Forum ouvrier

1er novembre 2018

Les travailleurs forestiers de la Colombie-Britannique intensifient leur lutte pour la dignité du travail

Une ferme opposition aux concessions antiouvrières dans la partie
intérieure nord et sud

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Ligne de piquetage devant la scierie de Canfor à Prince George le 25 octobre 2018

Les travailleurs forestiers de la Colombie-Britannique intensifient leur lutte pour la dignité du travail
Une ferme opposition aux concessions antiouvrières dans la partie intérieure nord et sud

Lockout à l'aluminerie de Bécancour
Les travailleurs de l'aluminium luttent pour leur dignité et leurs droits

Les travailleurs de la Société des alcools luttent pour des conditions de travail modernes
Journée de grève surprise à la SAQ contre les mesures disciplinaires injustes et pour des négociations sérieuses

Les grèves tournantes à Postes Canada
Les postiers prêts à se mettre en grève dès qu'on leur lance l'appel

À titre d'information
Données sur l'économie et la population active de la Nouvelle-Écosse


Les travailleurs forestiers de la Colombie-Britannique intensifient leur
lutte pour la dignité du travail

Une ferme opposition aux concessions antiouvrières dans la partie intérieure nord et sud


Ligne de piquetage devant la scierie de Canfor à Prince George le 25 octobre 2018

Les travailleurs forestiers de la Colombie-Britannique intensifient leur lutte contre les concessions antiouvrières et pour leur dignité et leurs droits.

Le 25 octobre, les travailleurs de la scierie et de l'usine de copeaux de Canfor à Prince George dans le nord de la Colombie-Britannique ont tenu une grève d'une journée. Cette action fait partie des grèves rotatives que la section locale 1-2017 du Syndicat des Métallos a déclenchées le 17 octobre avec une ligne de piquetage devant le moulin à bois Lakeview de Tolko à Williams Lake. Le but de ces grèves rotatives est de forcer les propriétaires des scieries représentés par le Conseil sur les relations de travail de la partie intérieure nord (CONIFER) à retirer leurs exigences de concessions antiouvrières. Les moyens de pression des travailleurs comprennent aussi le refus de tout temps supplémentaire dans les usines représentées par CONIFER. Parmi les concessions exigées par les employeurs, il y a l'embauche de nouveaux employés à 85 % du taux horaire actuel, une période de probation deux fois plus longue pour les nouveaux employés -- 60 jours plutôt que 30 -- et le rejet sur le dos des travailleurs des coûts des avantages sociaux.

Les travailleurs soulignent que CANFOR a annoncé un profit de 125,3 millions de dollars pour le troisième trimestre, augmentant le total de l'année en cours à 407,3 millions de dollars. West Fraser, une autre compagnie représentée par CONIFER, a annoncé des profits de 238 millions de dollars pour le troisième trimestre, pour un total de l'année en cours de 781 millions de dollars. Bien que ces deux chiffres soient inférieurs à ceux du trimestre antérieur, ils reflètent néanmoins une remontée des profits qui caractérise l'industrie forestière en Colombie-Britannique depuis plusieurs années déjà. Les monopoles de l'industrie forestière exercent un chantage contre les travailleurs forestiers et leurs communautés pour leur soutirer des concessions, utilisant l'instabilité de l'industrie comme prétexte. Ils le font en ce moment en exigeant des concessions sous prétexte qu'elles sont nécessaires pour affronter les « réalités à long terme d'une industrie cyclique ». Les travailleurs rejettent ces arguments intéressés et exigent des conditions de travail et des salaires à la hauteur du travail qu'ils accomplissent. Ces demandes sont des réclamations à la richesse sociale qu'ils produisent, qui ne peuvent être subordonnées à l'objectif étroit de profit privé des monopoles forestiers et à la destruction qu'il cause dans l'industrie.

