Le Marxiste-Léniniste

Numéro 11 - 15 janvier 2009

Contre la campagne criminelle de mort et destruction d'Israël

Vive la résistance palestinienne !


Le quartier général de l'ONU à Gaza après avoir été bombardé par les Forces d'occupation israéliennes le 15 janvier.

Israël bombarde des hôpitaux et un entrepôt de l'ONU
Mon message à l'Ouest: Israël doit stopper son agression! - Ismaïl Haniyeh
Réunion d'urgence de l'Assemblée générale de l'ONU
Des institutions internationales dénoncent les crimes de guerre d'Israël
Israël redoute des actions pénales contre ses généraux
La Bolivie rompt toute relation diplomatique avec l'État israélien
Des activistes juifs canadiens condamnent les tentatives de dénigrer les critiques des atrocités d'Israël
La nouvelle éthique de guerre d'Israël
Manifestations en Palestine, au Bangladesh, en Afghanistan et à Cuba

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Mort et destruction à Gaza

Le vingtième jour de leur opération criminelle appelée « Plomb durci », les Forces d'occupation israéliennes (FOI) ont intensifié leur campagne de mort et de destruction en poursuivant leur avance dans la ville de Gaza, à Jabalya et Beit Hanoun.

John Ging, directeur des opérations de l'Office de secours et de travaux de l'ONU, a appelé la communauté internationale le 14 janvier à protéger les civils de Gaza en précisant que nulle part sur le territoire les 1,5 million de résidants ne sont à l'abri des bombardements maintenant. Le conflit « met notre humanité à l'épreuve », a-t-il dit. « Tous, la première chose qu'ils me disent et la dernière chose qu'ils me disent est : 'Nous avons besoin de protection, il n'y a pas d'endroit sûr.' »

L'ONU rapporte que les hôpitaux de Gaza doivent traiter près de 5 000 blessés et sont sur le point de l'effondrement. En date 15 janvier, 1 100 Palestiniens ont été tués depuis le début de l'offensive, dont plus de 670 civils. Selon Al-Jazeera, plus de 80 000 Palestiniens ont fuit leur maison.

Les FOI continuent également d'attaquer les installations civiles et humanitaires. Cela comprend le quartier général de l'ONU à Gaza et les bureaux de médias et d'agences de presse internationales le 15 janvier et un hôpital à Tal al-Hawa le 14 janvier. Le quartier général de l'ONU venait d'accueillir 700 réfugiés lorsqu'il a été attaqué, tandis que l'hôpital abritait 500 personnes. « La dernière frappe a touché l'immeuble du Croissant rouge et détruit la pharmacie. Il y a un trou dans le toit et l'immeuble brûle toujours », a dit Sharon Locke, une bénévole, interrogée par Al Jazeera après l'attaque.


À gauche: la fumée sortant d'une tour à Gaza qui abrite les bureaux de Reuters et d'autres agences de presse et médias après avoir été bombardée par les FOI, le 15 janvier 2009. À droite: Des journalistes libanais protestent contre le meurtre de journalistes à Gaza devant le quartier général de l'ONU à Beyrouth le 15 janvier 2009.

Un représentant de l'ONU a dit le 14 janvier qu'un obus a frappé une des voitures utilisées pour transporter des représentants de l'ONU à Gaza. La voiture était clairement identifiée et portait un drapeau de l'ONU bien éclairé par un phare. Le chauffeur a été blessé.

Les bombardements se sont poursuivis durant le prétendu cessez-le-feu quotidien de trois heures qui est censé permettre aux résidants de Gaza de se procurer de la nourriture et des approvisionnements médicaux, rapporte Al Jazeera.

De Gaza, le correspondant d'Al Jazeera Ayman Mohyeldin a dit aujourd'hui que les bombardements israéliens frappent plus près du centre de ville que jamais. « Il y a certainement eu une série de frappes aériennes qui ont détruit autant d'édifices ici dans le coeur de la ville de Gaza, mais c'est la première fois que nous voyons ce genre de bombardement, dit-il. Nous recevons des rapports assez horribles de gens piégés dans des immeubles, incapables de fuir. »

À Rafah, près de la frontière égyptienne, il y a eu d'intenses bombardements israéliens le 13 janvier, forçant des milliers de résidants à fuir leur maison. Israël utilise des bombes « antiblockhaus » dans la régions, pour détruire des tunnels souterrains utilisés pour contourner le blocus.

« Ils ont utilisé des bombes qui vont profondément dans les tunnels et font trembler tout le camp de réfugiés de Rafah. La terre a tremblé sous nos pieds », a dit Bassan Abdallah, un cameraman palestinien.

Les attaques israéliennes ont complètement détruit une grande partie de Rafah. « Certains témoins que nous avons rencontrés ont décrit l'attaque comme un enfer sur terre », a dit un correspondant d'Al Jazeera.

Mercredi le 14 janvier, plusieurs agences de l'ONU et organisations humanitaires ont émis des déclarations à la propos de la situation humanitaire à Gaza.

