5 juin 2018
L'urgent besoin de renouveler le
processus démocratique
Rapport sur la conformité des partis avec la Loi
de 1999 sur la protection des contribuables
La Loi de 1999 sur la protection des
contribuables est
un emblème du programme d'austérité de l'offensive
antisociale qui a
été lancé en Ontario par le gouvernement
progressiste-conservateur de
Mike Harris. La loi interdit à un gouvernement élu de
hausser les taxes
à moins qu'il l'ait annoncé de manière explicite
avant
d'être élu. Elle s'applique à toute hausse de taxes
en vertu des lois
suivantes : Loi sur l'imposition des corporations , Loi
sur
l'éducation , Loi sur l'impôt-santé des
employeurs , Loi sur la taxe sur les carburants , Loi
sur la taxe sur l'essence , Loi de l'impôt sur le
revenu et Loi
sur impôt foncier provincial
. La loi requiert que les chefs des partis politiques
enregistrés
déposent une déclaration auprès d'Élections
Ontario s'ils prévoient
hausser les taxes en vertu de ces lois. S'ils ne confirment pas leur
intention par un avis, il faudra tenir un référendum
avant que les
taxes ne soient haussées.
Selon un communiqué de presse du 28 mai
d'Élections Ontario, 24
des 28 partis politiques enregistrés n'ont pas
déposé de déclaration.
Le Parti progressiste-conservateur de l'Ontario a soumis une
déclaration qui ne comprenait pas d'intention de hausser les
taxes en
vertu des lois stipulées. Le Parti vert a déposé
une
déclaration mais le directeur général des
élections a dit
qu'il était « incapable de donner une opinion sur les
initiatives
proposées » parce qu'elles n'étaient pas
conformes avec ce que la loi
demande de fournir en guise d'information. Les libéraux et le
NPD ont
déposé des déclarations qui étaient
acceptables parce qu'elles
montraient
de façon détaillée comment ils entendent hausser
les taxes et la
quantité de revenu qu'elles vont générer.
Ce qui a fait dire au directeur général
des élections : « Si le
Parti libéral de l'Ontario ou le NPD de l'Ontario forment le
gouvernement... un référendum ne sera pas
nécessaire en ce qui concerne
leurs projets de taxes ».
Voilà une loi bien
particulière. Elle entérine un ordre du jour
d'austérité en vertu duquel le financement public de la
santé et de
l'éducation, la sécurité et la
sécurité du revenu doivent être réduits,
malgré les augmentations des montants qui peuvent être
consacrés aux
stratagèmes pour payer les riches. En même temps, la loi
comprend
suffisamment d'échappatoires pour permettre à un
gouvernement de
hausser les taxes s'il le désire sans référendum,
comme le sait tout
Ontarien qui a fait face à de telles augmentations.
Il est très particulier également que
cette loi exige d'un aspirant
gouvernement qu'il annonce ses hausses de taxes ou soumette la question
à la population alors que pour toute autre chose un parti
politique a
les mains libres de faire ce qu'il veut. Il peut remplir le
trésor
public de revenus d'obligations ou l'accabler de prêts et de
dettes
sous
forme d'usure auprès de l'oligarchie financière
internationale sans
restrictions. Il peut couper les dépenses pour les programmes
sociaux
autant qu'il le veut. Puis il peut invoquer l'endettement du
gouvernement pour sabrer encore plus dans les programmes sociaux.
La loi, cependant, donne un aperçu de ce qu'un
processus électoral
pourrait être. Même au sein du système dominé
par les partis où les
électeurs sont censés faire un choix parmi les ordres du
jour et les
programmes des partis politiques et n'ont pas la possibilité
d'établir
leur propre ordre du jour ou programme, ce serait un progrès que
d'avoir
une autorité chargée de garantir le droit à un
vote éclairé. Au lieu
que le trésor public soit utilisé pour subventionner les
partis
politiques, les fonds pourraient être utilisés pour
informer l'ensemble
de l'électorat des plans et des programmes de chaque parti
politique
enregistré. Une loi requérant un référendum
qui permettrait aux
citoyens d'exercer
leur veto contre toute loi que le gouvernement adopte mais que les gens
n'approuvent pas serait quelque chose de positif car cela donnerait aux
gens un peu de contrôle sur ce qui se passe.
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