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Mort et destruction à Gaza
Le vingtième jour de leur opération
criminelle appelée « Plomb durci », les
Forces d'occupation israéliennes (FOI) ont intensifié
leur campagne de mort et de destruction en poursuivant leur avance dans
la ville de Gaza, à Jabalya et Beit Hanoun.
John Ging, directeur des opérations de l'Office
de secours et de travaux de l'ONU, a appelé la communauté
internationale le 14 janvier à protéger les civils de
Gaza en précisant que nulle part sur le territoire les 1,5
million de résidants ne sont à l'abri des bombardements
maintenant. Le conflit « met
notre humanité à l'épreuve », a-t-il
dit. « Tous, la première chose qu'ils me disent et la
dernière chose qu'ils me disent est : 'Nous avons besoin de
protection, il n'y a pas d'endroit sûr.' »
L'ONU rapporte que les hôpitaux de Gaza doivent
traiter près de 5 000 blessés et sont sur le point de
l'effondrement. En date 15 janvier, 1 100 Palestiniens ont
été tués depuis le début de l'offensive,
dont plus de 670 civils. Selon Al-Jazeera, plus de 80 000 Palestiniens
ont fuit leur maison.
Les FOI continuent également d'attaquer les
installations civiles et humanitaires. Cela comprend le quartier
général de l'ONU à Gaza et les bureaux de
médias et d'agences de presse internationales le 15 janvier et
un hôpital à Tal al-Hawa le 14 janvier. Le quartier
général de l'ONU venait d'accueillir 700
réfugiés lorsqu'il a été attaqué,
tandis que l'hôpital abritait 500 personnes. « La
dernière frappe a touché l'immeuble du Croissant rouge et
détruit la pharmacie. Il y a un trou dans le toit et l'immeuble
brûle toujours », a dit Sharon Locke, une
bénévole, interrogée par Al Jazeera après
l'attaque.
À
gauche: la fumée sortant d'une tour à Gaza qui abrite les
bureaux de Reuters et d'autres agences de presse et médias
après avoir été bombardée par les FOI, le
15 janvier 2009. À droite: Des journalistes libanais protestent
contre le meurtre de journalistes à Gaza devant le quartier
général de l'ONU à Beyrouth le 15 janvier 2009.
Un représentant de l'ONU a dit le 14 janvier
qu'un obus a frappé une des voitures utilisées pour
transporter des représentants de l'ONU à Gaza. La voiture
était clairement identifiée et portait un drapeau de
l'ONU bien éclairé par un phare. Le chauffeur a
été blessé.
Les bombardements se sont poursuivis durant le
prétendu cessez-le-feu quotidien de trois heures qui est
censé permettre aux résidants de Gaza de se procurer de
la nourriture et des approvisionnements médicaux, rapporte Al
Jazeera.
De Gaza, le correspondant d'Al Jazeera Ayman Mohyeldin a
dit aujourd'hui que les bombardements israéliens frappent plus
près du centre de ville que jamais. « Il y a
certainement eu une série de frappes aériennes qui ont
détruit autant d'édifices ici dans le coeur de la ville
de Gaza, mais c'est la
première fois que nous voyons ce genre de bombardement, dit-il.
Nous recevons des rapports assez horribles de gens piégés
dans des immeubles, incapables de fuir. »
À Rafah, près de la frontière
égyptienne, il y a eu d'intenses bombardements israéliens
le 13 janvier, forçant des milliers de résidants à
fuir leur maison. Israël utilise des bombes
« antiblockhaus » dans la régions, pour
détruire des tunnels souterrains utilisés pour contourner
le blocus.
« Ils ont utilisé des bombes qui vont
profondément dans les tunnels et font trembler tout le camp de
réfugiés de Rafah. La terre a tremblé sous nos
pieds », a dit Bassan Abdallah, un cameraman palestinien.
Les attaques israéliennes ont complètement
détruit une grande partie de Rafah. « Certains
témoins que nous avons rencontrés ont décrit
l'attaque comme un enfer sur terre », a dit un correspondant
d'Al Jazeera.
Mercredi le 14 janvier, plusieurs agences de l'ONU et
organisations humanitaires ont émis des déclarations
à la propos de la situation humanitaire à Gaza.
« Les femmes enceintes ou portant des
nouveaux-nés sont parmi les victimes invisibles de la crise
actuelle à Gaza », dit le directeur du Fonds des
Nations unies pour la population Thoroya Ahmed Obaid. « Si
l'on ne leur procure pas les soins spéciaux dont elles ont
besoin, y compris un
accès sécuritaire à des soins médicaux et
à de la nourriture, beaucoup d'entre elles meurent en
silence. »
« Arrêter la violence et les pertes de
vie n'est pas un choix, c'est une obligation », dit Charles
Clayton de World Vision Jerusalem. « Nous ne pouvons
répéter assez que la situation actuelle doit être
corrigée sans plus de délai. Trop de personnes sont
mortes déjà. »
Dans une déclaration conjointe, l'organisation
Save the Children, Oxfam International, World Vision Jerusalem,
Christian Aid et Care International ajoutent que
l'« arrêt des combats » de trois heures
pour la livraison de l'aide, qui se limite maintenant à Gaza,
détourne l'attention de la nécessité
d'un cessez-le-feu immédiat.
