Commentaire

La liberté de presse à la Trudeau-Freeland


Déploiement d'une bannière lors de la réunion illégitime du Groupe de Lima
à Ottawa, le 4 février 2019

Dans le contexte de la guerre d'information brutale contre Venezuela et sur d'autres questions, Affaires mondiales, le ministère canadien des Affaires étrangères, a refusé l'accréditation à l'agence de presse latino-américaine teleSUR et l'a empêchée de couvrir la réunion hautement irrégulière de son Groupe de Lima le lundi 4 février. En plus, trois agences de nouvelles russes ont été empêchées d'assister à la conférence de presse officielle.

Le 3 février, teleSUR a rapporté qu'aucune raison ne lui a été donnée pour ce refus. TeleSUR se définit comme « une agence de presse qui présente des reportages sur une série de sujets historiquement peu couverts, avec un accent sur les pays du sud ».[1]

Le ministère des Affaires étrangères du Canada a donné la même réponse laconique à la demande d'accréditation de l'agence Sputnik News et de Ria Novosti pour la rencontre : « Merci de votre intérêt pour la 10e rencontre ministérielle du Groupe de Lima à Ottawa. Nous vous informons par cette lettre que vous n'avez pas été accrédités en tant que médias. » Cela amène à se demander ce qui est réellement l'ordre du jour de la réunion derrière des portes closes qu'Affaires mondiales et le Groupe de Lima doivent cacher. Quel critère a été appliqué à cette provocation qui semble sans précédent et rappelle la guerre froide ? Qu'est-ce qui donne à ce gouvernement le droit de décider qui est une agence de presse ou un journaliste légitime ? Ce geste établit un précédent très dangereux.

Incohérence

Affaires mondiales a donné différentes raisons pour refus qui sont incohérentes, illogiques et contradictoires. Le réseau CBC a rapporté qu'« un haut fonctionnaire canadien a dit à CBC News que teleSUR n'a pas été accepté parce qu'il est un véhicule de propagande parrainée par l'État ». CBC est une société de la Couronne.

L'agence de presse russe TASS, dont le correspondant réside à Ottawa, s'est elle aussi vu refuser son accréditation.[2] Le président de la Tribune de la presse parlementaire canadienne, Philippe-Vincent Foisy, qui est journaliste à Radio-Canada, a dit à CBC News que ITAR-TASS est un membre accrédité de la tribune de la presse et que c'est inquiétant qu'on lui ait refusé son accréditation. « La tribune de la presse va demander des explications [à Affaires mondiales Canada] pour sauvegarder l'accès auquel s'attendent les membres de la tribune. Si on a vraiment refusé son accréditation à ITAR-TASS, c'est réellement problématique », a-t-il dit. « J'aimerais souligner que le Canada pourrait donner l'exemple à tous en donnant accès même aux journalistes qui travaillent pour des agences de presse d'État ou à des journalistes avec lesquels il n'est pas nécessairement d'accord, pourvu qu'il n'y ait pas de question de sécurité. »

De plus, le porte-parole canadien du Groupe de Lima, Richard Walker, avait répondu selon Sputnik en disant que l'agence de presse russe a été rejetée à cause d'un « manque de respect pour la ministre canadienne des Affaires étrangères ». Le Canada commet des gestes méprisables, mais ses représentants sont si sensibles qu'ils ont peur des mots qui les décrivent. Cela aurait été plutôt surprenant que des journalistes et médias russes n'aient pas montré un manque de respect pour un gouvernement, un membre d'un bloc militaire qui a massé des dizaines de milliers de soldats à ses frontières et vote contre des résolutions de l'ONU qui condamnent la glorification des nazis. Si le « manque de respect » était un crime, il ne resterait plus beaucoup de journalistes vivants au Canada.

