Numéro 20 - 20 mai 2017
L'OTAN doit être
démantelée! Sortons le Canada de l'OTAN!
Le sommet de l'OTAN adopte l'ordre
du jour de guerre de
l'administration américaine
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L'OTAN
doit
être
démantelée!
Sortons
le
Canada
de
l'OTAN!
• Le sommet de l'OTAN adopte l'ordre du jour de
guerre de
l'administration américaine
Examen de la politique
de défense du Canada
• Ne laissons pas les fauteurs de guerre
décider des questions de guerre et de paix!
• Augmentation des dépenses militaires
pour quoi? - Charlie Vita
• Le manuel d'utilisation américain de
la ministre des Affaires étrangères - Enver
Villamizar
• Derrière la gaffe du ministre de la
Défense - Hilary LeBlanc
Signature de l'Accord
de coopération de défense Canada-Ukraine
• Un accord sur les armements pour la guerre
- Tony Seed
Les Canadiens
défendent la cause de la paix et de la liberté
• Des marches de la Victoire pour
commémorer le sacrifice des combattants antifascistes
• Pour une enquête juste et
indépendante sur le massacre du 2 mai 2014 à Odessa, en
Ukraine - Congrès des Russes canadiens
• Jour de la Nakba le 15 mai : des actions en
appui au droit de retour des Palestiniens et pour exiger la fin de
l'occupation maintenant!
Nouvelles attaques
illégales américaines contre la Syrie
• Ne touchez pas à la Syrie! Troupes
américaines hors de Syrie!
• Concentration de troupes américaines
pour contrer un accord de cessez-le-feu
Le Venezuela adopte
des mesures pour faire échec à l'intervention externe et
à la contre-révolution
• Convocation d'une Assemblée
constituante nationale pour ouvrir une voie pacifique au progrès
- Sam Heaton
• Le Canada fait tout pour nuire à une
solution pacifique - Margaret Villamizar
• Au sujet de l'Assemblée constituante
du Venezuela
• Le Venezuela entreprend son retrait de
l'Organisation des États américains
• Une économiste explique la guerre
économique qui se mène contre le Venezuela
Libération du
combattant pour l'indépendance de Porto Rico
• Oscar López Rivera est libre! Tout
pouvoir aux mouvements du peuple!
Opposition aux
provocations des États-Unis sur la péninsule
coréenne
• Le nouveau président
sud-coréen s'engage à travailler pour la paix et la
stabilité - Philip Fernandez
• Non aux provocations bellicistes des
États-Unis contre le peuple coréen! Défendons la
paix dans la péninsule coréenne! - Parti
communiste du Canada (marxiste-léniniste) et
Fédération coréenne du Canada
L'OTAN doit être
démantelée! Sortons le Canada de l'OTAN!
Le sommet de l'OTAN adopte l'ordre du jour de guerre de
l'administration américaine
Depuis sa création en 1948, l'Organisation
du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) est une alliance militaire
agressive. Elle a été créée pour bloquer
les aspirations des peuples d'Europe et du monde à des
gouvernements qui garantissent leur désir de paix, de
liberté et de démocratie. Créée
après la Deuxième Guerre mondiale, son objectif militaire
et politique était d'étouffer les aspirations des peuples
du monde à la souveraineté, l'indépendance
véritable et le socialisme et les empêcher de les
réaliser sous la direction des partis communistes et ouvriers.
Puis, après l'effondrement de l'Union
soviétique et les démocraties populaires, au lieu de
démanteler l'OTAN, les
États-Unis et les puissances alliées ont imposé
une expansion de l'alliance au-delà des frontières de
l'Atlantique Nord pour forcer tous les pays d'Europe ainsi que des
« partenaires » ciblés à se
soumettre aux
visées hégémoniques de la superpuissance
américaine, encercler la Russie systématiquement et
imposer le changement de régime à tous les pays qui
défendent leur droit souverain de gouverner leurs affaires.
Loin de privilégier le règlement des
conflits par les moyens pacifiques, l'OTAN est un instrument de
choix pour violer la Charte de l'ONU et les autres arrangements
d'après-guerre qui veillaient au respect d'un état de
droit international. Elle est aussi déchirée par des
conflits internes du fait que les puissances d'Europe veulent avancer
leurs propres intérêts et que les impérialistes
américains les menacent de graves conséquences si elles
ne se soumettent pas au chantage nucléaire.
Les peuples du monde ont besoin
plus que jamais du
démantèlement de l'OTAN et les Canadiens ont besoin plus
que jamais de sortir le Canada de l'OTAN. L'administration Trump aux
États-Unis veut se servir de la réunion des chefs
d'État et de gouvernement des pays de l'OTAN qui aura lieu
à Bruxelles les 24 et 25 mai pour
déployer ses plans pour s'emparer de l'Europe et dominer l'Asie.
Les visées agressives de l'administration Trump annoncent de
graves dangers pour l'ensemble de l'humanité.
Il s'agit du premier événement
international auquel participera le président de guerre Donald
Trump et ce dernier profite de l'occasion pour étaler son
bellicisme et menacer quiconque refuse de se soumettre. Le premier
ministre Justin Trudeau y sera également et annoncera « la
nouvelle politique de défense » du Canada, hourdie
dans le
dos des Canadiens avec les fabricants d'armes et les fauteurs de
guerre. La collaboration du gouvernement Trudeau avec l'administration
Trump sert à créer un contre-poids «
humanitaire » impérialiste au sein de l'OTAN et est
le signe de dangereux conflits interimpérialistes au sein de
l'alliance. Les intérêts que représente Donald
Trump
veulent « résoudre » ces contradictions en
imposant le diktat américain de la façon la plus brutale.
Actuellement, les États-Unis concentrent leurs
efforts à forcer les pays membres à intensifier leurs
préparatifs de guerre et à accroître leurs
dépenses militaires et veulent que l'OTAN joue un rôle
formel dans la « guerre au terrorisme ».
Beaucoup
de membres de l'OTAN font déjà partie de la Coalition, mais
l'OTAN
n'en
fait
pas
partie officiellement.
Le chef
d'état-major des
armées américaines, Joseph Dunford, a
proposé le 17 mai que l'OTAN prenne
également en charge la «formation» des forces
armées iraquiennes, que les États-Unis assumaient
depuis la dernière invasion
américaine de l'Irak.
« L'OTAN pourrait apporter une contribution sur
le plan de la logistique, des acquisitions, de la capacité
institutionnelle, des écoles de leadership et des
académies, ce genre de choses », a-t-il dit.
On s'attend
à
ce que
d'ici
le
début
de la rencontre, les
États-Unis annoncent annoncer le
déploiement de 5000 autres soldats en Afghanistan, portant
leur nombre à plus de 11 000. Les autres pays de
l'OTAN ont aussi déployé 5000 soldats dans le cadre de l'occupation
américaine
de
ce
pays
qui
dure depuis déjà 16
ans. Les médias rapportent que la Grande-Bretagne a
également l'intention d'envoyer d'autres soldats. Ce
déploiement au sol fait suite à l'utilisation d'une arme
de destruction massive par les États-Unis, la «
mère de toutes les bombes », en Afghanistan
le 13 avril.
Selon des
représentants de la Maison-Blanche,
les États-Unis vont menacer de quitter le bloc militaire
agressif s'il n'y a pas de « développements plus rapides
et plus concrets » et de « créer une
façon différente de faire les choses ».
Le dictum de l'impérialisme américain
« ou bien vous êtes avec nous, ou bien vous êtes
contre nous » redevient le cri de ralliement avec comme base
d'appui la toute-puissance de l'arsenal nucléaire
américain. Lors d'une conférence de presse le 16
mai, l'ambassadrice des États-Unis à l'ONU Nikki Haley a
dit : « Ou bien
vous soutenez la Corée du Nord, ou bien vous nous
soutenez. » À cet égard, le sommet de l'OTAN
est précédé d'une série de visites
internationales des représentants des États-Unis pour
rallier les pays membres à leurs plans de guerre contre la
Corée, l'Iran, l'Afghanistan, la Syrie et d'autres pays.
Le sommet de l'OTAN sera suivi d'un sommet du G7
à Taormina, en Italie, les 26 et 27 mai.[1] Il sera
précédé d'une visite du président
américain en Arabie saoudite, en Israël (le tout premier
vol direct de l'Arabie saoudite) et au Vatican dans le cadre d'une
tournée pour « réaffirmer le leadership mondial de
l'Amérique ».
Selon le conseiller à la sécurité
nationale de Donald Trump, H.R. McMaster, « cette tournée
est vraiment historique. Aucun président ne s'est jamais rendu
dans la patrie et les lieux saints des croyances juive,
chrétienne et musulmane en un seul voyage. Et le
président Trump veut unir les peuples de toutes les croyances
autour d'une vision
commune de la paix, du progrès et de la
prospérité. Il apportera un message de tolérance
et d'espoir à des milliards de personnes, y compris les millions
d'Américains qui sont de ces confessions. »
« Il encouragera nos partenaires arabes et
musulmans à prendre des mesures audacieuses pour promouvoir la
paix et confronter ceux qui, comme l'ÉIIL, al-Qaïda, l'Iran
et le régime Assad, perpétuent le chaos et la violence
qui ont déjà infligé tant de souffrances dans le
monde musulman et au-delà », a dit McMaster.
Il a poursuivi en disant
qu'à la réunion
du G7 en Italie, Trump va « faire la promotion du leadership
économique américain et parler des pratiques commerciales
inéquitables. Il rappellera à nos amis et partenaires que
nous sommes pressés d'explorer d'autres façons de faire
face aux menaces à notre sécurité collective, de
la Corée du Nord à
l'Afghanistan en passant par l'ensemble du Moyen-Orient. »
Selon les médias, en Arabie saoudite les
États-Unis ont proposé de former un nouveau bloc
militaire de pays arabes sous leur direction, appelé «
l'OTAN arabe ». Selon les reportages, les premiers
adhérents seraient l'Arabie saoudite, les Émirats arabes
unis, l'Égypte et la Jordanie. Le nouveau regroupement fera
campagne contre les
pays de la région qui résistent à la domination
américaine, comme la Syrie et l'Iran.
Les États-Unis ont également
proposé à l'Arabie saoudite un nouvel accord de vente
d'armes d'une valeur de 100 milliards $ qui comprendrait des
bateaux de guerre, les systèmes de défense anti-missile
en haute altitude (THAAD), des blindés, des missiles, des bombes
et des munitions.
LML dénonce
vigoureusement
ce
sommet
de
l'OTAN
ainsi que la rencontre du G7 et se joint aux milliers de
personnes qui se sont engagées à manifester contre ces
événements.
Non à l'OTAN ! Non au
G7 !
L'OTAN doit être démantelée !
Note
1. Une fiche
d'information sur le Canada et le G7 d'Affaires mondiales Canada
indique que le Canada accueillera le sommet de 2018 des dirigeants du
G7, bien qu'aucune date ou lieu n'ait été annoncé.
Les sommets du G7 ont normalement lieu en mai ou juin.
Examen de la politique de défense
du Canada
Ne laissons pas les fauteurs de guerre décider
des questions de guerre et de paix!
Le 7 juin, le gouvernement de guerre de Justin
Trudeau est censé annoncer une « nouvelle politique de la
défense ». Celle-ci serait le produit de
consultations avec des « partenaires »,
c'est-à-dire le département de la Défense des
États-Unis, les fabricants d'armes et les sommités
spécialisées dans les domaines relatifs aux
plans guerriers des États-Unis pour contrôler l'Europe et
dominer l'Asie. Selon des sources ministérielles, la nouvelle
politique comprendra une augmentation des dépenses militaires
afin de répondre aux reproches des différents
gouvernements américains à l'effet que le Canada ne
contribue pas
suffisamment aux préparatifs de guerre.[1]
Le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) appelle les Canadiens à
dénoncer cette « nouvelle politique de
défense » ainsi que la fraude des consultations
lesquelles le peuple ne joue aucun
rôle sinon à titre de chair à canon dans les
guerres d'agression menées par les États-Unis et du fait
qu'il est appelé à payer pour
toutes ces dépenses. Le ministre de la Défense Harjit
Sajjan est allé jusqu'à annoncer le 15 mai que
l'annonce de la « nouvelle politique de
défense » sera faite après la rencontre au
sommet de l'OTAN et après l'annonce par la ministre des Affaires
étrangères Chrystia Freeland au sujet du «
fondement de la politique extérieure du
Canada ». La ministre Freeland doit également
annoncer un nouveau déploiement militaire canadien dans une
« opération de paix ».
L'administration américaine a déjà
reçu la nouvelle politique du Canada, selon des sources
canadiennes anonymes. Le 15 mai, après l'annonce du
délai, les ministres Sajjan et Freeland se sont rendus à
Washington pour rencontrer le secrétaire à la
Défense James Mattis et le secrétaire d'État Rex
Tillerson.
Durant la phase de consultation, l'importante question
de la participation du Canada à l'OTAN et à NORAD
n'était pas matière à débat bien qu'elle
soit au centre de la politique étrangère du Canada et du
rôle qu'il joue dans les affaires mondiales. L'examen de la
politique de défense était uniquement une occasion de
débattre à savoir si
l'armée canadienne est suffisamment équipée ou
pas. Il suivait en cela le modèle établi par le
gouvernement libéral de Jean Chrétien
en 1994-1995 : un examen de la politique de défense
sans
remise en question de la participation à l'OTAN et à
NORAD. Les gouvernements qui ont suivi ont tous été des
gouvernements de guerre qui ont
systématiquement placé l'armée canadienne sous le
contrôle direct de l'armée et des services de
renseignement des États-Unis et intégré le Canada
aux plans de guerre des États-Unis. À cet égard,
on prévoit que l'examen actuel va renverser la décision
de ne pas participer au système de défense antimissile
des États-Unis et de ne pas permettre
l'installation de systèmes antimissile en sol canadien.