« Les femmes enceintes ou portant des nouveaux-nés sont parmi les victimes invisibles de la crise actuelle à Gaza », dit le directeur du Fonds des Nations unies pour la population Thoroya Ahmed Obaid. « Si l'on ne leur procure pas les soins spéciaux dont elles ont besoin, y compris un accès sécuritaire à des soins médicaux et à de la nourriture, beaucoup d'entre elles meurent en silence. »

« Arrêter la violence et les pertes de vie n'est pas un choix, c'est une obligation », dit Charles Clayton de World Vision Jerusalem. « Nous ne pouvons répéter assez que la situation actuelle doit être corrigée sans plus de délai. Trop de personnes sont mortes déjà. »

Dans une déclaration conjointe, l'organisation Save the Children, Oxfam International, World Vision Jerusalem, Christian Aid et Care International ajoutent que l'« arrêt des combats » de trois heures pour la livraison de l'aide, qui se limite maintenant à Gaza, détourne l'attention de la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat.

David Bourns, directeur de Save the Children en Palestine, a dit : « Les abris débordent, il y a un manque de nourriture et un sentiment général de panique et d'abandon. On doit nous permettre immédiatement d'aider les gens dans le besoin dans la bande de Gaza. »

La semaine dernière, le personnel de Care International a été forcé de quitter un centre de distribution alimentaire à cause des lourds bombardements. La distribution prend au moins cinq heures par livraison. Une livraison a pris 11 heures la semaine dernière. Il est évident que l'« arrêt » de trois heures des FOI n'est pas suffisant.

Oxfam International dit qu'il est impossible de faire son travail dans la bande de Gaza durant l'arrêt de trois heures. Les sept travailleurs d'Oxfam à Gaza, qui ont pour la plupart été déplacés à cause des bombardements, n'arrivent pas à livrer la nourriture aux milliers de citoyens dans le besoin en un si court lapse de temps.

« Les arrêts sont à peine suffisants pour distribuer un minimum d'aide aux gens dans le besoin. Dans la plupart des cas, ce n'est pas suffisant », a dit John Prideaux-Brune.

Dans son rapport télévisé de Gaza le 14 janvier, le chef des opérations de secours de l'ONU à Gaza John Ging a dit : « Partout ici il y a la mort et la destruction. Tous ceux que j'ai rencontrés à l'abri [de l'ONU] avaient un récit horrible à raconter. C'est horrifiant. »

Malgré l'offensive israélienne, qui est censée avoir pour objectif d'arrêter les tirs de roquettes de la résistance palestinienne, une quinzaine de roquettes ont été lancées à partir de Gaza en territoire israélien le 14 janvier.

Par ailleurs, le navire à la bannière grecque Esprit de l'humanité qui essayait de briser le blocus, avec l'aide du mouvement Free Gaza basé aux États-Unis, a été forcé de rebrousser chemin par un navire israélien après avoir été intercepté à environ 160 km au nord-est de Gaza aujourd'hui. Huwaida Arraf, un organisateur de Free Gaza, a dit à Reuters que le navire israélien « est venu très près et a menacé d'ouvrir le feu si nous continuons. Ils nous ont entourés de quatre navires, rendant la navigation très difficile. Ils ont dit qu'ils utiliseraient tous les moyens nécessaires pour nous maintenir hors de Gaza. » Esprit de l'humanité transportait des médecins, journalistes, travailleurs des droits humains et parlementaires. Il transportait également une tonne de médicaments recueillis par la Campagne européenne pour briser le siège. Cette dernière tentative de Free Gaza pour briser le blocus survient après qu'un de ses navires, le Dignity, ait été heurté et sérieusement endommagé par un navire israélien le 30 décembre.

Le secrétaire général adjoint du Hezbollah Naeem Qassem, prenant la parole à un forum de l'école de droit de l'Université du Liban le 14 janvier, a dit : « Israël se dirige vers la défaite tandis que la résistance (Hamas) et la population de Gaza se dirigent vers la victoire. Je puis vous dire que nous sommes maintenant à l'ère de la résistance et qu'il n'y a pas de retour en arrière. » La guerre à Gaza a créé une nette distinction entre les positions du peuple et les positions des cercles officiels. Selon Qassem : « Ceux qui sont aux côtés de Gaza, de sa résistance et des Palestiniens sont le produit de la culture de la résistance, tandis que ceux qui sont du côté de l'Amérique et d'Israël sont les perdants qui suivent la voie de la reddition. »

« Les Israéliens souhaitent accomplir de deux choses l'une avec leur agression à Gaza : ou bien éliminer la résistance et mettre fin à la cause palestinienne à jamais, ou bien placer la région tout entière dans le Nouveau Moyen-Orient », a-t-il ajouté.

Qassem a dit que les succès de la résistance palestinienne signalent la résurgence et la continuation de la cause palestinienne et de toutes les autres causes de la région. Plus de 200 personnes ont été tuées depuis que l'ONU a appelé au cessez-le-feu le 8 janvier et beaucoup d'autres continuent de mourir, a-t-il dit.

(Sources : Al Jazeera, Reuters, Agence France Presse, Inter Press Service, Naharnet, Free Gaza. Les citations sont traduites de l'anglais par Le Marxiste-Léniniste.)

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Israël bombarde des hôpitaux et un entrepôt de l'ONU

Aujourd'hui 15 janvier, les forces israéliennes ont bombardé trois hôpitaux et un complexe de l'ONU lors de leur avance dans la ville très peuplée de Gaza. Près de 500 personnes étaient réfugiées à l'hôpital Al-Quds dans le quartier sud-ouest de Tal Al-Hawa quand des jets israéliens l'ont bombardé et incendié jeudi matin.