Le Groupe de Lima est un petit groupe de pays autoproclamé qui a été rabouté ensemble par le Canada et le Pérou en août 2017, à l'extérieur des Nations unies et à l'extérieur de l'Organisation des États américains. Son seul objectif est d'unifier les forces externes et internes qui visent un changement de régime contre le gouvernement constitutionnel de la République bolivarienne du Venezuela, en violation du droit international et de la Charte de l'ONU. Les gouvernements des États-Unis et du Canada ont lancé une campagne internationale d'information pour faire triompher cet objectif, une campagne qui mobilise leurs missions diplomatiques, l'Internet, les médias sociaux et les grands réseaux des médias monopolisés. De manière parallèle, les monopoles des « médias sociaux » possédés et gérés par les États-Unis, utilisant les théories du complot et la propagande déguisée en « renseignement », intensifient leur censure des nouvelles et de la pensée au sujet du Venezuela.[3]

Lors de la conférence de presse qui a annoncé le plan de coup d'État illégitime du Groupe de Lima, Chrystia Freeland a déclaré de manière pompeuse aux médias canadiens et internationaux, au sujet d'une protestation de deux femmes qui étaient entrées dans la conférence de presse, que cela montre qu'« ici au Canada nous sommes une démocratie. Nous respectons tous les points de vue », contrairement au Venezuela, qui est une « dictature ». Elle semble penser que les Canadiens ont oublié le recours à la force armée contre les autochtones Unist'ot'en juste le mois dernier en Colombie-Britannique ou les plus de 1200 personnes qui ont été brutalement arrêtées lors des manifestations contre le Sommet du G-20 à Toronto en 2010.

Désinformation libérale sur la « fausse information »

Dans son reportage du 5 février sur la rencontre du Groupe de Lima, le Globe and Mail donne une raison de plus qui explique la censure : « Un haut fonctionnaire du gouvernement canadien, qui n'était pas autorisé à parler publiquement sur le sujet, a dit que les agences de nouvelles russes Sputnik, Ria Novosti et TASS, de même que la station de télévision propriété de l'État vénézuélien teleSUR, n'ont pas été autorisées à couvrir la réunion du Groupe de Lima [le 4 février] parce qu'on craignait qu'ils ne répandent de la fausse information sur l'événement. » Bravo pour le « respect de tous les points de vue » !

L'accusation de fausse information par des médias étrangers détourne l'attention de la désinformation qui est faite par l'État et les médias à son service et vise à empêcher que le peuple se donne du pouvoir, en prenant en main la question, dans ce cas-ci, de comment les Canadiens doivent discuter et élaborer des solutions à l'intervention et à l'agression du gouvernement dans les affaires intérieures des autres peuples et nations. L'idée que les médias russes trompent les gens au Canada s'accorde parfaitement avec la tentative actuelle du gouvernement de présenter l'opinion publique qui est opposée à l'intervention au Venezuela, aux plans de guerre des États-Unis et à l'OTAN comme « provenant de l'étranger » et constituant un danger pour la « sécurité nationale », comme prélude à la criminaliser.

En plus de ne pas expliquer ce qu'il veut dire par « fausse opération », Affaires Canada fait preuve d'un modus operandi qui est retors et la logique qui est présentée par le « haut fonctionnaire du gouvernement canadien » anonyme et non autorisé est aussi peu convaincante que celle du Groupe de Lima irrégulier ; rien n'est ouvert, rien n'est transparent.

Mépris libéral pour les journalistes

Depuis un an, Chrystia Freeland, qui est une ancienne journaliste des médias financiers (le Financial Times, The Economist, le Washington Post et le Globe and Mail) et donc experte en fausse information, a fait les manchettes pour ses propos au nom du « brave » Jamal Khashoggi du Washington Post (ex-censeur du régime saoudien) et un blogueur de l'Arabie saoudite, et de deux journalistes de Reuters au Myanmar en Asie du Sud. Pourquoi ces journalistes sont-ils plus égaux que d'autres ? C'est inquiétant que le gouvernement canadien ait été pratiquement silencieux sur les nombreux journalistes qui ont été assassinés, battus, arrêtés, enlevés ou déportés en Ukraine (appartenant à des agences de nouvelles ukrainiennes, britanniques, italiennes et russes) de même qu'en Palestine et en Amérique du Sud. Il ne considère pas que ces journalistes font partie de ce qu'il appelle la « communauté internationale » ou travaillent pour elle. Le silence officiel en dit long sur ce mépris pour la liberté démocratique d'expression, de conscience et d'information. L'homicide extrajudiciaire de journalistes est une violation des droits humains et du droit international que couvrent d'impunité le gouvernement du Canada et Affaires mondiales.