Le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) appelle les travailleurs et les jeunes
à s'opposer à la participation du Canada aux
préparatifs de guerre. La quête de domination mondiale des
États-Unis accentue les contradictions
interimpérialistes comme jamais auparavant. Si les
États-Unis croient qu'ils peuvent établir un
équilibre
tripolaire avec la Russie et la Chine, ils le font en brandissant la
menace nucléaire comme outil de négociation. Non au
déploiement d'armes nucléaires en sol canadien ! Non
à l'installation du bouclier antimissile au Canada !
Sortons le Canada de l'OTAN !
L'OTAN et NORAD doivent être démantelés !
Note
1. La « nouvelle politique » devait
être annoncée en décembre mais l'annonce a
été reportée plusieurs fois. Tout indique
maintenant qu'elle sera annoncée après la réunion
au sommet de l'OTAN à Bruxelles le 25 mai.
Augmentation des dépenses militaires pour quoi?
- Charlie Vita -
Le budget 2017-2018 du gouvernement canadien
alloue 19,3 milliards $ au financement des forces
armées et 40 milliards $ pour l'achat à court
terme d'avions de combat de fabrication américaine et de navires
de guerre de fabrication canadienne. Les dépenses militaires
représentent 18 % des dépenses du budget. Le
budget notait que la « nouvelle politique de
défense » que doit annoncer le gouvernement
libéral pourrait signifier une autre augmentation importante des
dépenses militaires. Le ministre des Transports Marc Garneau a
dit de
la nouvelle politique de défense : « Lorsque
nous envoyons notre armée dans des régions de conflit et
de guerre, nous devons l'équiper
adéquatement. »
En fait, l'administration
de Donald Trump aux États-Unis exige que tous les pays membres
de l'OTAN augmentent leurs dépenses de défense
à 2 % de leur produit intérieur brut (PIB). Les
dépenses militaires du Canada représentent un peu moins
de 1 % du PIB et
il doit les doubler pour répondre à cette injonction. La
position du gouvernement Trudeau jusqu'à présent a
été de se dire d'accord avec le 2 %
« en principe » tout en faisant valoir que
d'autres dépenses qui n'ont pas directement à voir avec
l'armée doivent être considérées comme une
contribution au même objectif. Or, la « nouvelle
politique de défense » est une soumission sans
argument aux demandes américaines.
L'effectif des Forces armées canadiennes est
d'environ 119 000 employés. Cela comprend des soldats
en
devoir, des réservistes, des brigadiers et des réserves
supplémentaires. Les 40 milliards $ prévus dans
le budget de cette année iront à de gigantesques
fabricants d'armes qui incitent les gouvernements du monde à
accroître leurs dépenses militaires tel que le demande
l'administration Trump, qui veut que les
« alliés » de l'OTAN « fassent
leur part ».
Le Canada participe présentement
à 30 missions militaires connues dans le monde. Cela
comprend des missions de recherche et sauvetage, de surveillance
intérieure, de « patrouilles de protection de la
souveraineté » dans l'Arctique, un soutien aux
opérations de lutte au
trafic des narcotiques et la défense des frontières de
pêche au Canada.
À l'étranger, le Canada a des vaisseaux
qui patrouillent les Caraïbes dans le cadre de l'opération
CARIBBE et des soldats qui participent à l'occupation onusienne
d'Haïti. Des soldats canadiens font partie des missions de l'OTAN
au Kosovo, en Pologne et en Lettonie et à une mission de
l'ONU à Chypres. Le Canada intervient directement dans la guerre
civile en Ukraine en fournissant des armes et en formant les milices
fascistes. Le Canada fait partie des missions de l'ONU en
République démocratique du Congo et en République
du Soudan du Sud et il fournit un soutien aérien à
l'armée française dans plusieurs pays d'Afrique. Il
participe aussi à six missions militaires au Moyen-Orient, dont
plusieurs opérations maritimes dans la mer d'Arabie, offre un
soutien au « quartier général central des
États-Unis » dans différents pays et est
responsable de l'opération IMPACT, la composante canadienne de
l'intervention militaire américaine en Irak et en Syrie.
Selon les informations disponibles,
le Canada a la responsabilité de trois bases militaires outremer
appelées « carrefours de soutien
opérationnel » : à l'aéroport de
Köln-Bonn en Allemande pour l'Europe, au Koweït pour le
Moyen-Orient et à Kingston,
Jamaïque, pour l'Amérique latine et les Caraïbes.
Selon le ministère de la Défense, les Forces
armées canadiennes maintiennent ces carrefours « en
raison de la souplesse et des moyens efficaces qu'ils offrent en
matière de lancement et de maintien en puissance
d'opérations
internationales et d'intervention en cas de crises comme les
catastrophes naturelles, et ce, en temps utile. »
Loin de contribuer à la paix et à la
sécurité dans le monde ou à la défense
contre des agressions étrangères, l'armée
canadienne est déployée suivant les besoins de
l'impérialisme américain dans ses ambitions de domination
mondiale en
rivalité avec les autres grandes puissances. En ce moment
l'hystérie au sujet de l'« agression russe » et des
«essais de missiles nord-coréens» sont les
prétextes principaux pour ces préparatifs de guerre
accrus ainsi que pour l'encerclement de la Russie et l'occupation
militaire de pays qui ont des frontières communes avec la
Russie, ains que l'occupation du Japon et la Corée du sud.
Le désir de paix, de liberté et de
démocratie des Canadiens nécessite l'établissement
d'un gouvernement antiguerre qui sortira le Canada de l'OTAN et de
NORAD, retirera toutes les troupes et forces spéciales des
missions étrangères agressives et exigera que tous les
soldats
américains retournent chez eux. Le Canada doit interdire
officiellement et irrévocablement la participation de
l'armée canadienne à des guerres d'agression à
l'étranger et à des opérations de
répression au pays, ainsi qu'aux missions dites « de
formation »
et de « maintien de la paix » qui se sont
avérées des missions au service des visées
agressives. Il doit aussi interdire la présence de troupes et
d'équipements militaires étrangers en sol canadien.
Cette demande d'augmentation des dépenses
d'armement et de plus d'interventions militaires à
l'étranger survient à un moment où de plus en plus
de Canadiens voient l'armée canadienne comme étant
annexée à la machine de guerre américaine. Les
Canadiens peuvent jouer un rôle important en refusant que plus de
fonds publics, des forces militaires, des produits finis et des
matières premières, surtout du pétrole et du gaz,
soient consacrés au renforcement de l'armée
américaine. Remettre de l'argent public à des monopoles
privés qui sont activement engagés dans la production
militaire et les préparatifs de guerre étroitement
liés à l'impérialisme américain va à
l'encontre du bien public. Il faut envisager sérieusement de
rompre toutes relations avec l'appareil de recherches et de
développement militaires des États-Unis, et mettre fin
à l'annexion militaire du Canada au sein de la forteresse
Amérique du Nord sous le commandement des États-Unis.
Le manuel d'utilisation américain de
la ministre des Affaires étrangères
- Enver Villamizar -
S'il est vrai que la « nouvelle politique de
défense » du Canada sera annoncée suite
à un discours de la ministre des Affaires
étrangères Christia Freeland sur la politique
extérieure du Canada, la source de cette politique
extérieure peut être retracée
aux puissants intérêts privés que la ministre
fréquente aux États-Unis. Les liens de famille de
Chrystia Freeland avec les collaborateurs nazis ukrainiens de la
Deuxième Guerre mondiale persistent aujourd'hui avec ses propres
liens avec les plus hauts niveaux des services de renseignement
militaires des
impérialistes américains, responsables des pires crimes
contre l'humanité. Le 22 avril, madame Freeland a
présenté un panel intitulé « Les
victimes de l'agression de Poutine » lors d'un forum sur la
sécurité organisé par le proguerre
« Institut McCain pour le leadership
international », portant le nom du président du
comité sénatorial du Congrès américain sur
les relations étrangères.
Sous l'appellation
« forum Sedona », son rôle est de recruter,
financer, former et déployer des « professionnels en
mi-parcours de carrière » dans le gouvernement, le
monde universitaire et les sports au service des agences militaires et
de sécurité des
États-Unis et de l'OTAN. Le forum est un mécanisme pour
lier ces agents de l'impérialisme à leurs patrons.
L'objectif du panel que Freeland a introduit était de peindre la
Russie comme le principal ennemi de la liberté et de la
démocratie dans le monde aujourd'hui et de justifier ainsi la
collaboration avec les nazis actuels de l'Ukraine, les forces
terroristes en Syrie, l'encerclement de la Russie par l'OTAN et
l'agression militaire sous prétexte de limiter l'influence de la
Russie dans différentes régions du monde. Tout cela vise
à masquer le genre de liberté et de démocratie
dont elle et
l'élite impérialiste dominante à qui elle est
associée font la promotion à l'échelle
internationale.
La principale préoccupation du Forum
Sedona 2017 était de donner une place
prépondérante à ceux qu'on appelle les
« victimes de l'agression par Poutine » et de
déterminer ce qu'il faut faire à propos de la Russie et
des relations avec la Chine suite
à l'élection de Donald Trump.[2] Dans ce contexte, le
forum a également abordé la question des intentions de
l'administration Trump concernant la Syrie et en particulier ce qu'il
faut faire à propos du gouvernement syrien. On a
également discuté « des forces derrière
les
mouvements populistes en Europe et aux États-Unis »
en mettant l'accent sur le Royaume-Uni ainsi que sur la question de la
« guerre de l'information ».
Dans un panel, le fauteur de guerre et ancien
secrétaire d'État américain Henry Kissinger a
parlé des relations entre les États-Unis et la Chine.
Deux tables rondes clés de l'événement
étaient la « conversation » entre John
McCain et le conseiller
national en sécurité de Trump, le
lieutenant-général HR McMaster, sur « les
défis mondiaux, les solutions et le rôle de leadership des
États-Unis » et un panel sur « la
Syrie : les perspectives futures » avec McCain et le
général américain à la retraite, David
Petraeus. McCain a critiqué ouvertement l'administration Trump,
en
particulier avant les frappes aériennes du 7 avril en
Syrie, mais il a beaucoup d'enthousiasme pour les secrétaires et
conseillers
proguerre de Trump.
Le bureau de la ministre Freeland dit qu'elle a
participé à ce forum privé à titre de
ministre des Affaires étrangères.[2] Il s'agirait de
« travailler avec » les États-Unis pour
« faire avancer la démocratie, les droits de l'homme
et la
sécurité nationale », selon Affaires mondiales
Canada. Cela en dit long sur la politique étrangère du
gouvernement Trudeau.
Notes
1. Parmi les représentants militaires et de la
sécurité présents il y avait : le
lieutenant-général H.R. McMaster, conseiller en
sécurité nationale du président Donald
Trump ; Nadia Schadlow, adjointe à la stratégie
présidentielle sur la sécurité nationale ;
Curtis Scaparrotti, commandant en chef du Commandement européen
des États-Unis et commandant en chef allié suprême
de l'OTAN en Europe ; Harry Harris, commandant en chef du
commandement américain du Pacifique ;
Richard Zahner, lieutenant général retraité de
l'armée américaine ; David H. Petraeus, directeur de
la CIA sous le président Obama, Henry Kissinger,
secrétaire d'État sous Richard Nixon et conseiller en
sécurité nationale pour Gerald Ford ; Teo Chee Hean,
vice-premier ministre et ministre coordinateur de la
sécurité nationale de la République du Singapour.
2. Outre Freeland, les autres tables rondes ont
été introduites par ce qu'on appelle les
« dirigeants de la prochaine
génération ».
Leon Hernandez, du Venezuela - L'institut
McCain a dit d'Hernandez qu'il a dirigé l'équipe de
presse du Mouvement pour l'unité démocratique (MUD) au
Venezuela et a « mis au point et exécuté la
stratégie de communication qui a mené à la table
ronde sur le MUD qui a obtenu une majorité à
l'Assemblée nationale [du Venezuela] ». Le MUD a
été le mécanisme utilisé par l'opposition
appuyée par les États-Unis pour rassembler tous ceux qui
pourraient réunir toutes les factions qui veulent un
changement de régime au Venezuela.
Esra Assery, Arabie saoudite – un entrepreneur
en technologie basé à Los Angeles, d'origine saoudienne
Rosie Gomez, États-Unis -
Conseillère principale pour l'administration (Trump) en
matière de prévention de la traite des enfants, des
jeunes et des familles auprès du Département de la
santé et des services sociaux des États-Unis.
Mira Koroma, Sierra Leone - Chef national de
l'unité policière de soutien aux familles au Sierra
Leone. Sa biographie sur le site de l'Institut McCain affirme qu'elle a
fourni « un soutien lors des crises internationales telles
que l'épidémie d'Ebola en 2014-2015 dans tout le
Sierra
Leone et après le tremblement de terre en Haïti
en 2013 ».
Les panels tenus lors du Forum Sedona de cette
année :
- Les victimes de l'agression par Poutine ;
- La Russie : une réponse requise ;
- Les menaces mondiales ;
- Le leadership en action ;
- L'OTAN 3.0 ;
- La Syrie : perspectives futures ;
- Un point de vue d'Asie ;
- Le secrétaire [Henry] Kissinger et ses vues sur la Chine ;
- La Chine : partenaire, concurrent ?
- L'objectif humanitaire de Sedona - la lutte contre la traite des
êtres humains ;
- Le piratage des conversations : au-delà des fausses
nouvelles ;
- Les faits falsifiés ;
- Le leadership dans les sports.