David Bourns, directeur de Save the Children en
Palestine, a dit : « Les abris débordent, il y a
un manque de nourriture et un sentiment général de
panique et d'abandon. On doit nous permettre immédiatement
d'aider les gens dans le besoin dans la bande de Gaza. »
La semaine dernière, le personnel de Care
International a été forcé de quitter un centre de
distribution alimentaire à cause des lourds bombardements. La
distribution prend au moins cinq heures par livraison. Une livraison a
pris 11 heures la semaine dernière. Il est évident que
l'« arrêt » de trois
heures des FOI n'est pas suffisant.
Oxfam International dit qu'il est impossible de faire
son travail dans la bande de Gaza durant l'arrêt de trois heures.
Les sept travailleurs d'Oxfam à Gaza, qui ont pour la plupart
été déplacés à cause des
bombardements, n'arrivent pas à livrer la nourriture aux
milliers de citoyens dans le besoin en un si court
lapse de temps.
« Les arrêts sont à peine
suffisants pour distribuer un minimum d'aide aux gens dans le besoin.
Dans la plupart des cas, ce n'est pas suffisant », a dit
John Prideaux-Brune.
Dans son rapport télévisé de Gaza
le 14 janvier, le chef des opérations de secours de l'ONU
à Gaza John Ging a dit : « Partout ici il y a la
mort et la destruction. Tous ceux que j'ai rencontrés à
l'abri [de l'ONU] avaient un récit horrible à raconter.
C'est horrifiant. »
Malgré l'offensive israélienne, qui est
censée avoir pour objectif d'arrêter les tirs de roquettes
de la résistance palestinienne, une quinzaine de roquettes ont
été lancées à partir de Gaza en territoire
israélien le 14 janvier.
Par ailleurs, le navire à la bannière
grecque Esprit de l'humanité qui essayait de briser le
blocus, avec l'aide du mouvement Free Gaza basé aux
États-Unis, a été forcé de rebrousser
chemin par un navire israélien après avoir
été intercepté à environ 160 km au nord-est
de Gaza aujourd'hui.
Huwaida Arraf, un organisateur de Free Gaza, a dit à Reuters que
le navire israélien « est venu très
près et a menacé d'ouvrir le feu si nous continuons. Ils
nous ont entourés de quatre navires, rendant la navigation
très difficile. Ils ont dit qu'ils utiliseraient tous les moyens
nécessaires pour nous maintenir
hors de Gaza. » Esprit de l'humanité
transportait des médecins, journalistes, travailleurs des droits
humains et parlementaires. Il transportait également une tonne
de médicaments recueillis par la Campagne européenne pour
briser le siège. Cette dernière tentative de Free Gaza
pour briser le
blocus survient après qu'un de ses navires, le Dignity,
ait été heurté et sérieusement
endommagé par un navire israélien le 30 décembre.
Le secrétaire général adjoint du
Hezbollah Naeem Qassem, prenant la parole à un forum de
l'école de droit de l'Université du Liban le 14 janvier,
a dit : « Israël se dirige vers la défaite
tandis que la résistance (Hamas) et la population de Gaza se
dirigent vers la victoire. Je puis vous dire que
nous sommes maintenant à l'ère de la résistance et
qu'il n'y a pas de retour en arrière. » La guerre
à Gaza a créé une nette distinction entre les
positions du peuple et les positions des cercles officiels. Selon
Qassem : « Ceux qui sont aux côtés de
Gaza, de sa résistance et des Palestiniens sont
le produit de la culture de la résistance, tandis que ceux qui
sont du côté de l'Amérique et d'Israël sont
les perdants qui suivent la voie de la reddition. »
« Les Israéliens souhaitent accomplir
de deux choses l'une avec leur agression à Gaza : ou bien
éliminer la résistance et mettre fin à la cause
palestinienne à jamais, ou bien placer la région tout
entière dans le Nouveau Moyen-Orient », a-t-il
ajouté.
Qassem a dit que les succès de la
résistance palestinienne signalent la résurgence et la
continuation de la cause palestinienne et de toutes les autres causes
de la région. Plus de 200 personnes ont été
tuées depuis que l'ONU a appelé au cessez-le-feu le 8
janvier et beaucoup d'autres continuent de mourir, a-t-il
dit.
Israël bombarde des hôpitaux et un
entrepôt de l'ONU
Aujourd'hui 15 janvier, les forces israéliennes
ont bombardé trois hôpitaux et un complexe de l'ONU lors
de leur avance dans la ville très peuplée de Gaza.
Près de 500 personnes étaient réfugiées
à l'hôpital Al-Quds dans le quartier sud-ouest de Tal
Al-Hawa quand des jets israéliens l'ont bombardé et
incendié jeudi matin.
Les responsables de l'hôpital ont dit que
l'incendie avait été provoqué par un
« obus au phosphore ». « Nous avons pu
maîtriser l'incendie dans l'hôpital, mais non pas dans le
bâtiment administratif », a dit un officiel d'Al-Quds.
« Nous espérons que le feu ne reprendra pas
vers les ailes de l'hôpital ».
Des obus israéliens ont aussi touché deux
hôpitaux à l'est de Gaza alors que les Gazaouis fuyaient
devant les tanks envahissant la ville. On ne sait pas encore si les
raids ont provoqué des victimes.