On est quand même en droit de se demander si Affaires mondiales considère ou non que teleSUR et les agences de nouvelles russes sont des fabricants de « fausses nouvelles » et à partir de quels critères.

Tandis qu'Affaires mondiales Canada et le gouvernement Trudeau fulminent contre la « dictature au Venezuela » et contre les « fausses nouvelles », la censure exercée contre les agences de nouvelles et les journalistes étrangers fait partie du diktat exercé par le gouvernement sous les ordres de l'OTAN et par les médias monopolisés et les médias sociaux à leur service, pour désinformer et détruire l'opinion publique au Canada et dans les Amériques, et pour priver le peuple de pouvoir.[4]

Les journalistes canadiens doivent prendre la parole

On ne peut pas sous-estimer le rôle et la responsabilité des journalistes non plus. Par exemple, lors d'une table ronde le soir du 4 février au réseau CBC, le journaliste John Paul Tasker de CBC News, qui a admis que les défections espérées des militaires sont « faibles », a dit ouvertement que le Canada doit intensifier ses sanctions contre le Venezuela. « Il faut serrer la vis à ces gens, les frapper là où ça fait mal, dans le portefeuille. » Cette propagande est un crime contre l'humanité.

La réponse qui a été donnée jusqu'à maintenant aux actions arbitraires d'Affaires mondiales envers les agences de nouvelles et les journalistes est lamentable. Pas un des journalistes assemblés à la conférence presse à Ottawa n'a demandé des comptes à Chrystia Freeland. Le 5 février, le Globe and Mail a faussement dépeint teleSUR comme une « station de télévision propriété d'État » comme si cela justifiait le refus de son accréditation par Affaires mondiales. L'entreprise monopoliste qui exploite le Globe and Mail, qui a de grands intérêts d'affaires bien au-delà des entreprises de nouvelles, dit ne pas censurer de nouvelles, publier de la désinformation ou mettre les journalistes sur une liste noire. Lors de la Journée de la liberté de la presse en 2018, le Globe and Mail de Toronto a consacré toute sa première page à la mémoire des journalistes qui ont été tués l'année précédente. Il n'y avait aucune mention des journalistes d'origine russe et ukrainienne, palestinienne, syrienne et latino-américaine.

Les journalistes canadiens doivent rejeter le mantra officiel voulant que les journalistes sont et doivent être « neutres » comme s'ils étaient des chevreuils pétrifiés par des phares ou des sténographes du pouvoir. Ils doivent prendre la parole en appui à teleSUR et aux autres agences de nouvelles plutôt que de les discréditer sur la base de leur pays d'origine ou de leur employeur. Aucun journaliste ne s'est vu refuser son accréditation ou n'a été expulsé du Venezuela ou de la Fédération russe parce qu'il était un employé du réseau CBC « propriété de l'État » ou pour avoir « manqué de respect » à un ministre des affaires étrangères. Cela vaut pour tout le monde, non ?

Notes

1. Selon Wikipedia, teleSUR est une « chaîne de télévision latino-américaine terrestre et par satellite basée au Venezuela, financée par plusieurs États, dont les quartiers généraux sont à Caracas » et qui a été lancée en 2005 en tant que « réponse socialiste à CNN ».