Les responsables de l'hôpital ont dit que l'incendie avait été provoqué par un « obus au phosphore ». « Nous avons pu maîtriser l'incendie dans l'hôpital, mais non pas dans le bâtiment administratif », a dit un officiel d'Al-Quds. « Nous espérons que le feu ne reprendra pas vers les ailes de l'hôpital ».

Des obus israéliens ont aussi touché deux hôpitaux à l'est de Gaza alors que les Gazaouis fuyaient devant les tanks envahissant la ville. On ne sait pas encore si les raids ont provoqué des victimes.

Les Israéliens ont aussi bombardé un complexe de l'ONU à Gaza, incendiant deux entrepôts de nourriture et de fournitures médicales très précieuses, ce qui a soulevé un tollé international. Près de 700 Palestiniens étaient réfugiés dans le complexe de l'ONU au moment des frappes, lesquelles ont blessé deux civils et trois fonctionnaires ONU.


Les travailleurs de l'ONU et les pompiers palestiniens tentent d'éteindre les flammes et de sauver les sacs d'aide alimentaire à l'entrepôt de l'ONU à Gaza après que celui-ci ait été frappé par les FOI le 15 janvier 2009.

Adnan Abu Hasna, porte-parole de l'UNWRA a dit que le feu faisait toujours rage des heures après l'attaque et que des « dizaines de millions de dollars en assistance » étaient partis en fumée.

Incendies au phosphore


Le directeur de l'UNRWA John Ging devant l'entrepôt de l'ONU à Gaza le 15 janvier 2009.

John Ging, directeur des opérations de l'UNWRA dans la Bande a aussi accusé les Israéliens d'utiliser des bombes au phosphore. « Ce sont des incendies au phosphore et ils sont donc très difficiles à éteindre parce que l'eau dégage des fumées toxiques et ne fait rien pour arrêter la combustion », a-t-il dit.

Israël prétend que toutes les armes qu'il emploie dans le conflit sont conformes au droit international.

Les forces israéliennes ont aussi bombardé deux bâtiments où se trouvent des journalistes internationaux à Gaza, tout comme le bureau du Croissant Rouge près de Gaza Ville et la mosquée principale.

« C'est inacceptable que des blessés soignés dans un hôpital soient mis en danger »

Une centaine de patients et de personnel médical sont en danger dans l'hôpital Al-Quds de Gaza, a déclaré dans un communiqué le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). « L'hôpital a essuyé au moins un tir direct ce matin (...). Le second étage a pris feu immédiatement », a précisé Bashar Morad, directeur des services d'urgence du Croissant-Rouge palestinien.

« Tous les patients ont été transportés dans la panique au rez-de-chaussée », a-t-il expliqué. La pharmacie de l'hôpital a également été endommagée tandis que des camions de pompiers se précipitaient sur les lieux pour tenter de contenir l'incendie provoqué par des « obus au phosphore », selon des responsables de l'hôpital.

« Les Israéliens bombardent et attaquent partout autour de l'hôpital. On ne peut pas sortir, il y a le feu, on est prisonniers à l'intérieur, l'eau a été coupée », a déclaré un médecin français joint par téléphone par l'AFP depuis Paris.

« La pharmacie au deuxième étage où je me trouve s'est effondrée, ainsi que toute une aile d'un autre bâtiment, avec un mouvement de panique de gens qui étaient dans l'hôpital, notamment les malades, leurs familles, parce que le bâtiment a commencé à prendre feu. Là, je ne vous raconte pas l'horreur », a ajouté ce médecin.

« C'est inacceptable que des blessés soignés dans un hôpital soient mis en danger », a dénoncé le président du CICR, Jakob Kellenberger, qui vient de faire une visite de trois jours à Gaza et en Israël au cours de laquelle il a insisté sur l'obligation des belligérants d'épargner les civils et de protéger le personnel médical.

(Sources : Al Jazeera, AFP, Centre palestinien d'information)

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Mon message à l'Ouest:
Israël doit stopper son agression!

J'écris cet article à destination des lecteurs de l'Ouest, à travers tout leur spectre politique et social, tandis que la machine de guerre israélienne continue de massacrer mon peuple dans la bande de Gaza.

À ce jour, près de 1000 personnes ont été tuées, dont près de la moitié sont des femmes et des enfants. La semaine dernière, le bombardement de l'école de l'UNRWA (Agence de secours et de travaux des Nations Unies) dans le camp de réfugiés de Jabalya a été l'un des plus odieux crimes imaginables, alors que des centaines de civils avaient abandonné leurs foyers et cherché refuge auprès de l'agence internationale avant d'y d'être impitoyablement bombardés et attaqués par Israël. Quarante-six femmes et enfants ont été massacré dans cet attentat odieux, et de nombreuses autres personnes ont été blessées.

Tout le monde sait que le retrait d'Israël de la bande de Gaza en 2005 n'a pas mis fin à son occupation, ni par conséquent à ses obligations internationales en tant que puissance occupante. Il a continué de contrôler et de dominer nos frontières terrestres, maritimes et aériennes.

L'ONU a confirmé que entre 2005 et 2008, l'armée israélienne a tué près de 1250 Palestiniens dans la bande de Gaza, dont 222 enfants.