Les Israéliens ont aussi bombardé un
complexe de l'ONU à Gaza, incendiant deux entrepôts de
nourriture et de fournitures médicales très
précieuses, ce qui a soulevé un tollé
international. Près de 700 Palestiniens étaient
réfugiés dans le complexe de l'ONU au moment des frappes,
lesquelles ont blessé deux
civils et trois fonctionnaires ONU.
Les
travailleurs de l'ONU et les pompiers palestiniens tentent
d'éteindre les flammes et de sauver les sacs d'aide alimentaire
à l'entrepôt de l'ONU à Gaza après que
celui-ci ait été frappé par les FOI le 15 janvier
2009.
Adnan Abu Hasna, porte-parole de l'UNWRA a dit que le
feu faisait toujours rage des heures après l'attaque et que des
« dizaines de millions de dollars en assistance »
étaient partis en fumée.
Incendies au phosphore
Le directeur de l'UNRWA John Ging devant l'entrepôt de l'ONU
à Gaza le 15 janvier 2009. |
John Ging, directeur des opérations de l'UNWRA
dans la Bande a aussi accusé les Israéliens d'utiliser
des bombes au phosphore. « Ce sont des incendies au
phosphore et ils sont donc très difficiles à
éteindre parce que l'eau dégage des fumées
toxiques et ne fait
rien pour arrêter la combustion », a-t-il dit.
Israël prétend que toutes les armes qu'il
emploie dans le conflit sont conformes au droit international.
Les forces israéliennes ont aussi bombardé
deux bâtiments où se trouvent des journalistes
internationaux à Gaza, tout comme le bureau du Croissant Rouge
près de Gaza Ville et la mosquée principale.
« C'est inacceptable que des blessés
soignés dans un hôpital soient mis en danger »
Une centaine de patients et de personnel médical
sont en danger dans l'hôpital Al-Quds de Gaza, a
déclaré dans un communiqué le Comité
international de la Croix-Rouge (CICR). « L'hôpital
a essuyé au moins un tir direct ce matin (...). Le second
étage a pris feu immédiatement », a
précisé Bashar Morad, directeur des services d'urgence du
Croissant-Rouge palestinien.
« Tous les patients ont été
transportés dans la panique au
rez-de-chaussée », a-t-il expliqué. La
pharmacie de l'hôpital a également été
endommagée tandis que des camions de pompiers se
précipitaient sur les lieux pour tenter de contenir l'incendie
provoqué par des « obus au
phosphore », selon des responsables de l'hôpital.
« Les Israéliens bombardent et
attaquent partout autour de l'hôpital. On ne peut pas sortir, il
y a le feu, on est prisonniers à l'intérieur, l'eau a
été coupée », a déclaré
un médecin français joint par téléphone par
l'AFP depuis Paris.
« La pharmacie au deuxième
étage où je me trouve s'est effondrée, ainsi que
toute une aile d'un autre bâtiment, avec un mouvement de panique
de gens qui étaient dans l'hôpital, notamment les malades,
leurs familles, parce que le bâtiment a commencé à
prendre feu. Là, je ne vous raconte pas
l'horreur », a ajouté ce médecin.
« C'est inacceptable que des blessés
soignés dans un hôpital soient mis en danger »,
a dénoncé le président du CICR, Jakob
Kellenberger, qui vient de faire une visite de trois jours à
Gaza et en Israël au cours de laquelle il a insisté sur
l'obligation des belligérants d'épargner les civils et de
protéger le personnel médical.
Mon message à l'Ouest:
Israël doit stopper son agression!
- Ismaïl Haniyeh*, 15 janvier 2009 -
J'écris cet article à destination des
lecteurs de l'Ouest, à travers tout leur spectre politique et
social, tandis que la machine de guerre israélienne continue de
massacrer mon peuple dans la bande de Gaza.
À ce jour, près de 1000 personnes ont
été tuées, dont près de la moitié
sont des femmes et des enfants. La semaine dernière, le
bombardement de l'école de l'UNRWA (Agence de secours et de
travaux des Nations Unies) dans le camp de réfugiés de
Jabalya a été l'un des plus odieux crimes imaginables,
alors que des centaines de civils avaient abandonné leurs foyers
et cherché refuge auprès de l'agence internationale avant
d'y d'être impitoyablement bombardés et attaqués
par Israël. Quarante-six femmes et enfants ont été
massacré dans cet attentat odieux, et de nombreuses autres
personnes ont été blessées.
Tout le monde sait que le retrait d'Israël de la
bande de Gaza en 2005 n'a pas mis fin à son occupation, ni par
conséquent à ses obligations internationales en tant que
puissance occupante. Il a continué de contrôler et de
dominer nos frontières terrestres, maritimes et aériennes.
L'ONU a confirmé que entre 2005 et 2008,
l'armée israélienne a tué près de 1250
Palestiniens dans la bande de Gaza, dont 222 enfants.
Pour l'essentiel de cette période, les passages
de la frontière sont restés fermés de
manière impitoyable, n'étant autorisées à
passer que des quantités limitées de nourriture, de fuel
industriel, d'alimentation pour les animaux et quelques autres articles
de première nécessité.
Malgré tous les efforts pour le dissimiler, les
élections de Janvier 2006 qui ont vu victoire du Hamas avec une
majorité substantielle sont à l'origine de la guerre
criminelle d'Israël contre Gaza. Ce qui s'est ensuite produit,
c'est qu'aux côtés d'Israël les États-Unis et
l'Union européenne ont uni leurs forces
dans une tentative d'annuler la volonté démocratique du
peuple palestinien.
