- Rick Rozoff, Stop NATO, 14 juin
2009 -
Depuis le début de l'année, les
États-Unis et l'OTAN ont indiqué à maintes
reprises en paroles et par des actes leur intention
d'établir
leur revendication territoriale et d'étendre leur
présence militaire dans ce qu'ils appellent le Grand
Nord :
le cercle polaire et les eaux qui s'y relient, les mers de
Barents et
de Norvège, ainsi que la mer
Baltique.
Le 12 janvier 2009 Washington a émis la
Directive
présidentielle de sécurité nationale 66 qui
contient la prétention belliqueuse que « les
États-Unis ont des intérêts de
sécurité nationale fondamentaux et étendus
dans la
région de l'Arctique et sont disposés à agir
indépendamment ou en conjonction avec d'autres
États pour
protéger ces
intérêts [qui] comprennent la défense
anti-missile
et l'alerte avancée ; le déploiement de
systèmes marins et aériens pour le transport
maritime
stratégique, la dissuasion stratégique, la
présence maritime et les opérations de
sécurité maritimes »[1]
Plus tard le
même mois
l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN)
tenait une
conférence sous le thème « Perspective
en
matière de sécurité dans le Grand
Nord » dans la capitale de l'Islande à laquelle
ont
assisté le secrétaire général de
l'alliance
et ses plus hauts commandants militaires.
Cette initiative concertée a
été
abordée dans un article précédent de la
présente série[2] et les plans
de l'Occident
d'empiéter sur le territoire arctique et confronter la
Russie
dans la région occidentale de l'océan dans un
autre.[3]
Les pays membres de l'OTAN, individuellement et
collectivement, ont multiplié les efforts depuis un mois
pour
accroître de façon impressionnante leur
présence
militaire et leur capacité de combat
dans le Grand Nord.
La Suède : Le champs d'essai et de
bataille
de l'OTAN
Un exemple de cette campagne agressive et
inquiétante nous est donné par les manoeuvres
militaires
Loyal Arrow 2009 de l'OTAN, qui ont lieu présentement et
durent
dix jours, en Suède, qu'un des quotidiens
américains
à grand tirage décrit comme « une force
à action rapide de l'OTAN [...] sur un pied de guerre dans
la
Laponie suédoise » avec la participation
« de dix pays, 2 000 soldats, un porte-avions et 50
chasseurs, dont le F-15 Eagle de l'armée de l'air des
États-Unis, à des exercices de guerre près
de
territoires arctiques contestés ».
Le quotidien ajoute que « le choix de
l'endroit pour tenir des exercices de guerre reflète
l'importance stratégique grandissante de l'Arctique, qui
renfermerait, selon des estimés, le quart des
réserves de
pétrole et de gaz naturel de la planète.
[...] »[4]
Un site web de l'OTAN offre les détails
suivants :
« Dix pays membres et non membres de
l'OTAN
participent à l'exercice aérien Loyal Arrow 2009,
du 8 au
18 juin 2009, en Suède. Une cinquantaine d'avions à
réaction rapides, qui seront basés à l'aile
de
Norrbotten, en Suède, participeront à l'exercice.
Le but
de l'exercice est de former des unités
sélectionnées des quartiers généraux
de la composante de l'air de la force conjointe de la Force de
réaction de l'OTAN dans la coordination et la conduite
d'opérations aériennes. De plus, des appareils du
système aéroporté de détection et de
contrôle (AWACS) de l'OTAN et d'autres avions et
hélicoptères de transport soutiendront les
exercices.
Certaines unités participantes voleront
en provenance de bases situées en Norvège et en
Finlande.
« L'exercice est basé sur un
scénario fictif. Dans ce scénario, des
éléments de la Force de réaction de l'OTAN
(NRF)
[...] seront déployés dans un théâtre
d'opération. La NRF a été
créée pour
donner à l'Alliance un outil efficace face aux nouvelles
menaces
à la sécurité du XXIe siècle. Il
s'agit
d'une force multinationale et conjointe
pouvant être déployée rapidement, munie
d'équipements modernes pouvant accomplir n'importe
laquelle des
missions de l'Alliance, où et quand elles sont
nécessaires, telles que mandatées par le Conseil de
l'Atlantique Nord.
« Environ 800-900 soldats d'Allemagne,
de
Finlande, du Royaume-Uni, d'Italie, de Norvège, de
Pologne, du
Portugal, de Suède, de Turquie et des États-Unis
ainsi
que la composante de détection aérienne
avancée y
participeront. »[5]
Le personnel de l'armée de l'air des
États-Unis est arrivé par avion de la base
qu'utilisent
les États-Unis à Mildenhall, en Angleterre, et
« des équipages de l'air et de terre de
l'armée de l'air des États-Unis en Europe ont
rejoint des
unités militaires d'une dizaine d'autres pays le 8 juin.
[...] »[6]
Les exercices de guerre ont leur base à la
baie
de Botnie dans le nord de la mer Baltique et il s'agit de la plus
grande démonstration de la puissance aérienne de
l'histoire dans cette région.
Le premier jour des exercices, le 8 juin, on
rapportait
que « l'exercice aérien Loyal Arrow sous la
conduite
de l'OTAN a commencé dans le nord de la Suède
aujourd'hui. Le porte-avions britannique HMS Illustrious
[avec 1 000 soldats à son bord] est arrivé dans la
baie
de Botnie, 50 aéronefs et 2 000 personnes,
l'équipage
du porte-avions y inclus, provenant de dix pays participeront au
plus
grand exercice d'entraînement aérien de l'histoire
dans la
baie finlandaise-suédoise de Botnie. »[7]
La base aérienne de Lulea en Suède,
celles
de Bodo en Norvège et d'Oulu en Finlande sont
utilisées
dans ces exercices de guerre de l'OTAN.