Derrière la gaffe du ministre de la
Défense
- Hilary LeBlanc -
C'est maintenant un fait établi que le ministre
de la Défense, Harjit Sajjan, a menti dans un discours qu'il a
prononcé à New Dehli le 18 avril devant l'Observer
Research Foundation, un « groupe de réflexion sur la
sécurité ». S'adressant à
« un rassemblement d'experts en
sécurité », comme les médias aiment
qualifier les contracteurs privés de tout acabit et
leurs représentants, Sajjan a déclaré que
« lors de mon premier déploiement à Kandahar
en 2006,
j'étais l'architecte de l'opération Medusa où nous
avons supprimé 1 500 combattants talibans du champ de
bataille ... et j'ai participé fièrement à
l'assaut principal ».[1]
La description « a été
dénoncée comme un mensonge
éhonté » par un officier canadien à la
retraite qui connaît bien la planification faite durant
l'opération
Medusa à la fin de l'été et au début de
l'automne 2006. D'autres officiers qui ont servi en Afghanistan
ont
exprimé leur colère et déception devant le
discours de M. Sajjan », rapportent les agences de presse.[2]
Le 27 avril, le ministre Sajjan a publié
une déclaration pour « clarifier » ses
propos : « Ce que j'aurais dû dire, c'est que nos
succès militaires sont le résultat du leadership, des
services et du sacrifice rendus par de nombreuses femmes et hommes
dévoués au sein des Forces canadiennes. Je regrette que
je ne l'aie pas dit alors, mais je veux le faire
maintenant. » Il a ajouté : « Toute
opération militaire menée par nos forces en Afghanistan,
y compris l'opération Medusa, a été rendue
possible
grâce au courage et au dévouement de nombreuses personnes
au sein des Forces canadiennes. Mes commentaires n'étaient en
aucun cas destinés à diminuer le rôle que mes
compatriotes et mes supérieurs ont joué durant
l'opération Méduse. »
Tout cela sert à distraire l'attention du fait
que l'invasion de l'Afghanistan par les États-Unis avec l'appui
du Canada et d'autres pays de l'OTAN (regroupés dans la
« Force d'assistance à la sécurité
internationale ») sous la fraude de capturer les auteurs de
l'attentat
terroriste du 11 septembre à New York, a été
un coup monté scandaleux, illégal et brutal et le demeure
encore aujourd'hui. L'invasion des États-Unis continue
d'être défendue même si ce n'est qu'une tentative
d'établir l'hégémonie des
États-Unis en Asie centrale pour prendre le dessus sur la Russie
et
la Chine, et pour restreindre l'Iran et les autres grandes puissances
d'Europe sous le diktat des États-Unis.
Mais ce n'est pas ce que disent les médias. Le National
Post écrit que l'opération Medusa « a
été la plus grande opération de combat du Canada
depuis la guerre de Corée, et elle est toujours
considérée comme la plus grande bataille de la longue
guerre
de l'OTAN en Afghanistan. À l'époque, M. Sajjan
était major réserviste et officier de liaison avec la
force opérationnelle à Kandahar. Il serait très
inhabituel pour les majors réservistes d'être les
architectes des grandes opérations de combat. De telles
tâches en
Afghanistan ont été la responsabilité des
généraux et des colonels responsables d'affectation du
personnel au quartier-général à Kandahar, à
Kaboul et à Ottawa et aux commandants de bataillons sur le
terrain. »
En ce qui concerne les officiers militaires qui ont
contredit les prétendions du ministre d'avoir conçu
l'opération Medusa, quand tout le monde parle aux médias
sans tenir compte des structures de commandement on voit tout
simplement le niveau de contradictions qu'il y a au sein des agences de
l'État.
« Faire une déclaration comme
celle-là est complètement contraire à notre
éthique militaire », a déclaré l'ancien
soldat qui a qualifié les propos de Sajjan de
« mensonge éhonté ». D'autres
officiers à la
retraite qui ont exprimé des sentiments semblables ont
affirmé qu'ils l'ont fait à la condition que leur nom ne
soit pas divulgué, rapportent les médias.
« Au cours de ses trois premières
périodes d'affectation en Afghanistan, M. Sajjan, dont le
travail civil à l'époque était celui de policier
à Vancouver, a rassemblé des renseignements sur l'ennemi
et ne faisait pas partie du processus décisionnel de la
direction, ont
déclaré les anciens officiers. »
Cela fait partie des combats factionnels qui se
déroulent aux États-Unis et dans le monde entier entre
les soi-disant néoconservateurs et les soi-disant
néolibéraux de gauche, également appelés
impérialistes humanitaires du type Trudeau, Obama ou Clinton.
Vanter les actions canadiennes en Afghanistan ne va pas
effacer de l'esprit des gens le fait que les États-Unis ont
largué une super bombe en Afghanistan près de la
frontière avec le Pakistan. Cela a non seulement causé la
destruction et la mort de nombreux civils mais a menacé aussi le
Pakistan et au-delà, l'Iran, et d'autres pays avec l'utilisation
d'armes mortelles, y compris des armes nucléaires. Toute une
propagande à des fins de diversion a également
été publiée sur le voyage de Sajjan en Inde,
où il a défilé comme un Raj au Pendjab, au service
des
visées des impérialistes anglo-américains.
Notes
1. L'histoire de l'opération Medusa, qui serait
devenue « célèbre dans le folklore
afghan », est en train d'être
démystifiée. Les
médias écrivent que « c'était la
première et la dernière fois que les forces talibanes se
sont
concentrées en centaines et peut-être par milliers pour
une bataille. Parce qu'ils sont confrontés aux tirs
supérieurs en nombre des forces de la FIAS, les talibans ont
généralement choisi de se battre lors de petites
escarmouches. Ces escarmouches étaient souvent des embuscades
qui ont
débuté lorsque des mines terrestres artisanales ont
été déclenchées sous des véhicules
canadiens ou lorsque les Canadiens sont sortis en patrouille à
pied.
« Bien qu'aucun bilan final des morts parmi
les talibans n'ait été publié, on estime que
jusqu'à 1500 combattants ennemis sont morts durant la
bataille. Plus récemment, on a prétendu que le nombre de
talibans qui sont morts durant l'opération Medusa est
considérablement moins que cela. »
2. « Sajjan retracts
claims he was ‘architect' of Canada's biggest combat operation in
Afghanistan », Matthew Fisher, National Post, le 27
avril 2017
Signature de l'Accord de
coopération de défense Canada-Ukraine
Un accord sur les armements pour la guerre
- Tony Seed -
Le 3 avril, le ministre de la Défense
Harjit Sajjan et le ministre de la Défense de l'Ukraine Stepan
Poltorak ont annoncé la signature de l'Accord de
coopération de défense Canada-Ukraine. On a
rapporté que cet accord va accroître la coopération
mutuelle dans les domaines de la police militaire, de
l'éducation, de la recherche et du
développement militaires de même que de la production
d'armes.
Sajjan a
déclaré que la signature « montre l'engagement
constant du Canada envers l'Ukraine et le peuple ukrainien. Il renforce
les liens entre nos deux nations et nous aide à continuer
à développer nos relations riches et mutuellement
bénéfiques. Le Canada reste déterminé
à fournir une aide à l'Ukraine en contribuant à
préserver et à protéger
sa souveraineté par l'intermédiaire de l'opération
UNIFIER et en appuyant la mise en oeuvre des réformes
clés. »
Le communiqué de presse du ministère de
la Défense mentionne que le général Poltorak,
l'ancien commandant des Troupes intérieures de l'Ukraine et de
la Garde nationale de l'Ukraine qui avait été
formée hâtivement en mars 2014 suite au coup
d'État de février 2014, a entrepris suite à
la signature de l'accord une tournée
pendant laquelle il « rencontrera des députés et
des sénateurs et visitera les installations des Forces
armées canadiennes telles que la Base des Forces canadiennes
à Petawawa ». Il a notamment rencontré le chef
d'état-major de la Défense Jonathan Vance et des «
représentants de l'industrie de la défense ».
Les détails de l'entente sont en fait secrets.
Les accords bilatéraux ne sont habituellement pas soumis
à l'examen public au Canada. En vertu de la prérogative
royale, ce ne sont pas des accords sur lesquels le Parlement est
appelé à voter aussi ne sont-ils pas transparents. Cet
accord
n'a même pas fait l'objet d'une discussion au Parlement bien
qu'il concerne la question de la guerre et de la paix.[1] Cet accord sur les armements est
plutôt traité comme une affaire privée conclue
entre certains députés et les forces armées et les
monopoles des armements du Canada et de l'Ukraine.
Les États-Unis et l'Ukraine ont
déjà signé un accord du même genre le 8
septembre 2016, ce qui a mené les États-Unis
à établir leur Conseil consultatif sur la réforme
de la défense au sein du ministère ukrainien de la
défense sous le commandement du général à
la retraite John Abizaid, l'ancien commandant du Commandement
central des États-Unis. Cette agence de subversion comprend
maintenant une ancienne sous-ministre du ministère de la
Défense, Jill Gilmore. Le Canada fait partie du petit nombre de
pays de l'OTAN qui arment et forment déjà les forces
armées et de police du gouvernement putschiste de Kiev mais
l'Ukraine, selon le réseau CBC, en demande
encore plus ce qui n'est une nouvelle pour personne. CBC parle d'une
session d'information préparée pour Sajjan l'an dernier
où le Canada aurait reçu de l'Ukraine de nombreuses
requêtes d'assistance militaire ».[2]
Les ministres ukrainiens font une navette continuelle
aller-retour entre les États-Unis, le Canada et l'Europe pour
obtenir des prêts et des crédits du FMI, signer des
contrats d'équipement technologique moderne, conclure des
accords techniques-scientifiques et mettre à l'encan leurs
riches ressources dont l'agriculture ; ils offrent la
fracturation pour du gaz et du pétrole stratégiques dans
la mer Noire dont les grandes ressources sont déjà
connues ou pourraient être découvertes plus tard et ils
offrent l'exploitation de leurs propres travailleurs. L'industrie des
armements bien développée de l'Ukraine est aussi à
l'encan. Les ministres ukrainiens mendient ouvertement auprès du
Canada pour des armes létales modernes à plus grande
puissance de feu et à plus grande portée pour leurs
forces armées, en particulier pour la guerre urbaine, et pour
une aide dans le commerce mondial d'armements, cette fois-ci en tant
que « partenaire » de l'OTAN.
Les forces armées de l'Ukraine comprennent non
seulement des troupes régulières mais des bataillons
irréguliers financés par des oligarques qui sont des
néonazis, des forces militaires privées des
États-Unis et d'ailleurs et du personnel ancien des forces de
défense d'Israël.
Ces armes sont fournies en
plus d'autres qui ont déjà été fournies par
le département de la Défense nationale depuis
août 2014 afin de combattre la république de Donetsk
déclarée terrain de l'« agression
russe ». Le Canada a fourni en deux ans au gouvernement du
coup environ 18 millions $ de ce qu'il appelle de
manière perverse des « armes non
létales ». En même temps, il aide de soi-disant
ONG comme Armiya (Armée) SOS, qui a obtenu le statut d'organisme
caritatif et qui fournit ouvertement des armes létales aux
milices fascistes de première ligne intégrées dans
la Garde nationale de l'Ukraine, ce que même les médias
admettent. Il y a eu des
reportages crédibles au sujet d'expéditions clandestines
d'armements des pays de l'OTAN, dont le Canada, et de livraison par
l'OTAN au régime de Kiev de bombes à fragmentation
meurtrières qui sont utilisées contre la population
civile largement russophone de la région du Donbass en Ukraine
de l'est. Selon le gouvernement Poroshenko et les
médias, ce qui est décisif dans le règlement des
conflits en Ukraine c'est la qualité et la puissance de feu des
armes modernes et non la politique, la justice de la cause, la
primauté du droit et les principes du droit international.
CBC rapporte aussi de manière contournée
qu'Affaires mondiales a étudié une requête de
l'ancien gouvernement Harper à l'effet de le laisser libre de
décider « d'ajouter l'Ukraine à la Liste des pays
désignés (armes automatiques) du Canada, ce qui
permettrait aux exportateurs canadiens de vendre à ce pays des
armes dites
interdites ».
Nos brillants cerveaux d'Affaires mondiales « ont
étudié la requête et mené des consultations
pendant presque deux ans sans en arriver à une
conclusion ». Cette formulation brumeuse est une confession
non voulue que les « armes interdites » qui sont
demandées ne visent pas des objectifs de défense, ne sont
pas « sous contrôle
civil » et elle laisse dans l'ombre la question de ce que
sont ces « armes interdites », quelles forces les
utiliseraient et contre qui. [3]
C'est scandaleux. C'est une tromperie, un non-sens et
une insulte envers tous les Canadiens. L'Accord de coopération
de défense est une façon de transformer l'Ukraine en une
place d'armes tout en accélérant la militarisation de
l'économie socialisée du Canada au profit des grands
monopoles privés d'armements surtout américains.
Un accord sur les armements conclu avec un gouvernement
qui déclare ouvertement être en guerre équivaut
à une déclaration de la part d'Ottawa que lui aussi prend
part à la guerre d'un côté d'un conflit civil qui
s'arme fiévreusement et consacre près de 6 % de
son budget national au secteur militaire.
Depuis 1993, des milliers de militaires et de
policiers américains, britanniques et canadiens ont
été déployés en Ukraine pour former ses
forces armées et organiser des exercices d'infanterie et navals.
Pendant ce temps, le gouvernement libéral de Justin Trudeau et
sa chanteuse d'opéra-comique Chrystia Freeland continuent de
parler de «
dialogue politique », de paix, de respect des Accords de
Minsk (qui interdisent expressément la présence de
soldats étrangers en sol ukrainien) et d'une Ukraine sur la
« voie de la démocratie ».
Les arrangements relatifs à un nouvel accord sur
les armements et son prolongement en entraînement militaire pour
deux autres années illustrent qu'on a affaire à de la
tromperie de premier ordre : le gouvernement canadien ne veut pas
participer à des négociations politiques avec comme
objectif de mettre fin à cette guerre, une guerre
qui a apporté la souffrance à des millions d'Ukrainiens.
Toutes les justifications de ces bâtisseurs d'empires sont des
déclarations pragmatiques que la fin justifie les moyens et
elles ne doivent pas passer.
Bas les pattes de l'Ukraine !