Pour l'essentiel de cette période, les passages de la frontière sont restés fermés de manière impitoyable, n'étant autorisées à passer que des quantités limitées de nourriture, de fuel industriel, d'alimentation pour les animaux et quelques autres articles de première nécessité.

Malgré tous les efforts pour le dissimiler, les élections de Janvier 2006 qui ont vu victoire du Hamas avec une majorité substantielle sont à l'origine de la guerre criminelle d'Israël contre Gaza. Ce qui s'est ensuite produit, c'est qu'aux côtés d'Israël les États-Unis et l'Union européenne ont uni leurs forces dans une tentative d'annuler la volonté démocratique du peuple palestinien.

Ils ont d'abord tenté d'inverser le résultat en faisant obstacle à la formation d'un gouvernement d'unité nationale, puis en créant un véritable enfer pour le peuple palestinien à travers l'étranglement économique.

Le lamentable échec de toutes ces machinations a finalement conduit à cette guerre odieuse. L'objectif d'Israël est de réduire au silence toutes les voix qui expriment la volonté des Palestiniens, pour ensuite imposer ses propres conditions pour un règlement final en nous privant de notre terre, de notre droit à Jérusalem comme capitale de notre futur État palestinien et en privant les réfugiés du droit de retourner dans leurs foyers.

En fin de compte, l'état de siège imposé sur la bande de Gaza, qui manifestement viole la quatrième Convention de Genève, a interdit la plupart des fournitures médicales de base pour nos hôpitaux. Il a empêché la livraison de carburant et la fourniture d'électricité à notre population. Et en plus de toute cette barbarie, Israël leur a refusé la nourriture et la liberté de mouvement, même pour se faire soigner.

Cela a conduit à la mort qui aurait pu être évitée de centaines de patients et à une hausse sans discontinuer de la malnutrition chez les enfants.

Les Palestiniens sont consternés de voir que les membres de l'Union européenne ne considèrent pas ce siège obscène comme une forme d'agression. Malgré les preuves accablantes, ils affirment sans vergogne que le Hamas est à l'origine de cette catastrophe sur le peuple palestinien car il n'aurait pas renouvelé la trêve.

Pourtant, demandons-nous, Israël a t-il honoré les termes du cessez-le-feu négocié sous médiation de l'Égypte en Juin ? Il ne l'a pas fait. L'accord prévoyait une levée du siège et la fin des attaques en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Alors que nous respections totalement nos engagements, les Israéliens ont persisté dans le meurtre de Palestiniens dans la bande de Gaza ainsi qu'en Cisjordanie, au cours de ce qui devint connu sous le nom de l'année de la paix d'Annapolis.

Aucune des atrocités commises à l'encontre de nos écoles, universités, mosquées, ministères et infrastructures civile ne nous dissuadera de vouloir conquérir nos droits nationaux. Sans aucun doute, Israël pourrait démolir toute construction dans la bande de Gaza, mais il ne pourra jamais briser notre détermination et notre ténacité à vouloir vivre dans la dignité sur notre terre.

Certes, si rassembler des civils dans un bâtiment pour ensuite les bombarder ou utiliser des bombes au phosphore et des missiles ne sont pas des crimes de guerre, alors qu'en est-il ? Combien d'autres conventions et traités internationaux les sionistes israéliens doivent-ils violer avant qu'il leur faille rendre des comptes ? Il n'y a pas de capitale dans le monde d'aujourd'hui où les gens libres et honnêtes ne sont pas indignés par cette brutale oppression.

Ni la Palestine, ni le monde ne sera le même après ces crimes.

Il n'y a qu'une seule voie à suivre. Notre condition pour un nouveau cessez-le-feu est claire et simple. Israël doit mettre fin à sa guerre criminelle et au massacre de notre peuple, lever totalement et sans condition son siège illégal de la bande de Gaza, ouvrir tous nos passages frontaliers et se retirer complètement de la bande de Gaza.

Après cela, nous considérerons les options futures.

Pour terminer, les Palestiniens sont un peuple qui lutte pour se libérer de l'occupation et pour la création d'un État indépendant avec Jérusalem comme capitale, et pour le retour des réfugiés dans les villages d'où ils ont été expulsés.

Quel qu'en soit le prix, la poursuite des massacres perpétrés par Israël ne brisera ni notre volonté ni notre désir de liberté et d'indépendance.

* Ismaïl Haniyeh est le Premier Ministre du gouvernement de Gaza. Cet article est paru dans le quotidien The Independent.

Traduction : Info-Palestine.net.

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Réunion d'urgence de l'Assemblée générale de l'ONU

Le président de l'Assemblée générale de l'ONU, Miguel d'Escoto, a accusé jeudi Israël de violer le droit international dans son offensive dans la bande de Gaza, qui a fait plus de 1 000 morts en 20 jours.

« Les violations du droit international commises lors de l'attaque de Gaza ont été dûment notées : punition collective, usage disproportionné de la force et attaque de cibles civiles dont des maisons, des mosquées, des universités et des écoles », a-t-il déclaré lors d'une réunion d'urgence de l'Assemblée plénière de l'ONU.