Ils ont d'abord tenté d'inverser le
résultat en faisant obstacle à la formation d'un
gouvernement d'unité nationale, puis en créant un
véritable enfer pour le peuple palestinien à travers
l'étranglement économique.
Le lamentable échec de toutes ces machinations a
finalement conduit à cette guerre odieuse. L'objectif
d'Israël est de réduire au silence toutes les voix qui
expriment la volonté des Palestiniens, pour ensuite imposer ses
propres conditions pour un règlement final en nous privant de
notre terre, de notre droit à
Jérusalem comme capitale de notre futur État palestinien
et en privant les réfugiés du droit de retourner dans
leurs foyers.
En fin de compte, l'état de siège
imposé sur la bande de Gaza, qui manifestement viole la
quatrième Convention de Genève, a interdit la plupart des
fournitures médicales de base pour nos hôpitaux. Il a
empêché la livraison de carburant et la fourniture
d'électricité à notre population. Et en plus de
toute cette
barbarie, Israël leur a refusé la nourriture et la
liberté de mouvement, même pour se faire soigner.
Cela a conduit à la mort qui aurait pu être
évitée de centaines de patients et à une hausse
sans discontinuer de la malnutrition chez les enfants.
Les Palestiniens sont consternés de voir que les
membres de l'Union européenne ne considèrent pas ce
siège obscène comme une forme d'agression. Malgré
les preuves accablantes, ils affirment sans vergogne que le Hamas est
à l'origine de cette catastrophe sur le peuple palestinien car
il n'aurait pas
renouvelé la trêve.
Pourtant, demandons-nous, Israël a t-il
honoré les termes du cessez-le-feu négocié sous
médiation de l'Égypte en Juin ? Il ne l'a pas fait.
L'accord prévoyait une levée du siège et la fin
des attaques en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Alors que nous
respections totalement nos engagements, les
Israéliens ont persisté dans le meurtre de Palestiniens
dans la bande de Gaza ainsi qu'en Cisjordanie, au cours de ce qui
devint connu sous le nom de l'année de la paix d'Annapolis.
Aucune des atrocités commises à l'encontre
de nos écoles, universités, mosquées,
ministères et infrastructures civile ne nous dissuadera de
vouloir conquérir nos droits nationaux. Sans aucun doute,
Israël pourrait démolir toute construction dans la bande de
Gaza, mais il ne pourra jamais briser notre
détermination et notre ténacité à vouloir
vivre dans la dignité sur notre terre.
Certes, si rassembler des civils dans un bâtiment
pour ensuite les bombarder ou utiliser des bombes au phosphore et des
missiles ne sont pas des crimes de guerre, alors qu'en est-il ?
Combien d'autres conventions et traités internationaux les
sionistes israéliens doivent-ils violer avant qu'il leur faille
rendre des comptes ? Il n'y a pas de capitale dans le monde
d'aujourd'hui où les gens libres et honnêtes ne sont pas
indignés par cette brutale oppression.
Ni la Palestine, ni le monde ne sera le même
après ces crimes.
Il n'y a qu'une seule voie à suivre. Notre
condition pour un nouveau cessez-le-feu est claire et simple.
Israël doit mettre fin à sa guerre criminelle et au
massacre de notre peuple, lever totalement et sans condition son
siège illégal de la bande de Gaza, ouvrir tous nos
passages frontaliers et se retirer
complètement de la bande de Gaza.
Après cela, nous considérerons les options
futures.
Pour terminer, les Palestiniens sont un peuple qui lutte
pour se libérer de l'occupation et pour la création d'un
État indépendant avec Jérusalem comme capitale, et
pour le retour des réfugiés dans les villages d'où
ils ont été expulsés.
Quel qu'en soit le prix, la poursuite des massacres
perpétrés par Israël ne brisera ni notre
volonté ni notre désir de liberté et
d'indépendance.
* Ismaïl Haniyeh
est le Premier Ministre du gouvernement de Gaza. Cet article est paru
dans le quotidien The Independent.
Traduction :
Info-Palestine.net.
Réunion d'urgence de l'Assemblée
générale de l'ONU
Le président de l'Assemblée
générale de l'ONU, Miguel d'Escoto, a accusé jeudi
Israël de violer le droit international dans son offensive dans la
bande de Gaza, qui a fait plus de 1 000 morts en 20 jours.
« Les violations du droit international
commises lors de l'attaque de Gaza ont été dûment
notées : punition collective, usage disproportionné
de la force et attaque de cibles civiles dont des maisons, des
mosquées, des universités et des
écoles », a-t-il déclaré lors d'une
réunion d'urgence de
l'Assemblée plénière de l'ONU.
Cette réunion, convoquée par M. d'Escoto
à la demande des 118 États membres du Mouvement des
non-alignés, vise à exiger le respect de l'appel au
cessez-le-feu lancé dans sa résolution 1860 par le
Conseil de sécurité, dans une ambiance alourdie par le
bombardement par Israël du quartier général de
l'ONU à Gaza.
La délégation israélienne a
tenté d'empêcher la tenue de la réunion, arguant
qu'aux termes de la Charte de l'ONU, l'Assemblée
générale, où siègent les 192 États
membres de l'organisation, n'avait pas à s'emparer d'une
question dont le Conseil de sécurité est
déjà saisi.
