Le
                              Marxiste-Léniniste

Numéro 7 - 23 janvier 2013

Affirmons les droits des Premières Nations!

Il y a une seule lutte pour l'affirmation des droits

Marche des Premières Nations et supporteurs de Tilbury au Pont Ambassadeur à Windsor le 16 janvier 2013

Affirmons les droits des Premières Nations!
Il y a une seule lutte pour l'affirmation des droits
Les revendications adressées au gouvernement Harper sont justes - Enver Villamizar
Les Métis et les peuples autochtones non-inscrits remportent une bataille juridique historique pour leurs droits - Philip Fernandez
Les actions se poursuivent au Canada et dans le monde pour affirmer les droits des Premières Nations
Journée mondiale d'action d'Idle No More le 28 janvier


Affirmons les droits des Premières Nations!

Il y a une seule lutte pour l'affirmation des droits


Pont Ambassadeur, Windsor, le 16 janvier 2013

L'Opposition ouvrière considère la lutte des Premières Nations pour affirmer leurs droits comme étant également l'affaire des travailleurs. La lutte pour garantir les droits de tous, dont la lutte importante des Premières Nations pour leurs droits ancestraux, de traités et constitutionnels, est l'affaire de tous les travailleurs, jeunes et aînés du Canada. L'avenir du Canada réside dans la lutte pour les droits de tous ! Il n'y a qu'une seule lutte pour affirmer les droits de tous. La lutte des Premières Nations et celle de la classe ouvrière ne sont pas des choses séparées.

Les Premières Nations ont des droits spécifiques qui leur appartiennent en tant que Premières Nations. Les travailleurs ont une lutte qui leur est propre pour affirmer leurs droits contre le droit de monopole en tant que véritables producteurs de la valeur et dispensateurs des services. Ces luttes s'unissent dans la lutte pour les droits de tous en tant qu'êtres humains.

L'État actuel et sa démocratie sont en crise parce qu'ils ne peuvent pas et ne veulent pas garantir les droits de tous, y compris les droits spécifiques des Premières Nations et de la classe ouvrière. L'État et sa démocratie sont pris dans les filets inextricables du droit de monopole et refusent de répondre à l'appel de l'histoire qui demande l'affirmation des droits de tous.

La tâche d'affirmer les droits appartient à tous les Canadiens. L'unité combattante des Premières Nations et de la classe ouvrière apporte le nombre, la détermination, la vision et l'objectif de défendre les droits de tous et de créer les nouveaux arrangements économiques, politiques et sociaux qui les garantissent concrètement.

Les Premières Nations et la classe ouvrière rejettent le diktat des gouvernements Harper, du Québec et des provinces qui disent aux gens ce qu'ils doivent et ne doivent pas penser, dire et faire. Les Premières Nations et la classe ouvrière sont capables de penser et d'analyser par elles-mêmes et de déterminer la voie à suivre pour affirmer leurs droits. L'ordre du jour de Harper et des autres représentants de l'État est tout à fait différent de celui des Premières Nations et de la classe ouvrière. S'il était le même, les droits de tous ne seraient pas réduits à des énoncés de politique soumis aux caprices pragmatiques des monopoles et de leur désir étroit de bâtir des empires mondiaux sur le dos des peuples, de leurs terres et de leurs ressources naturelles. Un État et une démocratie du, par et pour le peuple affirmeraient les droits comme quelque chose d'inaliénable et garantiraient aux Premières Nations et à la classe ouvrière le droit de décider et le contrôle sur tout ce qui les touche. Il ne saurait en être autrement dans ce monde moderne où c'est le peuple lui-même qui doit être doté du pouvoir de contrôler ses affaires économiques, politiques et sociales.

L'ordre du jour de l'État et de la démocratie actuels est incompatible avec le développement d'une relation de nation à nation entre les Premières Nations et le Canada. Le concept de maître et esclave a fait son temps. La notion d'un conquérant colonial et de Premières Nations conquises est un mensonge. Les Premières Nations n'ont jamais été conquises et ne le seront jamais. On en a la confirmation dans le puissant mouvement actuel. Une définition moderne d'une relation de nation à nation est en train de prendre forme sous nos yeux et ce sera quelque chose de grandiose une fois cette relation épanouie.