Cette réunion, convoquée par M. d'Escoto à la demande des 118 États membres du Mouvement des non-alignés, vise à exiger le respect de l'appel au cessez-le-feu lancé dans sa résolution 1860 par le Conseil de sécurité, dans une ambiance alourdie par le bombardement par Israël du quartier général de l'ONU à Gaza.

La délégation israélienne a tenté d'empêcher la tenue de la réunion, arguant qu'aux termes de la Charte de l'ONU, l'Assemblée générale, où siègent les 192 États membres de l'organisation, n'avait pas à s'emparer d'une question dont le Conseil de sécurité est déjà saisi.

Mais sa requête a été repoussée, M. d'Escoto soulignant que l'Assemblée, « organe le plus représentatif et démocratique de l'ONU », ne pouvait rester sans rien faire alors que la résolution 1860, adoptée le 8 janvier, est restée jusqu'ici lettre morte. « Gaza brûle », a-t-il lancé pour justifier sa décision.

La séance, lors de laquelle de nombreux États ont demandé à s'exprimer, pourrait se prolonger jusqu'à vendredi et devrait donner lieu à un vote sur une résolution.

Israël a indiqué jeudi s'attendre à un nouveau vote hostile. « Les votes de l'Assemblée générale sont dictés par une majorité automatiquement anti-israélienne et dans les circonstances actuelles, on peut s'attendre à la pire hypocrisie de la part de cette instance qui nous est hostile », a affirmé à l'AFP Yigal Palmor, porte-parole des Affaires étrangères.

(Source : AFP)

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Des institutions internationales
dénoncent les crimes de guerre d'Israël


Manifestation devant les bureaux de l'ONu à Amman, en Jordanie, le 15 janvier 2009.

« L'occupation sioniste continue d'exécuter ses crimes de guerre contre les habitants innocents de Gaza, en utilisant des bombes et obus de phosphore blanc contre les enfants, les femmes et les civils, et que les coupables israéliens de cette guerre sauvage doivent être présentés et jugés devant la cour pénale internationale », ont affirmé lundi le 12 janvier des responsables intellectuels et des observateurs au monde entier.

Environ 90 organisations internationales, notamment françaises vont déposer aujourd'hui une plainte devant la Cour pénale internationale pour juger les coupables israéliens qui ont perpétré des crimes de guerre contre les habitants civils de la Bande de Gaza, ont annoncé lundi des sources à Paris.

De son côté, le président du mouvement contre le racisme et pour l'amitié des peuples (MRAP), Mouloud Aounit, a affirmé lors d'une conférence de presse que des milliers de personnes qui ont manifesté en occident, notamment en France, contre la barbarie de l'offensive israélienne, sont vraiment prêtes pour une mobilisation sur la scène du droit et de la justice pour éviter tout dérapage de l'affaire humanitaire et mener en justice les coupables sionistes.

Pour sa part, l'avocat lyonnais qui a préparé le document, Me Gilles Devers a confirmé qu'une première version de cette plainte, au nom d'une centaine de mandants, sera présentée à partir de mercredi prochain, devant le procureur de la CPI, avec le souhait possible qu'elle soit accomplie par la coopération d'autres organisations et institutions humanitaires à Gaza.

« Le crime de guerre qui est caractérisé par la disproportion de l'attaque israélienne, en causant un grand nombre de victimes civiles, et de pertes des biens civils qui ont été visés », a souligné l'avocat.

(Source : Centre palestinien d'information)

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Israël redoute des actions pénales
contre ses généraux

« Nous envisageons toutes les éventualités. » Le procureur général d'Israël et conseiller juridique du gouvernement, Menny Mazouz, a reconnu lundi que les responsables de l'Etat s'attendent à une nuée de plaintes pour « crimes de guerre » dès la fin de l'opération « Plomb durci ». Quant au vice-ministre des Affaires étrangères, Majali Wahabeh, il a estimé que son pays aura plus à craindre de plaintes déposées par des ONG devant la justice de leur pays que des instances pénales internationales.

Cette menace est prise très au sérieux par les dirigeants israéliens puisque des procédures semblables ont déjà été lancées dans la foulée de la deuxième Intifada. Le 1er mars 2006, Tsahal a d'ailleurs interdit à ses officiers supérieurs de se rendre en Grande-Bretagne après que le général Doron Almog, le commandant des opérations dans la bande de Gaza en 2003, eut échappé de justesse à une arrestation pour « crimes de guerre ». Selon le mandat d'arrêt délivré par la justice britannique, il aurait ordonné la destruction de 59 maisons de Rafah soupçonnées d'abriter des tunnels avec l'Egypte. Au même moment, l'ex-chef de l'état-major, Moshe Yaalon, a failli être arrêté en Nouvelle-Zélande où une plainte avait été déposée contre lui pour la « liquidation » du dirigeant du Hamas Salah Shradeh. Ce dernier ainsi que 15 civils avaient été pulvérisés en juillet 2002 par le larguage d'une bombe d'une tonne sur leur immeuble. Depuis lors, Yaalon ne quitte quasiment plus Israël. Il a, entre autres, renoncé à une série de conférences à Ottawa où des organisations pro-palestiniennes exigeaient son arrestation.

Dans la foulée de ces incidents, le département international du Parquet israélien a été renforcé et le gouvernement a prévu un budget spécial destiné à d'éventuels frais d'avocats ainsi qu'au paiement de cautions. Parmi les pays considérés comme « dangereux » figurent la Grande-Bretagne, les pays scandinaves, la Belgique, les Pays-Bas, la Suisse, l'Allemagne et l'Espagne.