Les exercices Loyal Arrow sont basés sur un
« scénario fictif » dans lequel
« La Force de réaction de l'OTAN (NRF) est
déployée dans un théâtre
d'opération,
le Lapistan.
« Le Lapistan est un pays instable, non
démocratique fictif gouverné par une clique
militaire qui
accueille des camps d'entraînement de terroristes. Le
scénario est centré sur un conflit entourant le
pétrole et le gaz naturel avec la Botnie, un pays voisin
fictif
membre de l'OTAN, avec la participation de pays fictifs neutres,
le
Nordistan et
la Suomie, qui sont une référence à la
Norvège et à la Finlande. »[8]
Lorsque les exercices ont commencé, Stefan
Lindgren, vice-président de Solidarité afghane en
Suède, a déposé une plainte auprès du
protecteur du citoyen en matière de discrimination et dit
que
les exercices de guerre de l'OTAN sont à la fois une
diffamation
des Samis et des musulmans en Suède. La terminaison
« istan » rélève
un lien mentalement avec la guerre de l'OTAN en Afghanistan.
Les Samis, un peuple autochtone de la
région, ont
protesté contre l'utilisation du terme
« Laps », interdit en Suède, et
contre la
description de l'exercice.[9]
Un journal de la presse à grande diffusion
explique la controverse dans les termes suivants :
« Les principaux habitants autochtones du nord de la
Norvège, le peuple sami, sont mécontents du fait
que le
"pays ennemi" dans le scénario de guerre s'appelle "le
Lapistan"
et se sont joints aux manifestatations contre l'OTAN. Le nom a
été inventé par l'OTAN et ressemble à
l'expression "Lapps" qui est désobligeante envers les
Samis. »[10]
Le quotidien américain The Christian
Science
Monitor y ajoute ces citations dans son édition du 11
juin :
« "Ces exercices augmentent le risque
de
conflit", dit Anna Ek, présidente de la
Société
pour la paix et l'arbitrage de la Suède. "Ils envoient des
signaux offensants et agressifs. Devrions-nous vraiment nous
préparer à un conflit avec la Russie alors
qu'existe
encore la possibilité de coopération dans
l'Arctique ?"
« "Ni le parlement, ni le comité
de la
Défense n'a été informé de l'ampleur
de cet
exercice", dit Peter Radberg, député du Parti vert.
"Cela
ressemble à un effort de promotion de l'OTAN en
Suède.
[...] Cela risque de provoquer une escalade militaire dans une
région où nous devrions
désarmer." »[11]
Non seulement la sécurité, le
bétail et le statut même des Samis ont-ils
été mis en péril dans le nord de la
Suède,
mais l'exercice Loyal Arrow 2009, en conjonction avec d'autres
exercices et initiatives militaires que nous examinerons plus
tard,
vise directement la Russie, le seul rival de l'OTAN dans la
course
à la domination de l'Arctique.
Le groupe OTAN Hors de la Suède a
organisé
plusieurs actions à Lulea (le site de la base
aérienne
suédoise utilisée dans les exercices
d'entraînement) et manifesté contre l'utilisation du
comté de Norrbotten comme terrain d'entraînement et
champ
de tir pour de possibles actions futures au pays et à
l'étranger.
Anna-Karin Gudmundson de cette organisation a
dit :
« Ces exercices peuvent être perçus comme
étant très provocateurs. La région de la mer
de
Barents est une région névralgique par son
emplacement
par rapport à l'Arctique. Avec tout ce qui se dit au sujet
de la
fonte des glaces et la rivalité pour les ressources
naturelles,
cela
pourrait ressembler à une démonstration de force de
la
part de l'OTAN. »[12]
Ofog, un autre groupe suédois qui milite
pour la
paix, a annoncé le 8 juin qu'il envoyait des militants
dans un
champ de bombardement près de la base aérienne de
Vidsel
dans le Norrbotten pour « arrêter les
préparatifs pour des crimes de guerre » et pour
« empêcher l'OTAN de continuer de bombarder la
région ».[13]
Le groupe a émis un communiqué dans
lequel
il affirme : « Comme l'OTAN, nous serons aussi
dans les
airs, au sol et en mer. Nous ferons tout en notre pouvoir pour
montrer
à l'OTAN que ses affaires sont répugnantes et
mortelles. »
« L'OTAN n'est pas une alliance de
défense. Elle est le plus grand club d'armements
nucléaires et la plus grande machine de guerre du
monde. »[14]
Le deuxième jour des exercices, le 10 juin,
cinq
membres de l'Ofog ont été arrêtés
après être entrés sur le champ de
bombardement.
Six autres ont été
arrêtés
alors que les bombardements continuaient et une des militantes de
l'Ofog sur les lieux, Miriam Cordts, a dit :
« L'OTAN
est la plus grande machine de guerre et le plus grand club
d'armements
nucléaires au monde. Cet exercice aérien dans le
nord de
la Suède est son plus grand exercice cette année et
est
conçu pour accroître la capacité de la Force
de
réaction de l'OTAN à attaquer à n'importe
quel
moment. Quatre-vingt-dix pour cent de ceux qui sont tués
dans
les guerres de l'OTAN sont des civils. Nous avons la
responsabilité en tant qu'êtres humains de tout
faire pour
stopper cet exercice. »[15]
L'intention des militants de l'Ofog était
d'arrêter les bombardements par leur présence, mais
les
exercices de l'OTAN ont continué.