L'Opposition ouvrière a le devoir moral et historique de tout faire pour aider les Premières Nations à remporter leur bataille pour leurs droits ancestraux, de traités et constitutionnels. Cette contribution est partie intégrante de la lutte pour les droits des travailleurs contre le droit de monopole et elle fait partie de la lutte pour les droits de tous. Les Premières Nations et la classe ouvrière sont unies dans une unité combattante contre le même ennemi, lequel est représenté par la dictature Harper et d'autres au sein de l'État actuel et de sa démocratie rongée par la crise. Les Premières Nations et l'Opposition ouvrière, avec l'appui de tous les Canadiens épris de justice qui veulent construire une société nouvelle, luttent pour priver les autorités de leur pouvoir de priver le peuple de ses droits.


Des syndiqués de la section locale 763 des Ironworkers, Hamilton, Ontario, le 11 janvier 2013

Les Premières Nations ont des droits en tant que Premières Nations !
Les travailleurs ont des droits en tant que producteurs
de la valeur et dispensateurs des services !
Tous ont des droits en vertu de leur humanité !
Idle No More (« Fini l'inaction ! ») Harper No More ! (« Fini Harper ! »)
L'avenir du Canada est dans la lutte pour les droits de tous !

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Les revendications adressées au gouvernement Harper sont justes


Kenora, Ontario, le 22 janvier 2013

Une des revendications faites au premier ministre Stephen Harper par l'Assemblée des Premières Nations (APN) est que toute disposition législative doit être conforme à la constitution canadienne, en particulier l'article 35 qui touche aux droits issus de traités des Autochtones.[1] Cette revendication est d'autant plus importante qu'elle met directement en cause les deux projets de lois budgétaires omnibus, le C-38 ainsi que le C-45, adoptés par le gouvernement Harper.

Le premier projet de loi omnibus prévoyait des changements à la réglementation environnementale, en particulier touchant aux pêches, accordant plus de pouvoir au ministre. C'est une atteinte directe aux droits héréditaires des Premières Nations en matière de pêche. De surcroît, le projet de loi comporte des amendements à la Loi sur la gestion des terres des Premières Nations, lesquels facilitent la conclusion d'ententes individuelles avec le gouvernement Harper en les exemptant des dispositions de la Loi sur les Indiens touchant aux questions de contrôle et de prise de décision sur leurs terres et leurs ressources.

Les nouveaux arrangements en matière de gestion des terres font en sorte que des Premières Nations individuelles développent leurs terres sur la base de leurs propres principes d'utilisation et de leurs propres lois de protection environnementale. En procédant ainsi, il semblerait que le gouvernement Harper offre une carotte à certaines Premières Nations dans l'espoir d'entretenir des relations avec elles sur une base individuelle avec l'intention de plus facilement voler leurs ressources naturelles, évitant ainsi d'avoir à envisager la question des droits issus de traités des Premières Nations dans leur ensemble.

Ce n'est pas le fruit du hasard si le jour même de la mobilisation des peuples des Premières Nations et de leurs supporteurs sur la colline du parlement et partout au pays, et de la rencontre avec l'APN, John Duncan, ministre des Affaires autochtones et Développement du Nord Canada a saisi l'occasion pour annoncer que « huit autres Premières Nations s'engagent à conclure des ententes dans le contexte de l'Accord-cadre sur la gestion foncière (ACGF), leur permettant d'éventuellement se retirer des obligations telles que stipulées par 34 articles de la Loi concernant les Indiens et touchant aux terres, leur permettant d'exercer un plus grand contrôle sur leurs territoires de réserve et sur leurs ressources. »

Il s'agit de l'approche « graduelle ». Maintenant les médias prétendent que les Premières Nations s'opposent à cette approche dite graduelle, comme si elles désiraient accélérer le processus de mise en place d'arrangements de gestion foncière similaires.

