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10 mai 2018
Les résidents du Nord de l'Ontario prennent la
parole
La Société Radio-Canada doit servir
le peuple et non une élite
- Kaella-Lynn Récollet -
 La Société
Radio-Canada (SRC) a annoncé son horaire de
radiodiffusion dans le Nord-Est de l'Ontario pour ce qui est des
débats
des candidats aux élections ontariennes. Pour les
élections antérieures
la SRC organisait des débats des candidats dans chacune des
circonscriptions du Nord-Est de l'Ontario. Pour celle-ci, la SRC
organise un seul
débat radiodiffusé pour tout le Nord-Est de l'Ontario.
Elle a
l'intention d'y inviter des « candidats
vedettes » : Vic Fedeli, député
provincial du Parti progressiste-conservateur et anciennement chef par
intérim de ce parti ; Frances Gélinas,
députée provinciale du NPD du
Nickel Belt et porte-parole du NPD en matière de
santé ; et Glenn Thibeault, député provincial
de Sudbury et ministre de
l'Énergie au sein du gouvernement Wynne. Les candidats du Parti
vert
ainsi que tous les candidats des petits partis ou les
indépendants qui
ne faisaient pas partie des débats radiodiffusés de la
SRC ne seront
pas invités à y participer.
Cette façon d'agir de la SRC est
conforme aux commentaires du premier ministre Trudeau qui a
déclaré
le 1 février 2017 qu'il renonçait à sa
promesse de réformer le mode de
scrutin pour le rendre plus représentatif. Trudeau a dit que
seulement
l'opinion exprimée par les trois partis de son « grand
chapiteau » est
légitime et digne de se faire entendre. Toute
autre expression politique est « marginale » ou
« extrémiste ».
Tout
comme pour Trudeau, la décision de la SRC d'organiser des
débats avec
seulement des « candidats vedettes » est une atteinte
aux principes
démocratiques fondamentaux de l'égalité des
candidats et d'un vote
informé. Les Canadiens s'attendent à ce que la SRC,
qui est largement financée à même les fonds
publics, soit redevable
envers toutes les sections du peuple et qu'elle diffuse de
l'information sur tous les candidats et partis politiques et non
seulement sur les candidats « vedettes » et les partis
des « grands
chapiteaux ». En diffusant uniquement ces opinions
politiques
acceptables à
l'establishment canadien, la SRC rate entièrement la cible en
tant que
diffuseur public. Les Canadiens veulent que la diffusion publique serve
les intérêts de la classe ouvrière et non de
l'establishment même qui
mène une offensive antisociale contre elle.
(Traduit de l'anglais
par Ontario Political Forum)
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