Mais sa requête a été
repoussée, M. d'Escoto soulignant que l'Assemblée,
« organe le plus représentatif et démocratique
de l'ONU », ne pouvait rester sans rien faire alors que la
résolution 1860, adoptée le 8 janvier, est restée
jusqu'ici lettre morte. « Gaza brûle »,
a-t-il lancé pour
justifier sa décision.
La séance, lors de laquelle de nombreux
États ont demandé à s'exprimer, pourrait se
prolonger jusqu'à vendredi et devrait donner lieu à un
vote sur une résolution.
Israël a indiqué jeudi s'attendre à
un nouveau vote hostile. « Les votes de l'Assemblée
générale sont dictés par une majorité
automatiquement anti-israélienne et dans les circonstances
actuelles, on peut s'attendre à la pire hypocrisie de la part de
cette instance qui nous est hostile », a affirmé
à
l'AFP Yigal Palmor, porte-parole des Affaires étrangères.
Des institutions internationales
dénoncent les crimes de guerre d'Israël
Manifestation devant les
bureaux de l'ONu à Amman, en Jordanie, le 15 janvier 2009.
« L'occupation sioniste continue
d'exécuter ses crimes de guerre contre les habitants innocents
de Gaza, en utilisant des bombes et obus de phosphore blanc contre les
enfants, les femmes et les civils, et que les coupables
israéliens de cette guerre sauvage doivent être
présentés et jugés devant la cour
pénale internationale », ont affirmé lundi le
12 janvier des responsables intellectuels et des observateurs au monde
entier.
Environ 90 organisations internationales, notamment
françaises vont déposer aujourd'hui une plainte devant la
Cour pénale internationale pour juger les coupables
israéliens qui ont perpétré des crimes de guerre
contre les habitants civils de la Bande de Gaza, ont annoncé
lundi des sources à Paris.
De son côté, le président du
mouvement contre le racisme et pour l'amitié des peuples (MRAP),
Mouloud Aounit, a affirmé lors d'une conférence de presse
que des milliers de personnes qui ont manifesté en occident,
notamment en France, contre la barbarie de l'offensive
israélienne, sont vraiment prêtes
pour une mobilisation sur la scène du droit et de la justice
pour éviter tout dérapage de l'affaire humanitaire et
mener en justice les coupables sionistes.
Pour sa part, l'avocat lyonnais qui a
préparé le document, Me Gilles Devers a confirmé
qu'une première version de cette plainte, au nom d'une centaine
de mandants, sera présentée à partir de mercredi
prochain, devant le procureur de la CPI, avec le souhait possible
qu'elle soit accomplie par la coopération
d'autres organisations et institutions humanitaires à Gaza.
« Le crime de guerre qui est
caractérisé par la disproportion de l'attaque
israélienne, en causant un grand nombre de victimes civiles, et
de pertes des biens civils qui ont été
visés », a souligné l'avocat.
Israël redoute des actions pénales
contre ses généraux
- Serge Dumont, Le Temps, 14 janvier 2009
-
« Nous envisageons toutes les
éventualités. » Le procureur
général d'Israël et conseiller juridique du
gouvernement, Menny Mazouz, a reconnu lundi que les responsables de
l'Etat s'attendent à une nuée de plaintes pour
« crimes de guerre » dès la fin de
l'opération « Plomb
durci ». Quant au vice-ministre des Affaires
étrangères, Majali Wahabeh, il a estimé que son
pays aura plus à craindre de plaintes déposées par
des ONG devant la justice de leur pays que des instances pénales
internationales.
Cette menace est prise très au sérieux par
les dirigeants israéliens puisque des procédures
semblables ont déjà été lancées dans
la foulée de la deuxième Intifada. Le 1er mars 2006,
Tsahal a d'ailleurs interdit à ses officiers supérieurs
de se rendre en Grande-Bretagne après que le
général Doron Almog, le
commandant des opérations dans la bande de Gaza en 2003, eut
échappé de justesse à une arrestation pour
« crimes de guerre ». Selon le mandat
d'arrêt délivré par la justice britannique, il
aurait ordonné la destruction de 59 maisons de Rafah
soupçonnées d'abriter des tunnels avec l'Egypte. Au
même moment, l'ex-chef de l'état-major, Moshe Yaalon, a
failli être arrêté en Nouvelle-Zélande
où une plainte avait été déposée
contre lui pour la « liquidation » du dirigeant
du Hamas Salah Shradeh. Ce dernier ainsi que 15 civils avaient
été pulvérisés en juillet 2002 par le
larguage d'une bombe
d'une tonne sur leur immeuble. Depuis lors, Yaalon ne quitte quasiment
plus Israël. Il a, entre autres, renoncé à une
série de conférences à Ottawa où des
organisations pro-palestiniennes exigeaient son arrestation.
Dans la foulée de ces incidents, le
département international du Parquet israélien a
été renforcé et le gouvernement a prévu un
budget spécial destiné à d'éventuels frais
d'avocats ainsi qu'au paiement de cautions. Parmi les pays
considérés comme « dangereux »
figurent la Grande-Bretagne, les
pays scandinaves, la Belgique, les Pays-Bas, la Suisse, l'Allemagne et
l'Espagne.
La Bolivie rompt toute relation
diplomatique avec l'État israélien
Le président bolivien Evo Morales a
annoncé aujourd'hui qu'il rompait ses relations avec
Israël, en raison de l'offensive de Tsahal dans la Bande de Gaza,
et a affiché son intention de demander à la Cour
pénale internationale d'accuser les hauts responsables
israéliens de génocide.
