par million ; 158
décès par million
- 13 juin : 139 196
(20 981 actifs ; 101 767
rétablis ; 16 448 décès)
et 1 080 cas par million ; 128
décès par million
Canada : 100 629
(29 280 actifs ; 63 003
rétablis ; 8 346 décès)
et 2 667 cas par million ; 221
décès par million
- 13 juin : 98 368
(30 930 actifs ; 59 333
rétablis ; 8 105 décès)
et 2 607 cas par million ; 215
décès par million
Bien que le nombre de cas actifs se stabilise et
que le nombre de décès quotidiens est à la baisse
aux États-Unis, divers États annoncent
d'importantes éclosions. Selon CNN en date du 18
juin : « Dix États américains ont connu un
nombre record de cas de COVID-19 cette semaine, et
l'un d'eux pourrait être le prochain épicentre de
la pandémie.
« La Floride a connu 3 207 cas
additionnels du coronavirus en date de jeudi
le 18 juin — le taux le plus élevé pour une
journée dans l'État depuis la pandémie, selon le
département de la Santé de la Floride. Le nombre
total de cas annoncés en Floride a grimpé jusqu'à
près de 86 000, selon des données publiées
par cet État.
« Tout indique que l'État ensoleillé 'sera le
prochain épicentre de la transmission du
coronavirus', et pourrait être 'pire qu'il ne l'a
jamais été', selon les projections du 17 juin
d'une modélisation de scientifiques à l'Hôpital
des enfants de Philadelphie et de l'Université de
Pennsylvanie.
« 'Le potentiel que le virus redémarre est très
inquiétant et pourrait avoir des conséquences
catastrophiques' en raison de l'âge avancé de sa
population et du grand nombre de résidences de
soins de longue durée et de communautés de
retraités, a dit la docteure Jeanne Marrazzo,
directrice de la division des maladies
infectieuses à l'université de l'Alabama à
Birmingham, à CNN jeudi.
« La Floride est parmi neuf autres États —
l'Alabama, l'Arizona, la Californie, le Nevada, la
Caroline du Nord, l'Oklahoma, l'Oregon, la
Caroline du Sud et le Texas — qui connaissent des
taux records de moyennes sur sept jours de
nouveaux cas de coronavirus par jour, selon
l'analyse de CNN des données de l'Université John
Hopkins.
« Vingt-trois États font face à une tendance à la
hausse de nouveaux cas du coronavirus, et les
experts de la santé continuent de souligner
l'importance de prendre des précautions pour
réduire la propagation du virus. Malgré le nombre
croissant de cas, la Maison-Blanche a minimisé les
risques encourus [...]
« Les États qui annoncent des pics de nouveaux
cas devront réamorcer 'd'importants niveaux de
distanciation sociale' afin de contenir la
propagation, a dit le docteur Peter Hotez,
professeur de pédiatrie et de virologie
moléculaire et de microbiologie au Collège de
médecine de Baylor, à New Day de CNN jeudi.
« 'Nous n'avons pas terminé la première
vague', a dit Hotez, doyen de l'École nationale de
médecine tropicale, au sujet du pic de nouveaux
cas en Floride, au Texas et en Arizona. 'Nous
n'avons pas complété la période de distanciation
sociale comme nous devions le faire.'
« Des projections ont indiqué que les États
devaient prolonger les directives de rester à la
maison jusqu'à la fin du mois de mai, selon Hotez.
« 'Les ouvertures se sont faites trop
rapidement', a-t-il dit.
« Selon les données de l'Université John
Hopkins :
- 23 États vivent des tendances à la hausse à la
suite de nouveaux cas d'une semaine à
l'autre : l'Alabama, l'Alaska, l'Arkansas, la
Californie, le Delaware, la Floride, la Géorgie,
Hawaï, l'Idaho, le Kansas, l'Oregon, la Louisiane,
le Montana, le Nevada, la Caroline du Nord,
l'Oklahoma, la Caroline du Sud, le Tennessee, le
Texas, l'État de Washington, la Virginie de
l'Ouest et le Wyoming.