Ainsi on tente d'obscurcir l'affirmation par les Premières Nations de leurs droits ancestraux et de diviser l'opposition en deux parties : celle qui désire de nouvelles ententes touchant aux terres et celle qui n'en veut pas. En s'en tenant à leurs revendications pour la reconnaissance des droits de tous et en affirmant leur « Non ! » de façon non-équivoque, les Premières Nations prennent position pour les droits de tous contre le diktat et la destruction nationale du gouvernement.


Kapuskasing, Ontario, le 8 janvier 2013; Sault Sainte-Marie, Ontario, le 11 janvier 2013

Note

1. Extrait de la lettre de l'APN au premier ministre Harper, le 11 janvier 2013 :

« Tous les textes de loi doivent être incontestablement conformes à l'article 35 de la Constitution canadienne et à la DNUDPA (Déclaration des Nation Unies sur les droits des peuples autochtones). Les lois et dispositions législatives qui contreviennent à nos droits, comme c'est le cas dans les projets de loi C-38 et C-45, doivent être révisées. Le Canada doit se doter d'un régime de réglementation environnementale qui respecte nos droits. Il faut cesser de proposer des textes législatifs qui ne font que rafistoler la Loi sur les Indiens ; ces textes doivent être remplacés par d'autres appuyant les gouvernements des Premières Nations et la réédification des nations, ainsi qu'englober un mécanisme permettant aux nations qui le souhaitent de délaisser la Loi sur les Indiens. Pour entretenir la relation initiale, le Canada doit mettre en place un processus permanent lui permettant de s'assurer que tous les nouveaux projets de loi et que toutes les nouvelles politiques du gouvernement fédéral sont entièrement conformes à l'article 35 et aux normes internationales des droits de la personne. »

(Traduction : LML)

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Les Métis et les peuples autochtones non-inscrits
remportent une bataille juridique historique
pour leurs droits


Les Premières Nations affirment leurs droits sur la réserve non cédée de Wilwemikong sur l'île Manitoulin,
en Ontario, le 30 décembre 2012.

Le 8 janvier 2013, l'honorable Michael Phelan de la Cour fédérale du Canada a reconnu que les Métis et les Autochtones non-inscrits sont des « Indiens » en vertu du paragraphe 91 (24) de la Loi constitutionnelle de 1867, et que désormais leurs droits et leurs demandes doivent être respectés par la Couronne et son gouvernement. La Cour fédérale entend des causes menées contre le gouvernement fédéral.

La cause a débuté en 1999 lorsque le Congrès des peuples autochtones et plusieurs Métis et Indiens non-inscrits dirigés par le regretté Harry Daniels, ont contesté le gouvernement fédéral devant les tribunaux. Ils se sont dits victimes de discrimination puisqu'on ne leur attribuait pas le statut d'« Indien » en vertu d'un paragraphe de la Loi constitutionnelle. Le Congrès des peuples autochtones (anciennement le Conseil national des Autochtones du Canada) est une organisation politique qui représente le peuple autochtone vivant hors-réserve au Canada.

L'honorable Phelan a conclu que les Métis — qui sont principalement issus de mariages entre des Écossais ou des Français et des femmes des Premières Nations durant la période de la traite des fourrures — et les personnes des Premières Nations ayant perdu leur statut du fait d'avoir marié des hommes non-autochtones ou d'avoir quitté leur réserve sont des « Indiens » tel que défini dans les documents historiques et sur la base de témoignage d'experts.

Il a décidé que les droits des Métis et des Indiens non-inscrits doivent être fondés sur le fait d'être membre de Nations ou d'un groupe régi par traité, et non sur la base d'une définition légale étriquée qu'on trouve dans la Loi sur les Indiens.