Evo Morales a déclaré que
l'opération israélienne « Plomb
durci » avait « sérieusement menacé
la paix dans le monde » et a souhaité que le Premier
ministre Ehoud Olmert et son gouvernement fassent l'objet de chefs
d'accusation.
Le président bolivien a fustigé le
« Conseil d'insécurité » des
Nations unies pour sa réponse
« tiède » à la crise et a
estimé que l'Assemblée générale de l'ONU
devait condamner l'offensive terrestre israélienne.
Il a également jugé que le
président israélien Shimon Pérès devrait
être privé de son prix Nobel de la paix pour n'avoir pas
mis fin à l'opération.
Des activistes juifs canadiens condamnent
les tentatives de dénigrer les critiques
des atrocités d'Israël
Des activistes et des membres de la communauté
préoccupés expriment leur outrage de ce que, dans le
contexte de l'attaque militaire continue d'Israël qui a tué
plus de 1 100 Palestiniens, en a blessé près de 5 000 et
a détruit l'infrastructure civile essentielle dans la bande de
Gaza, déjà dévastée, le Congrès
juif canadien (CJC) cherche à dénigrer ceux qui ont
protesté contre ces atrocités.
Le CJC prévoyait visionner une vidéo et
des images des manifestations lors d'une conférence de presse le
14 janvier à Toronto, Montréal et Calgary pour montrer
des protestations « pro-Hamas » qui sont
« non-civilisées, non-canadiennes, qui
démonisent les Juifs et Israël », selon le
PDG du CJC, Bernie Farber. Le CJC affirme qu'il a l'intention de
demander à la police locale et à la GRC de faire
enquête pour voir si des crimes ont été commis.
Pour fournir de l'information en ce qui a trait à
la connexion du CJC avec la campagne de propagande accompagnant la plus
récente attaque israélienne, le 14 janvier, certains de
ces membres préoccupés de la communauté se sont
rassemblés en face du Sutton Place Hotel de Toronto pour
dénoncer les
tentatives du CJC de détourner l'attention des gens des crimes
d'Israël.
Judy Deutsch, membre des Voix juives
indépendantes du Canada, et une des huit Juives qui ont
récemment occupé le consulat israélien à
Toronto pour protester contre l'attaque israélienne contre Gaza,
souligne que le vrai scandale est le blanchiment des crimes
israéliens alors qu'ils se déroulent au grand
jour. « La désinformation de la part d'Israël
est franchement malhonnête et honteuse et elle est une parodie
pour tous les civils pris dans cette invasion inutile », dit
Deustch. « Il n'y a pas d'excuse pour cette
déformation des faits puisqu'il y a de l'information fiable en
provenance de
nombreux témoins des atrocités. »
Dan Freeman-Maloy, un étudiant de
l'université York, qui fait de la recherche sur les relations
canado-israéliennes, note que le CJC est directement lié
au système israélien de diplomatie de temps de guerre.
« Il est bien connu qu'Israël a mis sur pied un
Directorat national d'Information pour justifier
son invasion de Gaza devant l'opinion mondiale, impliquant des
représentants du IDF, des ministères gouvernementaux
clé et l'Agence juive », explique Freeman-Maloy.
« Le CJC, comme le Comité Canada-Israël, fait
partie d'un système de défense associé de
près à l'Agence juive, et ses excuses
honteuses pour les crimes israéliens se résument à
une diplomatie cynique », a-t-il dit.
Andy Lehrer, membre du comité de mise sur pied
des Voix juives indépendantes au Canada, ajoute que le
dénigrement des manifestations anti-guerre par le CJC est
hypocrite. « De telles accusations visent à supprimer
la protestation légitime contre les crimes de guerre
israéliens », dit-il.
« Ironiquement, le CJC a ignoré des demandes
répétées pour qu'il prenne ses distances d'un
groupe haineux en bonne et due forme, la Jewish Defence League (JDL),
qui est bien connu dans la communauté juive, y compris à
des événements parrainés par le CJC. De plus la
JDL s'est livrée à des abus
verbaux et à de l'intimidation lors d'événements
de solidarité avec Gaza », explique Lehrer.
« Jeudi dernier (le 8 janvier), nous avons tenu une vigile
de l'autre côté de la rue du rassemblement
pro-israélien du CJC et nous avons été soumis
à un barrage de paroles haineuses et d'abus vitrioliques de
la part de la JDL, qui était venue en appuyer la manifestation
du CJC. Parmi les choses qu'ils ont criées, il y avait :
'Vous n'êtes pas des Juifs, vous êtes de la merde,' 'Vous
êtes des rats' et 'Faites-vous exploser.' Le jour suivant, j'ai
parlé à Farber et lui ai demandé de
dénoncer publiquement la JDL. Il a
refusé. »
Récemment, des journalistes étrangers ont
été empêchés d'entrer dans Gaza, de nombreux
bureaux d'agences de presse à l'intérieur de la Bande ont
été endommagés par les attaques de la IDF, et
plusieurs journalistes travaillant à partir de Gaza ont
été tués par les forces de la IDF. Alors
qu'Israël souhaite
voir les perceptions internationales être formées par ses
diplomates et ses associés, les journalistes canadiens peuvent
adopter une attitude plus critique, ont dit les activistes.