Les travailleurs forestiers du nord de la Colombie-Britannique ont l'intention d'entreprendre d'autres grèves rotatives qu'ils n'annonceront pas à l'avance afin qu'elles soient le plus efficaces possible. « Nous ne rendrons pas l'information publique », a dit Brian O'Rourke, président de la section locale 1-2017 du Syndicat des Métallos. « Si nous devions le faire, il est tout à fait probable que l'employeur nous attendrait à l'entrée avec des injonctions. Nous disons donc à nos membres, si vous venez travailler et qu'il y a une ligne de piquetage devant l'usine, joignez-vous aux piqueteurs et participez, faites preuve de solidarité et c'est ainsi que l'action va se développer. »


Tableau des concessions demandées par l'IFLRA dans la partie intérieure sud de la province. Cliquer pour agrandir.

Aucune discussion n'est prévue en ce moment entre la section locale 1-2017 des Métallos et CONIFER.

Dans la région intérieure sud, les travailleurs forestiers ont voté pendant une période de 10 jours pour un mandat de grève pour les sections locales du Syndicat des Métallos qui les représentent -- la section locale 1-405 (Cranbrook), 1-423 (Kelowna) et 1-417 (Kamloops). Le vendredi 27 octobre, les sections locales ont annoncé que les membres avaient voté à 98 % en faveur de la grève. Le comité de négociation est retourné à Kelowna mardi, le 30 octobre, afin de tenter de négocier une convention avec l'Association des relations de travail de l'industrie forestière de l'intérieur (IFLRA) -- l'employeur du sud, selon un bulletin publié par la section locale 1-405.

Près de 800 membres travaillent dans les usines dans les Kootenays de l'est et de l'ouest, et 3 500 travaillent dans la partie intérieure sud de la province.

Ces sections locales des Métallos sont elles aussi confrontées à une liste de concessions exigées par la IFLRA, dont des changements aux avantages médicaux et sociaux, la prolongation de la période de probation et plus encore.

Les conventions collectives des travailleurs de la partie intérieure sud et nord de la Colombie-Britannique sont arrivées à échéance le 30 juin 2018.

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Lockout à l'aluminerie de Bécancour

Les travailleurs de l'aluminium luttent pour
leur dignité et leurs droits


Annonce d'un rassemblement en appui aux travailleurs d'ABI, le 28 novembre 2018, devant les bureaux d'Hydro-Québec à Montréal. Cliquer sur la photo pour l'agrandir.

Depuis le 11 janvier, le cartel Alcoa/Rio Tinto maintient en lockout les 1030 travailleurs de l'aluminerie Abi à Bécancour. Les oligarques mondiaux ont déchaîné leur force suparanationale contre les travailleurs pour les forcer à accepter d'importantes concessions qui vont nuire non seulement aux travailleurs visés mais aussi à l'économie, à la communauté de Bécancour, au Québec et au Canada.

Les travailleurs organisés dans la section locale 9700 du syndicat des Métallos confrontent un pouvoir mondial qui contrôle une grande partie de l'aluminium et de l'alumine produits dans le monde. Les oligarques utilisent leur pouvoir sur les forces productives et la richesse sociale pour forcer les travailleurs à se soumettre à leur diktat et ainsi mettre la main sur de plus grands profits privés à même la valeur produite par les travailleurs.

Dans cette lutte, les travailleurs de l'aluminium bénéficient d'une grande aide de collègues de partout au Québec et au Canada, mais ils ne sont pas aidés des gouvernements. En fait, le gouvernement du Québec a aidé directement les oligarques d'Alcoa/Rio Tinto en leur permettant de revenir sur leur contrat avec Hydro-Québec dans lequel ils avaient accepté de payer la société d'État un montant mensuel. La somme totale que le cartel antisocial a sauvée depuis le début du lockout au moyen de la manoeuvre orchestrée par le gouvernement dépasse maintenant 172 millions $. Un nombre croissant de travailleurs dénoncent le gouvernement du Québec pour cette capitulation antisociale traîtresse aux oligarques et réclament qu'il y mette fin immédiatement. Ils demandent que le gouvernement fasse son devoir envers le peuple et force les oligarques de l'aluminium à respecter le contrat avec Hydro-Québec et à rembourser tout ce qu'ils ont jusqu'à présent refusé de payer.


Les délégués à l'Assemblée générale du district 3 du Syndicat des Métallos, dans l'ouest canadien, transmettent un message d'appui aux travailleurs en lockout d'ABI, le 30 octobre 2018. 