Notes
1. « Un
accord de coopération de défense entre le Canada et
l'Ukraine tenu secret », Sam Heaton, Le
Marxiste-Léniniste, 25 mars 2017
2. Murray Brewster, « Defence deal could open the
door to weapons sales to Ukraine, » CBC News, 5
avril 2017
3. Le 10 mars 2017, l'agence TASS a fait
mention d'une déclaration de la porte-parole du ministère
russe des Affaires étrangères Maria Zakharova qui a dit
que « selon l'information que nous possédons, le Canada a
commencé à fournir aux militaires ukrainiens des
munitions qui vont certainement
être livrées à la zone de conflit ».
Les Canadiens défendent la cause
de la paix et de la liberté
Des marches de la Victoire pour commémorer le
sacrifice des combattants antifascistes
Toronto le 6 mai 2017
Le 9 mai 2017 était le 72e
anniversaire de la victoire sur le fascisme en Europe par le front
antifasciste des peuples, avec les communistes, les mouvements de
résistance et l'Union soviétique à la tête.
À minuit, heure de Moscou, le 9 mai 1945, l'Allemagne
signait sa capitulation inconditionnelle aux
puissances alliées à Berlin. Depuis ce temps, le 9
mai est célébré dans l'ancienne Union
soviétique et partout dans le monde comme Jour de la Victoire
pour rendre hommage à tous ceux qui ont combattu et
sacrifié leur vie pour contenir le fascisme et
réitérer l'appel de l'humanité : Jamais
plus !
Ottawa le 9 mai 2017
Cette année, des activités ont
été organisées à Montréal, Ottawa,
Toronto, Edmonton et Vancouver pour commémorer le sacrifice des
combattants antifascistes. Les rassemblements et parades avaient pour
thème « Le régiment immortel », et les
participants étaient invités à apporter des images
de leurs familles ou autres qui ont pris part à
la guerre antifasciste pour leur rendre hommage. Des marches du
Régiment immortel ont commencé en 2012 à
Tomsk, en Russie, et l'année suivante, 120 villes et
villages emboîtaient le pas. Depuis, des millions de personnes
prennent part aux activités en Russie et dans d'autres anciennes
républiques soviétiques et dans le reste du
monde.
Le 9 mai : marche à Volgograd - anciennement Stalingrad - en
Russie, où l'un des combats décisifs de la guerre a eu
lieu
Plus de 25 millions de citoyens soviétiques
ont été tués pendant la guerre et les
affrontements ont fait un nombre incalculable de blessés. Des
millions de personnes ont aussi participé aux mouvements de
résistance organisés partout en Europe et en Asie. Plus
de 1,1 million de Canadiens ont servi dans les Forces
armées pendant la
Deuxième Guerre mondiale. Plus de 44 000 d'entre eux
ont perdu la vie et 54 000 ont été
blessés. Des contingents du Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) ont participé aux rassemblements du
Jour de la Victoire cette année pour rendre hommage aux peuples
qui ont tant sacrifié et pour s'opposer aux préparatifs
de guerre des impérialistes américains et de leurs
alliés aujourd'hui.
Montréal le 9 mai 2017
À Montréal, des centaines de personnes
ont marché avec des pancartes, des drapeaux soviétiques,
des bannières et un gigantesque ruban de St-George
(utilisé comme hautes décorations militaires en Russie et
dans l'ancienne Union soviétique). Les marcheurs se sont rendus
au Carré Cabot pour entendre des discours. Un avion a
survolé la
marche avec un ruban de St-Georges sur lequel était
écrit : « 9 mai - Jour de la
Victoire ». À Ottawa, les participants ont
marché jusqu'au Musée canadien de la Guerre, où il
y a eu des discours et de la musique. Une délégation de
l'ambassade de la Fédération de la Russie à Ottawa
y a participé avec des portraits de parents tués
dans la guerre.
Ottawa le 9 mai 2017
Un rassemblement et une marche ont eu lieu le 6
mai à Toronto. Des centaines de personnes ont convergé
vers le carré Dundas avant de se rendre à l'hôtel
de Ville. L'événement a aussi servi à
commémorer le troisième anniversaire du massacre
d'Odessa, en Ukraine, le 2 mai 2014, par des criminels
fascistes appuyés par le
régime du coup à Kiev.
Toronto le 6 mai 2017
À Vancouver, deux journées
d'événements ont été organisées,
avec un rassemblement le 6 mai à la Galerie d'Art de
Vancouver suivi d'un concert en soirée et d'une marche le
lendemain au monastère All Saints à Dewdney, dans l'est
de Vancouver.
Vancouver le 6 mai 2017
Dewdney le 7 mai 2017
Des millions de personnes marchent dans les pays de
l'ancienne Union soviétique et dans d'autres régions du
monde
Moscou, Russie, le 9 mai 2017
Riga, Lettonie, le 9 mai 2017
Odessa, Ukraine, le 9 mai 2017
Kiev, Ukraine, le 9 mai 2017
Pour une enquête juste et indépendante sur
le massacre du 2 mai 2014 à Odessa, en Ukraine
- Congrès des Russes canadiens -
Cher membre du parlement,
À l'occasion des commémorations du
troisième anniversaire des événements tragiques
survenus à Odessa le 2 mai 2014, le Congrès des
Russes canadiens (CRC) rend hommage aux victimes de la violence des
radicaux ukrainiens de droite et rappelle l'échec des
autorités ukrainiennes à mener une enquête
sérieuse et à traduire les
coupables en justice. Le CRC appelle le gouvernement canadien à
exercer son influence sur les représentants officiels de Kiev et
demande qu'une enquête soit menée à bien, que la
vérité soit connue et que justice soit faite suite
à une des périodes les plus sombres de l'histoire
récente de l'Ukraine.
Le 2 mai 2014,
Odessa est devenue le théâtre d'une tragédie. Des
dizaines de personnes ont été tuées dans le
déchaînement de violence contre des citoyens de la ville
et de la région environnante qui n'appuyaient pas le changement
de régime de l'euromaïdan à Kiev dix semaines plus
tôt. Les manifestants avaient érigé un camp de
tentes sur la place Terrain Koulivoko dans le centre-ville
d'Odessa pour en faire un lieu de rassemblement pacifique. Ils
recueillaient des signatures pour appuyer une proposition en faveur
d'un référendum en Ukraine sur la décentralisation
des pouvoirs du gouvernement ukrainien et la
reconnaissance du russe en tant que deuxième langue officielle
du pays. Ces revendications sont depuis longtemps partagées par
les gens en Ukraine du Sud et de l'Est, qui d'un point de vue
historique, culturel et linguistique a toujours été
proche de la Russie. Cependant, les gouvernements successifs de
l'Ukraine suite à la chute de l'Union
soviétique ont toujours rejeté ces demandes.
La place Koulikovo est devenue un centre pour les
activistes
opposés à Maïdan. La ville d'Odessa et la
région étaient divisées sur la question de l'appui
à l'euromaïdan, et des marches et rassemblements publics
à la fois favorables et opposés à
l'euromaïdan ont eu lieu de février jusqu'en
avril 2014. Le 2 mai, des centaines d'ultras du
soccer, de fervents supporters du nationalisme ukrainien de droite,
sont arrivés à Odessa en autobus pour participer au
match. Les membres d'unités d'autodéfense
extrémistes et paramilitaires d'euromaïdan provenant de
diverses villes ukrainiennes sont aussi arrivés dans la ville.
Les activistes antimaïdan ont organisé leurs groupes au
centre-ville
d'Odessa. Un conflit a éclaté entre les deux partis et la
police n'a rien fait pour prévenir la violence. Six personnes
ont perdu la vie dans ces affrontements et plusieurs autres ont
été blessées.
Vers 18h30, des ultras nationalistes se sont
rendus au à la place Koulikovo où ils ont attaqué
et brûlé le campement à l'aide de cocktails
Molotov, de pavés et d'armes à feu. Ils ont battu les
activistes du camp Koulikovo avec des bâtons de baseball et des
chaînes. Les activistes se sont réfugiés dans la
Maison des syndicats près du camp.
Les radicaux de droite ont alors encerclé l'édifice et
l'ont incendié, emprisonnant les activistes à
l'intérieur. Certains activistes ont alors tenté de
s'éloigner des flammes en montant sur le toit, où
quelques-uns ont pu être secourus, tandis que d'autres se sont
lancés par les fenêtres du deuxième et du
troisième étage. Plusieurs d'entre eux ont
été
battus à mort par les extrémistes. À
l'intérieur, plusieurs ont été brûlés
vif ou sont morts suffoqués.
Selon les statistiques officielles, 42 personnes
sont décédées dans l'incendie de la Maison des
syndicats le 2 mai. Cependant, selon les familles et les
témoins, le nombre de victimes serait plus vraisemblablement de
plus d'une centaine. Plusieurs des survivants ont été
gravement blessés et ont été conduits à
l'hôpital où ils ne sont
pas restés. Des membres de la famille les ont aidés
à fuir de peur qu'ils ne soient tués par des groupes
armés extrémistes. D'autres ne sont même pas
allés à l'hôpital de peur d'être
signalés aux autorités et arrêtés. Certains
des survivants sont morts des suites de leurs blessures.
Le massacre s'est déroulé sous la
surveillance de policiers qui ne sont pas intervenus parce que, selon
ce que des porte-paroles de la police ont affirmé plus tard, ils
n'avaient pas reçu l' « ordre » de le faire.
Pendant ce temps, les officiers du corps policier avaient
été convoqués par leurs supérieurs à
une réunion improvisée qui a duré
plusieurs heures. Le service des pompiers, situé
à 0,5 km de la Maison des syndicats, a reçu des
appels d'urgence mais les pompiers ne sont arrivés que 45
minutes plus tard.
Les autorités ukrainiennes ont lancé cinq
enquêtes distinctes sur le massacre d'Odessa, menées
respectivement par le procureur général, le
ministère de l'Intérieur, une commission parlementaire
spéciale, l'ombudsman ukrainien et le département de
police d'Odessa. Aucune de ces enquêtes n'a été
menée à terme. La plupart des personnes
arrêtées suite aux événements du 2 mai
et contre qui des accusations ont été portées sont
des partisans du camp fédéraliste antimaïdan. Les
accusations portées contre chacun d'eux sont uniformes - «
provocation de graves désordres » - plutôt que
d'être particulières à chacun. Aucune accusation
n'a été portée contre les nationalistes de
droite responsables des meurtres commis à la Maison des
syndicats. Pas plus tard que le 24 mars 2017, le
Comité de la Commission parlementaire Union
européenne-Ukraine exigeait toujours « de nouveaux
progrès dans les enquêtes sur les crimes commis au cours
des manifestations de l'euromaïdan et sur la violence à
Odessa
le 2 mai 2014, afin de traduire sans délai en justice
les responsables ».[1]
Trois ans après ces événements
tragiques, il est devenu clair que les autorités ukrainiennes
ont entravé volontairement tout progrès en lien avec les
enquêtes. Les procureurs n'ont pas réussi à
présenter des preuves convaincantes contre les
fédéralistes accusés et les supporters de
relations amicales entre l'Ukraine et la Russie. Les procédures
judiciaires ont été parsemées de nombreuses
violations procédurales et juridiques. À quelques
reprises, les extrémistes de droite sont entrés de force
au palais de justice en plein procès où ils ont
proféré des menaces contre les juges, les avocats de la
défense ainsi que les familles des défendeurs en plus de
les agresser physiquement.
À plusieurs reprises, les juges se sont
retirés des enquêtes par crainte de représailles
par les nationalistes. Des pièces justificatives ont
été modifiées et l'enquête a
été sabordée au plus haut niveau du
ministère de l'Intérieur.[2]
De toute évidence, les autorités
ukrainiennes ne veulent pas mener ces enquêtes à terme
pour la simple raison que les personnes et institutions qui sont
responsables de la tragédie d'Odessa sont les mêmes qui
sont responsables de mener l'enquête. Le Comité
consultatif international du Conseil européen a conclu en
novembre 2015 à
l'échec du gouvernement ukrainien à mener une
enquête sérieuse pour traduire en justice les responsables
des confrontations violentes à Odessa le 2 mai 2014.
Les experts européens ont observé l'absence d'une
réaction indépendante institutionnelle et pratique dans
les enquêtes ukrainiennes sur les « désordres
massifs » au
centre-ville, sur l'incendie de la Maison des syndicats et sur la
réaction du personnel du service d'urgence de l'État
à l'incendie.[3]
L'échec du gouvernement ukrainien à
identifier et à traduire en justice les responsables du massacre
d'Odessa laisse sérieusement douter de la démocratie et
de la primauté du droit en Ukraine suite à
l'euromaïdan. Les dirigeants ukrainiens actuels et leurs ardents
supporters de l'Occident, y compris la ministre canadienne des Affaires
étrangères
Chrystia Freeland et le Congrès canadien ukrainien,
prétendent que l'Ukraine a réussi à
réformer ses agences de police et le bureau du procureur
général. Selon la déclaration du Congrès
canadien ukrainien présentée devant le Comité
permanent des Affaires étrangères et du
Développement international du parlement canadien le 23
mars 2017, « il existe un grand nombre d'exemples positifs
de changements sur le terrain en Ukraine. Nous sommes sur la bonne voie
pour ce qui est du système judiciaire et de la réforme de
la police de sorte que nous sommes à même de transformer
la vie des citoyens ukrainiens et de servir de modèle d'un
avenir meilleur pour les peuples
de la Biélorussie et de la Russie. »
Comment mesurer le succès de ces réformes
à la lumière du fait qu'aucune de ces agences n'a su
traduire les meurtriers de masse en justice même trois ans
après le massacre d'Odessa ? La société
ukrainienne doit connaître la vérité, laquelle leur
est niée par les autorités ukrainiennes. Les
nationalistes radicaux coupables d'avoir tué de
sang-froid d'innocents civils doivent être tenus responsables de
leurs actions.