Il existe de nombreux cas de médias qui ont délibérément produit de faux reportages sur la situation au Venezuela. Un exemple en est la fausse représentation continuelle en ce qui concerne la propriété des médias au Venezuela. Plus de 70 pour cent des médias du Venezuela sont de propriété privée, environ 25 pour cent appartiennent à des communautés et 5 % sont contrôlés par l'État. Quarante pour cent des foyers ont la télévision par câble, ce qui leur donne accès à Fox et à CNN en espagnol. Presque tous les médias privés ont un préjugé favorable à l'opposition. Dans une étude produite par le Centre Carter lors de l'élection présidentielle de 2013 sur les trois principales stations de télévision privées, il a été démontré qu'elles ont consacré 79 % de leur couverture des élections au candidat de l'opposition Henrique Capriles.

TeleSUR a répliqué à cela. Il a souligné :

« Dans un cas récent devant la Cour suprême en novembre 2018, la Cour suprême du Canada a rendu un jugement unanime contre un journaliste de Vice Canada, Ben Makush, pour son reportage sur un membre d'une cellule terroriste du groupe État islamique, Farah Shirdon, un citoyen canadien devenu combattant islamique. La cour a demandé que Makush remette tous les documents relatifs à son reportage, ce qui 'crée un précédent très inquiétant et porte un coup à la liberté de presse au Canada', selon Alexandra Ellerbeck, la coordonnatrice de programme nord-américaine du Comité pour la protection des journalistes (CPJ).

« Dans un autre cas qui date de 2017, les forces policières du Canada ont été accusées d'avoir surveillé au moins sept journalistes, d'avoir obtenu l'accès à leurs conversations sur téléphone cellulaire, dans une démarche de la police provinciale du Québec pour les aider à résoudre le cas d'un informateur dans leurs rangs. Le refus par le Canada d'une accréditation de presse suit donc un exemple de modèles d'attaques contre tout journalisme qui ne suit pas entièrement les directives gouvernementales. »

2. L'agence TASS, fondée en 1904, est la plus grande agence de presse russe et l'une des plus grandes agences de presse au monde, aux côtés de Reuters, de l'Associated Press et de l'Agence France-Presse. TASS est enregistrée comme entreprise unitaire fédérale appartenant au gouvernement russe. Basée à Moscou, TASS dispose de 70 bureaux en Russie et dans la Communauté des États indépendants (CEI), ainsi que de 68 bureaux dans le monde.

Le service des nouvelles RIA Novosti et Sputnik, une plateforme multimédia, appartiennent tous deux à Rossiya Sevodnya. C'est une agence de presse détenue et exploitée par le gouvernement russe, créée par un décret du président de la Russie le 9 décembre 2013. Selon ce décret, le mandat de la nouvelle agence est de « fournir des informations sur la politique de l'État russe et sur la vie et la société russes pour un public à l'étranger ». Rossiya Sevodnya était chargée de l'accréditation des journalistes pour le championnat du monde 2018 de la FIFA, un processus qui n'a pas fait l'objet de controverse.

Margarita Simonyan, la rédactrice en chef de Sputnik, a répondu ceci au geste du gouvernement canadien :

« Au Canada, ils ont officiellement déclaré qu'ils [les journalistes de Sputnik] n'avaient pas eu accès à la réunion au Venezuela parce que notre correspondant n'avait pas été assez gentil avec la ministre des Affaires étrangères. L'ensemble du comité de rédaction a essayé pendant longtemps de comprendre et de découvrir à quel incident il est fait allusion, et nous n'avons pas pu trouver ou nous souvenir de rien. Peut-être à cause des articles critiques que nous avons publiés sur la politique étrangère du Canada et qui offensent probablement la ministre. La chose qui était la plus critique que nous avons trouvée est d'un de nos auteurs qui a écrit que le Canada est devenu le 51e État américain, ce qui dans son ensemble est juste. »