Les travailleurs de l'aluminium confrontent également les intrigues internationales des grandes puissances, en particulier l'impérialisme américain, qui a mis en place des tarifs de 10 % sur les importations d'aluminium. Cela a augmenté le prix du marché de l'aluminium de façon spectaculaire aux États-Unis et dans le monde, ce qui permet aux oligarques d'Alcoa de remettre en service les installations de production d'aluminium qui avaient été improductives par rapport à leurs alumineries du Québec.

À ces intrigues mondiales s'ajoute la multiplication par deux du prix du marché mondial de l'alumine depuis 2016. Il faut deux tonnes d'alumine pour produire une tonne d'aluminium. Alcoa profite beaucoup de ces hausses du prix de l'alumine parce que ses travailleurs en produisent également. Les profits qu'encaisse mondialement Alcoa du raffinage de l'alumine représentent aujourd'hui 70 % de ses activités commerciales liées à l'aluminium, selon le Financial Post. Bien que l'entreprise profite du 10 % d'imposition de tarifs américains, Alcoa  dit de manière cynique qu'elle y est opposée et elle a demandé aux États-Unis d'exonérer les importations en provenance d'une des trois alumineries au Québec où elle exerce ses activités, mais pas celle de Bécancour. Alors que Rio Tinto détient 30 % de l'aluminerie de Bécancour, Alcoa, avec ses 70 % de contrôle, en est l'exploitant.

Les dictateurs d'Alcoa/Rio Tinto veulent remplir encore plus leurs poches et élargir leur empire mondial avec ces attaques contre les travailleurs de Bécancour. En cas de succès, les concessions que le cartel cherche à leur imposer seront sans doute exigées des autres travailleurs de l'aluminium au Québec et en Colombie-Britannique.

Dans cette bataille, les oligarques ont engagé des mercenaires pour mener une campagne sur les médias sociaux pour démoraliser les travailleurs en lockout et les forcer à céder aux concessions. Mais les travailleurs de Bécancour sont résolus à ne pas se laisser faire. Les travailleurs dénoncent les diatribes sur Facebook et ailleurs qui leur demandent de se soumettre et d'accepter même un salaire minimum et aucune pension si c'est ce qu'il faut pour que les oligarques leur permettent de travailler.

Les travailleurs de Bécancour dénoncent les insinuations et poursuivent 24 heures par jour leurs lignes de piquetage et piquets de grève mobiles, et là où les gérants de l'entreprise se montrent le visage. Ils ont appelé la classe ouvrière au Québec et au Canada à ne ménager aucun effort pour les appuyer dans leur juste cause, car la lutte d'une section de la classe est une partie cruciale de la lutte de tous. Ils refusent que leur dignité et celle de leur communauté soit flétrie et que leur niveau de vie et leurs conditions de travail soient traînés dans la boue. Dans cette lutte, ils s'en prennent aussi au gouvernement du Québec, qui s'est ostensiblement rangé du côté des intérêts privés des oligarques mondiaux en opposition aux intérêts de ses propres travailleurs et de l'intérêt national et public.

Appuyons fermement les travailleurs de l'aluminium de Bécancour !
Leur lutte est la lutte de tous les travailleurs pour leur dignité et leurs droits !

(Photos: Syndicat des Métallos)

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Les travailleurs de la Société des alcools luttent pour des conditions de travail modernes

Journée de grève surprise à la SAQ contre les mesures disciplinaires injustes et pour des négociations sérieuses

Dans l'après-midi du 26 octobre, les quelque 5500 membres du Syndicat des employé-es de magasin et de bureau de la SAQ (CSN) ont déclenché la grève jusqu'à la fin de la journée. C'était une journée de grève non annoncée d'avance dans le cadre de la lutte que mènent les travailleurs de la SAQ depuis janvier 2017 pour s'opposer à la précarité des conditions de travail et revendiquer des salaires correspondant à un standard moderne. La convention collective est échue depuis janvier 2017 et aucune avance significative n'a été accomplie à la table de négociation.