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La Bolivie rompt toute relation
diplomatique avec l'État israélien

Le président bolivien Evo Morales a annoncé aujourd'hui qu'il rompait ses relations avec Israël, en raison de l'offensive de Tsahal dans la Bande de Gaza, et a affiché son intention de demander à la Cour pénale internationale d'accuser les hauts responsables israéliens de génocide.

Evo Morales a déclaré que l'opération israélienne « Plomb durci » avait « sérieusement menacé la paix dans le monde » et a souhaité que le Premier ministre Ehoud Olmert et son gouvernement fassent l'objet de chefs d'accusation.

Le président bolivien a fustigé le « Conseil d'insécurité » des Nations unies pour sa réponse « tiède » à la crise et a estimé que l'Assemblée générale de l'ONU devait condamner l'offensive terrestre israélienne.

Il a également jugé que le président israélien Shimon Pérès devrait être privé de son prix Nobel de la paix pour n'avoir pas mis fin à l'opération.

(Source : Associated Press)

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Des activistes juifs canadiens condamnent
les tentatives de dénigrer les critiques
des atrocités d'Israël

Des activistes et des membres de la communauté préoccupés expriment leur outrage de ce que, dans le contexte de l'attaque militaire continue d'Israël qui a tué plus de 1 100 Palestiniens, en a blessé près de 5 000 et a détruit l'infrastructure civile essentielle dans la bande de Gaza, déjà dévastée, le Congrès juif canadien (CJC) cherche à dénigrer ceux qui ont protesté contre ces atrocités.

Le CJC prévoyait visionner une vidéo et des images des manifestations lors d'une conférence de presse le 14 janvier à Toronto, Montréal et Calgary pour montrer des protestations « pro-Hamas » qui sont « non-civilisées, non-canadiennes, qui démonisent les Juifs et Israël », selon le PDG du CJC, Bernie Farber. Le CJC affirme qu'il a l'intention de demander à la police locale et à la GRC de faire enquête pour voir si des crimes ont été commis.

Pour fournir de l'information en ce qui a trait à la connexion du CJC avec la campagne de propagande accompagnant la plus récente attaque israélienne, le 14 janvier, certains de ces membres préoccupés de la communauté se sont rassemblés en face du Sutton Place Hotel de Toronto pour dénoncer les tentatives du CJC de détourner l'attention des gens des crimes d'Israël.

Judy Deutsch, membre des Voix juives indépendantes du Canada, et une des huit Juives qui ont récemment occupé le consulat israélien à Toronto pour protester contre l'attaque israélienne contre Gaza, souligne que le vrai scandale est le blanchiment des crimes israéliens alors qu'ils se déroulent au grand jour. « La désinformation de la part d'Israël est franchement malhonnête et honteuse et elle est une parodie pour tous les civils pris dans cette invasion inutile », dit Deustch. « Il n'y a pas d'excuse pour cette déformation des faits puisqu'il y a de l'information fiable en provenance de nombreux témoins des atrocités. »

Dan Freeman-Maloy, un étudiant de l'université York, qui fait de la recherche sur les relations canado-israéliennes, note que le CJC est directement lié au système israélien de diplomatie de temps de guerre. « Il est bien connu qu'Israël a mis sur pied un Directorat national d'Information pour justifier son invasion de Gaza devant l'opinion mondiale, impliquant des représentants du IDF, des ministères gouvernementaux clé et l'Agence juive », explique Freeman-Maloy. « Le CJC, comme le Comité Canada-Israël, fait partie d'un système de défense associé de près à l'Agence juive, et ses excuses honteuses pour les crimes israéliens se résument à une diplomatie cynique », a-t-il dit.

Andy Lehrer, membre du comité de mise sur pied des Voix juives indépendantes au Canada, ajoute que le dénigrement des manifestations anti-guerre par le CJC est hypocrite. « De telles accusations visent à supprimer la protestation légitime contre les crimes de guerre israéliens », dit-il. « Ironiquement, le CJC a ignoré des demandes répétées pour qu'il prenne ses distances d'un groupe haineux en bonne et due forme, la Jewish Defence League (JDL), qui est bien connu dans la communauté juive, y compris à des événements parrainés par le CJC. De plus la JDL s'est livrée à des abus verbaux et à de l'intimidation lors d'événements de solidarité avec Gaza », explique Lehrer. « Jeudi dernier (le 8 janvier), nous avons tenu une vigile de l'autre côté de la rue du rassemblement pro-israélien du CJC et nous avons été soumis à un barrage de paroles haineuses et d'abus vitrioliques de la part de la JDL, qui était venue en appuyer la manifestation du CJC. Parmi les choses qu'ils ont criées, il y avait : 'Vous n'êtes pas des Juifs, vous êtes de la merde,' 'Vous êtes des rats' et 'Faites-vous exploser.' Le jour suivant, j'ai parlé à Farber et lui ai demandé de dénoncer publiquement la JDL. Il a refusé. »

Récemment, des journalistes étrangers ont été empêchés d'entrer dans Gaza, de nombreux bureaux d'agences de presse à l'intérieur de la Bande ont été endommagés par les attaques de la IDF, et plusieurs journalistes travaillant à partir de Gaza ont été tués par les forces de la IDF. Alors qu'Israël souhaite voir les perceptions internationales être formées par ses diplomates et ses associés, les journalistes canadiens peuvent adopter une attitude plus critique, ont dit les activistes.