- huit États connaissent des nombres constants de
nouveaux cas : l'Indiana, le Maine, le
Mississippi, le Missouri, le Nebraska, l'Ohio, le
Dakota du Sud et l'Utah.
- 18 États connaissent une tendance à la
baisse : le Colorado, le Connecticut,
l'Illinois, l'Iowa, le Kentucky, le Maryland, le
Massachusetts, le Michigan, le Minnesota, le New
Hampshire, le Nouveau-Mexique, le New Jersey, New
York, le Dakota du Nord, la Pennsylvanie, le Rhode
Island, la Virginie et le Wisconsin.
- un État, le Vermont, a connu une baisse d'au
moins 50 %. »
Les peuples autochtones des États-Unis sont
marginalisés au cours de cette pandémie. Politico,
dans un article du 11 juin, informe que « Les
agences fédérale et des États refusent d'accorder
aux tribus autochtones américaines et aux
organisations qui les représentent l'accès aux
données indiquant comment le coronavirus se
propage sur les terres, approfondissant les
disparités en santé et frustrant les chefs tribaux
qui sont déjà mal outillés pour contenir la
pandémie.
« Le Centre pour le contrôle et la prévention des
maladies a refusé de répondre aux demandes
d'épidémiologistes tribaux pour des données qui
sont normalement librement disponibles aux États.
Les autorités du Michigan et du Massachusetts,
depuis le début du printemps, refusent aussi de
rendre disponible l'information sur les tests et
les cas confirmés, invoquant la défense de la vie
privée, et refusant de conclure des ententes avec
les tribus sur le retraçage des contacts ou
d'autres formes de contrôle, ont dit huit
dirigeants tribaux et experts de la santé à Politico.
Dans certains cas, les représentants ont remis en
cause le statut juridique des tribus en tant
qu'entités souveraines.
« Le manque de communication menace d'entraver
nos efforts pour tracer le virus au sein des
populations autochtones qui sont plus vulnérables
aux maladies, aux handicaps et à une mort précoce
et ont des systèmes de santé fragiles. Les
autorités tribales affirment que sans savoir qui
est malade et à quel endroit, elles ne peuvent
imposer des confinements ou d'autres restrictions
ni organiser le traçage des contacts sur les
terres tribales. Le manque de données est aussi
difficile pour les épidémiologistes qui retracent
la santé publique pour près de trois-quarts des
autochtones américains qui vivent dans les régions
urbaines et hors réserves. »
En Amérique centrale et dans les Caraïbes
le 20 juin :
République dominicaine : 25 068
(9 816 actifs ; 14 605
rétablis ; 647 décès) et 2 312
cas par million ; 60 décès par million
- 13 juin : 22 572 (8 911
actifs ; 13 084
rétablis ; 577 décès) et 2 082
cas par million ; 53 décès par million
Panama : 24 274 (9 430
actifs ; 14 359
rétablis ; 485 décès) et 5 629
cas par million ; 112 décès par million
- 13 juin : 19 211 (5 031
actifs ; 13 759
rétablis ; 421 décès) et 4 456
cas par million ; 98 décès par million
Guatemala : 12 509
(9 607 actifs ; 2 419
rétablis ; 483 décès) et 699 cas
par million ; 27 décès par million
- 13 juin : 8 982 (6 929
actifs ; 1 702
rétablis ; 351 décès) et 502 cas
par million ; 20 décès par million
Honduras : 11 258
(9 695 actifs ; 1 214
rétablis ; 349 décès) et 1 137
cas par million ; 35 décès par million
- 13 juin : 8 132 (6 932
actifs ; 844 rétablis ; 306
décès) et 854 cas par million ; 31
décès par million
Haïti : 4 980 (4 869
actifs ; 24 rétablis ; 87
décès) et 437 cas par million ; 8
décès par million
