26 mai 2018


Les Ontariens se font entendre sur les choses qui les préoccupent

L'apprentissage en ligne, une question importante pour les enseignants, le personnel et les étudiants

En parlant aux enseignants et aux travailleurs de l'éducation pendant cette élection, je suis impressionnée par tout ce qu'ils font pour découvrir ce qui se passe dans leurs écoles et comment cela affecte leurs élèves, leurs parents et, bien sûr, leurs propres conditions d'enseignement. Plusieurs sont préoccupés par la question de l'apprentissage en ligne, comment il est appliqué et quel est son but.

L'apprentissage en ligne est devenu très lucratif pour les intérêts privés qui y voient un moyen de tirer profit du système d'éducation publique. Par exemple, la société Desire 2 Learn (D2L) de Waterloo a reçu des millions de dollars du gouvernement de l'Ontario pour distribuer des plateformes d'apprentissage en ligne et les vendre à l'étranger. Ils sont également payés par les commissions scolaires du Canada et du monde entier qui utilisent des fonds publics pour payer les licences. L'ancien premier ministre Dalton McGuinty, qui a joué un rôle déterminant dans la mise en place de cette direction pour le système d'éducation de l'Ontario, est allé travailler pour D2L pour faire du lobbying auprès des gouvernements après sa démission.

Un problème majeur en ce qui concerne les enseignants est que l'apprentissage en ligne, comme complément de l'enseignement donné directement par un enseignant en salle de classe, ce qu'on appelle « l'apprentissage mixte », est en train d'être transformé en un système complet d'enseignement en ligne pour les élèves et les enseignants. Les enseignants subissent la pression que s'ils n'acceptent pas cette situation, leurs écoles pourraient être fermées, le financement coupé et eux et leurs collègues pourraient se retrouver sans emploi.

Certaines conseils scolaires de la province ont déjà établi des services d'apprentissage en ligne complets et les utilisent pour recruter des étudiants de partout dans la province et ailleurs dans le monde. Ils justifient cette pratique en disant que les conseils scolaires qui ne l'ont pas fait traînent de la patte et ne sont pas « compétitifs ».

À mon avis, l'apprentissage en ligne n'est pas négatif en soi. Il peut être très positif si l'objectif est d'améliorer la qualité de l'éducation. Les enseignants et les travailleurs de l'éducation n'ont pas peur de cette nouvelle technologie et apprécient son pouvoir. La question cependant est qui en définit l'objectif et comment et dans quelles circonstances il sera utilisé ? Le gouvernement libéral va à fond de train dans cette direction au nom de « l'innovation » et d'autres mots à la mode. Cependant, ces nouvelles technologies ne sont pas développées sur une base publique. Elles sont plutôt utilisées pour canaliser des centaines de millions de dollars entre les mains de sociétés telles que D2L, Microsoft, Google et autres. Les enseignants sont inquiets également de la façon dont les données sur les étudiants sont utilisées, comment les étudiants et le personnel sont surveillés par ces entreprises.

Les enseignants et les travailleurs examinent cette situation à partir de leur principe selon lequel leurs conditions de travail sont les conditions d'apprentissage des élèves.

C' est pour cela que je me présente comme candidate dans cette élection. En prenant nous-mêmes la parole sur ces questions, nous faisons en sorte d'avoir voix au chapitre sur la direction du système d'éducation afin qu'il serve la jeunesse et ne soit pas une façon de plus dans les mains des intérêts privés pour qu'ils fassent des profits et siphonnent les fonds publics hors de l'économie.

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