(Sources : Voix juives indépendantes — Canada, Presse canadienne)

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La nouvelle éthique de guerre d'Israël

Regarder la télévision publique israélienne (Poste 1) ces jours-ci peut être une expérience troublante, et dernièrement je me suis abstenu de le faire. Mais après avoir été pris soixante-douze heures avec deux jeunes enfants à l'intérieur d'un appartement de Beer-Sheva, ma conjointe et moi avons décidé de rendre visite à ma mère, qui vit dans le nord, pour que nos enfants puissent jouer dehors loin des roquettes. Ma mère, comme la plupart des Israéliens, est une grande consommatrice de nouvelles, et hier soir j'ai décidé de lui tenir compagnie devant la télévision. Il y avait les images et les voix habituelles de Juifs israéliens souffrants, en même temps que la promotion d'une mentalité hypernationaliste. Il y avait par exemple l'histoire d'une mère juive qui avait perdu son fils à Gaza il y avait environ deux ans. On disait aux téléspectateurs que son fils était un soldat de la brigade d'infanterie Golani, et qu'avec sa compagnie il avait pénétré dans la Bande de Gaza dans une tentative de sauver le soldat Gilad Shalit, qui avait été kidnappé.

« Parce que les membres de sa compagnie ne voulaient pas faire de mal aux civils, ils se sont abstenus d'ouvrir le feu dans toutes les directions, ce qui a permis aux miliciens palestiniens de tirer sur mon fils, » a déclaré la mère. Quand l'interviewer lui a posé des questions sur l'attaque contre Gaza, elle a répondu, « Nous devons les pulvériser et les couper par voie aérienne et terrestre, » mais a ajouté que , « Nous ne devons pas tuer les civils, seulement le Hamas. » Le reportage se terminait avec l'interviewer qui demandait à la mère ce qu'elle fait lorsqu'elle s'ennuie de son fils, et pendant que la caméra faisait un zoom sur son visage, elle a répondu : « Je vais dans sa chambre et j'embrasse son lit, parce que je ne peux plus l'embrasser, lui. »

Donc, malgré les pertes de vie toujours grandissantes dans la Bande de Gaza, Israël demeure la victime perpétuelle. Bien sûr, la dernière image avec la mère qui regarde droit dans la caméra laisse le téléspectateur moyen, rempli de compassion — y compris moi-même — un peu étranglé. Depuis les dernières années, cependant, je suis devenu un consommateur critique de nouvelles israéliennes, et donc je peux voir la perpétuation de l'image d'Israël et de sa majorité juive qui seraient les victimes et comment, malgré ce qui se passe, nous sommes présentés comme les joueurs moraux dans ce conflit. Conséquemment, ce genre de reportage, où l'énorme taux de morts à Gaza est éludé, et la souffrance des Juifs est soulignée, ne me choque plus.

Ce qui a contribué à m'énerver dans les nouvelles a été une courte phrase prononcée par un reporter qui couvrait l'entrée d'un convoi d'aide humanitaire dans la Bande de Gaza vendredi.

Ma mère et moi — comme d'autres téléspectateurs israéliens — avons appris que 170 camions chargés de denrées alimentaires de base fournies par le gouvernement turc sont entrés dans la Bande de Gaza par la frontière de Carmi. Le fait que ce reportage ne disait rien sur le contexte de cet envoi de nourriture ne m'a pas surpris. Je n'ai pas été surpris non plus du fait qu'on ne faisait pas mention que 80 % des habitants de Gaza ne sont pas en mesure de satisfaire à leurs besoins et sont donc dépendants de l'aide humanitaire — et cette donnée augmente quotidiennement. Bien sûr, rien n'était dit à propos de la sévère crise alimentaire dans Gaza, qui se manifeste par des pénuries de farine, de riz, de sucre, de produits laitiers et de lait, de conserves, ou à propos du manque total de carburant pour chauffer les maisons et les édifices pendant ces mois d'hiver froids, l'absence de gaz pour cuisiner, et la pénurie d'eau courante. Le téléspectateur n'avait aucun moyen de savoir que le système de santé palestinien fonctionne à peine, ou que 250 000 personnes au nord et dans le centre de Gaza vivent maintenant sans aucun courant électrique, ceci à cause des dommages causés par les frappes aériennes.

Alors que le fait que cette information manquait dans le reportage ne m'a pas surpris, j'ai été complètement estomaqué par la façon dont le reporter justifiait l'entrée du convoi dans Gaza. En expliquant aux téléspectateurs qui pourraient se demander pourquoi Israël autorise une aide humanitaire à l'autre camp en temps de guerre, il a déclaré que si une catastrophe humanitaire véritable devait éclater parmi la population civile palestinienne, la communauté internationale exercerait des pressions sur Israël pour qu'elle stoppe son attaque.