- 13 juin : 3 941 (3 853
actifs ; 24 ; 64 décès)
et 346 cas par million ; 6 décès
par million
En Amérique du Sud le 20 juin :
Brésil : 1 038 568
(469 118 actifs ; 520 360
rétablis ; 49 090 décès)
et 4 887 cas par million ; 231
décès par million
- 13 juin : 832 866
(363 201 actifs ; 427 610
rétablis ; 42 055 décès)
et 3 920 cas par million ; 198
décès par million
Pérou : 247 925
(104 745 actifs ; 135 520
rétablis ; 7 660 décès)
et 7 523 cas par million ; 232
décès par million
- 13 juin : 220 749
(107 308 actifs ; 107 133
rétablis ; 6 308 décès)
et 6 700 cas par million ; 191
décès par million
Chili : 231 393
(35 809 actifs ; 191 491
rétablis ; 4 093 décès)
et 12 108 cas par
million ; 214 décès par million
- 13 juin : 167 355
(26 958 actifs ; 137 296
rétablis ; 3 101 décès)
et 8 758 cas par million ; 162
décès par million
Colombie : 63 276
(37 243 actifs ; 23 988
rétablis ; 2 045 décès)
et 1 244 cas par million ; 40
décès par million
- 13 juin : 46 858
(26 598 actifs ; 18 715
rétablis ; 1 545 décès) et 921
cas par million ; 30 décès par million
Équateur : 49 731
(21 129 actifs ; 24 446
rétablis ; 4 156 décès)
et 2 820 cas par million ; 236
décès par million
- 13 juin : 46 356
(19 617 actifs ; 22 865
rétablis ; 3 874 décès)
et 2 630 cas par million ; 220
décès par million
Au Brésil, le chef Paulinho Paiakan, un des
défenseurs de la forêt amazonienne les plus
reconnus internationalement, est décédé mercredi
de la COVID-19, ont informé des activistes.
Le fondateur d'Amazon Planet, Gert-Peter Bruch, a
déclaré que le dirigeant est décédé dans un
hôpital dans la localité nord de Redençao, dans
l'État de Para, au Brésil, 19 jours après
avoir attrapé le coronavirus, ajoutant qu'il « a
travaillé toute sa vie pour forger dans le monde
entier » des alliances avec des peuples
autochtones pour sauver l'Amazonie. Il était bien
en avance sur son temps. Nous avons perdu un guide
extrêmement précieux. »
Paiakan, chef du peuple Kayapo, était surtout
connu comme le gardien de l'Amazonie, ayant mené
plusieurs combats pour protéger la forêt tropicale
contre l'exploitation de ses ressources
naturelles.
En 1980, le chef autochtone a mené une lutte
contre la construction du barrage hydroélectrique
de Belo Monte sur le fleuve Xingu en Amazonie.
Pour empêcher l'entreprise d'endommager la forêt
tropicale et ses communautés, il a forgé des
alliances avec d'autres groupes autochtones, des
militants internationaux et des célébrités, et a
été l'un des principaux organisateurs du
rassemblement d'Altamira, une conférence
de 1989 qui a rallié l'opposition au projet.
Paiakan et d'autres dirigeants communautaires ont
mené la lutte pour inclure le droit des peuples
autochtones à la terre dans la constitution
brésilienne de 1988.
Il s'est également battu pour expulser les
mineurs et les bûcherons illégaux des zones
autochtones et a souvent critiqué le président
brésilien Jair Bolsonaro pour son intention
d'exploiter la forêt amazonienne par des projets
d'infrastructures agricoles et d'extraction
minière massifs.
L'Articulation des peuples autochtones du Brésil
(APIB) a décrit Paiakan comme « un père, un
dirigeant et un guerrier » pour la cause des
peuples autochtones et de l'environnement.
Au Brésil, le taux de mortalité des populations
autochtones est le double de celui du reste de la
population du pays, selon l'APIB qui suit le
nombre de cas et de décès parmi
les 900 000 autochtones du pays.