La journée de grève a été déclenchée en réponse à des mesures disciplinaires prises par la SAQ contre des membres du syndicat qui exerçaient des moyens de pression dans les succursales pour attirer l'attention de la clientèle sur leurs justes revendications. Ils portaient notamment des décorations d'Halloween pour dénoncer les négociations « fantômes » qui se tiennent au lieu de véritables négociations basées sur les revendications des travailleurs de la SAQ. Le syndicat a décidé que c'en était assez et plutôt que d'affronter des mesures disciplinaires prises contre des membres individuels, c'est tout le monde qui a fait la grève dans toutes les succursales à travers le Québec. Le syndicat demande à la direction de la SAQ de négocier sérieusement pour qu'une convention collective acceptable pour ses membres soit signée.

Près de 70 % des travailleurs et des travailleuses de la SAQ sont à temps partiel ou occasionnels, travaillant souvent très peu d'heures par semaine et étant sur appel, pratiquement sept jours sur sept, ce qui rend impossible d'avoir une vie familiale. Loin de présenter une offre qui permet de réduire la précarité, la direction de la SAQ cherche à introduire plus de précarité chez ses employés permanents.

Quant aux offres salariales, elles sont même en deçà de l'augmentation du coût de la vie. Le syndicat rapporte que depuis janvier 2018, plus de 500 employés de la SAQ ont démissionné à cause de cette précarité et des bas salaires. La direction de la SAQ prétend ne pas pouvoir offrir mieux, n'ayant pas de mandat du gouvernement et devant respecter le « cadre financier » qu'il lui impose. Cette spirale d'irresponsabilité est inacceptable pour les employés-es de la SAQ et pour la société. Elle ne fait qu'accentuer la pénétration toujours plus forte du travail à conditions précaires dans l'économie. De plus, il est impossible qu'un arrangement ne puisse être trouvé dans une société moderne pour offrir des conditions permettant aux travailleurs de vivre dans la dignité, des conditions dont la détermination revient en premier lieu à ceux et celles qui font le travail.

À cela s'ajoute la menace de privatisation de la SAQ, alors que le parti au pouvoir, la Coalition Avenir Québec, en tant que nouveau gouvernement majoritaire au Québec, n'a jamais caché son intérêt pour la privatisation de cette société d'État en tout ou en partie.

Bien déterminés à s'attaquer à la précarité de leurs conditions, environ 2500 travailleurs et travailleuses de magasin et de bureau de la Société des alcools du Québec (SAQ) ont tenu une assemblée générale le 28 septembre où ils ont voté à 96 % en faveur d'un nouveau mandat de 18 jours de grève à utiliser au moment opportun.

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Les grèves tournantes à Postes Canada

Les postiers prêts à se mettre en grève dès qu'on leur lance l'appel


Les membres du Syndicat des employés d'hôpitaux se joignent aux postiers à Burnaby, en Colombie-Britannique, sur la ligne de piquetage, le 26 octobre 2018.

Dans tout le pays, les postiers commencent leur deuxième semaine de grèves tournantes. Dans sa mise à jour des négociations du 30 octobre, le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) souligne que les travailleurs tiennent leurs piquets de grève pour de « meilleures protections en matière de santé et de sécurité, l'amélioration des conditions de travail, un plus grand nombre d'emplois permanents et moins d'emplois précaires, des effectifs suffisants, l'égalité et une rémunération équitable pour tous. Votre comité de négociation travaille fort, et de longues heures, pour que ces revendications importantes se concrétisent. Jusqu'à maintenant, aucune d'elle n'a encore été réglée. » Le syndicat rappelle que « notre santé et sécurité n'est pas négociable. Nous devons améliorer les conditions de travail pour que le taux d'accidents du travail à Postes Canada cesse d'être cinq fois plus élevé que dans le reste du secteur fédéral. » La santé et la sécurité des travailleurs est un problème important et de longue date qui a contribué à ce que les travailleurs aillent en grève en 2011. Forum ouvrier lance l'appel à tous à poursuivre leur appui aux justes revendications des postiers.