Il y a quelque chose d'extrêmement cynique dans la façon qu'Israël explique son utilisation de l'aide humanitaire, et cependant de telles explications non-édulcorées aident à dévoiler une facette importante de la guerre post-moderne. Un peu comme on élève des animaux sur une ferme pour les abattre, le gouvernement israélien maintient qu'il fournit de l'aide aux Palestiniens pour avoir les coudées franches et les attaquer. Et au moment même où Israël fournit des denrées alimentaires de base aux Palestiniens pendant qu'elle continue de leur tirer dessus, elle les informe — par téléphone, rien de moins — qu'ils doivent évacuer leurs maisons avant que les avions de combat F-16 ne commencent à les bombarder.

On remarque alors qu'en plus de ses caractéristiques « télé-commande » et jeu vidéo, la guerre post-moderne se démarque aussi par un nouvel élément moral bizarre. C'est comme si les seigneurs de guerre se rendaient compte que puisque les guerres actuelles se tiennent rarement entre deux armées et sont menées au milieu de populations civiles, ils ont besoin d'une nouvelle théorie de guerre. Donc, ces seigneurs de guerre ont rassemblé des philosophes et des intellectuels afin qu'ils mettent sur pied une théorie morale des guerres post-moderne ; et aujourd'hui, pendant qu'on détruit Gaza, nous pouvons clairement voir comment la nouvelle théorie se transforme en pratique.

* Neve Gordon enseigne les sciences politiques à l'Université Ben-Gourion. Pour de l'information à propos de son nouveau livre, « Israël's Occupation » (qui devrait sortir cet automne de la University of California Press), et plus de renseignements visitez le www.israelsoccupation.info Cet article a été publié dans The Nation.

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Manifestations en Palestine, au Bangladesh,
en Afghanistan et à Cuba


À gauche: Les musulmans prient pour les Palestiniens qui ont été tués durant l'offensive israélienne à Gaza lors d'une marche à Ramallah, en Ciscjordanie, le 15 janvier 2009. À droite: Naplouse, Cisjordanie, 15 janvier 2009.


Manifestation à Gaza, à l'Université de Dhaka, le 15 janvier 2009. À gauche: Les étudiants scandent des slogans et brûlent George W. Bush et le premier ministre israélien Ehoud Olmert en effigie..


Des centaines d'Afghanistans manifestent dans le districk dans la province de Ningarhar, à l'est de Kaboul, le 15 janvier 2î09. Manifestants s'apprêtent à brûler le drapeau palestinien.


Cuba

La Havane, Cuba, le 14 janvier 2009. Sur la pancarte à droite: «Israël, hors de Gaza!»

Quelques milliers de jeunes Cubains se sont rassemblés le 14 janvier en fin d'après-midi pour dénoncer non seulement les attaques militaires d'Israël mais aussi le silence complice des grandes puissances.

Depuis les marches de l'Université de La Havane, l'ambassadeur de l'État palestinien à Cuba, Akram Samhan, a remercié le peuple cubain pour sa solidarité à l'égard de la cause palestinienne. Il a rappelé que son peuple continuera de résister parce que le droit international, la solidarité et la raison constituent de solides appuis.

Il a rappelé que l'agression sioniste contre le peuple palestinien dure depuis 60 ans. Il a, par ailleurs, dénoncé l'actuel blocus qui empêche le ravitaillement en nourriture, en médicaments et en autres produits de première nécessité à plus d'un million et demi de personnes qui habitent sur ce territoire de 360 kilomètres carrés.

Le président de l'Union des étudiants palestiniens à Cuba a, pour sa part, rappelé que son peuple continuera de lutter sans relâche, que ce soit avec des fusils ou avec des pierres.

Camilo Roja Alvarez, le coordinateur du Comité des familles des victimes du crime de la Barbade, a dénoncé la nouvelle et injuste incursion de l'armée israélienne en territoire palestinien, tout en rappelant que les familles qu'il représente avaient été, elles aussi, victimes d'injustices et de barbarie. Parce que nous savons ce que peuvent causer les bombes et les agressions de toutes sortes, nous ne pouvons qu'être pleinement solidaires avec les Palestiniens, a-t-il ajouté.

D'autre part, le président de l'Association d'amitié cubano-arabe (AACA), Rodrigo Alvarez Cambras, a déclaré que Cuba ne cessera jamais de défendre la cause palestinienne et son droit légitime à former un État souverain.

Au cours d'une rencontre organisée par l'AACA et l'Institut cubain d'amitié avec les peuples à l'hôpital Frank Pais de la capitale havanaise, Alvarez Cambras a rappelé les origines du conflit et dénoncé l'inaction des grandes puissances, dont les États-Unis, pour arrêter le massacre en cours.

(Source : Granma International)

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Calendrier d'événements

Québec
Dimanche le 25 janvier - 13h
Détails à venir


Montréal
Rassemblement
Dimanche le 25 janvier - 13h

Carré Cabot (coin Sainte-Catherine et Atwater, métro Atwater)


Ottawa
Manifestation
Lundi le 19 janvier - 12h00

125, rue Sussex, Édifice du ministère des Affaires étrangères
Contre le soutien inconditionnel du gouvernement canadien à la guerre d'Israël.
Organisé par: Association des Canadiens arabes palestiniens,
Voix juives indépendantes (Canada) et le Réseau de solidarité Ottawa Palestine (OPSN).
. www.apacottawa.com, www.independentjewishvoices.ca, et www.ottawapalestine.blogspot.com.

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