Mais dans l'Ukraine d'aujourd'hui, il est peu probable
que justice soit rendue sans aide externe. Comme pour les meurtres
commis par des tireurs d'élite non identifiés à
Maïdan en février 2014, des représentants
supérieurs de Kiev ne sont pas intéressés à
la tenue d'une enquête honnête et efficace sur le massacre
d'Odessa puisqu'une
telle enquête ferait peut-être la lumière sur
l'implication des tenants du pouvoir actuels dans ces meurtres. Le
gouvernement ukrainien a nié et dissimulé l'implication
des nationalistes d'extrême-droite et leurs paramilitaires dans
l'escalade de la violence dans l'euromaïdan et la
persécution d'Ukrainiens pro-russe au pays. Entretemps, des
centaines de
personnes qui se sont opposées à l'euromaÏdan ont
été arrêtées et détenues dans
l'illégalité. Des voyous d'extrême droite
continuent d'intimider et d'agresser ceux qui osent exprimer
publiquement leur opposition à l'ultranationalisme ukrainien. Le
gouvernement ne fait rien pour protéger le droit des victimes.
L'échec des autorités ukrainiennes
à enquêter sur la tragédie du 2 mai 2014
à Odessa demande une action immédiate du gouvernement du
Canada. Si les membres du cabinet de M. Trudeau ont le sort du peuple
ukrainien à coeur et désirent qu'il vive dans une paix
interethnique, il devrait être facile pour notre gouvernement
d'exercer une pression sur M. Poroshenko et sur le gouvernement
ukrainien dans son ensemble pour qu'ils identifient et traduisent en
justice les responsables des meurtres de citoyens ukrainiens ordinaires
à Kiev et à Odessa.
Au nom du Congrès des Russes canadiens,
Igor Babalich
Président
Notes
1. Déclaration finale et recommandations du
Comité de la Commission parlementaire UE-Ukraine le 24
mars 2017 : ici
2. Appel lancé pour une enquête
internationale sur les événements violents à
Maïdan et à Odessa par l'Agence des droits de la personne
avec le Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC),
le 21 mars 2016 :
ici
3. Communiqué de presse du Comité
international sur l'Ukraine sur l'enquête sur les
événements de mai 2014, le 4 novembre :
ici
Rapport du Comité consultatif international sur
la tragédie de mai 2014 à Odessa et son
enquête :
ici
Jour de la Nakba le 15 mai : des actions en
appui
au droit de retour des Palestiniens et pour exiger
la fin de l'occupation maintenant!
Montréal le 13 mai 2017
Le 15 mai était le jour du 69e
anniversaire d'al-Nakba, qui signifie « catastrophe »
en arabe, l'expulsion forcée de 750 000 Palestiniens
de leur patrie par les sionistes qui ont annexé les terres
palestiniennes à l'État d'Israël, dont la
création avait été proclamée par les
impérialistes anglo-américains à peine
quatre jours plus tôt. Les Palestiniens ont été
dépossédés de 4,2 millions d'acres de terres
par les milices sionistes. L'anniversaire de la Nakba est le jour
où le peuple palestinien, appuyé par les peuples du
monde, affirme le droit des Palestiniens de retourner sur leurs terres
et exige la fin à l'occupation.
Cette année, les organisateurs des
commémorations de la Nakba ont concentré leurs efforts
sur le plus de 1 500 prisonniers palestiniens qui font une
grève de la faim dans les prisons israéliennes depuis
le 17 avril. La grève de la Liberté et de la
Dignité revendique des conditions humaines dans
les prisons et des
soins médicaux pour les Palestiniens emprisonnés dont ils
sont présentement privés.
Toronto le 13 mai 2017
Au Canada, des manifestations à Montréal,
à Ottawa et à Toronto ont exprimé l'appui des
Canadiens aux prisonniers en grève et ont condamné le
gouvernement canadien pour son appui à l'occupation sioniste.
Plusieurs ont fait valoir que pour la première fois, dans une
déclaration du premier ministre Justin Trudeau le 2 mai,
celui-ci a
fait part de l'engagement du Canada dans la « lutte contre
l'antisionisme ». Ils ont condamné cette attaque
perverse contre la liberté de conscience et ont affirmé
la nécessité de faire connaître les faits au sujet
de la dépossession des Palestiniens, faits qui sont
cachés sur une base quotidienne par les impérialistes
américains et leurs médias.
Un an après la Nakba, en 1949, Israël
a occupait 78 % des terres palestiniennes. Entre 1948
et 1950, plus de 500 villes et villages palestiniens ont
été détruits ou repeuplés de façon
systématique. Aujourd'hui, plus de la moitié
des 11,5 millions de Palestiniens sont des réfugiés
de la Nakba et des
déplacements forcés et du génocide qui ont suivi.
Israël refuse toujours d'accorder à ces
réfugiés le droit de retour à leur patrie
volée et poursuit l'annexion de leurs terres en construisant des
colonies sur les terres palestiniennes. Cela ne doit pas passer !
Aussi le droit de retour
est-il bien ancré dans le droit international bien qu'il soit
nié et bafoué sur une base quotidienne tandis que les
colons de l'Europe et des États-Unis sont
récompensés pour leur expansion des colonies
israéliennes illégales sur le territoire palestinien
reconnu internationalement.[1]
Depuis qu'ils ont été portés au
pouvoir le 19 octobre 2015, les libéraux de Trudeau
n'ont pas une seule fois critiqué les actions
génocidaires d'Israël. Même l'expansion de colonies
illégales menée avec une agressivité accrue, que
même les administrations Obama et Trump aux États-Unis ont
été obligées de critiquer publiquement,
n'a pas mérité une mention de la part du Canada. Tandis
que le Canada s'ingère effrontément dans les affaires du
Venezuela qui n'a jamais attaqué qui que ce soit, il n'a que des
louanges pour les « valeurs démocratiques »
d'Israël et de son engagement envers la « paix ».
À l'occasion de la Nakba 2017, les peuples
du monde affirment qu'aucune injustice n'est plus urgente à
rectifier que l'occupation sioniste de la Palestine et tous les crimes
haineux qui y ont été commis depuis les premiers jours de
l'occupation. LML salue les prisonniers palestiniens
héroïques et leur lutte de résistance et appelle
tout le monde à défendre les droits de tous et à
intensifier leurs actions à la défense du peuple
palestinien et de son droit de retour.
Défendons
le droit de retour !
Fin à l'occupation maintenant !
Victoire aux prisonniers palestiniens !
Ottawa le 13 mai 2017
Note
1. En vertu de la
Déclaration universelle des droits de l'homme : «
Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et
de revenir dans son pays. » La Convention internationale
pour l'élimination de toutes les formes de discrimination
raciale affirme que tous doivent se prévaloir de ce
droit « sans distinction aucune notamment de race, de couleur ou
d'origine nationale ». En vertu de la quatrième
Convention de Genève, des personnes déplacées par
une puissance occupante au cours d'un conflit militaire doivent
retourner au lieu de leur domicile dès la fin des
hostilités. En vertu du Pacte international relatif aux droits
civils
et politiques : « Nul ne peut être arbitrairement
privé du droit d'entrer dans son propre pays. » En
vertu de la résolution 194 adoptée le 11
décembre 1948, « il y a lieu de permettre aux
réfugiés qui le désirent, de rentrer dans leurs
foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs
voisins ». La
résolution 194 a été réaffirmée
par l'Assemblée générale de l'ONU plus de 110
fois depuis son adoption initiale. La résolution 3236 de
l'Assemblée générale de l'ONU affirme « le
droit inaliénable des Palestiniens de retourner dans leurs
foyers et vers leurs biens d'où ils ont été
déplacés et déracinés, et demande leur
retour ».
Nouvelles attaques illégales
américaines contre la Syrie
Ne touchez pas à la Syrie!
Troupes américaines hors de Syrie!
LML condamne l'escalade par les
États-Unis de leur agression contre la Syrie et leur violation
de la souveraineté de la Syrie et lance l'appel aux Canadiens
d'exiger que toutes les forces militaires américaines et
canadiennes quittent la Syrie de même que l'Irak et mettent fin
aux efforts de changement de régime visant à imposer
l'hégémonie impérialiste américaine sur la
région.
Cliquer pour agrandir
|
Le gouvernement de la Syrie et ses forces armées
ont confirmé que les États-Unis ont mené deux
nouveaux actes d'agression contre les forces syriennes les 17
et 18 mai. Dans les deux cas, les frappes aériennes
américaines ciblaient les forces militaires syriennes à
Tanf, près de la frontière avec la Jordanie et l'Irak.
Des soldats syriens ont été tués et de
l'équipement
incluant des chars d'assaut a été détruit.
L'armée syrienne et ses alliés ont récemment
avancé vers l'Est, reprenant des zones contrôlées
par l'ÉI. Le prétexte invoqué par les
États-Unis pour justifier les attaques était que les
forces syriennes se sont trop approchées d'un petit avant-poste
occupé par les forces
spéciales américaines, britanniques et des forces sous
leur commandement depuis un peu plus d'un an.
L'Armée arabe syrienne a déclaré
dans un communiqué qu'elle « combat le terrorisme sur son
territoire, et aucun parti n'a le droit de déterminer le
parcours et la destination des opérations de l'armée
contre les organisations terroristes, principalement ÉI et
Al-Qaïda ». L'occupation américaine du
territoire syrien est illégale et illégitime.
Les États-Unis n'ont pas le droit de dicter sur quelles parties
de leur propre territoire les forces armées de la Syrie peuvent
agir. L'ambassadeur de la Syrie aux Nations unies, Bashar al-Jaafari, a
dénoncé l'agression américaine et dit que la Syrie
combattra non seulement le terrorisme et les groupes armés mais
aussi le terrorisme d'État des
États-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne et d'autres
contre
la Syrie.
Concentration de troupes américaines pour
contrer un accord de cessez-le-feu
L'attaque la plus récente des États-Unis
contre la Syrie s'inscrit dans le contexte d'une concentration de
troupes américaines à la frontière entre la
Jordanie et la Syrie. Selon les médias régionaux, depuis
avril, plus de 4 000 soldats américains et plus
de 400 véhicules militaires ont été
déployés à une base à l'est
d'Az-Zarqa, à 43 kilomètres de la frontière
syrienne.
Les 6 et 7 mai, les
États-Unis ont tenu les exercices militaires « Eager
Lion » en Jordanie impliquant une vingtaine d'autres pays
et 7 400 soldats. Les responsables américains et
jordaniens ont déclaré que les manoeuvres comprendraient
des exercices de sécurité aux frontières, de
cyberdéfense et de «
commandement et contrôle » pour renforcer la
coordination en réponse aux menaces. Une déclaration de
l'armée jordanienne mentionne que des troupes d'Europe, d'Asie,
d'Afrique et de la région du Golfe -- y compris de la
Grande-Bretagne, du Japon, du Kenya et de l'Arabie saoudite --
participent à l'exercice qui a duré jusqu'au 18
mai. Le major-général américain Bill Hickman,
commandant adjoint de l'armée américaine dans la
région, a dit que ce septième exercice annuel est «
le plus grand et le plus complexe à ce jour. » Les
exercices se déroulent au milieu de rapports faisant état
d'une concentration générale de troupes
américaines sur la frontière syrienne en
Jordanie comprenant plus de 400 unités de matériel
militaire américain et plus de 4 000 soldats
déployés le long de la frontière. Le point
culminant des exercices de guerre de cette année, a-t-il
déclaré, sera que « pour la première fois,
une mission de frappe globale » sera menée par
« deux bombardiers B-1B de l'armée de l'air
des États-Unis » - un bombardier multi-missions de
longue portée.
Tandis que les États-Unis ont augmenté le
nombre de leurs soldats à la frontière syrienne, de
nouvelles tentatives pour mettre en oeuvre un accord de cessez-le-feu
entre les parties en conflit en Syrie ont été faites
le 5 mai. La Fédération de Russie, la
République islamique d'Iran et la République de Turquie
ont annoncé lors d'une
réunion à Astana au Kazakhstan, la création de
« zones de désescalade » en Syrie et ont
déclaré qu'elles agiraient comme garants du cessez-le-feu.
Dans les zones de désescalade, les
hostilités entre l'armée syrienne et les groupes
d'opposition armés qui ont rejoint le régime du
cessez-le-feu doivent cesser, l'accès humanitaire doit
être fourni, les conditions doivent être établies
pour fournir une aide médicale aux populations et restaurer
l'infrastructure et pour permettre le retour des réfugiés
et des personnes déplacées à l'intérieur du
pays. Selon le mémorandum officiel, l'objectif des zones est de
« mettre un terme rapide à la violence, améliorer
la situation humanitaire et créer des conditions favorables pour
favoriser le règlement politique du conflit en République
arabe syrienne. » De plus, les vols militaires ne seront pas
autorisés au-dessus des zones concernées.
Les zones de désescalade sont maintenant en
vigueur dans la province d'Idlib et certaines parties des provinces
voisines (provinces de Latakia, Hama et Alep) ; certaines parties
dans le nord de la province de Homs ; dans l'est de Ghouta ;
certaines parties du sud de la Syrie (provinces de Deraa et
Al-Quneitra).
Cliquer sur l'image pour l'agrandir
Le Venezuela adopte des mesures pour
faire échec à l'intervention
externe et à la contre-révolution
Convocation d'une Assemblée constituante
nationale pour ouvrir une voie pacifique au progrès
- Sam Heaton -
Le 12 mai, le président du Venezuela
Nicolás Maduro s'est réuni avec des invités
étrangers provenant de plus de 35 pays pour expliquer la
décision de convoquer une Assemblée constituante à
ce moment-ci et la situation à laquelle le Venezuela fait face.
Les invités comprenaient des travailleurs organisés, des
législateurs élus,
des représentants de partis politiques, des personnalités
du monde académique et des journalistes. Le président
Maduro était accompagné de membres de la Commission
présidentielle constituante.