La nouvelle éthique de guerre d'Israël
- Neve Gordon*, 5 janvier 2009 -
Regarder la télévision publique
israélienne (Poste 1) ces jours-ci peut être une
expérience troublante, et dernièrement je me suis abstenu
de le faire. Mais après avoir été pris
soixante-douze heures avec deux jeunes enfants à
l'intérieur d'un appartement de Beer-Sheva, ma conjointe et moi
avons décidé de
rendre visite à ma mère, qui vit dans le nord, pour que
nos enfants puissent jouer dehors loin des roquettes. Ma mère,
comme la plupart des Israéliens, est une grande consommatrice de
nouvelles, et hier soir j'ai décidé de lui tenir
compagnie devant la télévision. Il y avait les images et
les voix habituelles de
Juifs israéliens souffrants, en même temps que la
promotion d'une mentalité hypernationaliste. Il y avait par
exemple l'histoire d'une mère juive qui avait perdu son fils
à Gaza il y avait environ deux ans. On disait aux
téléspectateurs que son fils était un soldat de la
brigade d'infanterie Golani, et qu'avec sa
compagnie il avait pénétré dans la Bande de Gaza
dans une tentative de sauver le soldat Gilad Shalit, qui avait
été kidnappé.
« Parce que les membres de sa compagnie ne
voulaient pas faire de mal aux civils, ils se sont abstenus d'ouvrir le
feu dans toutes les directions, ce qui a permis aux miliciens
palestiniens de tirer sur mon fils, » a
déclaré la mère. Quand l'interviewer lui a
posé des questions sur l'attaque contre
Gaza, elle a répondu, « Nous devons les
pulvériser et les couper par voie aérienne et
terrestre, » mais a ajouté que , « Nous ne
devons pas tuer les civils, seulement le Hamas. » Le
reportage se terminait avec l'interviewer qui demandait à la
mère ce qu'elle fait lorsqu'elle s'ennuie de son
fils, et pendant que la caméra faisait un zoom sur son visage,
elle a répondu : « Je vais dans sa chambre et
j'embrasse son lit, parce que je ne peux plus l'embrasser,
lui. »
Donc, malgré les pertes de vie toujours
grandissantes dans la Bande de Gaza, Israël demeure la victime
perpétuelle. Bien sûr, la dernière image avec la
mère qui regarde droit dans la caméra laisse le
téléspectateur moyen, rempli de compassion — y compris
moi-même — un peu étranglé. Depuis les
dernières
années, cependant, je suis devenu un consommateur critique de
nouvelles israéliennes, et donc je peux voir la
perpétuation de l'image d'Israël et de sa majorité
juive qui seraient les victimes et comment, malgré ce qui se
passe, nous sommes présentés comme les joueurs moraux
dans ce conflit. Conséquemment,
ce genre de reportage, où l'énorme taux de morts à
Gaza est éludé, et la souffrance des Juifs est
soulignée, ne me choque plus.
Ce qui a contribué à m'énerver dans
les nouvelles a été une courte phrase prononcée
par un reporter qui couvrait l'entrée d'un convoi d'aide
humanitaire dans la Bande de Gaza vendredi.
Ma mère et moi — comme d'autres
téléspectateurs israéliens — avons appris que 170
camions chargés de denrées alimentaires de base fournies
par le gouvernement turc sont entrés dans la Bande de Gaza par
la frontière de Carmi. Le fait que ce reportage ne disait rien
sur le contexte de cet envoi de nourriture
ne m'a pas surpris. Je n'ai pas été surpris non plus du
fait qu'on ne faisait pas mention que 80 % des habitants de Gaza
ne sont pas en mesure de satisfaire à leurs besoins et sont donc
dépendants de l'aide humanitaire — et cette donnée
augmente quotidiennement. Bien sûr, rien n'était dit
à propos de la
sévère crise alimentaire dans Gaza, qui se manifeste par
des pénuries de farine, de riz, de sucre, de produits laitiers
et de lait, de conserves, ou à propos du manque total de
carburant pour chauffer les maisons et les édifices pendant ces
mois d'hiver froids, l'absence de gaz pour cuisiner, et la
pénurie d'eau
courante. Le téléspectateur n'avait aucun moyen de savoir
que le système de santé palestinien fonctionne à
peine, ou que 250 000 personnes au nord et dans le centre de Gaza
vivent maintenant sans aucun courant électrique, ceci à
cause des dommages causés par les frappes aériennes.
Alors que le fait que cette information manquait dans le
reportage ne m'a pas surpris, j'ai été
complètement estomaqué par la façon dont le
reporter justifiait l'entrée du convoi dans Gaza. En expliquant
aux téléspectateurs qui pourraient se demander pourquoi
Israël autorise une aide humanitaire à l'autre
camp en temps de guerre, il a déclaré que si une
catastrophe humanitaire véritable devait éclater parmi la
population civile palestinienne, la communauté internationale
exercerait des pressions sur Israël pour qu'elle stoppe son
attaque.
Il y a quelque chose d'extrêmement cynique dans la
façon qu'Israël explique son utilisation de l'aide
humanitaire, et cependant de telles explications
non-édulcorées aident à dévoiler une
facette importante de la guerre post-moderne. Un peu comme on
élève des animaux sur une ferme pour les abattre, le
gouvernement israélien maintient qu'il fournit de l'aide aux
Palestiniens pour avoir les coudées franches et les attaquer. Et
au moment même où Israël fournit des denrées
alimentaires de base aux Palestiniens pendant qu'elle continue de leur
tirer dessus, elle les informe — par téléphone, rien de
moins — qu'ils
doivent évacuer leurs maisons avant que les avions de combat
F-16 ne commencent à les bombarder.