Un porte-parole du groupe a commenté :
« Nous savons que l'OTAN bombarde des civils, mais
c'est la
première fois qu'elle menace de bombarder des civils en
Suède. »[16]
Bien qu'elle ne soit pas encore membre à
part
entière de l'OTAN, la Suède est l'hôte de ces
exercices par ses obligations envers le Partenariat pour la paix
de
l'Alliance et elle s'approche ainsi toujours plus de
l'intégration complète à l'OTAN
malgré
l'opposition de la majorité des Suédois.
La Suède dans l'OTAN : La
neutralité
au passé
L'incorporation de la Suède à l'OTAN
est
préparée de façon méthodique depuis
plusieurs années.
À la mi-mai, la député et
responsable du Parti libéral en matière de
politique
étrangère Birgitta Ohlsson a
déclaré :
« Pour moi, et pour le Parti libéral
(Folkpartiet),
cela prouve plus que jamais que la Suède doit être
membre
de l'OTAN. Les partis politiques ne peuvent pas seulement suivre
l'opinion publique, ils doivent aussi
l'influencer, et l'isolationnisme est très passé. »[17]
Un peu après, le ministre de la
Défense
Sten Tolgfors a annoncé « la plus grande
restructuration des forces armées de la Suède de
l'ère moderne » et que « la
Suède
aura pour la première fois en plusieurs décennies
une
organisation de défense ».
Il a clarifié son message en
ajoutant :
« Aujourd'hui, nous avons une force avec une
organisation
à des fins nationales, basée sur un système
de
conscription, et une autre à des fins internationales,
basée sur les unités permanentes.
« Nous allons réformer notre
défense en partant des leçons apprises de notre
position
au rang des premières nations dans le Groupe de combat
nordique.
Nous aurons à l'avenir une défense basée sur
un
groupe de combat.
« Nous avons bâti le Groupe de
combat
nordique ensemble. Nous sommes en Afghanistan avec la
Finlande. »
On a vu que l'Afghanistan n'était pas la
seule
raison de l'intensification de la militarisation de la
Suède et
de son intégration aux structures de l'OTAN lorsque
Tolgfors a
dit au sujet des exercices Loyal Arrow en juin :
« La
Russie a certainement haussé le ton ces dernières
années [...]. »[18]
Deux jours plus tard il s'est rendu au quartier
général de l'OTAN à Bruxelles pour y
rencontrer
Jaap de Hoop Scheffer et « informer le
secrétaire
général de la transformation prochaine des
capacités de défense de la Suède, pour
rendre les
forces suédoises plus efficaces, plus déployables
et plus
aptes à mener des opérations
internationales. »[19]
Quatre jours avant le début des exercices
de
guerre Loyal Arrow, l'ambassadeur de la Suède en France,
Gunnar
Lund, « parlant au nom du ministre des Affaires
étrangères de la Suède Carl
Bildt », a
encouragé l'utilisation d'un contingent de cinq pays
nordiques
des groupes de combat de l'Union européenne (qui agirait
sous la
conduite de l'OTAN par l'entremise du Berlin Plus et d'ententes
connexes) lorsqu'il a dit : « Du
côté
militaire, j'aimerais attirer votre attention sur l'utilisation
de
groupes de combat, un outil qui pourrait s'avérer
très
utile pour appuyer la paix et la sécurité
internationales. »
Le gouvernement suédois a dit regretter que
l'UE
n'ait employé plus tôt le Groupe de combat nordique
(avec
des forces de la Suède, de la Finlande, de la
Norvège, de
l'Islande et de l'Estonie) et n'ait pas « donné
feu
vert à son envoi au Tchad et en République
centrafricaine
l'année dernière. »[20]
(La Suède, la Finlande et l'Irlande sont
trois
des cinq pays encore neutres nominalement, les deux autres
étant
la Suisse et l'Autriche. Les cinq ont maintenant
déployé
des contingents militaires de diverses grandeurs pour servir dans
la
Force internationale d'assistance et de sécurité en
Afghanistan sous la conduite de l'OTAN. En Suisse, un
groupe militant pour la paix, Suisse sans Armée, qui
« accuse le gouvernement de chercher à diriger
la
Suisse neutre vers l'alliance militaire qu'est
l'OTAN », a
récemment présenté au parlement
fédéral une pétition de plus de 100 000
signatures, le nombre requis pour déposer un projet de
loi,
contre le projet d'achat de nouveaux
chasseurs pour assurer l'interopérabilité de
l'OTAN.)
Une frontière de 1 300 km avec la
Russie :
La Finlande intégre l'OTAN
Le mois dernier il y a eu en Finlande une
rencontre des
ministre de la Défense des pays nordiques (Suède,
Finlande, Danemark, Norvège et Islande, qui n'est pas la
même chose que le groupe ministériel de la
Défense
des pays nordiques et baltes) où
les ministres des cinq pays ont « discuté des
développements en matière de sécurité
dans
le nord de l'Europe et échangé les points de vue
sur les
processus de transformation de la défense nationale en
cours » et « évalué les
défis communs en Afrique et en
Afghanistan ».
« Les ministres ont discuté des
développements dans le Grand Nord et des
possibilités
d'une coopération nordique dans la région.
