Les préparatifs et l'ordre du jour du sommet

Le représentant spécial du département d'État américain pour la politique à l'égard de la Corée du nord, Stephen Biegun, a visité Pyongyang du 6 au 8 février pour la tenue de rencontres de travail de haut niveau avec son homologue, le représentant spécial de la Commission des affaires d'État de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) pour les relations avec les États-Unis, Kim Hyok Chol.

Le 11 février, au département d'État, Biegun a fait un compte-rendu de la rencontre de Pyongyang lors d'une réunion à laquelle assistaient l'assistant-secrétaire d'État américain John Sullivan, le président de l'Assemblée nationale de la RdC Moon Hee-sang et des dirigeants des cinq principaux partis politiques de la Corée du sud. Il a dit : « Nous nous sommes mis d'accord sur l'ordre du jour [du sommet], mais nous avons besoin d'un peu de temps pour nous comprendre l'un l'autre pour le bien des pourparlers. »

Biegun a dit que l'ordre du jour comprend douze points. On a rapporté qu'il a dit que les deux parties « ont eu l'occasion d'expliquer exactement ce qu'elles veulent » et que « l'aplanissement des différences va débuter lors de la prochaine rencontre ». Le journal sud-coréen Hankyoreh a mentionné que la RPDC a demandé un relâchement partiel des sanctions en échange de l'autorisation d'inspections de ses installations nucléaires de Yongbyon, alors que les États-Unis ont proposé la signature d'une déclaration qui met fin à la Guerre de Corée en échange des inspections. Hankyoreh mentionne aussi que les deux parties vont vraisemblablement développer certains aspects qui proviennent de l'entente conclue lors du premier sommet, soit la formation d'une nouvelle relation bilatérale, l'établissement d'un régime de paix permanent dans la péninsule coréenne et la dénucléarisation complète de la péninsule.

Biegun a expliqué que l'objectif de la prochaine rencontre sera de développer une ébauche d'accord du sommet. « À deux semaines seulement du sommet, nous ne pouvons pas résoudre toutes les questions, mais il est possible que nous puissions obtenir un accord sur certains aspects », aurait dit Biegun.

Il a ensuite exprimé « l'espoir que le progrès dans les relations intercoréennes aille de pair avec le processus de dénucléarisation nord-coréen » et ajouté que « la normalisation des relations avec la Corée du nord, un traité de paix et l'établissement d'une base pour la prospérité économique de la péninsule coréenne sont des objectifs encore éloignés, mais nous [le gouvernement des États-Unis], avons choisi de nous y engager. Nous espérons et nous croyons que la Corée du nord fera le choix qui s'impose. »

Des rapports subséquents indiquent que la réunion de travail a commencé le 19 février avec les responsables des échelons inférieurs. Biegun et Kim Hyok Chol s'y sont joints le 21 ou le 22 février. Ces négociations devraient se poursuivre jusqu'au début du sommet.

Hankyoreh souligne qu'« un des aspects les plus distinctifs du deuxième sommet est qu'il va durer deux jours, alors que le premier sommet n'en a duré qu'un. Comme les dirigeants auront amplement de temps, les experts prédisent que le sommet va comprendre, en plus des négociations, des événements sociaux [...] dans un effort pour bâtir et accentuer la confiance ».

Un responsable de l'administration américaine a déclaré lors d'une téléconférence du 21 février que le sommet de Hanoi serait « de format similaire au [sommet] du 12 juin à Singapour », ajoutant : « Les deux dirigeants auront l'occasion de se parler tête-à-tête , de partager un repas et participer à des réunions élargies de leurs délégations respectives ».

Le président Trump devrait arriver à Hanoi le 26 février. Le président Kim a quitté Pyongyang en train le 23 février en direction du sommet en passant par la Chine.


Cet article est paru dans

Volume 49 Numéro 7 - 25 février 2019

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