Depuis sa création le 1er mai, la Commision
présidentielle a convoqué des réunions de tous les
secteurs et de tous les collectifs du peuple
vénézuélien. La Commission a rencontré des
représentants de travailleurs organisés, de femmes,
d'étudiants, d'aînés, de communes, de
médias, de corps diplomatiques, de plus de 17 partis
politiques, de petits fermiers et pêcheurs, de gens d'affaires,
d'institutions religieuses, de personnes handicapées, de
dirigeants d'universités et d'autres secteurs et elle a
reçu leurs propositions et opinions. Des réunions et des
rassemblements de masse se tiennent aussi dans tout le pays. Toutes les
forces politiques du pays ont été invitées
formellement à y participer et à soumettre leurs
propositions et à participer aux élections à
l'Assemblée constituante.
À gauche : réunion des résidents de Warao le 11
mai 2017 (Digna Sucre). À droite : rassemblement de petits
fermiers et pêcheurs en appui à l'Assemblée
constituante
le 10 mai 2017
Le président Maduro a déclaré
qu'après 18 années de révolution pacifique et
de processus bolivarien populaire, il est devenu important de
renouveler la Constitution sur laquelle ce processus repose. Le
Venezuela, a dit Maduro, active le pouvoir suprême de la
république pour faire face à la crise et à
l'agression auxquelles le pays est
confronté et pour reconstruire la base de la paix et de la
reprise économique.
« Nous devons nous
engager dans un processus de renouveau, de fondation renouvelée.
Cela ne peut être fait que par les forces populaires, au moyen
d'un processus populaire et d'un processus constituant, qui est le seul
pouvoir capable de changer les choses », a-t-il dit.
Le président Maduro a expliqué qu'en
dépit des progrès réalisés en ce qui a
trait aux droits humains, à la démocratie et à la
garantie du bien-être du peuple, le Venezuela fait maintenant
face à une violence qui vise à ramener le pays en
arrière. [1] Il a
rappelé les attaques similaires
de 2002, 2004 et 2014, qui ont duré plusieurs
mois chacune. Cependant, en dépit du fait que les «
guarimbas », les émeutes et les blocus de rues dans
les quartiers riches ou prenant comme cible les édifices publics
soient plus concentrés que par le passé et affectent
seulement 1 % du territoire national, ils «
sont beaucoup plus violents que ceux du passé ». Il y
a même des cas où des participants ont assassiné
des personnes qui manifestaient avec eux, a-t-il dit. Le
président Maduro a transmis ses condoléances à
toutes les familles des victimes et appelé à des
mécanismes qui vont assurer la justice et permettre la
réconciliation et l'unité entre les
Vénézuéliens. Il a appelé à la
prudence et dit que l'objectif de la violence est d'engendrer encore
plus de violence.
« J'ai interdit l'utilisation des armes à
feu, y compris des petits fusils chargés de balles de caoutchouc
qui sont permis par la loi », a-t-il dit
Le président Maduro a dit qu'il y a trois
raisons qui expliquent cette « embuscade » contre le
Venezuela qui a été organisée en avril. La
première est la nouvelle administration Trump aux
États-Unis, qui a mené des actions agressives comme
l'attaque contre la Syrie et l'utilisation de la « mère de
toutes les bombes » contre
l'Afghanistan et a accru sa pression sur les pays
latino-américains et caribéens. La deuxième est
le lent rétablissement des forces révolutionnaires du
Venezuela suite à leur défaite aux élections
de 2015 à l'Assemblée nationale. « Nous devons
construire une nouvelle majorité bolivarienne et nous allons le
faire », a dit le président
Maduro. La troisième, ce sont les sérieux
problèmes économiques auxquels le Venezuela fait face et
les tentatives de faire dérailler la reprise.
« Si une reprise économique a lieu
en 2017, si on consolide les Comités de fourniture et de
production locale d'aliments [les CLAP qui desservent à l'heure
actuelle 6 millions de foyers], et qu'on panse les plaies de la
guerre économique, les forces de l'oligarchie savent
qu'en 2018, année des élections
présidentielles, nous
allons être victorieux », a dit le président
Maduro.
La stratégie de l'établissement d'une
Assemblée constituante a été le résultat
d'un « intense débat au sein du leadership politique de la
révolution », a dit Maduro, et son objectif est de
« faire échec à la stratégie de nos ennemis
nationaux et internationaux. Quelles étaient nos options ?
Les contre-révolutionnaires ont décidé de
prendre d'assaut le pouvoir au moyen de la rébellion dans les
rues. Jusqu'à quand, Dieu seul le sait. La grande
majorité des gens au pays, plus de 80 %, rejettent la
violence. Nous allons développer un nouvel horizon de paix au
moyen de l'Assemblée constituante », a dit Maduro.
L'Assemblée constituante est « notre arme
pour faire avancer le pays et affronter et écarter les menaces
à la nation. C'est l'option qui va nous permettre de
résoudre les problèmes sociaux, politiques et
économiques par le dialogue national, afin de commencer à
faire échec aux tentatives de coup et à l'intervention
impériale », a dit
Maduro. « Ce projet est un projet d'émancipation pour tous
les Vénézuéliens. C'est au moyen de cette
assemblée constituante que nous voulons le
réaliser. »
Manifestation à Caracas pour la reconnaissance constitutionnelle
des communes et des conseils communaux du Venezuela le 9 mai 2017
(Venezuelanalysis)
Des manifestations en appui à l'Assemblée constituante
à Lara (gauche) et Quibor
le 14 mai 2017
Manifestations des travailleurs de l'industrie alimentaire à
Caracas (
à gauche) et
de travailleurs de la santé dans l'État d'Aragua
(à
droite)
Note
1. Le 17 mai, un centre de
soins de maternité de l'État de Miranda a
été attaqué après avoir été
assiégé pendant deux jours par des manifestants
contre-révolutionnaires. Les femmes et les nouveau-nés
ont dû être évacués après que de la
fumée provenant de décombres qui brûlaient à
l'extérieur ait pénétré dans
l'édifice. Les
médecins, les spécialistes et les infirmières
n'ont
pu entrer dans l'immeuble pour faire leur quart de travail.
Le Canada fait tout pour nuire à
une solution pacifique
- Margaret Villamizar -
Piquet
à Montréal le 13 mai 2017 pour dénoncer
l'ingérence étrangère et les attaques contre le
personnel diplomatique du Venezuela au Canada
Le gouvernement canadien continuer de mener des
activités
qui nuisent à une solution politique au Venezuela et de
s'ingérer dans les affaires intérieures de ce pays.
La ministre canadienne des Affaires
étrangères Chrystia Freeland a émis des
déclarations dans lesquelles elle s'oppose à la
décision du Venezuela de se retirer de l'Organisation des
États américains et de convoquer une Assemblée
constituante. Bien que ces deux
décisions soient basées sur la constitution du Venezuela
et
sur ses droits en tant que pays souverain, le Canada a demandé
que le Venezuela travaille à « rétablir
l'ordre constitutionnel » et déclaré que
« des élections libres et justes auxquelles
participent tous les électeurs admissibles du Venezuela sont
essentielles pour résoudre la crise qui sévit dans le
pays. ».
Cette formule creuse masque le fait que non seulement
tous les électeurs vénézuéliens admissibles
auront l'opportunité d'élire les représentants qui
vont renouveler la constitution du pays et de mettre de l'avant leur
vision du Venezuela, mais la constitution va ensuite être soumise
à un référendum suite à quoi des
élections à tous les niveaux se tiendront dont
l'élection présidentielle en 2018. Cela est
mandaté par la constitution du Venezuela, laquelle
détermine également le cadre de la convocation d'une
Assemblée
constituante.
Pendant ce temps,
le 16 mai, le premier ministre Justin Trudeau et l'ancien
député Irwin Cotler ont rencontré Lilian Tintori,
la femme de Leopoldo Lopez, le criminel
vénézuélien condamné et un participant au
coup d'État de 2002, qui purge présentement une
sentence pour avoir incité à la violence qui a
mené à la mort de 43 personnes en 2014. Tintori
a été décrite faussement comme une
« militante des droits humains au Venezuela ». Le
gouvernement, la Chambre des communes et les médias
monopolisés lui ont donné une plate-forme pour qu'elle
déclare que le Venezuela est une dictature et pour justifier la
violence contre-révolutionnaire qui a mené à la
mort de plus de 50 personnes depuis avril et à l'assassinat
ciblé de sympathisants de la Révolution
bolivarienne. Tintori a aussi rencontré Rona Ambrose, la chef
intérimaire du Parti conservateur de même que Thomas
Mulcair le chef du Nouveau Parti démocratique.
Selon les reportages des médias, Tintori a
proféré des faussetés à Trudeau dans le but
de justifier le recours à encore plus de violence et
d'intervention étrangère, disant au premier ministre que
« [le gouvernement du Venezuela] a tué 50
personnes lors
des manifestations parce que la dictature a donné l'ordre de
tirer à vue ». Le gouvernement du Venezuela a
interdit à la police ou à la garde nationale
affectée aux manifestations de porter des armes y compris des
armes qui tirent des balles de caoutchouc. Des plus de 50
décès qui se sont produits depuis le début des
actions violentes, huit ont été attribués aux
autorités vénézuéliennes pour lesquels des
individus ont été arrêtés et accusés.
Toujours le 16 mai, le Sous-comité des
droits internationaux de la personne de la Chambre des communes a tenu
sa deuxième réunion en deux mois pour attaquer le
Venezuela où ont témoigné Tintori et son avocat
Jared Genser qui dirige une firme d'avocats et de relations publiques
qui se
spécialise dans la défense des soi-disant prisonniers
politiques dans les pays que ciblent les États-Unis. Comme ce
fut le cas lors des nombreuses réunions parlementaires tenues
sur le Venezuela ces dernières années, aucun effort n'a
été fait pour recueillir l'opinion d'autres forces
politiques du Venezuela que celles qui s'opposent à la
Révolution bolivarienne que ce soit des partis
politiques, des syndicats ou des organisations citoyennes.
Le personnel consulaire
vénézuélien a aussi été la cible de
harcèlement et de menaces sérieux. À Toronto, le
site web consulaire a été piraté et des articles
malicieux y ont été ajoutés. À
Montréal, le Centre culturel Simon
Bolivar qui promeut la culture vénézuélienne et
l'amitié entre les Vénézuéliens et les
Canadiens a été attaqué le 11 mai par des
individus hostiles à la Révolution bolivarienne. Un
piquetage a été organisé en réponse
à cela le 13 mai pour appuyer le consulat, condamner la
violence contre le Venezuela dans ce pays et au Canada et exprimer la
vigilance contre de possibles attaques dans le futur.
Au sujet de l'Assemblée constituante du Venezuela
Annonce de la convocation
de l'Assemblée constituante à la marche du 1er Mai
à Caracas au Venezuela (AVN)
Le président de la République
bolivarienne du Venezuela Nicolás Maduro Moros a émis
deux décrets présidentiels le 1er mai appelant
à une Assemblée constituante nationale et chargeant la
Commission présidentielle de déterminer son
fonctionnement et de consulter les Vénézuéliens
dans le but de faciliter leur participation.
L'article 347 de la Constitution du Venezuela souligne que «
le pouvoir constituant originaire repose sur le peuple du
Venezuela » et que ce pouvoir peut être exercé
« à des fins de transformation de l'État, de
création d'un nouvel ordre juridique ou de rédaction
d'une nouvelle constitution ». Les décrets appellent
le peuple
vénézuélien à « décider de
l'avenir du pays en réaffirmant les principes de
l'indépendance, de la souveraineté, de
l'égalité, de la paix et de la démocratie
participative, multiethnique et pluriculturelle »
Le président de la Commission
présidentielle, Elias Jaua, a dit que la convocation de
l'Assemblée constituante est « le mécanisme
permettant de surmonter l'impasse dans laquelle se trouve le leadership
politique du pays. À qui peut-on en appeler si je ne peux pas
m'asseoir avec vous, ou bien si lorsque nous nous assoyons ensemble
nous ne
pouvons pas en venir à une entente sur le modèle de
société dans laquelle nous pouvons tous vivre et nous
reconnaître ? À qui en appeler ? Au peuple, au
moyen d'une Assemblée constituante. » [1]
Le président de l'Assemblée présidentielle
constituante Elias Jaua s'adresse aux autres membres de la Commission
à Caracas au Venezuela le 12 mai 2017
Ce processus a été activé pour la
première fois dans l'histoire moderne du Venezuela par le
président Hugo Chávez en 1999. La constitution
de 1961 ne permettait pas que le peuple soit convoqué et
renouvelle la constitution et le président Chávez n'a pu
établir une Assemblée constituante que sur la base d'un
référendum
consultatif dont les paramètres ont été
établis par la Cour suprême du pays. La constitution
de 1999 de la République bolivarienne du Venezuela, tenant
compte de cette situation, permet la convocation d'une assemblée
constitutionnelle (par une initiative du président, d'autres
niveaux de gouvernement ou de citoyens) et interdit même au
président de s'opposer à ses résultats et à
toute autorité étatique de faire entrave à son
travail (articles 348 et 349).
L'Assemblée constituante sera élue
directement au scrutin universel et secret sur la base du registre des
électeurs. La moitié de ses 500 membres sera
composée de représentants territoriaux et l'autre
moitié de représentants de secteurs. C'est la classe
ouvrière qui va avoir le plus grand nombre de
représentants de secteurs, soit 100
personnes élues dans les usines et les autres endroits de
travail. Les autres secteurs reconnus où des
représentants seront élus parmi leurs pairs sont les
petits fermiers et pêcheurs, les communes et les missions
sociales, les jeunes, les personnes handicapées, les peuples
autochtones, les gens d'affaires, les travailleurs culturels et les
retraités. La
nouvelle direction qu'elle va rédiger sera approuvée par
référendum.