« Ils ont également
analysé les
possibilités de rehausser la coopération nordique
dans le
mer Baltique. »[21]
La réunion a eu lieu un peu après
que
« l'ex-ministre des Affaires étrangères
de la
Norvège Thorvald Stoltenberg [...] a conclu dans un
rapport sur
la coopération de défense nordique que les cinq
pays
nordiques doivent renforcer leur coopération de
sécurité dans l'Arctique [...]. »[22]
Moins d'une semaine plus tard des pilotes de
l'armée de l'air des États-Unis étaient en
Finlande pour entraîner des pilotes finlandais dans la
procédure de ravitaillement en vol comme on en utilise
dans les
missions et opérations militaires à long cours.
Selon l'officier des opérations pour le 21e
Escadron de combat de l'armée de l'air de la Finlande,
« un capitaine qui a demandé l'anonymat en
raison de
la politique gouvernementale », les exercices d'une
semaine
avec la participation de Hornets F-18 de la marine et d'un
Stratotanker
KC-135 de l'armée de l'air ont « aidé
l'escadron, et tout le service, à satisfaire à un
critère établi par le gouvernement pour pouvoir
être déployé à l'extérieur de
la
Finlande pour soutenir les forces de l'OTAN. Bien que la Finlande
ne
soit pas membre de l'OTAN, elle fait partie du programme du
Partenariat
pour la paix de l'alliance, que soutient également
l'armée de l'air des États-
Unis en Europe (USAFE).
« Cela nous ouvre les yeux sur un champ
d'opération beaucoup plus étendu. »
Le rapport duquel est tirée cette phrase
informe
les lecteurs que « c'est la première fois que
l'armée de l'air des États-Unis en Europe
déploie
un équipe d'avion-citerne en Finlande pour une
opération
de ravitaillement en vol ».[23]
Le 25 mai dernier, le ministre finlandais du
Commerce et
du Développement, Paavo Vayrynen, du Parti du Centre, a
dit que
le partenaire de son parti dans la coalition au pouvoir, le Parti
de la
coalition nationale, « a mené une campagne
soutenue
pour créer une opinion publique favorable à
l'adhésion à l'OTAN ».[24]
Des initiatives semblables, concertées et
secrètes, pour entraîner des pays dans l'OTAN contre
le
gré de la majorité de leur population ont lieu en
Suède et à Chypre, entre autres.
Du 1er au 4 juin, le Commandement allié
Transformation (ACT) de l'OTAN, basé à Norfolk en
Virginie, et les Forces de la défense de Finlande ont
participé à un portail d'éducation et de
formation
des partenaires de l'OTAN (NPETN) à Helsinki.
Un colonel de l'armée de l'air de la
Turquie
assigné au NPETN a décrit le programme comme
étant
« essentiellement un réseau humain qui offre un
forum
aux membres, incluant le Collège de la Défense et
le
Centre de guerre interarmées et le Centre de formation
interarmées de l'OTAN, l'École de l'OTAN,
l'École
des systèmes de
communications et d'information, le Centre de formation
opérationnelle d'interdiction maritime et les Centres
d'excellence de l'OTAN et les centres d'éducation et de
formation militaires de l'OTAN et des pays
partenaires ».[25]
La conférence de trois jours n'était
cependant pas une affaire bilatérale entre les quartiers
généraux de l'OTAN aux États-Unis et en
Finlande,
puisque des pays de pas moins de cinq continents y ont
participé.
« Pour la première fois de
l'histoire
de la conférence, un représentant de l'Australie,
un pays
contact de l'OTAN, participera aux discussions. »
Le représentant de la Turquie à
l'OTAN
précité a dit : « La
conférence
nous donne l'occasion d'atteindre nos objectifs parce que nous
aurons
plus de contribution de nos pays partenaires, des
représentants
de l'OTAN, du Partenariat pour la paix, du Dialogue
méditerranéen et de l'Initiative de
coopération
d'Istanbul, de Pays
Contacts. »[26]
Avec les 28 pays membres à part
entière de
l'OTAN, les 25 candidats du Partenariat pour la paix, les sept
membres
du Dialogue méditerranéen, les six de l'Initiative
de
coopération d'Istanbul (le Conseil de coopération
du
golfe Persique) et plusieurs pays contacts comme l'Australie, la
Nouvelle-Zélande, le Japon et la Corée du Sud, cela
représente au total près du tiers des 192 pays du
monde.
Le jour où la Conférence de l'OTAN
s'est
terminée, dans la capitale finlandaise, la police de ce
pays a
arrêté six militants pour la paix pour avoir peint
des
symboles de l'OTAN en rouge(-sang) sur les murs du quartier
général du Commandement de la Défense
finlandaise
à Helsinki.
Le groupe Muurinmurtajat a émis un
communiqué dans lequel il affirme avoir « voulu
attiré l'attention sur le travail pratique qui se fait
pour
rapprocher militairement la Finlande de l'OTAN au Commandement de
la
Défense ».[27]
Quatre jours plus tard, l'Agence de consultation,
de
commandement et de contrôle de l'OTAN (NC3A) a signé
un
protocole d'entente avec la Finlande sur la technologie de la
défense.
« La Finlande participe depuis
longtemps au
programme du Partenariat pour la paix de l'OTAN et a une solide
histoire de contribution aux missions et exercices de l'OTAN.
« La Suède fut le premier
partenaire
à signer une entente semblable avec la NC3A en
2007. »[28] Le même jour,
les forces armées
finlandaises ont commencé « leur plus grand
exercice
militaire en plusieurs décennies ».
