Défendons les droits des
immigrants et des réfugiés aux
États-Unis
La résistance au profilage et aux fouilles des patrouilles frontalières
Les personnes qui sont injustement victimes du
profilage des agents des patrouilles du Service des douanes et de
la
protection des frontières des États-Unis, qui
montent
à bord d'autobus et exigent des documents de
citoyenneté,
résistent et défendent leurs droits et les droits
de tous
ceux qui sont victimes de profilage, de harcèlement et
qui,
dans certains cas, sont détenus. Les gens ne sont pas
tenus
d'avoir avec eux une preuve de citoyenneté lorsqu'ils
voyagent,
sauf s'ils doivent franchir la frontière. Cependant, les
agents
du Service de l'immigration et de l'application des règles
douanières (ICE) et les patrouilles du Service des douanes
et de
la protection des frontières (CBP), de
façon arbitraire, montent à bord d'autobus et
exigent une
preuve de citoyenneté. Ils le font en se basant sur le
profilage
racial et ciblent ceux qui selon eux semblent être des
immigrants.
Ces interventions ont souvent lieu dans les
autobus et
les trains qui font la liaison entre New York et Syracuse ou
Rochester,
ainsi que dans les autobus qui partent de Philadelphie et
traversent la
Pennsylvanie. Les États de la Nouvelle-Angleterre sont
également touchés, tout comme l'État de
Washington.
Comme en témoigne une personne victime de
ce
profilage : « J'étais très en
colère
parce qu'ils faisaient manifestement du profilage. »
Elle
est Portoricaine et citoyenne américaine. « Ils ont
vraiment ignoré toutes les personnes
blanches. » Elle
a vu les agents descendre les allées, et s'arrêter
seulement devant les personnes de
couleur pour leur demander : « Êtes-vous
d'ici ?
Avez-vous vos papiers ? »
Les voyageurs à bord d'autobus et de trains
du
nord des États-Unis disent qu'ils sont
arrêtés,
interrogés et détenus de plus en plus
fréquemment.
Les défenseurs des droits soulignent que ces
contrôles et
ces fouilles sont illégaux. Un passager ne peut être
détenu et interrogé par les agents de la CBP sans
motif
de soupçon que la
personne est en infraction, et ce soupçon ne peut pas
être
fondé sur la couleur de la peau d'une personne, sa
capacité de parler anglais ou son incapacité
à
produire des documents, étant donné qu'elle ne
traverse
pas la frontière.
Ce type de fouilles et contrôles
illégaux a
lieu jusqu'à trois fois par jour dans certaines gares
d'autobus
du nord, même dans celles qui n'ont pas de liaisons
directes vers
la frontière. Ces contrôles entraînent des
retards
et des correspondances ratées et aussi la détention
à long terme d'immigrants qui n'ont commis aucun crime et
qui
sont
détenus à cause du profilage racial.
Selon la loi de l'immigration, les agents ont le
pouvoir
de fouiller sans mandat les véhicules qui se trouvent
«
à une distance raisonnable de toute frontière
extérieure des États-Unis ». Selon le
CBP cela
inclut tout véhicule qui se trouve à moins
de 160
kilomètres de toute frontière terrestre ou
maritime.
Cette vaste zone englobe des
régions où vit plus de la moitié de la
population
américaine, toute la côte est et la côte ouest
ainsi
que toute la Nouvelle-Angleterre, la Floride et la plus grande
partie
de l'État de New York. Les autobus sont souvent à
des
centaines de kilomètres de la frontière nord ou
sud, mais
les agents du CBP interviennent quand même.
C'est le long de la frontière nord que la
majorité des fouilles et des contrôles ont lieu.
Face aux
condamnations massives de ces activités illégales
par les
passagers - citoyens et non-citoyens - Greyhound, la plus grande
compagnie de bus des États-Unis, s'est plainte au
gouvernement.
Selon des incidents signalés à des
avocats
ou décrits dans des documents judiciaires, dans le
Vermont, en
Floride, en Californie, à Détroit, à
Rochester,
à Spokane et ailleurs, des agents sont montés
à
bord d'autobus et ont demandé aux passagers où ils
étaient nés ou exigé de voir leurs papiers.
Des
passagers ont filmé ou photographié plusieurs
de ces interactions dans le cadre de leur résistance, et
leur
diffusion en ligne a provoqué l'indignation et leur
condamnation. On peut ainsi voir le CBP en
train d'interroger des citoyens, des titulaires de la carte verte
et
des bénéficiaires du programme DACA [Action
différée pour les arrivées d'enfance] - et
dans
certains cas,
l'arrestation de citoyens et d'immigrants en situation
régulière sous prétexte que leurs documents
sont
faux.
La forte opposition et la lutte continue contre le
profilage racial du gouvernement, les fouilles, les
contrôles et
les détentions injustes sont un élément
important
de la lutte pour défendre les droits de tous.
(Voice of
Revolution.
Traduction: LML)
Cet article est paru dans
Volume 49 Numéro 23 - 15 juin 2019
Lien de l'article:
Défendons les droits des
immigrants et des réfugiés aux
États-Unis: La résistance au profilage et aux fouilles des patrouilles frontalières
Site Web: www.pccml.ca
Courriel: redaction@cpcml.ca
|