L'honorable Phelan a dit : « La reconnaissance des Métis et des Indiens non-inscrits en tant qu'Indiens en vertu du paragraphe 91 (24) devrait assurer un plus grand respect et inspirer la réconciliation en éliminant toute incertitude entretenue envers ces groupes. »

Il convient de noter que le juge laisse entendre que le refus par le gouvernement fédéral de reconnaître les droits des Métis et des peuples indiens non-inscrits perdure depuis de nombreuses années. En 1972, du temps du gouvernement libéral de Trudeau, il était connu que les Métis et les Indiens non-inscrits, qui n'étaient « pas protégés ne serait-ce que par le ministère des Affaires autochtones et Développement du Nord Canada et sont plus exposés à la discrimination et autres handicaps sociaux. Nous pouvons dire qu'en l'absence d'initiatives fédérales en cette matière, ils sont les plus défavorisés parmi les Canadiens ». Encore aujourd'hui, le gouvernement fédéral continue d'avoir recours aux tactiques de diviser pour régner et de discrimination envers le près d'un million de Métis et d'Indiens non-inscrits, poursuivant la politique coloniale du XIXe siècle d'oppression et de génocide racistes contre les peuples autochtones, à laquelle résiste résolument ces peuples aujourd'hui.

La chef nationale du Congrès des peuples autochtones, Betty Ann Lavallée, a déclaré que cette cause en est une d'« équité, de dignité et d'estime de soi ». Elle a dit que son organisation a dépensé plus de 2 millions $ au cours des 14 dernières années en frais judiciaires et que les sommes dépensées par le gouvernement fédéral pour faire échec à cette démarche aurait pu servir à « régler certaines des questions importantes dont il est question dans la décision ». La réaction immédiate du gouvernement Harper a été de « se pencher sur la décision ». Vu le refus du gouvernement Harper de reconnaître les droits des Premières Nations ou de quiconque à l'exception d'une riche minorité au Canada et de leurs hommes de main, on peut s'attendre à ce que le gouvernement fédéral aille en appel de la décision devant la Cour suprême.

Néanmoins, la décision de la Cour fédérale favorable aux Métis et aux Indiens non-inscrits représente une victoire pour les plus de 400 000 Métis et les 550 000 Indiens non-inscrits du Canada. Il s'agit aussi d'une victoire pour les Premières Nations ainsi que pour tout le peuple canadien, étant engagés dans une lutte pour la reconnaissance de leurs droits collectifs et pour une société qui reconnaît et qui garantit les droits de tous en vertu de leur existence, ce qui comprend les droits ancestraux, issus de traités et constitutionnels des peuples autochtones du pays.


Sudbury, 11 janvier 2013

(Photos: H. Manitowabi, C. Kimewon)

(Traduction : LML)

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Les actions se poursuivent au Canada et dans le monde pour affirmer les droits des Premières Nations

Suite à la journée d'action pancanadienne du 11 janvier, d'autres actions ont été organisées le 16 janvier à l'échelle du pays et dans le monde pour affirmer les droits des Premières Nations. Il y a eu notamment des ralentissements et blocus d'autoroutes et de voies ferrées pour conscientiser davantage les gens sur la situation des Premières Nations et la nécessité que le Canada respecte ses obligations en matière de traités.

Les actions ont également réitéré la demande de la chef Theresa Spence de la Première Nation Attawapiskat que se tienne « une réunion entre toutes les parties impliquées dans les traités. Cela comprend les chefs, le Gouverneur général et le premier ministre ». La chef Spence a refusé de rencontrer uniquement Harper et que la rencontre ait un ordre du jour établi par lui et non les chefs, et elle a dit très clairement que la rencontre que Harper a tenue avec certains chefs le 11 janvier n'a pas satisfait ces exigences. Comme certains des traités les plus importants ont été signés avec la Couronne britannique, la chef Spence et d'autres avec elle ont demandé « que la reine d'Angleterre envoie son représentant, qui est le gouverneur général du Canada ».