Maanvyory 2009 (raz-de-marée 2009) comprend
la
participation de « 18 000 militaires, dont 7 000
réservistes des trois branches du service ».[29]
La Norvège : L'armée de l'OTAN
entre
dans l'Arctique
Le 2 juin on a annoncé que la
Norvège
déplacera le quartier général de son
Commandement
opérationnel du sud du pays, dans le nord de Stavanger,
à
Reitan, à l'extérieur de Bodo, « faisant
ainsi
de la Norvège le premier pays à déplacer son
commandement
militaire dans l'Arctique ».
« Ce déplacement correspond au
déplacement de l'attention du gouvernement vers les
régions du Nord. Avec son nouvel emplacement à
l'intérieur du cercle polaire, le commandement
opérationnel suprême de la Norvège sera
directement
en contact avec toutes les questions concernant le Grand
Nord. »[30]
Lors d'une rencontre des parlementaires de l'OTAN
à Oslo du 22 au 26 mai, le secrétaire
général de l'OTAN Jaap de Hoop Scheffer a eu des
entretiens avec le premier ministre Stoltenberg, le ministre des
Affaires étrangères Store et le ministre de la
Défense Strom-Erichsen et une audience avec le roi Harald
V.
« Les discussions ont
centré sur les plans de l'OTAN après son sommet, y
compris la mise à jour prochaine du Conseil
stratégique
de l'Alliance, les relations avec la Russie et les nouveaux
défis de sécurité des
alliés. »[31]
À la même rencontre des
parlementaires de
l'OTAN, des membres du cabinet norvégien ont dit aux
participants que « l'OTAN devrait accroître son
rôle dans le Grand Nord », tandis que le
secrétaire d'État à la Défense Espen
Barth
Eide a insisté pour que « la prochaine
réorganisation de la structure de commandement de
l'OTAN tienne compte du Grand Nord [...]. »[32]
L'ambassadeur de la Norvège à
l'OTAN, Kim
Traavik, a accompagné les ambassadeurs de cinq
confrères
de l'OTAN dans un « voyage d'étude »
dans
le nord du pays après la rencontre des parlementaires pour
inspecter le site prévu du future conflit.
Une semaine auparavant, la ministre de la
Défense
de la Norvège Anne-Grete Strom-Erichsen « a
souligné l'importance de formuler une position commune sur
les
questions de défense et de sécurité
concernant le
Grand Nord. La ministre a particulièrement insisté
sur la
nécessité de "rehausser la pertinence de l'OTAN".
À la lumière de la
récente poussée de la Russie sur le plan militaire
et
économique dans l'océan Arctique, Strom-Erichsen
voit une
source d'inquiétude potentielle de déstabilisation
dans
la région. »[33]
Dans ses propres mots :
« L'Alliance est au coeur de la
stratégie de sécurité et de défense
de tous
les États de l'océan Arctique sauf un. Elle n'a
donc pas
le choix que de définir son rôle dans la
région. Le
défi sera de formuler une politique qui répond au
intérêts fondamentaux de sécurité de
l'Occident [...]. »[34]
Le Commandement allié Transformation, de
l'OTAN,
effectue une démonstration
d'interopérabilité de
coalition (CWID) à Lillehammer, en Norvège, du 1er
au 26
juin « avec un accent particulier sur ce qui sera
déployé dans des opérations menées
par
l'OTAN comme une riposte de l'Article 5, la Force internationale
de
sécurité et
d'assistance (ISAF), Active Endeavour et la Force du Kosovo ou au
sein
d'une Force de réaction de l'OTAN (NRF)
[...]. »[35]
Une riposte de l'Article 5 est une invocation de
la
cause sur l'aide militaire collective de l'OTAN, comme cela se
fait
depuis près de huit ans avec la guerre en Afghanistan.
Le 16 juin on rapportait que les exportations
d'armements de la Norvège avaient atteint un record et que
« la majeure partie des exportations de
matériel de
défense norvégiennes se font vers les pays membres
de
l'OTAN ainsi que la Suède et la Finlande ».[36]
Nouveaux empiétements sur la Russie :
L'OTAN et la mer baltique
On rapportait à la fin du mois dernier que
l'OTAN
continuera ses patrouilles aériennes en rotation au-dessus
de
l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie au moins jusqu'en 2020.[37] Comme
l'ont souligné des représentants russes, les avions
de
guerre de l'OTAN
qui y participent sont à cinq minutes de vol de
Saint-Pétersbourg, la deuxième plus grande ville de
la
Russie.
Les exercices multinationaux de la Force de
réaction Baltic Eagle de l'OTAN (NRF-14) ont lieu du 2 au
18
juin dans la Zone militaire Adazi, en Lettonie, pour
préparer le
Bataillon balte de la Lettonie et les forces armées
estoniennes
et lituaniennes « à tester le niveau de
préparation au combat de l'unité ».
« Selon le scénario de
l'exercice, les
troupes seront déployées dans la région de
conflit
militaire et se livreront à des opérations de
grande
envergure. [...] Une quantité importante d'armes et
d'équipements modernes, incluant des missiles antichar
guidés Spike, des véhicules lourds
multifonctionnels 8x8
SISU modernes, des transporteurs
de personnel blindés SISU et des fusils d'assaut G36, sera
utilisée durant l'exercice [...]. »
Le Bataillon balte est une composante de la Force
de
réaction de l'OTAN qui, elle, est « une force
très préparée et technologiquement
avancée
de l'Alliance comprenant des composantes terrestres,
aériennes,
maritimes et spéciales pouvant être
déployées rapidement au besoin. Elle est autonome
et
capable d'accomplir des missions partout
dans le monde dans n'importe quel type
d'opérations. »[38]
Durant la même période la marine
américaine a dirigé les exercices annuels Baltic
Operations (BALTOPS) dans la région.
