26 mai 2018


Les Ontariens se font entendre sur les choses qui les préoccupent

Les participants à une réunion publique à Mississauga déclarent : « Maintenez les services publics! »

Le 22 mai, des résidents préoccupés ont participé à une réunion publique à Mississauga sur les services publics et la privatisation. Cinq orateurs représentant le Syndicat des employés et employées de la fonction publique de l'Ontario, deux organisations de lutte contre la pauvreté et le Syndicat uni du transport de la région de Peel ont pris la parole. Ils ont présenté des exemples de la détérioration des conditions, voire même le danger lié aux conditions dans les hôpitaux, les cliniques de santé, les prisons provinciales, au déneigement des rues et des autoroutes et à la purification de l'eau, laquelle détérioration est directement liée à la privatisation.

Alors que le gouvernement coupe dans les services et les emplois dans le secteur public, il paie des compagnies privées pour réaliser des projets qui sont des échecs, a dit un des orateurs. La méga prison construite dans le sud d'Etobicoke par des investisseurs privés dont la conception et les matériaux provenaient des États-Unis, s'est détériorée dans l'espace d'un an, avec des moisissures entre les murs et un système de verrouillage pouvant s'ouvrir en versant tout simplement un liquide quelconque sur le verrouillage électronique. Le gouvernement n'a pas encore exigé des compagnies ou des investisseurs qu'ils versent un dédommagement pour réparer la prison. Selon un autre intervenant, la compagnie privée de déneigement embauchée par la province n'a pas réussi à bien déneiger les routes mais a quand même accumulé les factures d'entretien auprès des garages locaux et des stations-service. Non seulement le gouvernement a-t-il dépanné la compagnie mais il a remboursé toutes les factures et a entièrement honoré les frais des contrats.

Une des participantes à la réunion a dit qu'elle travaille pour Service Ontario qui compte 12 bureaux à Mississauga et à Brampton. Dix d'entre eux sont privatisés. Lorsque le gouvernement publicise ses centres de services, il ne mentionne pas les deux bureaux gouvernementaux restants. Lorsque les travailleurs ont demandé pourquoi il en était ainsi, on leur a répondu que le but était d'aider les centres privés à augmenter leur volume. Les travailleurs savent qu'on prépare le terrain pour éliminer leurs emplois, puisque le gouvernement leur annoncera tôt ou tard que leur volume est de beaucoup inférieur à celui des centres privés.

Un autre orateur représentant une organisation de lutte contre la pauvreté s'est interrogé au sujet de la décision de la province d'embaucher des compagnies privées pour la construction et la gestion du réseau de train léger le long des rives du lac Ontario, allant de Mississauga jusqu'à Brampton et qui a coûté près de 1,4 milliard $, alors que, selon Centraide (United Way), plus de 230 000 personnes dans la région sont aux prises avec des problèmes de pauvreté et de pénurie de logements abordables. Les gens ne vivent dans des tramways, a-t-il dit. Ce 1,4 milliard $ pourrait contribuer grandement à la construction de logements. Cette question a provoqué un échange animé sur qui décide et sur le fait que les gens sont tenus à l'écart des prises de décision sur les questions qui affectent leur vie.

Deux des orateurs ont dit que le gouvernement est en train de démanteler les services publics, y compris son expertise en information technologique, en planification et en développement alors qu'il continue de prétendre qu'il n'a ni la capacité ni l'expertise pour entreprendre de grands projets d'infrastructure, tels que ces projets de transport en commun de milliards de dollars. Ainsi le gouvernement n'aurait pas le choix que d'avoir recours au secteur privé. Les orateurs et les participants se sont interrogés sur l'octroi de contrats à des sociétés privées qui n'ont aucune expérience à dispenser des services d'information technologique et de transport en commun au public et se demandaient comment ces sociétés pouvaient accomplir un meilleur travail que leurs propres travailleurs locaux qui ont à leur actif des années d'expérience aux premières lignes.

Les participants à la réunion ont exprimé une certaine frustration sur comment faire entendre davantage leur voix dans la communauté pour bloquer la destruction de leurs services publics. Ils ont terminé la réunion avec la conviction que davantage de discussions seront nécessaires dans la communauté pour que les gens soient informés et puissent prendre position à la défense des services publics dont ils ont besoin et qu'ils réclament.



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