Saint John, Nouveau-Brunswick


Iles-de-la-Madeleine, Québec; Sherbrooke, Québec


Magog, Québec


Montréal, Québec

Ottawa, Ontario


Peterborough, Ontario


Oshawa, Ontario


Pickering, Ontario


Sudbury, Ontario


Sudbury, Ontario; Chelmsford, Ontario


Espanola, Ontario ; Garson, Ontario


Wikwemkoong, Ontario ; Innisfil, Ontario



Durham East, Ontario


Winnipeg, Manitoba


La Fédération des travailleurs du Manitoba se joint au STTP sur la ligne de piquetage de Winnipeg.


Brandon, Manitoba


Virden, Manitoba



Congrès de la Fédération du travail de la Saskatchewan


Red Deer, Alberta


North Fraser, Colombie-Britannique


Kelowna, Colombie-Britannique


Mission, Colombie-Britannique


Richmond, Colombie-Britannique



Vancouver, Colombie-Britannique


Coquitlam, action de solidarité du STTP - Quand nous sommes appelés, nous sommes prêts
à faire la grève


Action de solidarité de la Région du Pacifique

(Photos: STTP, MFL.)

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À titre d'information

Données sur l'économie et la population
active de la Nouvelle-Écosse

Forum ouvrier présente de l'information sur l'économie et la population active de la Nouvelle-Écosse, ainsi que celles des provinces maritimes limitrophes. L'objectif est de combattre la désinformation répandue par les médias monopolisés et les partis politiques cartellisés au sujet de l'économie, laquelle désinformation sert à masquer le rôle vital que jouent les travailleurs dans la production de toute la richesse sociale.

***

Le produit intérieur brut (PIB) de la Nouvelle-Écosse en 2017 était de 33, 470 milliards de dollars, selon des prix de base calculés en dollars de 2007.

Le PIB de chaque province maritime est de beaucoup inférieur à celui des autres PIB au Canada (chiffres recueillis en 2017) :

La Nouvelle-Écosse = 33,470 milliards de dollars

Le Nouveau-Brunswick = 27, 363 milliards de dollars

Terre-Neuve et Labrador = 26, 773 milliards de dollars

Île-du-Prince-Édouard = 4,883 milliards de dollars

Le PIB pour l'ensemble des provinces maritimes = 92,489 milliards de dollars

L'ensemble des PIB des provinces maritimes dépasse celui du Saskatchewan (60,591 milliards de dollars) et du Manitoba (57,250 milliards de dollars).

Le PIB pour l'ensemble du Canada = 1,732 billions de dollars

Le pourcentage du PIB de la Nouvelle-Écosse relativement au Canada = 1,9 %

Division de l'économie de la Nouvelle-Écosse en secteurs rapportés comme PIB -- 2017[1]

PIB d'industries productrices de biens

Dans cette catégorie se trouvent tous les secteurs au sein du Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN) de 11 à 33.[2]

Le PIB de la production de biens de la Nouvelle-Écosse = 6 540 milliards de dollars

Le PIB des industries de production de biens représente 19,5 % du total du PIB de la Nouvelle-Écosse qui est de 33,47 milliards de dollars.

Le PIB des industries productrices de services constitue la principale catégorie à 80,5 %.

Bien que le PIB global de la Nouvelle-Écosse soit le plus élevé des provinces maritimes, son PIB de production de biens est le plus bas.

Le PIB de production de biens le plus élevé est celui de Terre-Neuve et Labrador = 13, 234 milliards de dollars.

Le deuxième PIB en importance est celui du Nouveau-Brunswick = 6, 659 milliards de dollars.

Le troisième en importance est celui de la Nouvelle-Écosse = 6,540 milliards de dollars.

Le moins élevé est celui de l'Île-du-Prince-Édouard = 1, 143 milliards de dollars.

Les principaux secteurs de producteurs de biens

Le secteur énergétique

Une grande partie du secteur producteur de biens dans Terre-Neuve et Labrador et à un moindre degré au Nouveau-Brunswick est le secteur énergétique, qui comprend l'extraction de pétrole et de gaz, les raffineries de pétrole et les services, principalement la production et de la transmission de pouvoir hydroélectrique. (Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN) codes 211, 2121, 21229, 213111, 213118, 2211, 2212, 32411, 486)

Terre-Neuve et Labrador = 7,233 milliards de dollars (de ce total, 6, 077 milliards de dollars proviennent de l'extraction de pétrole et de gaz, 338 millions de dollars de raffineries de pétrole et 577 millions de dollars de la production et de la transmission de pouvoir hydroélectrique.)

Le Nouveau-Brunswick = 1, 731 milliards de dollars (une extraction négligeable de pétrole et de gaz tandis que les raffineries de pétrole représentent 770 millions de dollars et la production et la transmission de pouvoir hydroélectrique, 969 millions de dollars).

La Nouvelle-Écosse = 983 millions de dollars ou 2,9 % du total de PIB de la Nouvelle-Écosse (Entre autres, le secteur énergétique représente 278 millions de dollars en extraction de pétrole et de gaz, les raffineries de pétrole = 0 $ selon le dernier rapport de production de raffinerie de 2013 et la production et la transmission de pouvoir hydroélectrique = 490 millions de dollars).

Le PIB de l'industrie manufacturière (2017) -- Ce qui comprend toutes les classifications de l'industrie manufacturière de 31 à 33 selon le SCIAN.

Le PIB de l'industrie manufacturière de la Nouvelle-Écosse = 2,644 milliards de dollars ou 7,9 % du PIB total -- le deuxième plus élevé dans les Maritimes.

Le PIB de l'industrie manufacturière du Nouveau-Brunswick = 3,041 milliards de dollars

Terre-Neuve et Labrador = 968,2 millions de dollars

Île-du-Prince-Édouard = 522,8 millions de dollars

PIB de la construction (SCIAN 23 -- à noter que la construction a sa propre classification dans la catégorie de production de biens et n'est pas perçue comme une sous-section de l'industrie manufacturière)

Nouvelle-Écosse = 1,905 milliards de dollars (5,69 % du PIB total de la Nouvelle-Écosse et deuxième plus élevé des Maritimes)

Terre-Neuve et Labrador = 2,54 milliards de dollars

Nouveau-Brunswick = 1,519 milliards de dollars

Île-du-Prince-Édouard = 261,8 millions de dollars

PIB de l'agriculture, la foresterie, la pêche et la chasse (SCIAN 11)

Nouvelle-Écosse = 746,6 millions de dollars (2,23 % du PIB total et deuxième plus élevé des Maritimes derrière le Nouveau-Brunswick)

Nouveau-Brunswick = 890,2 millions de dollars

Terre-Neuve et Labrador = 307,5 millions de dollars

Île-du-Prince-Édouard = 276,7 millions de dollars

La population et la main-d'oeuvre

La population de la Nouvelle-Écosse = 959 942 ou 2,6 % de la population canadienne de 37 058 856.

La population de la Nouvelle-Écosse représente 2,6 % de la population canadienne et pourtant son PIB est de seulement 1,9 % du PIB total. C'est le signe d'une lacune économique structurelle.

La main-d'oeuvre de la Nouvelle-Écosse (les chiffres sont de 2017)

Population active = 490 100

Total de travailleurs salariés = 449 000

La population active, selon Statistiques Canada, comprend tous les civils, toutes les personnes non-institutionnalisées de 15 ans et plus qui, au cours de la semaine de l'enquête, étaient salariés ou en chômage et qui étaient à la recherche de travail au cours des quatre dernières semaines.

Le taux de participation à la population active de la Nouvelle-Écosse = 61,8 %

Le taux moyen de participation nationale à la population active pour tout le Canada = 65,8 %

Le taux de participation est le nombre total d'individus de 15 ans et plus qui sont salariés plus tous les chômeurs qui ont fait une recherche d'emploi au cours des quatre dernières semaines lorsque l'enquête a pris fin, proportionnellement à la population totale de 15 ans et plus.

Les travailleurs sans emploi de la Nouvelle-Écosse (sans emploi dans la population active qui ont fait une recherche d'emploi au cours des quatre dernières semaines) = 41 000

La définition du total de sans emploi selon Statistiques Canada : le nombre de personnes qui, au cours de la semaine de l'enquête, étaient sans emploi, avaient cherché de l'emploi au cours des quatre dernières semaines et étaient disponibles pour travailler.

Le taux de chômage de la population active de la Nouvelle-Écosse = 8,4 %

Le taux de chômage pour la population active du Canada = 6,3 %

(À suivre : les industries productrices de services de la Nouvelle-Écosse et ses secteurs, qui atteignent 26,9 milliards de dollars ou 80,5 % du PIB de la Nouvelle-Écosse : codes SCIAN 41-91 pour productrices de services. Aussi, on explore la division du travail dans l'économie de la Nouvelle-Écosse selon les chiffres d'emplois dans chaque secteur.)

Notes

1.La prudence est de rigueur lorsque le Produit intérieur brut sert à identifier l'activité économique. Par exemple, selon Statistiques Canada, le commerce de détail contribue 2,392 milliards de dollars au PIB de la Nouvelle-Écosse comme partie intégrante de la catégorie de production de services. Il représenterait donc 7,15 % du PIB total très près de celui du secteur manufacturier. Mais le secteur de détail fait circuler principalement un produit social qui a déjà été produit et qui ne produit rien de nouveau, aucun « produit intérieur brut ».

Le secteur de détail ainsi qu'un grand nombre d'autres secteurs qu'on dit contribuer au produit intérieur brut sont des caractéristiques du système économique transitionnel actuel, alors que la production est dominée par l'oligarchie financière et sert à un échange d'argent dans un marché domestique et international et non pas directement à être utilisée et certainement pas en vertu d'un plan établi par les producteurs de fait. Les secteurs non productifs sont nécessaires à cette étape économique spécifique de biens dans le développement de l'économie de production industrielle de masse. Les secteurs non productifs survivent en consommant le produit social en provenance des secteurs productifs.

La taille des secteurs non productifs a explosé pendant les vingtième et vingt-et-unième siècles, puisque le système impérialiste a dégénéré et est parasitaire et en décomposition. Le commerce de ce qu'on appelle des produits dérivés, qui sont censés représenter des produits sociaux déjà produits, atteint les billions de dollars par jour dans des marchés partout dans le monde maintenant avec l'aide d'ordinateurs extrêmement puissants. Les spéculateurs compliquent les choses en empruntant pour compléter des échanges. Ces facteurs intensifient les contradictions d'une économie socialisée dont les parties sont la propriété d'intérêts privés qui la contrôlent tout en étant en concurrence et dont l'objectif est de répondre à leurs intérêts étroits. Cette contradiction qui reste à résoudre entraîne le monde dans des crises économiques et des guerres de plus en plus dangereuses.

La production de produit social pour son utilisation et sa distribution directe en tant que moyen de production et de consommation contrôlé par la classe ouvrière est le prochain stade du développement de l'économie. Pour y arriver, le peuple doit s'investir du pouvoir par le renouveau démocratique du processus politique pour qu'il puisse priver les oligarques mondiaux qui possèdent et contrôlent maintenant l'économie socialisée de leur pouvoir de bloquer le progrès et d'empêcher le peuple de trouver et de mettre en oeuvre des solutions aux problèmes économiques et sociaux de la société, et de développer des nouvelles relations humaines en conformité avec l'économie socialisée et l'ère moderne.

2. Le SCIAN divise et regroupe l'économie en vastes secteurs de toutes les industries T001 jusqu'à l'Administration publique autochtone 914, avec de nombreux sous-secteurs, groupes d'Industrie, Industries et industries canadiennes chacune avec son propre numéro.

Statistiques Canada écrit : « SCIAN Canada 2017 Version 1,0 comprend 20 secteurs, 102 sous-secteurs, 322 groupes d'industries, 708 industries et 923 industries canadiennes. »

Les secteurs qui se trouvent dans le secteur des industries productrices de biens (T002)

Secteur 11 -- L'agriculture, la foresterie, la pêche et la chasse

Secteur 21 -- L'extraction minière, l'exploitation de carrières et l'extraction pétrolière et gazifère

Secteur 22 -- Les services

Secteur 23 -- La construction

Secteur 31-33 -- L'industrie manufacturière

Pour la liste complète et l'explication des secteurs, cliquer ici.

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