« Les forces maritimes de 12 pays
participeront au plus grand exercice naval multinational cette
année dans la mer Baltique du 8 au 19 juin.
« L'exercice Baltic Operations
(BALTOPS) est
un événement annuel qui vise à
améliorer
l'interopérabilité et la coopération des
alliés régionaux » et cette année
il
comprend des forces navales des États-Unis, de
l'Allemagne, du
Danemark, de la Grande-Bretagne, de l'Estonie, de la Finlande, de
la
France, de la Hollande, de la
Lettonie, de la Lituanie, de la Pologne et de la
Suède. »[39]
Y participent le contre-amiral américain
John N.
Christenson, commandant du 12e Groupe d'intervention
porte-avions, et
le contre-amiral suédois Anders Grenstad, commandant du
Commandement de la composante maritime et
l'« équivalent suédois du chef des
opérations navales de la marine
américaine ».[40]
Cinq jours avant le début des
opérations
BALTOPS 2009, le USS Mount Whitney (le navire amiral de
la 6e
Flotte de la marine américaine et le navire de commande et
de
contrôle du commandant du Commandement interarmées
de
Lisbonne et de la Force de frappe de l'OTAN,
déployée
contre la Russie dans la mer Noire après la
guerre d'août dernier dans le Caucase) est arrivé
près des côtes de la Lituanie et a reçu
l'expatrié américain et actuel président de
la
Lituanie Valdas Adamkus.
Ce dernier s'est servi de l'occasion pour
affirmer : « Au nom de toute notre nation, la
présence du Mount Whitney est significative pour
tout
le pays. Elle fait preuve de respect, apporte une force et
conviction
additionnelles pour combattre pour leur engagement, mais surtout
la
solidarité de la communauté de
l'OTAN. »
Ce à quoi le commandant américain a
répondu : « Je désire remercier
publiquement la Lituanie pour son [sic] appui au Kosovo, en Irak
et
surtout en Afghanistan. »[41]
La marine et l'armée de l'air de
l'Allemagne
retournent dans le voisinage de Léningrad
Le ministre de la Défense de l'Allemagne
Franz
Josef Jung a fait une tournée des pays baltes la semaine
dernière et s'en entretenu avec ses homologues estonien,
lettonien et lituanien pour « discuter [...] de
questions
pressantes au sein
de l'OTAN et de l'Union européenne » et pour
« renforcer les bons rapports de
sécurité avec
les trois pays baltes ».[42]
Des avions allemands vont prendre en charge la
patrouille balte de l'OTAN plus tard cette année, ce qui
ravivera à coup sûr des souvenirs chez les
Péterbourgeois assez vieux pour avoir survécu le
siège de 900 jours de la ville lorsqu'elle s'appelait
Léningrad.
Comme le fera aussi l'arrivée
récente de
la marine allemande. « Un navire-atelier auxiliaire,
sur la
dizaine d'unités allemandes, apporte un soutien à
plus de
40 navires alliés participant aux exercices Baltic
Operations
2009 ici [...]. »[43]
La Pologne : Base principale de l'OTAN dans
la mer
Baltique
À la mi-mai, un haut représentant de
la
défense polonaise a déclaré que
« la
Pologne s'attend à ce qu'une batterie de missiles
américains Patriot soit déployé sur son sol
en
2009 peu importe que le président Barack Obama choisisse
ou non
d'aller de
l'avant avec les plans de défense antimissile en
Europe » et a enjoint l'OTAN « de ne pas
négliger les dangers potentiels de sécurité
plus
près d'elle en Europe et [...] exprimé la
disposition [du
gouvernement polonais] à accueillir une infrastructure de
l'alliance. »[44]
Washington n'a pas tardé à lui
rendre la
pareille : « Le département d'État
des
États-Unis a confirmé que la batterie de missiles
Patriot
sera déployée en Pologne quoi qu'il advienne des
plans du
système de défense antimissile. »[45]
Trois jours plus tard le Financial Times
rapportait qu'en rapport avec le stationnement de missiles
Patriot en
Pologne par le Pentagone, « les pourparlers vont comme
prévu sur l'achèvement des ententes finales en
juillet,
suivi d'un déploiement de 100-110 soldats
américains et
de 196 missiles avant la fin de
l'année ».
Le quotidien cite le ministre adjoint de la
Défense de la Pologne Stanislaw Komorowski qui dit :
« Ce sera la première fois que des soldats
américains sont stationnés en sol polonais,
à
l'exception de ceux qui sont venus sous commandement de l'OTAN,
prendre
part à des exercices, par exemple. [...] Ce sera
symbolique pour
la
Pologne. »[46]
Au début du mois de juin le premier
ministre
polonais Donald Tusk affirmait « que la Pologne n'a
pas
changé d'avis concernant le bouclier antimissile
américain »[47], en
particulier le stationnement de
10 missiles intercepteurs basés au sol à Redzikowo,
dans
le nord de la Pologne, jadis le site d'une base aérienne
de la
Luftwaffe
de l'Allemagne nazie, un autre parallèle historique qui
devrait
inquiéter tout Russe informé et sensé.
Vers la fin de la semaine dernière le
porte-parole du gouvernement polonais Pawel Gras a dit que
« l'accord bilatéral sur le déploiement
du
bouclier anti-missile parrainé par les États-Unis
en
Pologne prévoit la livraison d'une batterie prête
à
au combat » et que les missiles américains
Patriot
seraient « armés et stationnés en
permanence ».[48]
Le même jour le ministre de la
Défense de
la Pologne Bogdan Klich « a annoncé que l'OTAN
établira le Centre de commandement de combat
interarmées
à Bydgoszcz, dans le nord de la Pologne, suite à
une
décision des ministres de la Défense à une
réunion de l'OTAN à Bruxelles ».[49] Le Centre
de commandement de combat
interarmées s'ajoutera au Centre de formation
interarmées
de l'OTAN déjà à Bydgoszcz.
La réunion des ministres de la
Défense de
l'OTAN a eu lieu à Bruxelles le 11 juin et
réunissait les
chefs de la défense des 28 pays membres et 22 pays
partenaires
de l'OTAN. Les chefs de cinquante armées nationales ont
discuté de la guerre en Afghanistan, de l'occupation de la
province serbe le Kosovo, d'opérations navales près
des
côtes de
la Somalie et du conflit qui oppose la Géorgie et la
Russie dans
le sud du Caucase.
En plus des échanges des chefs de la
cinquantaine
de pays sur les opérations militaires, « les
membres
du Groupe de planification nucléaire se sont
consultés
sur plusieurs questions importantes relatives à la
politique
nucléaire de l'Alliance ».[50]
La composante centrale du nouveau Concept
stratégique de l'OTAN pour le XXIe siècle en voie
de
préparation est la continuation et l'intensification de
l'avancée de l'alliance vers l'Est, et la Pologne est
prévue être le lieu d'une bonne partie de ses
déploiements militaires et infrastructures.
Le ministre polonais de la Défense
« a
souligné le fait que l'OTAN a décidé
d'investir de
façon importante dans la Pologne en modernisant son
infrastructure militaire, y compris les bases aériennes et
maritimes ».
Les bases maritimes seront dans la mer Baltique et
les
bases aériennes à une bonne distance de frappe de
la
Russie et de ses deux plus grandes villes, Moscou et
Saint-Pétersbourg.
Le ministre de la Défense a donné
quelques
précisions sur les plans arrêtés par l'OTAN
jeudi
dernier, disant que « l'Alliance a
décidé
d'ouvrir une nouvelle cellule de l'OTAN, un nouveau régime
interarmées au sein de l'OTAN. Selon cette
décision, les
commandements de trois régiments seront situés
à
Bydgoszcz. »
« À Bydgoszcz, nous aurons les
commandements permanents du bataillon et d'autres
composantes : un
des six modules interarmées mobiles, une composante de
sécurité et des opérateurs de logistique et
de
soutien. »[51] L'unité
stationnée en Pologne
sera composée d'environ 200 soldats de l'OTAN.
Plusieurs jours auparavant Klich avait
invité les
pays baltes, l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie, ainsi que
l'Ukraine, voisin de la Russie, à participer à une
brigade d'expédition internationale collective, pour de
prétendues opérations de maintien de la paix.
« Le ministre polonais de la
Défense
[...] a dit que les pourparlers ont porté sur la
coopération de l'Ukraine avec l'OTAN et l'Union
européenne et sur le rôle de ces pays dans les
opérations militaires, y compris la participation de
militaires
ukrainiens aux opérations en Afghanistan. [...] Les partis
ont
également discuté de l'aide à
l'Ukraine dans ses efforts pour adhérer à l'OTAN.
[...]
« Les ministres ukrainien et polonais
de la
Défense Yuriy Yekhanurov et Bogdan Klich ont invité
les
pays baltes à se joindre à l'initiative sur la
formation
d'une brigade conjointe de maintien de la paix. »[52]
La première guerre américaine
contre la
Russie dans l'Arctique : Leçons apprises et
leçons
non apprises
Du 11 au 21 mai, l'OTAN a tenu ses exercices de
guerre
annuels Joint Warrior, le plus grand exercice militaire en
Europe,
près des côtes de l'Écosse dans la mer du
Nord, qui
est reliée à la mer de Norvège limitrophe
à
l'océan Arctique.
« Plus de 20 navires de guerre, 75
aéronefs et des centaines de militaires ont
été
mis à l'épreuve par différents
scénarios », dont un dans lequel
« un
groupe de 33 navires et des marins français ont
été envoyés dans la Zone de conflit nordique
fictive pour arraisonner les "Draconiens" qui harcelaient "les
Calédoniens et les
Avaloniens".
« Des soldats, marins et membres
d'équipage aérien du Danemark, de la Hollande, de
la
Belgique et des États-Unis y ont
participé. »[53]
Selon la même sourse, les exercices Joint
Warrior
à l'automne prochain seront rallongés de deux
à
trois semaines cette année.
Pour ce qui est de la participation des forces
américaines aux exercices du mois dernier, « le USS
Arleigh Burke (DDG 51), le USS Porter (DDG 78), le USS
Philippine Sea (CG 58), le USNS Kanawha (T-AO 193)
et le
COMDESRON 24 ont pris part à l'engagement du
scénario, en
plus
de vassaux de neuf autres membres de l'Organisation du
traité de
l'Atlantique Nord (OTAN). Les exercices [Joint Warrior] sont
censés améliorer l'efficacité et la
préparation au combat de la flotte autant pour la marine
américaine que pour les marines
alliées. »[54]
À l'autre bout de l'Arctique, du 15 au 26
juin
les États-Unis mèneront l'opération Northern
Edge
2009 en Alaska avec la participation de « plus de 200
aéronefs, incluant des B-52, des F-16 et des
hélicoptères Blackhawk. [...] En plus, le USS
John
C. Stennis et son groupe d'intervention porte-avions seront
dans
le golfe de
l'Alaska durant les exercices. Le super porte-avions à
propulsion nucléaire a une flotte de plus de 70
aéronefs
et un équipage de 5 000 marins. »[55]
Dans une critique d'un documentaire parue dans un
journal de l'État du Michigan le 28 mai on trouvait le
commentaire suivant sur une unité militaire
américaine
déployée dans la région russe de l'Arctique
aux
derniers jours de la Première Guerre mondiale :
« Quelques 5 500 soldats furent
envoyés à Arkhangel'sk, en Russie, près du
cercle
polaire, dans le cadre de l'expédition Polar Bear en
septembre
1918, deux mois avant la signature de l'armistice qui allait
mettre fin
à la guerre. L'expédition fut mise en branle
après
la Révolution russe de 1917, lorsque la Russie signa un
accord
de paix
séparé avec l'Allemagne et se retira de la
guerre.
« À la demande insistante de
Winston
Churchill, qui était alors au War Office britannique, le
président Woodrow Wilson [...] accepta de contribuer des
troupes
pour soutenir l'armée Blanche anticommuniste. Les
Américains et quelques Canadiens, qui croyaient se diriger
vers
la France, furent placés sous commandement
britannique. »
Le sénateur Carl Levin était
présent au visionnement du document et a dit à
l'assistance : « Il y a des leçons
à
tirer de l'histoire, il y a des leçons à tirer ici.
[...]
La leçon est que nous devons être clairs dans notre
mission. »[56]
Il y a en effet des leçons à tirer.
Les
troupes américaines combattirent en sol russe et
aboutirent du
côté des vaincus. Ce n'est pas une leçon que
Levin
et les dirigeants politiques et militaires des pays de l'OTAN ont
apprise et ils risquent de répéter l'erreur sur une
échelle encore beaucoup plus grande et dangereuse.
Notes
1. National Security
Presidential
Directive 66,
http ://www.fas.org/irp/offdocs/nspd/nspd-66.htm
2. NATO's, Pentagon's New Strategic
Battleground :
The Arctic,
http ://groups.yahoo.com/group/stopnato/message/37104
3. Le Canada, ligne de bataille
dans le conflit
Est-Ouest dans l'Arctique
http ://www.cpcml.ca/francais/Lmlq2009/Q39120.htm
4. Christian Science
Monitor, 11 juin 2009
5. Allied Air Component Command HQ
Ramstein, 9 avrl 2009
6. U.S. Air Forces in Europe, 8
juin 2009
7. Barents Observer, 8
juin 2009
8. "Lapistan" inte bra sager Nato,
Norrbottens-Kuriren
via Wikipedia
9. Aftonbladet, 5 juin,
par voie de Stefan
Lindgren
10. Barents Observer, 8
juin 2009
11. Christian Science
Monitor, 11 juin 2009
12. Sveriges Radio via Barents
Observer, 8
juin 2009
13. The Local, 10 juin
2009
14. The Local, 8 juin
2009
15. De Agneta Norberg
16. Ibid
17. The Local, 12 mai
2009
18. Defense News, 17 mai
2009
19. NATO International, 19 mai
2009
20. Agence France Presse, 3 juin
2009
21. Defense
Professionals, 13 mai 2009
22. Barents Observer, 12
mai 2009
23. U.S. Air Forces in Europe, 18
mai 2009
24. NewsRoom Finland, 25 mai
2009
25. NATO International, Allied
Command Transformation,
29 mai 2009
26. Ibid
27. Helsinki Times, 4
juin 2009
28. NATO International, 9 juin
2009
29. Finnish Broadcasting Company,
9 juin 2009
30. Barents Observer, 2
juin 2009
31. NATO International, 26 mai
2009
32. Jane's Defence
Weekly, 1er juin 2009
33. Ministre de la Défense
de Norvège, 14
mai 2009
34. Ibid
35. NATO International, Allied
Command Transformation,
18 mai 2009
36. Norway Post, 6 juin
2009
37. Defense News, 28 mai
2009
38. Ministère de la
Défense nationale de
Lituanie, 28 mai 2009
39. U.S. Naval Forces Europe, Navy
NewsStand,
6 juin 2009
40. Ibid
41. United States European
Command, 3 juin 2009
42. United Press International, 9
juin 2009
43. U.S. Naval Forces Europe, 11
juin 2009
44. Reuters, 18 mai 2009
45. Warsaw Voice, 3 juin
2009
46. Financial Times, 21
mai 2009
47. Trend News Agency, 3 juin
2009
48. Xinhua News Agency, 12 juin
2009
49. Polish Radio, 12 juin 2009
50. NATO International, 11 juin
2009
51. Polish Radio, 12 juin 2009
52. Interfax-Ukraine, 29 mai
2009
53. BBC News, 22 mai 2009
54. United States Navy, Navy
Newsstand, 22 mai
2009
55. Fairbanks Daily
News-Miner, 12 juin 2009
56. Hometown Life, 28 mai
2009
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