Selon les chiffres compilés par l'APIB, les décès
dus à la COVID-19 dans les communautés autochtones
sont passés de 46 le 1er mai, à 262
le 9 juin. Avec les chiffres comptabilisés
par les services de santé de l'État à travers le
pays, les statistiques de l'APIB montrent
que 9,1 % des peuples autochtones qui
contractent la maladie sont en train de mourir,
près du double du taux de 5,2 % parmi la
population brésilienne générale. Au milieu de la
crise politique du gouvernement de Bolsonaro et de
son refus de lutter contre la pandémie, on
rapporte également que les travailleurs de la
santé du gouvernement qui ont été déclarés
positifs pour le coronavirus pendant leur
déploiement pour travailler dans les villages
autochtones, ainsi que d'autres qui n'ont pas
respecté les protocoles de quarantaine appropriés,
ainsi que des prospecteurs de minerais illégaux et
d'autres intrus sur les territoires autochtones,
ont introduit la COVID-19 dans les communautés
autochtones vulnérables. Les peuples autochtones
du Brésil subissent déjà une forte pression à
cause de la destruction de l'environnement et des
attaques directes. Une déclaration récente de
trois experts des Nations unies et d'un rapporteur
de la Commission interaméricaine des droits de
l'homme a dénoncé le fait qu'au cours des 15
dernières années, le Brésil a connu le plus grand
nombre de meurtres de défenseurs de
l'environnement et des terres de tous les pays,
jusqu'à une moyenne d'environ un par semaine.
En Bolivie, une situation similaire existe parmi
les communautés autochtones. Le 17 juin,
Miguel Vargas, directeur du Centre d'études
juridiques et de recherches sociales (CEJIS) de la
Bolivie, a déclaré que le régime issu du coup
d'État dirigé par la présidente de facto Jeanine
Añez néglige les communautés autochtones
d'Amazonie pendant la pandémie, rapporte teleSUR.
Les partisans de la réactionnaire Añez et d'autres
personnes impliquées dans la destitution du
président démocratiquement élu Evo Morales ont
commis des crimes terribles contre les peuples
autochtones dans le cadre du coup d'État.
« En ce qui concerne les peuples autochtones, le
gouvernement n'a donné aucune réponse au
problème ; en tout cas, il a aggravé la
situation », a déclaré Vargas.
« La situation est critique dans les villages de
Yuqui et Cayubaba, qui sont très petits sur le
plan démographique. La possibilité d'une expansion
du virus et d'un nombre élevé de décès est latente
et très préoccupante », a expliqué le
directeur du CEJIS. Les soins de santé disponibles
pour le peuple Yuqui sont presque inexistants et
beaucoup ne peuvent pas accéder aux programmes
gouvernementaux d'assistance car ils n'ont pas de
documents d'identité officiels. Le 14 juin,
les communautés Yuqui ont signalé trois décès dus
à la COVID-19 et 11 décès soupçonnés d'être
causés par la COVID-19.
Vargas a également expliqué que tous les décès et
les infections à la COVID-19 parmi les groupes
autochtones ne sont pas rapportés, car ils
manquent de fournitures sanitaires, de tests
diagnostiques et cliniques.
« Le gouvernement a accordé une attention à la
pandémie qui se limite aux zones urbaines et a
oublié les zones rurales », a ajouté Vargas.
Les peuples autochtones de l'Équateur sont
également confrontés à une situation désastreuse.
Le 30 mai, la Commission interaméricaine des
droits de l'homme (CIDH) s'est déclarée préoccupée
par le nombre d'infections et de décès dus à la
COVID-19 parmi les populations autochtones
d'Amazonie en Équateur. Dans l'ensemble,
l'Équateur est l'un des pays les plus touchés
d'Amérique du Sud, tandis que les programmes
sociaux et le développement mis en oeuvre sous le
gouvernement de Correa ont été minés par la
trahison du président Lénine Moreno.
« La CIDH alerte l'État [équatorien] de la
vulnérabilité particulière des peuples autochtones
et rappelle la nécessité de prendre des mesures
extrêmes pour garantir leur droit à la santé grâce
à des approches de solidarité interculturelle,
intergénérationnelle et basée sur l'égalité des
sexes », a déclaré la Commission dans un
communiqué sur Twitter. Les dirigeants des
communautés autochtones ont également dénoncé le
fait que leurs communautés sont abandonnées à leur
sort pendant la crise, les autorités de l'État
n'ayant pas pu effectuer de tests de dépistage et
renvoyant les premiers membres qui présentent des
symptômes. En l'absence de responsabilité du
gouvernement équatorien, les ONG et les acteurs
non étatiques tels que la Confédération des
nationalités autochtones d'Amazonie de l'Équateur
(CONFENAIE) ont dû prendre la situation en main,
s'approvisionner et livrer des trousses de
dépistage et traduire les protocoles sanitaires
dans les langues maternelles parmi leurs autres
fonctions.
Les peuples autochtones d'Amazonie, y compris les
nations d'origine Kichwa, Waorani, Achuar, Shuar
et Siekopai, sont dangereusement menacés par la
pandémie, a averti la CIDH.
En Afrique le 20 juin :
Afrique du Sud : 87 715
(38 059 actifs ; 47 825
rétablis ; 1 831 décès)
et 1 480 cas par million ; 31
décès par million
- 13 juin : 65 736
(27 463 actifs ; 36 850
rétablis ; 1 423 décès)
et 1 109 cas par million ; 24
décès par million
Égypte : 52 211
(36 266 actifs ; 13 928
rétablis ; 2 017 décès) et 511
cas par million ; 20 décès par million
- 13 juin : 42 980
(29 967 actifs ; 11 529
rétablis ; 1 484 décès) et 420
cas par million ; 15 décès par million
Nigéria : 19 147
(12 079 actifs ; 6 581
rétablis ; 487) et 93 cas par
million ; 2 décès par million
- 13 juin : 15 181 (9 891
actifs ; 4 891
rétablis ; 399 décès) et 74 cas par
million ; 2 décès par million
Ghana : 13 203 (8 585
actifs ; 4 548
rétablis ; 70 décès)
et 425 ; 2 décès par million
- 13 juin : 11 118 (7 091
actifs ; 3 979
rétablis ; 48 décès) et 358 cas par
million ; 2 décès par million
Algérie : 11 504
(2 483 actifs ; 8 196
rétablis ; 825 décès) et 263 cas
par million ; 19 décès par million
- 13 juin : 10 810 (2 630
actifs ; 7 420 ; 760
décès) et 247 cas par million ; 17
décès par million
L'Afrique en tant que région
comptait 289 009 cas au 20 juin.
Le 11 juin, le Haut-Commissariat des Nations
unies pour les réfugiés a fait rapport de la
situation à laquelle il était confronté dans son
travail en Afrique. Il a indiqué que :
« La région centrale et de l'Ouest de l'Afrique a
connu une augmentation de 22 % des cas
confirmés dus à la COVID-19 au cours de la semaine
écoulée avec un total de 73 664 cas de
contamination au 16 juin, par rapport
à 60 678 cas le 9 juin 2020.
« La saison des pluies ayant commencé dans la
région, les opérations du HCR ont renforcé leurs
mécanismes de préparation et d'intervention
d'urgence pour atténuer l'impact potentiel des
inondations dans les zones d'hébergement à haut
risque.
En Océanie le 13 juin :
Australie : 7 436 (453
actifs ; 6 881
rétablis ; 102 décès) et 292 cas
par million ; 4 décès par million
- 13 juin : 7 302 (388
actifs ; 6 812
rétablis ; 102 décès) et 287 cas
par million ; 4 décès par million
Nouvelle-Zélande : 1 509 (0
actif ; 1 482
rétablis ; 22 décès) et 302 cas par
million ; 4 décès par million
- 13 juin : 1 504 (0
actif ; 1 482
rétablis ; 22 décès) et 301 cas par
million ; 4 décès par million
Guam : 192 (5 décès)
- 13 juin : 176 cas (5 décès)
Polynésie française : 60 (tous
rétablis) et 214 cas par million
- 13 juin : 60 (tous rétablis)
et 214 cas par million
Nouvelle-Calédonie : 21 (tous
rétablis)
- 13 juin : 21 (1
actif ; 20 rétablis)

(Pour voir les articles
individuellement, cliquer sur le titre de
l'article.)
PDF
Lisez Le
Marxiste-Léniniste
Site web: www.pccml.ca Courriel:
redaction@cpcml.ca
|