On remarque alors qu'en plus de ses
caractéristiques
« télé-commande » et jeu
vidéo, la guerre post-moderne se démarque aussi par un
nouvel élément moral bizarre. C'est comme si les
seigneurs de guerre se rendaient compte que puisque les guerres
actuelles se tiennent rarement entre deux
armées et sont menées au milieu de populations civiles,
ils ont besoin d'une nouvelle théorie de guerre. Donc, ces
seigneurs de guerre ont rassemblé des philosophes et des
intellectuels afin qu'ils mettent sur pied une théorie morale
des guerres post-moderne ; et aujourd'hui, pendant qu'on
détruit Gaza,
nous pouvons clairement voir comment la nouvelle théorie se
transforme en pratique.
* Neve Gordon enseigne les sciences politiques à
l'Université Ben-Gourion. Pour de l'information à propos
de son nouveau livre, « Israël's
Occupation » (qui devrait sortir cet automne de la
University of California Press), et plus de renseignements visitez le
www.israelsoccupation.info Cet
article a été publié dans The Nation.
Manifestations en Palestine, au Bangladesh,
en Afghanistan et à Cuba
À gauche: Les
musulmans prient pour les Palestiniens qui ont été
tués durant l'offensive israélienne à Gaza lors
d'une marche à Ramallah, en Ciscjordanie, le 15 janvier 2009.
À droite: Naplouse, Cisjordanie, 15 janvier 2009.
Manifestation à
Gaza, à l'Université de Dhaka, le 15 janvier 2009.
À gauche: Les étudiants scandent des slogans et
brûlent George W. Bush et le premier ministre israélien
Ehoud Olmert en effigie..
Des centaines
d'Afghanistans manifestent dans le districk dans la province de
Ningarhar, à l'est de Kaboul, le 15 janvier 2î09.
Manifestants s'apprêtent à brûler le drapeau
palestinien.
Cuba
La Havane, Cuba, le 14
janvier 2009. Sur la pancarte à droite: «Israël, hors
de Gaza!»
Quelques milliers de jeunes Cubains se sont
rassemblés le 14 janvier en fin d'après-midi pour
dénoncer non seulement les attaques militaires d'Israël
mais aussi le silence complice des grandes puissances.
Depuis les marches de l'Université de La Havane,
l'ambassadeur de l'État palestinien à Cuba, Akram Samhan,
a remercié le peuple cubain pour sa solidarité à
l'égard de la cause palestinienne. Il a rappelé que son
peuple continuera de résister parce que le droit international,
la solidarité et la raison
constituent de solides appuis.
Il a rappelé que l'agression sioniste contre le
peuple palestinien dure depuis 60 ans. Il a, par ailleurs,
dénoncé l'actuel blocus qui empêche le
ravitaillement en nourriture, en médicaments et en autres
produits de première nécessité à plus d'un
million et demi de personnes qui habitent sur ce territoire de 360
kilomètres carrés.
Le président de l'Union des étudiants
palestiniens à Cuba a, pour sa part, rappelé que son
peuple continuera de lutter sans relâche, que ce soit avec des
fusils ou avec des pierres.
Camilo Roja Alvarez, le coordinateur du Comité
des familles des victimes du crime de la Barbade, a
dénoncé la nouvelle et injuste incursion de
l'armée israélienne en territoire palestinien, tout en
rappelant que les familles qu'il représente avaient
été, elles aussi, victimes d'injustices et de barbarie.
Parce que
nous savons ce que peuvent causer les bombes et les agressions de
toutes sortes, nous ne pouvons qu'être pleinement solidaires avec
les Palestiniens, a-t-il ajouté.
D'autre part, le président de l'Association
d'amitié cubano-arabe (AACA), Rodrigo Alvarez Cambras, a
déclaré que Cuba ne cessera jamais de défendre la
cause palestinienne et son droit légitime à former un
État souverain.
Au cours d'une rencontre organisée par l'AACA et
l'Institut cubain d'amitié avec les peuples à
l'hôpital Frank Pais de la capitale havanaise, Alvarez Cambras a
rappelé les origines du conflit et dénoncé
l'inaction des grandes puissances, dont les États-Unis, pour
arrêter le massacre en cours.
Calendrier d'événements
Québec
Dimanche le 25 janvier - 13h
Détails à venir
Montréal
Rassemblement
Dimanche le 25 janvier -
13h
Carré Cabot (coin Sainte-Catherine et
Atwater, métro Atwater)
Ottawa
Manifestation
Lundi le 19 janvier - 12h00
125, rue Sussex,
Édifice du ministère des Affaires étrangères
Contre le soutien
inconditionnel du gouvernement canadien à la guerre
d'Israël.
Organisé par: Association des Canadiens arabes palestiniens,
Voix juives indépendantes (Canada) et le Réseau de
solidarité Ottawa Palestine (OPSN).
. www.apacottawa.com,
www.independentjewishvoices.ca, et
www.ottawapalestine.blogspot.com.
Lisez Le
Marxiste-Léniniste
Site web: www.pccml.ca
Courriel: