6 juin 2018


Discussion sur les questions d'importance

Oui à la base manufacturière!
Non à la destruction nationale!


La section locale 1005 du Syndicat des Métallos de Stelco à Hamilton à la journée d'action contre la fermeture de l'usine EMD de Caterpillar le 21 janvier 2012

Le secteur manufacturier en Ontario a subi de grands coups ces 18 dernières années. En 2000, l'Ontario comptait plus d'un million d'emplois manufacturiers directs. En 2015, au lieu de croître avec la population, l'emploi manufacturier est tombé à 743 000.

La destruction du secteur manufacturier de l'Ontario se voit à la chute des salaires. Entre 2000 et 2015, le revenu médian du travailleur dans l'économie de l'Ontario est tombé de 4 % après inflation. Cette baisse des salaires réels médians ou de la valeur reproduite individuelle de la classe ouvrière, qui a été la plus grande réduction des salaires réels de toutes les provinces pendant cette période, peut-être attribuée à la perte d'emplois manufacturiers mieux payés et à une plus grande concurrence pour les emplois restants (d'après une recherche compilée par l'université de Colombie-Britannique et l'Institut C.D. Howe).

La fermeture d'installations manufacturières employant des centaines de travailleurs, souvent dans des villes où l'usine était le plus gros employeur, a été un phénomène répandu dans tout l'Ontario. Les exemples abondent :

Le fabricant de machinerie lourde américain Caterpillar a fermé son usine d'Electro Motive Diesel (EMD) à London en 2012 et son usine de foreuses de tunnel Lovat (TBM) à Toronto, au début de 2014, privant des centaines de travailleurs et de gens de la communauté de leur moyen de subsistance.

Le monopole de l'alimentation américain Heinz a fermé son usine de Leamington en 2014, qui était de loin le plus gros employeur de la municipalité. La fermeture a privé 740 travailleurs de leur emploi et a exercé une pression à la baisse sur le revenu de centaines de fermiers qui fournissaient des tomates à l'usine.

Siemens Canada, une filiale de l'oligopole allemand multi-manufacturier Siemens, a annoncé le 18 juillet 2017 la fermeture de son usine de pales d'éoliennes à Tillsonburg, éliminant 340 emplois et fermant un des plus gros employeurs de la ville.

En janvier dernier, la compagnie Campbell Soup a annoncé qu'elle va mettre fin à sa production de soupe d'ici 18 mois. La fermeture de sa dernière installation manufacturière canadienne, située à Etobicoke en Ontario, va faire perdre leur emploi à 380 travailleurs.

La liste comprend aussi le saccage de la production d'acier de base, à Stelco notamment, qui n'est plus que l'ombre d'elle-même. Une économie moderne ne peut exister de manière autonome sans produire son propre acier.

Le problème se résume à qui contrôle l'économie et dans quel but. La classe ouvrière constituée en la nation doit assumer le contrôle de l'économie et remplacer l'objectif du profit maximum pour les intérêts privés supranationaux par l'objectif de servir le peuple et la reproduction élargie et harmonieuse de l'économie. Cela requiert une nouvelle direction de l'économie établissant l'autonomie économique et la diversité dans chaque région du pays. Le secteur manufacturier moderne agit comme le point d'ancrage ou la base économique des régions comme le sud et le nord de l'Ontario au sein d'une économie d'ensemble qui comprend l'extraction de ressources, les services publics, les programmes sociaux et le commerce international reposant sur la coopération et l'avantage mutuel.

« Oui à la base manufacturière ! Non à la destruction nationale ! » est une revendication que les Ontariens mettent de l'avant pour s'investir de pouvoir maintenant. L'investissement immédiat du pouvoir mène au contrôle des affaires qui affectent directement la vie des populations. Au centre de la vie des populations est l'économie dont chacun dépend.



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