La Commission présidentielle va également
examiner neuf « objectifs programmatiques » que
mettrait de l'avant la nouvelle Assemblée constituante :
i. La paix en tant que besoin, droit et aspiration de
la nation.
ii. L'amélioration du système économique national
pour qu'il réalise le potentiel du Venezuela.
iii. La reconnaissance constitutionnelle des missions et programmes
sociaux.
iv. La consolidation de la capacité du système juridique
et l'éradication de l'impunité.
v. La reconnaissance constitutionnelle des nouvelles formes de
démocratie participative et à protagonistes, au moyen
notamment des communes et conseils communaux et des conseils ouvriers.
vi. La défense de la souveraineté et de
l'intégrité de la nation et sa défense contre
l'interventionnisme étranger.
vii. La réaffirmation du caractère pluriculturel de la
patrie.
viii. La garantie d'un avenir pour la jeunesse.
viv. La préservation de la vie et de la planète.
Notes
Les autres membres de la Commission
présidentielle sont :
- Aristobulo Isturiz (ancien vice-président,
ministre de l'Éducation, gouverneur et dirigeant de
l'association des enseignants du Venezuela) ;
- Hermann Escarra (professeur de droit constitutionnel et signataire
de la constitution de 1999 du Venezuela) ;
- Adán Chávez (gouverneur de l'État de Barinas,
ancien ministre de l'Éducation) ;
- Isaias Rodriguez (ancien vice-président, sénateur et
procureur général) ;
- Earle Herrera (journaliste, poète et critique
littéraire, professeur à l'Université centrale du
Venezuela et ancien député de l'Assemblée
nationale) ;
- Cilia Flores (avocate et ancienne présidente de
l'Assemblée nationale) ;
- Delcy Rodriguez (ministre des Affaires étrangères du
Venezuela) ;
- Iris Varela (ministre des Services correctionnels, ancienne membre de
l'Assemblée constituante de 1999) ;
- Noeli Pocaterra (membre de la nation autochtone Wayuu, ancienne
membre de l'Assemblée nationale et membre de l'Assemblée
constituante de 1999) ;
- Francisco Ameliah (ancien officier militaire, gouverneur de
l'État de Carabobo et membre de l'Assemblée constituante
de 1999) ;
- Elvis Amoroso (avocat constitutionnel et ancien membre de
l'Assemblée constituante) ;
- Reinaldo Munoz (procureur général du Venezuela) ;
- Remigio Ceballas (chef d'État-major du Commandement
opérationnel stratégique des Forces armées
nationales bolivariennes).
Le Venezuela entreprend son retrait de
l'Organisation des États américains
La ministre
des Affaires étrangères du Venezuela Delcy Rodriguez
annonce le retrait du pays de l'Organisation des États
américains le 27 avril 2017 (AVN)
Le 27 avril, le Venezuela a entrepris ses
procédures de retrait de l'Organisation des États
américains basée à Washington, DC. La
décision est une réponse aux tentatives des
impérialistes américains, aidés par le Canada et
d'autres pays que les
États-Unis ont placés sous leur commandement, d'utiliser
l'OÉA pour s'ingérer dans les affaires intérieures
du pays. [1]
Le président du Venezuela Nicolas Maduro a
confirmé la décision et dit que le Venezuela
« va poursuivre son voyage vers son indépendance
véritable et rien ni personne ne va nous
arrêter ». La ministre
vénézuélienne des Affaires
étrangères Delcy Rodriguez a dit le 12 mai que la
décision de se retirer est « un grand pas en
avant » et que les récentes activités de
l'OÉA confirment que l'organisation est un instrument
impérial dont le Venezuela ne fera jamais plus partie. [2]
Le 12 mai, l'ambassadeur du Venezuela à
l'OÉA, Samuel Moncada, a commenté la décision
à Caracas et dénoncé la pression qu'exercent les
États-Unis sur les pays souverains à l'OÉA.
L'élection de Donald Trump à la présidence des
États-Unis a accru la pression sur tous les pays
d'Amérique latine et des Caraïbes, a dit Moncada. Suite
à l'élection de Trump, l'OÉA s'est mise à
tenir des réunions de son Conseil permanent une fois par mois
plutôt qu'une fois par semestre comme c'est la norme. Cela a une
grande portée parce que l'OÉA est un organisme
multilatéral qui a la capacité de punir les États
membres, a fait remarquer Moncada.
L'OÉA peut punir ses membres en invoquant sa
« Charte démocratique » pour notamment les
suspendre et mener des actions subséquentes sur cette base comme
l'imposition de sanctions diplomatiques, économiques et
financières. Cuba a été suspendue de
l'OÉA en 1962, un avant que les sanctions des
États-Unis soient élargies contre le pays jusqu'à
interdire pratiquement toute exportation.
Les impérialistes
américains ont accru leur pression sur les pays
d'Amérique latine et des Caraïbes, en particulier les pays
qui dépendent des États-Unis pour de l'aide ou des
redevances, a expliqué Moncada. Le sénateur des
États-Unis Marco Rubio a menacé
ouvertement le Salvador, la Dominique et Haïti que l'aide
étasunienne pourrait être coupée s'ils continuaient
à résister aux attaques des États-Unis contre le
Venezuela par le biais de l'OÉA.
La pression vise aussi des pays plus grands comme le
Mexique, qui subit la menace non seulement du mur étasunien qui
doit être construit à sa frontière sud et que le
Mexique est censé payer mais celle plus récente de la
part de Trump d'un retrait unilatéral de l'ALÉNA. Les
États-Unis menacent aussi de déporter 12 millions de
ses citoyens qui sont migrants aux États-Unis de même
que 50 000 Haïtiens et 5 millions de Salvadoriens.
Selon
Moncada, les pays caribéens qui ont largement rejeté le
diktat des États-Unis à l'effet
d'attaquer le Venezuela sont soumis à une pression constante de
l'administration Trump par le biais notamment du secrétaire
d'État Rex Tillerson et du secrétaire
général de l'OÉA Luis Almagro.
C'est dans ce contexte que les États-Unis ont
été capables d'utiliser le Mexique de même que le
Canada et d'autres pays pour piloter une résolution contre le
Venezuela à l'OÉA le 3 avril. Cette
résolution n'a pas été adoptée par la
majorité des
États membres de l'OÉA mais a été
déclarée « adoptée par
consensus » en dépit de l'abstention de quatre
États membres et de l'absence d'autres pays qui avaient
quitté la réunion en guise de protestation.
Moncada a aussi dénoncé le rôle que
joue l'OÉA dans l'incitation de la violence à
l'intérieur du Venezuela. Depuis que la résolution
anti-vénézuélienne a été
adoptée le 3 avril, près de 40
Vénézuéliens
sont morts suite aux protestations et émeutes
contre-révolutionnaires. [3]
Moncada a dit que l'adoption de la résolution de
l'OÉA et les accusations non fondées qu'elle contient ont
servi à justifier la violence. Il a dit que la prochaine
réunion de l'OÉA, qui aura lieu le 31 mai, va
vraisemblablement coïncider avec un regain de violence contre les
Vénézuéliens.
Il a dit que la prochaine réunion de
l'OÉA va chercher à établir un « groupe
d'amis » qui vont coordonner de manière plus
étroite les attaques contre le Venezuela. Le peuple
vénézuélien, a-t-il dit, est victime des efforts
visant à
réaliser les résultats auxquels s'attendent les
États-Unis avec cette campagne de l'OÉA contre le pays,
et il a souligné que la violence et l'ingérence
extérieure vont de pair. « Nous devons briser ce
cycle, ce mécanisme morbide », a dit Moncada.
« Je veux rendre hommage aux pays membres de
l'OÉA, 17 pays en particulier des Caraïbes et de
l'Amérique centrale, qui résistent à ces
pressions. »
Notes
1. Lire « Le
Venezuela
résiste
à
l'ingérence
impérialiste :
Dénonçons
le
sale
rôle
joué par le Canada ! Ne touchez pas au
Venezuela ! » - Le Marxiste-Léniniste, 22
avril 2017
2. Le processus de retrait prend quatre mois
à partir du moment où il est enclenché. Le
Venezuela va être le premier pays à se retirer de
l'OÉA de son propre gré. Cuba a été
expulsée en 1962 peu de temps après sa
révolution à cause des pressions des États-Unis.
Bien que l'expulsion ait été abrogée en 2009,
Cuba a déclaré qu'elle n'a pas l'intention de revenir
à l'organisation.
3. Selon les données officielles
vénézuéliennes, sept des victimes participaient
à des manifestations et 18 n'y participaient pas ;
cinq cas demeurent indéterminés et neuf cas sont
reliés à un accident survenu pendant une action de
vandalisme sur une entreprise dans laquelle cinq individus ont
électrocuté. Trois cas concernent les forces de
sécurité et ont mené à des arrestations
d'officiers et le gouvernement a annoncé que l'usage d'armes
à feu par les unités affectées aux manifestations
était
strictement interdit.
Une économiste explique la guerre
économique
qui se mène contre le Venezuela
Pascualina Curcio, une économiste
vénézuélienne réputée et professeure
au Département des sciences économiques et
administratives de l'Université Simón Bolívar
s'est adressée à des invités et médias
étrangers dans la
capitale du pays Caracas le 12 mai pour discuter des efforts qui
sont faits pour déstabiliser l'économie du Venezuela. La
professeure Curcio a expliqué que le Venezuela fait face
depuis 2013 à de l'inflation, des pénuries et
d'autres problèmes qui sont principalement le résultat
d'un
sabotage concerté.
Derrière les problèmes économiques
apparents se trouve un problème politique, a dit madame Curcio.
Avant 1999, l'augmentation du Produit intérieur brut du
Venezuela s'accompagnait de l'augmentation de la pauvreté.
Après 1999, quand le pays a entrepris sa
Révolution bolivarienne sous la direction du président
Hugo Chavez, le PIB a augmenté mais la pauvreté a
baissé. Dès le début, ce développement a
été présenté comme un modèle
économique qui ne fonctionne pas mais qui ne fonctionne
pas pour qui ? Pour les détenteurs du capital, ou pour les
pauvres et les travailleurs, a demandé l'économiste. Les
entreprises monopolistes et les financiers internationaux
menacés par ce modèle ont entrepris du sabotage et ils
ont les moyens de le faire.
Les résultats du sabotage sont ensuite
présentés comme une caricature qui
« prouve » l'échec du socialisme, a dit
madame Curcio. Il ne s'agit pas d'un simple sabotage de
l'« économie » car c'est le peuple qui est
directement affecté et qui
souffre, a-t-elle dit. Les problèmes ne sont pas non plus le
résultat d'un déclin du PIB dû à
l'effondrement des prix du pétrole car le PIB demeure bien
au-dessus de ce qu'il a été depuis 30 ans. En
dépit des difficultés, la consommation de nourriture par
habitant
demeure beaucoup plus élevée que dans les
années 1980 et 1990, en particulier pendant les
périodes de crise, grâce aux efforts du gouvernement pour
assurer que les aliments de base atteignent la population.
Curcio a identifié trois mécanismes par
lesquels la guerre économique est menée contre le
Venezuela :
1. Le retrait de la
circulation de certains biens de base par les firmes et les vendeurs en
gros monopolistes. Alors que les fruits et les légumes et
plusieurs autres produits se trouvent facilement, d'autres produits de
base comme le pain connaissent une pénurie. La production de ces
biens manquants se poursuit et ceux-ci se
trouvent sur les marchés illégaux mais leur distribution
est perturbée, a-t-elle dit. Cela se produit bien que le
gouvernement fournisse les devises étrangères
nécessaires pour tout produit de base qui doit être
importé, a-t-elle ajouté.
2. L'inflation
induite, la dévaluation délibérée de la
devise vénézuélienne, le bolivar. Le
Venezuela, comme plusieurs pays d'Amérique latine, dépend
des importations pour obtenir plusieurs produits importants. En
conséquence, les prix à
l'intérieur du pays dépendent beaucoup des prix
internationaux et il existe un marché noir illégal de la
devise qui s'oppose au taux fixe de conversion des bolivars en dollars
et vice-versa. Ce taux manipulé devient ensuite le point de
référence pour les prix à l'intérieur du
pays.
De nombreux importateurs, de grands monopoles, n'ont
pas recours au taux fixe de 10 bolivars pour un dollar mais au
taux de change sur le marché noir qui est des centaines de fois
plus élevé. Par conséquent, les prix augmentent de
façon dramatique et cela est encouragé par les sites web
qui « fixent » les taux de change sur le
marché noir. Normalement, l'inflation correspond à une
baisse de production mais aucune baisse de production au Venezuela ne
peut expliquer l'inflation qui se produit au pays. Elle est liée
aux indicateurs du marché noir, a dit madame Curcio.
3. Le blocus
financier international. Le Venezuela est
considéré comme le pays le plus « à
risque » dans le monde par les prêteurs financiers
internationaux. On lui a attribué 2000
« points » a dit la professeure, ajoutant que
chaque
« point » correspond à peu près
à un point de pourcentage d'intérêt sur la dette.
Le Venezuela est le pays du monde qui possède les plus grandes
réserves de pétrole et parmi les plus grandes
réserves d'eau fraîches, sans parler des mines d'or et de
plusieurs autres ressources et on le dit « à
risque », a-t-elle dit. Il en résulte que depuis la
chute des prix du pétrole en 2013 trouver du financement a
coûté extrêmement cher. Parmi les autres actions
hostiles, on compte la fermeture par Citibank du compte du Venezuela
à cause de ce « risque » alors que la
banque a maintenu ses comptes privés basés au Venezuela.
Curcio a dit que l'intensité de ce sabotage
change selon la situation politique dans le pays. Immédiatement
avant les élections de 2015 à l'Assemblée
nationale, la farine de maïs est devenue très rare alors
que des produits se sont mis à réapparaître juste
après les élections dans lesquelles les partis
oligarchiques pro-États-Unis ont remporté une
majorité de sièges. Un mécanisme qui a
été mis sur pied pour s'attaquer à ce sabotage de
l'approvisionnement alimentaire a été la création
des
comités de distribution locale d'aliments, les CLAP qui retirent
la fourniture des denrées de base des mains des monopoles. Le
sabotage continu de l'approvisionnement en aliments du peuple
vénézuélien et le refus des entreprises
privées d'assurer la livraison des produits de première
nécessité ont poussé le Venezuela à
considérer cela comme un problème politique qui doit
être pris en main, a dit la professeure Curcio.