3. Les journalistes ont été exclus des conférences de presse du Groupe de Lima sur le Venezuela quelques jours à peine après que Twitter ait confirmé avoir supprimé des milliers de comptes d'utilisateurs de médias sociaux. Au total, 1196 comptes Twitter basés au Venezuela, soupçonnés d'essayer « d'influencer les auditoires nationaux », ont été supprimés en janvier et 764 comptes supplémentaires supprimés la semaine précédant la réunion du Groupe de Lima. Twitter affirme que sa purge massive de comptes était pour « la participation à une campagne d'influence soutenue par l'État », bien que, comme le souligne le site Internet venezuelanalysis.com, Twitter admet également que « nous ne sommes pas en mesure de lier définitivement les comptes situés au Venezuela aux opérations d'information d'un gouvernement étranger contre un autre pays ».

La tendance croissante à la censure exercée sur le Venezuela sous le monopole américain pratiquement en contrôle a été particulièrement intense en août 2018, dans le contexte de la tentative d'assassinat par des drones armés contre le président Nicolás Maduro et l'ensemble des dirigeants de l'État vénézuélien, le 4 août. Le gouvernement des États-Unis et les médias à son service ont défendu les allégations de la théorie du complot selon lesquelles la tentative d'assassinat avait été orchestrée. Dans une entrevue avec le conseiller américain à la Sécurité nationale, John Bolton, Fox Sunday News a déclaré : « Le gouvernement du Venezuela accuse régulièrement les militants de l'opposition de comploter pour attaquer et renverser Maduro, un dirigeant profondément impopulaire qui a récemment été élu pour un nouveau mandat, décrié par des dizaines de pays. »

CBC et CTV National News « ont tous déclaré ouvertement que la tentative d'assassinat n'avait tout simplement pas eu lieu » (pour la réponse des médias et des politiciens encouragés par la tentative d'assassinat du président Maduro, voir Tony Seed, « Venezuela : la politique de l'assassinat », le 5 août 2018).

Le 9 août, 2018, Facebook a suspendu la page de Venezuelanalysis.com sans explication crédible, ciblant un site de nouvelles qui publie des articles sur le Venezuela qui sont marginalisés par les grands médias et qui contestent le préjugé en faveur du changement de régime dans ces médias. Le site d'information a constaté qu'il faisait partie d'une vague de censure plus large aux États-Unis qui découle de l'hystérie orchestrée autour du Russiagate. Il a ensuite été restauré après un appel officiel, sans explication. Facebook a également supprimé la page consacrée à teleSUR au Venezuela quelques jours plus tard, pour la deuxième fois en 2018, dans ce qui a commencé à apparaître comme une campagne de censure concertée contre des sites soutenant le gouvernement légitime du Venezuela. La page de teleSUR a ensuite été rétablie quelques jours plus tard, sans explication de pourquoi elle avait été supprimée.

Le geste faisait partie d'une purge sur Facebook, conseillée par le « Digital Forensic Lab », associé au Conseil atlantique, une branche politique de l'OTAN basée à New York.

En septembre, les « médias sociaux » détenus par les États-Unis ont poursuivi leur campagne de censure contre les comptes du gouvernement vénézuélien et ceux appuyant le gouvernement vénézuélien. Twitter, sans explication, a bloqué le compte de la presse présidentielle du Venezuela. (Merci à Maximilian Forte, Encircling Empire, pour certains des liens.)

La mise en place d'un système de censure est en train d'être confiée à Facebook et à Google. Les mégagéants des médias sociaux se présentent comme une force légitime pour contrôler le discours politique. Cela place la censure hors du domaine public, hors de portée des mécanismes publics censés permettre des recours contre de tels abus des pouvoirs de police.

4. Pour une discussion approfondie sur l'« arsenalisation » des médias sociaux, voir « L'OTAN et les médias sociaux : la menace à la démocratie libérale », LML, le 24 février 2018


Cet article est paru dans

Volume 49 Numéro 5 - 16 février 2019

Lien de l'article:
Commentaire: La liberté de presse à la Trudeau-Freeland - Tony Seed


    

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