On a rapporté le 17 janvier que la reine Élizabeth II, dont le représentant officiel au Canada est le gouverneur général, a déclaré qu'elle n'interviendrait pas. C'est ce que nous apprenait une lettre datée du 9 janvier d'un fonctionnaire du Palais de Buckingham en réponse à une lettre du 15 décembre d'un résident de Colombie-Britannique : « Ce n'est pas une matière dans laquelle la Reine pourrait intervenir. En tant que souveraine constitutionnelle, Sa Majesté agit par l'intermédiaire de son représentant personnel, le Gouverneur général, sur conseil de ses ministres canadiens et par conséquent c'est à eux que votre appel doit être adressé. »

La chef Spence fait la grève de la faim depuis maintenant six semaines (42 jours), se nourrissant uniquement de bouillon de poisson et de thé aux herbes. Elle a été rejointe par l'aîné du Manitoba Raymond Robinson qui s'est dit prêt à mourir pour son peuple aux côtés de la chef Spence pour que soit satisfaite la demande de changer les conditions que vivent les Premières Nations au Canada. L'aîné mi'kmaq Jean Sock a dû mettre fin à sa grève de la faim de 28 jours le 14 janvier pour aller au chevet de sa mère gravement malade au Nouveau-Brunswick.

Le mouvement Idle No More a appelé à une journée mondiale d'action le lundi 28 janvier, le jour où les députés reviennent au parlement.

Vancouver


Victoria


Prince-George, Colombie-Britannique


  Edmonton


Iqaluit


Barrage ferroviaire, Portage La Prairie, Manitoba


Cochrane, Ontario


Windsor, Ontario


Cayuga, Ontario


Caledonia, Ontario


Toronto


Barrage de la première nation d'Alderville à Rice Lake, Ontario


Barrage ferroviaire des Mohawks de Tyendinaga Mohawk, Ontario


Des jeunes de Premières Nations débutent une marche de 1 100 km vers Ottawa à partir de Whapmagoostui, Québec, à la baie James.


Kanehsatake, Québec


Gesgapegiag, Québec


Fredericton, Nouveau-Brunswick


Miramichi, Nouveau-Brunswick



États-Unis

Hawaï


Lawrence, Kansas


Madison, Wisconsin


Lansing, Michigan


Toledo, Ohio


Ailleurs dans le monde

Queen Victoria Fountain, Londres, Royaume-Uni


Gênes, Italie


Consulat canadien, Tamaki Makaurau, Nouvelle-Zélande


Sydney, Australie

(Photos: LML, Idle No More, B. Granby, B. Williams, A. Thomas, M. Hudema, X. Anaviapik, L. Lepper, R. Richardson, C. Nasmith, Eli_d_m, E. Gabriel, L. Carroll, T. WiseCoyote, R. Daigle, A. LeBeau Spotted Horse, S. Chumbley, Native News Network, S. Schroeder, C. Thomas Muller, D. Canazza, Young Feminists Aotearoa, R. Charida)

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Journée mondiale d'action d'Idle No More le 28 janvier

Le mouvement Idle No More (INM) appelle à une journée mondiale d'action le 28 janvier. Les organisateurs écrivent dans un communiqué émis le 10 janvier :

« Cette journée d'action sera une journée de protestation pacifique au moment où les parlementaires canadiens reviennent au parlement, le 28 janvier. Ce sera une journée d'action contre les atteintes à la démocratie, la souveraineté autochtone, les droits humains et la protection environnementale. Comme il s'agit d'un mouvement de la base, aucune organisation politique ne parle au nom d'Idle No More. C'est un mouvement du peuple. Pour le peuple !

« La vision d'Idle No More se base sur les modes autochtones de la connaissance, lesquels sont enracinés dans la souveraineté autochtone pour la protection, pour les prochaines générations, de l'eau, de l'air, de la terre et de toute création.

« Les lois du gouvernement conservateur, en commençant par la loi C-45, menacent les traités et cette vision autochtone de la souveraineté [...]

« Ce message a été entendu partout dans le monde et le monde surveille comment le Canada répond au message qu'envoient les nombreux supporters d'Idle No More.

« INM demande au gouvernement du Canada de retirer toute loi qui enfreint les traités, la souveraineté autochtone et subséquemment la protection environnementale de la terre et de l'eau [...] »

LML lance l'appel à tous de se mobiliser pour faire entendre les justes revendications des Premières Nations le 28 janvier et de faire en sorte que le Canada établisse avec les Premières Nations des relations qui soient dans le respect de leurs droits ancestraux, de traités et constitutionnels.

(Traduction : LML)

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