Libération du combattant pour
l'indépendance de Porto Rico
Oscar López Rivera est libre! Tout pouvoir aux
mouvements du peuple!
Le combattant portoricain pour l'indépendance
Oscar López Rivera a été libéré
le 17 mai après près de 36 ans comme prisonnier
politique aux États-Unis. La sentence de López a
été commuée le 17 janvier par le
président américain sortant Barack Obama.
Le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) se joint à tous ceux qui
célèbrent cette victoire et transmet ses salutations les
plus chaleureuses et ses félicitations à Oscar, à
sa famille et à son équipe juridique, aux autres
patriotes qui ont fait l'objet d'emprisonnement semblable et surtout
aux mouvements du peuple portoricain pour la
libération des prisonniers politiques et leur
autodétermination. En cette occasion, le PCC(M-L)
réitère son soutien inébranlable à la lutte
de Porto Rico pour son indépendance face au colonialisme
américain.
En 1981, López
a été condamné sans preuve sur des accusations
fausses de conspiration séditieuse et condamné à
une peine de 55 ans. Les accusations de sédition ont
été la méthode principale utilisée par les
États-Unis contre les patriotes portoricains depuis 1936.
Cette année-là, Pedro Albizu Campos, fondateur du Parti
nationaliste de Porto Rico et neuf autres personnes ont
été accusés d'avoir tenté de renverser par
la force le gouvernement des États-Unis et emprisonnés
aux États-Unis pendant 10 ans. Une autre vague d'attaques
contre le mouvement pour l'indépendance a eu lieu de la fin des
années 1970 au début des années 1980,
lorsque des
dizaines de Portoricains y compris Oscar López Rivera ont
été accusés de sédition. Dans tous ces cas,
c'est le mouvement du peuple qui a fait avancer la lutte vers la
prochaine étape. Sa défense du droit d'être de
Porto Rico, la libération des prisonniers politiques et le
retrait de la marine américaine du pays ont tous
été des étapes importantes dans
la lutte de Porto Rico pour l'indépendance.
Le PCC(M-L) veut mettre en lumière
également les contributions remarquables d'un emblème de
ce mouvement, le défunt Luis Nieves Falcon et le Comité
portoricain pour les droits humains qui ont combattu et organisé
sans relâche pour la liberté des prisonniers politiques
portoricains. Luis Nieves Falcon et le comité ont grandement
contribué à populariser leur cause et à
réunir et mobiliser tous les secteurs de Porto Rico pour leur
liberté et pour l'indépendance nationale, comme on l'a vu
de manière frappante dans la marche historique
de 100 000 personnes à San Juan le 29
août 1999. Sans les fondements qui ont été
établis par ce travail, la libération
de López n'aurait certainement pas été possible.
Célébrations à San Juan à Porto Rico le 17
mai 2017
Opposition aux provocations des
États-Unis sur la péninsule coréenne
Le nouveau président sud-coréen s'engage
à travailler pour la paix et la stabilité
- Philip Fernandez -
Le 9 mai, Moon Jae-in a été
élu le 19e président de la République de
Corée (Corée du sud). Moon est un ancien activiste
politique étudiant de 64 ans, un avocat des droits humains
et un dirigeant au sein du parti politique Minjoo. Moon a
également
été chef d'état-major de feu le président
sud-coréen Roh Moon-hyun qui a été au pouvoir
de 2002 à 2007 et dont la présidence a
été marquée par un renforcement des relations
entre le
Nord et le Sud de la Corée qui ont culminé en
octobre 2007 par une entente qui a fait progresser l'objectif de
la réunification nationale.
Moon a reçu
près de 42 % des voix exprimées par
les 77,2 % de l'électorat qui ont voté.
C'était la plus forte participation électorale en deux
décennies. Son plus proche adversaire, l'ancien procureur
sud-coréen HongJoon-pyo, a
recueilli 25,5 % des voix.
Les élections présidentielles
sud-coréennes ont été déclenchées
par les manifestations massives tenues par le peuple sud-coréen
à la fin de 2016 et au début de
l'année 2017 pour exiger que la présidente Park
Guen-Hye démissionne
suite au scandale de corruption qui a secoué son administration.
Les manifestations ont aussi dénoncé son attitude
humiliante et servile vis-à-vis les impérialistes
américains et son antipathie ouverte envers le gouvernement et
le peuple de la République populaire démocratique de
Corée (RPDC). Il a été révélé
que le gouvernement de Park avait extorqué des dizaines de
millions $ des plus grands monopoles sud-coréens, dont
Samsung, en échange de faveurs politiques et de l'adoption de
lois anti-travailleurs. Park a été destituée
et est présentement en prison en attente du procès pour
ses crimes.
Dans la période qui a mené aux
élections, Moon Jae-in a déclaré que s'il
était élu, son administration travaillerait fort pour
panser les blessures résultant de près d'une
décennie de règne conservateur en Corée du sud. Il
a même promis de rouvrir
le complexe industriel Kaesong [1]
et de faciliter la normalisation des relations entre la RPDC et la
République de Corée (ROK). Moon a également promis
de revoir la décision du gouvernement précédent de
permettre aux États-Unis d'installer un
système de défense antimissile en Corée du sud,
auquel la majorité des Coréens s'opposent, et de le
soumettre à un référendum. Entre autres, Moon
s'est également engagé à lutter contre la
corruption et à circonscrire le pouvoir politique et les
privilèges des grandes multinationales.
Les médias rapportent que les Coréens du
sud veulent « un changement structurel » parce
qu'ils savent très bien comment les impérialistes
américains interviennent pour renverser les gouvernements qui
défendent les intérêts du peuple coréen. Ils
ont
toujours été contre l'utilisation de leur territoire par
les impérialistes américains pour maintenir la nation
coréenne divisée et ont vu leurs gouvernements les trahir
à ce sujet. Ils sont donc déterminés à
garder l'initiative politique entre leurs mains.
Note
1. Le complexe industriel de Kaesong a
été
inauguré en 2004 comme entreprise
commune nord-sud. Plus de 125 entreprises sud-coréennes ont
employé près de 60 000
travailleurs de la RPDC à Kaesong, sur le côté nord
du 38e parallèle qui divise le nord et le
sud de la Corée, pour produire des biens sur les marchés
nationaux et étrangers, notamment
des textiles, des semi-conducteurs, la céramique et d'autres
objets. C'était un exemple concret
du potentiel qui existait pour une coopération accrue entre le
Nord et le Sud de la Corée,
conséquence directe de la déclaration historique Nord-Sud
du 15 juin 2000. En mars 2016, le
gouvernement de Park a fermé l'entreprise, une décision
qui a été dénoncée par près de 85 %
des habitants de la Corée du sud.
Non aux provocations bellicistes des États-Unis
contre le peuple coréen! Défendons la paix
dans la péninsule coréenne!
- Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) et
Fédération coréenne du Canada -
Piquets
à
Toronto
contre
les
préparatifs de guerre des
États-Unis dans la péninsule coréenne
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À la fin du mois d'avril de cette année,
les États-Unis et l'armée sud-coréenne ont
terminé leurs exercices militaires conjoints annuels et
illégaux Key Resolve/Foal Eagle menés contre la
République populaire démocratique de Corée (RPDC).
Ce fut l'exercice le plus important en quarante ans. En plus des
manoeuvres réelles et simulées qui
ont mobilisé plus de 330 000 soldats américains
et sud-coréens, les exercices ont compris la participation du
super porte-avion de classe Nimitz, l'USS Carl Vinson
de même que des sorties de pratiques de frappe par deux
bombardiers B-1B des États-Unis, tous deux capables de larguer
des bombes et des missiles
nucléaires. Ces exercices de guerre agressifs font partie
d'OPLAN 5015, un accord entre l'armée américaine et
la Corée du sud qui comprend la planification de frappes
préventives contre des sites militaires de la RPDC, des «
raids de décapitation » contre les dirigeants de la
RPDC et d'autres manoeuvres en vue du déclenchement
d'une guerre et de l'imposition d'un changement de régime contre
la RPDC. L'objectif est on ne peut plus clair : mener une
deuxième guerre de Corée contre la RPDC et la transformer
en colonie des États-Unis, comme ceux-ci l'ont fait de la
Corée du sud.
Face aux efforts des États-Unis pour supprimer
son existence même, la RPDC a été forcée de
détourner d'importantes ressources vers la mise en oeuvre de
mesures de toutes sortes pour défendre son peuple et sa
souveraineté. Le 26 avril, le ministère des Affaires
étrangères de la RPDC a déclaré :
« La politique des États-Unis
visant à isoler et à étouffer la RPDC et la menace
nucléaire posée par les États-Unis contre la RPDC
depuis plus d'un demi-siècle ont forcé la RPDC à
développer des armes nucléaires. »
En même temps, le gouvernement de la RPDC fait
tout ce qui est possible sur le front diplomatique pour trouver une
solution politique à ces actes de guerre perpétrés
par les États-Unis. Ses nombreuses interventions auprès
du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) sont
restées lettre morte puisque le CSNU lui-même a
été transformé
par les États-Unis et d'autres grandes puissances en un
instrument de guerre et d'agression où les pouvoirs de police
ont remplacé la primauté du droit et même la Charte
de l'ONU.
La campagne de désinformation menée
contre la RPDC par les médias monopolisés et même
la Société Radio-Canada financée par les fonds
publics entretiennent un climat belliciste contre la RPDC en la
présentant comme l'« agresseur » et une «
menace » dans la péninsule coréenne.
Déformant totalement la vérité, cette
campagne vise à neutraliser l'aspiration du peuple canadien
à la paix dans la péninsule coréenne et son
opposition historique aux fauteurs de guerre américains et
à leur longue histoire et sanglante histoire partout dans le
monde.
En plus, la diabolisation
de la RPDC et de ses dirigeants couvre de silence de façon
délibérée les efforts diplomatiques continus de la
RPDC pour établir la paix dans la péninsule
coréenne. Pas une seule fois, par exemple, la
Société Radio-Canada n'a-t-elle parlé des nombreux
appels directs de la RPDC auprès des États-Unis pour que
ceux-ci
concluent un traité de paix avec elle tel que convenu par
l'Accord d'armistice coréen (AAC) conclu le 27
juillet 1953. En fait, non seulement les États-Unis ont-ils
année après année rejeté les propositions
de la RPDC, ils ont transgressé toutes les clauses de l'AAC,
notamment en introduisant depuis plus de cinquante ans des armes
nucléaires dans la péninsule coréenne. Cette
intransigeance de la part des États-Unis montre clairement qui
veut la paix et qui veut la guerre dans la péninsule
coréenne. Les États-Unis n'ont aucune raison de ne pas
signer un traité de paix avec la RPDC autre que le fait que leur
ordre du jour est différent, soit celui de faire main basse sur
toute la
péninsule coréenne pour leurs propres
intérêts géopolitiques étroits et pour
maintenir le peuple coréen dans un état de servitude afin
qu'il soit incapable de faire obstacle aux intérêts
hégémoniques des États-Unis en Asie de l'Est en
tant que peuple souverain uni à la défense de la paix.
À cet égard, vers la fin du mois d'avril de cette
année,
l'administration Trump s'est empressée d'installer la batterie
de missiles des terminaux de défense régionale à
haute altitude (THAAD) en Corée du sud malgré
l'opposition massive et les manifestations continues du peuple
coréen. L'empressement venait du fait que peu importe le
résultat des élections présidentielles
sud-coréennes le 10 mai,
le THAAD serait un fait accompli. Pour remuer le couteau dans la plaie,
l'administration Trump s'attend à ce que le peuple de
Corée du sud paie la facture de 1 milliard $ US . Les
Canadiens doivent appuyer le peuple coréen et s'opposer au
système de défense antimissile THAAD à la
lumière de leur propre histoire d'opposition aux
essais du Missile Cruise américain au Canada et de leur ferme
opposition aux plans du gouvernement libéral de Justin Trudeau
de permettre le déploiement du système de défense
antimissile des États-Unis en sol canadien.
Tous les gens épris de justice et de paix au
Canada et à l'étranger doivent appuyer le peuple
coréen contre les préparatifs de guerre dirigés
par les États-Unis peu importe le prétexte. La situation
extrêmement dangereuse qui a été
créée sur la péninsule coréenne et qui
pourrait facilement déclencher une deuxième Guerre de
Corée et embraser le
monde dans une Troisième Guerre mondiale n'est pas causée
par la RPDC. On doit prendre toutes les mesures pour retenir la main
des bellicistes impérialistes aux États-Unis et au Canada
et stopper leur course belliciste sur la péninsule
coréenne.
Le gouvernement du Canada doit se racheter du fait
qu'il s'est joint aux États-Unis dans leur ingérence dans
la guerre civile en Corée dans laquelle le Canada n'avait pas
d'affaire à intervenir. Cette ingérence a
été faite cinq ans à peine après que le
peuple coréen ait joué un rôle héroïque
dans la défaite du Japon et des puissances de l'Axe et à
la défense de la paix pour l'humanité dans la Seconde
Guerre mondiale. Le Canada doit également chercher à
normaliser ses relations avec la RPDC, qui avaient été
établies en 2001, sur la base du principe de la paix et de
la non-ingérence dans leurs affaires respectives. Sur cette
base, les relations commerciales et d'autres liens peuvent être
établis à l'avantage mutuel des deux pays. Ce serait
là une contribution positive à la promotion de la paix et
de la stabilité sur la péninsule coréenne.
Non à l'agression et aux
sanctions des États-Unis contre la RPDC !
Démantelez le système de défense de missiles THAAD
en Corée du sud !
Les États-Unis doivent signer un traité de paix avec la
RPDC
immédiatement !
Le Canada doit normaliser ses relations avec la RPDC
immédiatement !
Troupes américaines, hors de Corée !
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